Présentation du cas

Céline, 16 ans, a été renversée par un scooter ce matin à 8h en se rendant au lycée. Au service des Urgences, là où les pompiers l’ont conduite, le médecin diagnostique une fracture des deux os de l’avant bras droit, avec déplacement. Elle arrive en fauteuil roulant, accompagnée de ses parents, dans le service où vous êtes stagiaire.

Elle porte une attelle provisoire à l’avant bras droit.

La réduction orthopédique de la fracture sous anesthésie générale est suivie par l’immobilisation par un plâtre moulé (circulaire) brachio-antéro-palmaire pour 3 semaines est prévue pour 16 heures.

Céline pourra sortir le lendemain s’il n’y a aucune complication.


Questions

1- Nommez les os de l’avant bras. Situez l’olécrane par rapport à l’un d’eux. 

2- Quel examen complémentaire a permis d’affiner le diagnostic médical? 

3- Expliquez l’intérêt de l’attelle provisoire.

4- Définissez la réduction orthopédique. 

5- Expliquez ce qu’est le syndrome de Wolkmann. Citez les circonstances qui le favorisent. 

6- Citez et argumentez les recommandations à faire à Céline et ses parents au moment de la sortie. 






1- Nommez les deux os de l’avant bras. Situez l’olécrane par rapport à l’un d’eux.

Les deux os sont le radius et le cubitus (ou Ulna). L’Olécrane est l’épiphyse proximale du cubitus.

anatomie-coude


2- Quel examen complémentaire a permis d’affiner le diagnostic médical ?

Une radiologie de l’avant bras a permis d’affiner le diagnostic médical.

rx-coude

3- Expliquez l’intérêt de l’attelle provisoire

L’attelle permet d’éviter les mobilisations de la fracture et possède également une visée antalgique.


4- Définissez la réduction orthopédique

La réduction correspond à la remise en place de la fracture.

Il existe 2 techniques : La technique orthopédique consiste à remettre en place à la main, par manipulation externe, les fragments osseux fracturés ou l’articulation luxée. Selon les cas, la réduction est pratiquée sans anesthésie (luxation) ou sous anesthésie locorégionale ou générale (fracture). Une fois la réduction obtenue, on immobilise solidement le membre (bandage, plâtre, fixateur externe) jusqu’à consolidation.

La technique chirurgicale (dite par « voie sanglante ») est employée quand la précédente n’est pas praticable, plus souvent sur des fractures que sur des luxations.


5- Expliquez ce qu’est le syndrome de Wolkmann. Citez les circonstances qui le favorise.

C’est une augmentation de la pression dans des loges inextensibles. C’est un syndrome ischémique lié à une compression vasculo-nerveuse entraînant une paralysie irréversible des muscles. Il s’agit de la complication du syndrome des Loges.

(Syndrome des Loges : ischémie des masses musculaires due à l’augmentation d’une pression dans une loge musculaire par un œdème ou un hématome (effet garrot) et apparaissant par une douleur à la contraction volontaire des muscles, une pâleur et un refroidissement du membre. Il s’agit d’une urgence chirurgicale).

Les circonstances qui le favorisent sont une mauvaise surveillance de plâtre, et un plâtre trop serré.

wolkman

6- Citez et argumentez les recommandations à faire à Céline et ses parents au moment de la sortie.

  • Respecter le temps de séchage, soit 24 à 48 h selon l’épaisseur du plâtre, avant d’exercer toute sollicitation mécanique.
  • Ne pas vernir le plâtre, ce qui empêcherait l’évaporation naturelle et qui entrainerait une macération.
  • Ne pas mouiller ou immerger le plâtre ce qui le fragiliserait.
  • Ne pas introduire de corps étrangers sous le plâtre (aiguille à tricoter, …)
  • Surélever le membre immobilisé, les premiers jours, pour éviter l’oedème.
  • Effectuer des contractions isométriques régulières et mobiliser les articulations laissées libres, pour prévenir l’amyotrophie et les complications thromboemboliques.
  • Surveillance de la température des doigts, de leur motricité, sensibilité, couleur et oedème.
  • Surveillance de l’odeur du plâtre
  • Ne pas écrire sur le plâtre
  • CONSULTER A L’HOPITAL AU MOINDRE DOUTE ou APPELER LE CENTRE 15 POUR AVIS MEDICAL.


SOURCES

  • http://www.clubortho.fr/cariboost_files/Volkmann.pdf
  • http://www.chups.jussieu.fr/polys/orthopedie/polyortho/POLY.Chp.4.5.html
  • http://www.soins-infirmiers.com/contention_platre.php


D’autres cas cliniques sont disponibles dans le livre « 40 cas cliniques infirmiers corrigés et commentés »

Disponible sur AMAZON, FNAC, Espace culturel LECLERC, Espace infirmier, Cultura

La démarche de soins est un processus de résolution de problèmes en soins infirmiers. C’est un parcours dynamique qui a pour but de les déceler et les résoudre. Elle permet aussi la continuité des soins en fonction des éléments transmis.



1- Introduction

La démarche de soins s’inscrit dans l’article R4311-3 du Code de la Santé Publique :  » {l’infirmier} identifie les besoins de la personne, pose un diagnostic infirmier, formule des objectifs de soins, met en oeuvre des actions et les évalue« . Elle consiste à effectuer toute la réflexion logique nécessaire pour déceler des problèmes et trouver des solutions efficaces et personnalisées. Elle permettra donc une prise en charge globale et personnalisée du patient tout en favorisant son autonomie, en améliorant sa qualité de vie, et participer à la promotion de sa santé.

La démarche de soins se décompose en 5 étapes :

  • Le recueil d’informations (ou recueil de données).
  • L’analyse des informations recueillies.
  • La planification des soins.
  • La réalisation des soins.
  • L’évaluation et le réajustement si nécessaire.

Une étape supplémentaire peut être ajoutée, de manière facultative, avec le recueil d’information. Il s’agit de la présentation de l’établissement de soins et de l’unité dans lequel vous êtes en stage. Cette présentation permet à la personne qui vous écoute (ou qui vous lit) de mieux comprendre la démarche de soins que vous allez lui exposer.


2- Etape 1 – Le recueil des informations

Cette collecte de données permet de faire l’inventaire de tout ce qui concerne le patient. Cette étape descriptive a pour but de rechercher des informations permettant d’appréhender le patient dans sa globalité.

Le recueil de données nous renseigne sur qui est le patient, ce dont il souffre, ses habitudes de vie, de le situer dans son environnement, de l’état de satisfaction de ses besoins fondamentaux, identifier les conséquences de la survenue de sa pathologie…Il nous permet de recenser les informations ayant une importance pour la prise en charge actuelles (l’avulsion des dents de sagesses en 1975 pour un patient de 60 ans venu pour une coloscopie n’a pas grand intérêt).

Voici une aide pour établir cette collecte d’informations.

  • Identité : NOM, Prénom (tout en faisant attention à conserver l’anonymat sur vos documents en n’inscrivant que la première lettre du nom de famille par exemple).
  • Numéro de chambre : permet de localiser le patient, chambre seule, double, triple…
  • Âge / Date de naissance.
  • Nationalité et langue parlée : la nationalité peut être importante à préciser pour des problèmes possibles de prise en charge sociale ; la langue parlée afin de communiquer aisément avec votre patient.
  • Prise en charge sociale : régime de sécurité sociale et mutuelle (pour mieux comprendre l’impact financier de l’hospitalisation sur le patient, préciser si maladie professionnelle déclarée ou accident du travail.
  • Situation socio-professionnelle : pour connaître l’impact financier de l’hospitalisation sur le patient et donc sur son foyer (conjoint(e), enfant(s), personnes à charge…) avec un éventuel manque de revenus. La personne a-t-elle des aides à domicile ?
  • Situation familiale : entourage, enfant(s), personnes à charge…
  • Adresse (seulement la ville) : permet d’identifier des problèmes éventuels d’éloignement. Connaître le type d’habitation pour envisager la suite de l’hospitalisation.
  • Éléments significatifs de la personne : préciser par exemple si existence de troubles cognitifs, des problèmes sociaux, d’une éventuelle déficience visuelle/auditive/cognitive…. En résumé, tous les éléments qui vont permettre de s’adapter au mieux au patient.
  • Date d’entrée (et préciser le jour d’hospitalisation actuel afin de situer la prise en charge dans le temps), et type d’entrée (directe? via les urgences?…). Si le patient a eu un geste chirurgical, préciser le jour auquel il se situe après l’opération.
  • Motif d’hospitalisation : permet de situer le type de prise en charge pour ce patient.
  • Antécédents médicaux et chirurgicaux.
  • Allergies connues.
  • Histoire de la maladie.
  • Résumé de l’hospitalisation en cours.
  • Différents appareillages dont le patient est porteur (VVP, SAD, drain, pansement….)
  • Devenir de la personne si connu.
  • Médecin référent du patient (optionnel).
  • Personne de confiance / personne à prévenir.

Quels moyens utiliser ?

  • L’entretien avec la personne soignée, ses proches, son médecin traitant.
  • L’observation de la personne soignée : coloration, comportement, respiration…
  • L’examen clinique infirmier : mesure des paramètres vitaux, communication, silence, hésitation, posture…

Quelles sources d’informations utiliser ?

  • Le patient : c’est lui qui se connait le mieux. Il est donc le plus à même d’expliquer la situation, et de répondre aux questions.
  • Le dossier du patient : dossier médical, dossier de soins, courrier du médecin traitant, dossier informatisé, dossier papier….
  • Les proches du patient : personnes ressources du patient qui connaissent son environnement, son mode de vie, éventuellement les difficultés rencontrées… Ils sont un véritable pilier pour le patient, et encore plus quand celui-ci est dans l’incapacité de répondre (enfant, état de choc, troubles cognitifs…).
  • Les membres de l’équipe soignante pluridisciplinaire : essentiellement consigné dans les transmissions écrites ou orales.

Toutes ces informations permettent de faire l’anamnèse, qui correspond au profil global du patient. Selon la définition de Lefebvre et Dupuis, l’anamnèse est le « recueil d’informations qui tracent le portrait d’une personne et de son environnement du point de vue des soins infirmiers. Il est basé sur les éléments majeurs d’un modèle conceptuel de soins infirmiers ».


3- Etape 2 – L’analyse des informations

Cette étape permet à l’infirmier de formuler des problèmes de santé et d’aboutir à des diagnostics infirmiers. Elle demande la mobilisation des connaissances théoriques mises en lien avec l’interprétation des informations recueillies. Interpréter, ici, doit se comprendre comme expliquer, donner un sens, le bon sens...

Ce raisonnement clinique débouchera sur l’identification de :

  • Problèmes qui relèvent de la compétence médicale.
  • Problèmes qui sont la conséquence de la situation médicale : problème en collaboration.
  • Problèmes de santé de la responsabilité de l’infirmier : diagnostics et problèmes infirmiers.

L’infirmier peut être comparé à des détectives (de la Santé), c’est à dire, savoir trouver des indices et leur donner un sens. Il faut identifier la cause du problème et d’en observer ses manifestations.

Le diagnostic infirmier = Problème de dépendance + cause (source de difficulté) + manifestations (signes). Il peut-être réel ou potentiel. Il se formule de la manière suivante :

  • P = Problème ou risque de problème.
  • E = Cause, « lié à… », « reliée à… »
  • S = Signes « ‘se manifestant par… ». (le diagnostic infirmier potentiel n’est pas concerné par les signes).

Altération de la motricité liée à la fracture de la cheville se manifestant par une douleur à la mobilisation, une impotence fonctionnelle. (Diagnostic infirmier réel)

Risque d’altération cutanée liée à l’alitement strict, à la dénutrition et à l’âge. (Diagnostic infirmier potentiel)


4- Etape 3 – Planification des soins

Cette étape correspond à l’élaboration du projet de soins du patient. Elle consiste à générer la stratégie de soins à proposer au patient afin de résoudre les problèmes posés grâce à des objectifs de soins.

Un objectif se formule, pour le patient, avec un verbe d’action et un délai. Il est centré sur la personne et/ou son entourage. Il se doit être mesurable (précise l’évolution attendue), réalisable (atteignable par le patient), précis, avec une échéance (court, moyen ou long terme) et évolutif.

Les actions de soins relèvent uniquement du rôle infirmier, visent le mieux-être de la personne soignée, complètent ce que le patient accomplit et suppléent ce qu’il ne peut pas faire seul. Le but est de conserver un degré optimal d’indépendance.

Ces actions doivent être personnalisées, évaluables, compatibles avec des objectifs, tenir compte des ressources du patient et du service de soins, et si possible, créative.

Les critères d’évaluation de l’objectif doivent être des éléments concrets à mesurer et observer. Ces éléments sont inscrits dans l’objectif.

Exemple : fracture de cheville

Le patient réussira à se mobiliser avec une canne d’ici 24h.

Dans cet exemple, les critères sont le but recherché (réussira à se mobiliser), le moyen (avec une canne) et la notion de délai (d’ici 24h).


5- Etape 4 – La réalisation des soins

C’est la mise en oeuvre des décisions prises à l’étape suivante, l’application du projet de soins. Se fait selon les critères du soin : efficacité, confort, organisation, responsabilité, sécurité, économie, transmission.

L’ensemble de ces actions visent la disparition du problème de dépendance. Lorsqu’elles sont terminées, elle doivent faire l’objet de transmissions orales (L’aide à la toilette de M. A. est faite!) et écrites (dans le dossier de soins).


6- Etape 5 – L’évaluation

A cette étape, vous devez être en mesure à répondre à la question « Ai-je atteint mon objectif ?« .

Pour cela, il faut procéder au recueil de données d’évaluation, comparer les données obtenues à celles antérieures, évaluer l’efficacité et réajuster si besoin.

Il se peut que l’objectif ne soit pas entièrement atteint. l’infirmier doit alors identifier les actions à réajuster ou à apporter. SI l’objectif n’est définitivement pas atteint, l’infirmier devra chercher les raisons de cet échec.



SOURCES

  • Cours personnels IFSI MONTLUCON 2010-2013
  • Promotion Hamilton, UE 3.1 S1, la démarche en soins, octobre 2015.
  • LE NEURES Katy, SIEBERT Carole, Raisonnement, démarche clinique et projet de soins infirmiers, éditions Masson, 2009.


Intubation en séquence rapide (ISR), permet de sédater et curariser un patient afin de procéder à son l’intubation.



1- DÉFINITIONS ET PRINCIPE

  • Intubation : geste technique médical servant à mettre en place une sonde endotrachéale en passant par la bouche ou le nez (pour le nez, la pratique se fait rare). Les IADE ont aussi l’autorisation de pratiquer ce geste. Le risque à chaque intubation est un risque d’inhalation du contenu de l’estomac :
    • en chirurgie réglée : période de jeun préopératoire.
    • en urgence : tout patient est considéré comme ayant l’estomac plein
  • Induction : phase de l’anesthésie, endormissement chimique provoqué ; En séquence rapide cela peut donner :
    • utilisation d’un hypnotique  de délai d’action court
    • un curare de délai d’action court et d’une durée d’action courte pour que le patient reprenne une ventilation spontanée en cas d’échec de l’intubation
    • un pression cricoïdienne (manoeuvre de Sellick) pour éviter les régurgitations
  • Hypnotique : thérapeutique entraînant un trouble de la conscience, utilisée entre autre en anesthésie.
  • Curare : thérapeutique entraînant une paralysie musculaire.
Sonde endotrachéale

2- INDUCTION EN SÉQUENCE RAPIDE

Il y a 5 grandes phases à prendre en compte :

  • Préparation du patient
  • Préparation du matériel
  • Préparation des médicaments
  • Préparation de l’équipe
  • Anticipation des difficultés
2.1- Préparer le patient
  • Le patient est-il pré-oxygéné ? Le but est d’augmenter la tolérance à l’apnée du patient en stockant de l’oxygène dans la capacité résiduelle fonctionnelle. (ex : oxygène pur au masque haute concentration durant au moins 3 minutes, installation en proclive pour les personnes obèses, Ventilation Non Invasive…)
  • La position est-elle optimale : confort du patient et des soignants
  • Quelles sont les thérapeutiques d’entretien de l’intubation ?
2.2- Préparer le matériel
  • Le patient est-il scopé ?
  • Avons nous une pression artérielle non invasive ?
  • Avons nous un capnographe ? Cela permet de vérifier si la sonde est bien dans la trachée en mesurant l’EtCO.
  • Le chariot d’urgence est-il à proximité ? Le BAVU est-il prêt ? fonctionnel ?
  • L’aspiration est-elle à porter de main et fonctionnelle ? Prévoir des sondes d’aspiration en fonction de la sonde d’intubation (intubation 7 = aspiration 14)
  • Un manche à laryngoscope avec des piles et des lames : toujours vérifier la lampe en montant la lame. Avoir des piles de rechange à proximité
  • Des lames : la taille demandée par le médecin et une de la taille en dessous. On privilégie souvent la taille 4 en première intention
  • Trois tailles de sonde d’intubation ( 8 – 7.5 – 7)
  • Des canules de Guedel (ou Canule Oro-pharyngée)
  • Une pince de Magill 
  • Un mandrin rigide
  • Un stéthoscope
  • Un dispositif de fixation
  • Une seringue de 20 ml pour gonfler le ballonnet (le ballonnet est gonflé avec de l’air)
  • Une bougie de Eschmann en cas d’intubation difficile
laryngoscope avec lame
Pince de Magill
2.3- Préparer les médicament
  • Induction
    • un hypnotique (Etomidate ou Kétamine)
    • un curare (La succinylcholine)
  • Entretien
    • un hypnotique (midazolam)
    • un morphinique (sufentanyl)
  • Cardiovasculaires
    • Vasopresseurs (adrénaline, épinéphrine, noradrénaline)
    • Anticholinergique (atropine)

Ceux-ci sont des exemples couramment utilisés. Suivant votre lieu d’exercice vous pouvez être amené à en utiliser d’autres. Nous ne vous donnerons pas toutes les dilutions car elles peuvent être protocolisées selon des établissements de santé. Les dilutions sont données à titre d’exemples.

2.4- Préparer les soignants

Dans l’idéal, il faudrait être trois personnes : un opérateur, deux infirmiers. Attention en SMUR la prise en charge se réalisera en fonction de la composition de l’équipe.

Nous allons nous placer dans des conditions idéales.

  • rôle de l’opérateur :
    • intubation
    • vérification de la position
    • prescription
  • premier infirmier :
    • préparation du patient
    • préoxygénation
    • préparation des médicaments
    • injection des médicaments
  • second infirmier :
    • préparation du matériel
    • manoeuvre de sellick ou pression cricoïde à la demande du médecin
    • gonflage du ballonnet
    • fixation de la sonde
    • pose de la sonde nasogastrique
2.5- Anticiper les difficultés 

Disposer de thérapeutiques comme la Naloxone ou le Flumazenil. Ce sont des antidotes des opioïdes pour le premier et des benzodiazépines pour le second.


3- EXEMPLES

3.1- Déroulement type : etomidate / succinylcholine (célocurine)
  • Oxygénation du patient sous 15L/min  = durant au moins 3 minutes
  • Injection Etomidate 0.3 mg/kg = appelée T0
  • Injection Célocurine 1 mg/kg = appelée T0 (certains médecins vont attendre 15 à 45 sec entre l’injection d’étomidate et de célocurine)
  • Perte de conscience du patient dans les 30 secondes
  • Fasciculations (crispations musculaires brèves partant des pieds vers la tête) jusqu’à T 60 sec
  • Laryngoscopie
  • Intubation
  • Gonfler le ballonnet
  • Vérification de la position de la sonde
  • Fixation de la sonde
  • Début de l’entretien médicamenteux
  • Sonde nasogastrique
3.2- Déroulement type : kétamine / succinylcholine (célocurine)
  • oxygénation du patient sous 15 L/min = durant 3 minutes
  • injection 0.6 mg d’atropine = appelée T0
  • injection 1 mg de midazolam = T0
  • injection kétamine 1-2 mg/ kg = T0
  • injection célocurine 1 mg/kg = T 30 sec
  • laryngoscopie à T 90 sec
  • intubation
  • gonfler le ballonnet
  • vérification de la position de la sonde
  • fixation de la sonde
  • début de l’entretien médicamenteux
  • sonde nasogastrique


SOURCES

  • Cours personnels

La phlébite est aussi appelée la thrombose veineuse n’est pas à négliger car elle peut s’aggraver et entrainer la mort



1- Définition

Une phlébite (ou thrombose veineuse) désigne l’obstruction plus ou moins complète d’une veine par un thrombus (caillot sanguin).

Il existe deux types de thromboses veineuses :

  • La thrombose veineuse superficielle = atteinte d’une veine du réseau superficiel (sous la peau) aussi appelée paraphlébite, elle est souvent bénigne.
  • La thrombose veineuse profonde = atteinte d’une veine profonde (dans les muscles), il s’agit ici d’une urgence médicale

Les phlébites se situent le plus souvent dans les membres inférieurs mais peuvent parfois se situer dans les membres supérieurs ou au niveau abdominal.


2- Facteurs de risques et étiologies

  • Phlébite du membre supérieur
    • Action locale due à une chambre implantable utilisée pour les chimiothérapies.
    • Une perfusion mal posée ou restée trop longtemps.
    • Mauvaise position du muscle ou muscle trop important qui comprime la veine.
    • La fracture de la clavicule avec la formation de cal osseux qui va comprimer la veine.
  • Phlébite du membre inférieur
    • Opération de chirurgie récente
    • Immobilisation prolongée
    • Antécédent de phlébite
    • Insuffisance veineuse et varices
    • Grossesse
    • Voyage long (avion, voiture ou train)
  • Facteurs généraux
    • Age (risque augmenté à partir de 60 ans)
    • Facteurs génétiques (maladie de Leiden)
    • Cancer
    • Trouble de la coagulation
    • Traumatisme / Plâtre
    • Prise d’une contraception hormonale
    • Altération de la paroi veineuse

3- Symptômes

  • Douleur
  • Chaleur
  • Rougeur
  • Œdème
  • Dissociation pouls / température
  • Perte du ballottement au niveau du mollet
  • Douleur à la dorsiflexion  du pied
  • Lourdeur du membre
  • Coloration bleutée du membre

4- Diagnostic

  • Réalisation d’un échodoppler +/- TDM abdominal
  • Dosage des D-dimères > à 500 µg/L

5- Traitement

  • Administration d’anticoagulants (héparine, AVK, anticoagulants oraux directs) sur une durée de 6 mois environ. Si récidive, traitement à vie.
  • Port de bas de contention
  • Thrombolyse (peu fréquente)
  • Filtre cave lorsque les anticoagulants sont contre-indiqués.
  • L’immobilisation doit être la plus courte possible et la reprise des activités doit être progressive.

6- Prévention

  • Eviter les alitements prolongés si possible
  • Surélever les jambes
  • Eviter les sources de chaleur
  • Prévention par traitement anticoagulant
  • Port de bas de contention
  • Pratiquer une activité physique
  • Arrêt du tabac
  • Eviter les vêtements trop serrés
  • Avoir une bonne hydratation
  • Traitement des varices  

7- Complications

  • Embolie pulmonaire : obstruction d’une artère pulmonaire ou de l’une de ses branches par un caillot qui a migré
  • Apparition d’ulcère si la phlébite a été négligée, il se peut que la veine reste en partie obstruée
  • Récidive possible
  • Œdème persistant des membres

8- Rôle infirmier

  • Examen régulier si alitement prolongé de plus de 48h
  • Recherche de signes évocateurs
  • Administration des traitements préventifs et curatifs et surveillance des effets attendus
  • Prévention des complications liées au décubitus si repos strict au lit (nursing)  


SOURCES


L’embolie pulmonaire est un évènement brusque touchant l’artère pulmonaire pouvant entrainer le décès



1- Définition

L’embolie pulmonaire résulte de l’obstruction brusque, partielle ou totale, d’une artère pulmonaire par un caillot de sang (thrombus).


2- Facteurs de risques et étiologies

  • Migration d’un thrombus suite à une thrombophlébite profonde
  • Formation d’un thrombus au niveau des cavités cardiaques
  • Facteurs de risque identiques à la phlébite :
    • Phlébite du membre supérieur
      • Action locale due à une chambre implantable utilisée pour les chimiothérapies
      • Une perfusion mal posée ou restée trop longtemps
      • Mauvaise position du muscle ou muscle trop important qui comprime la veine
      • La fracture de la clavicule avec la formation de cal osseux qui va comprimer la veine
    • Phlébite du membre inférieur
      • Immobilisation prolongée
      • Opération de chirurgie récente
      • Antécédent de phlébite
      • Insuffisance veineuse et varices
      • Grossesse
    • Facteurs généraux
      • Age (risque augmenté à partir de 60 ans)
      • Facteurs génétiques (maladie de Leiden)
      • Cancer
      • Trouble de la coagulation
      • Traumatisme
      • Prise d’une contraception hormonale

3- Symptômes

  • Dyspnée avec angoisse
  • Toux irritative
  • Tachycardie
  • Fébricule
  • Douleurs thoraciques
  • Hémoptysies
  • Cyanose des extrémités
  • Syncope / malaise au lever
  • Parfois douleurs abdominales
  • Arrêt cardiaque / mort subite
  • Signes de la phlébite
  • Marbrures

4- Diagnostic

  • Examen clinique peu révélateur : tachycardie, pas d’anomalie à l’auscultation pulmonaire
  • Radio pulmonaire 
  • ECG : peut être normal dans 25 % des cas
  • Dosage des D-Dimères : si taux normal = pas d’embolie, mais une augmentation ne signifie pas forcément qu’il y a embolie pulmonaire
  • Echo-doppler des membres inférieurs : à la recherche d’une thrombose veineuse
  • Scintigraphie pulmonaire
  • Angioscanner pulmonaire : permet un diagnostic de certitude
  • Gazométrie artérielle : révèle une hypoxie et une hypercapnie alcalose
  • Echographie cardiaque
  • IRM

Le diagnostic fait appel à différents examens dont il faudra comparer les résultats. Seule la scintigraphie pulmonaire et l’angio-scanner permettent un diagnostic de certitude car ils permettent de détecter la présence du thrombus dans l’arbre pulmonaire artériel.


5- Traitement

Le traitement de l’embolie pulmonaire nécessite une hospitalisation en urgence.

  • Oxygénothérapie de soutien
  • Traitement anticoagulant par héparine non fractionnée (Calciparine®, Héparine sodique®), ou HBPM (Fragmine®, Fraxiparine®, Fraxodi®, Innohep®, Lovenox®)
  • Traitement thrombolytique (streptokinase = Streptase®, urokinase = Actosolv®)
  • Embolectomie sous CEC (Circuit Extra-Corporel) = thrombectomie, embolectomie
  • Parfois interruption partielle ou totale de la veine cave inférieure
  • Relais par AVK ou anticoagulants oraux pour une durée de 3 à 6 mois voire à vie. Pour le relais, il y a un chevauchement de 48h entre les traitements IV et Per Os.
  • Décubitus dorsal strict

Sous traitement, l’évolution est généralement favorable.


6- Complications

  • Hypertension pulmonaire chronique
  • Dysfonctionnement du ventricule droit associé à une atteinte myocardique = cœur pulmonaire chronique embolique
  • Récidive
  • Décès

7- Prévention

  • Il s’agit de prévenir la survenue d’une phlébite
  • Anticoagulants à long terme  


SOURCES


Quelques pistes pour écrire une lettre de motivation. Ce modèle n’est pas exhaustif, et vous devrez l’adapter aux circonstances.



1- La lettre de motivation

Une lettre se décompose en 3 parties : une entête, un corps de lettre, et une formule de politesse / signature. De préférence écrite de manière manuscrite, vous pouvez également la faire via un logiciel de traitement de texte. Sauf consigne contraire, cette lettre sera envoyée en recommandé avec accusé de réception.


2- L’entête

Exemple d’entête

3- Le corps de lettre

Il débute toujours par une nomination de la personne à qui vous adressez votre courrier. Le corps de votre lettre se décompose en plusieurs paragraphes. Voici un exemple ….

Exemple de corps de lettre

4- Formule de politesse et signature

Vous devez toujours finir sur une note où vous indiquez votre disponibilité à votre destinataire. Vous devez également signer votre lettre, en marquant votre nom et votre prénom et en signant. Eviter de seulement faire votre signature « manuscrite ».

Exemple de formule de politesse


Ce qui donne en version finale

Nous vous avons posé une question sur notre page Facebook concernant les 3 grandes composantes de la triade létale en traumatologie. Celle-ci se rencontre essentiellement chez le polytraumatisé.



1- Définition

Le polytraumatisé correspond à « un blessé présentant deux ou plusieurs lésions traumatiques graves, dont au moins une engage directement le pronostic vital de ce blessé ». La plupart du temps, les polytraumatisés se rencontrent lors d’Accidents de la Voie Publique.

Cette triade est composée de :

  • HYPOTHERMIE
  • COAGULOPATHIE
  • ACIDOSE

2- Hypothermie

Elle est favorisée par le contexte (environnement, météo, ..) mais également par la perte de substance cutanée, le remplissage avec des solutés à température ambiante, des produits sanguins réfrigérés (Culots de sang, Plasma Frais Congelé,…).

L’hypothermie a pour conséquences d’inhiber l’efficacité des facteurs de coagulation et des plaquettes. La chute d’un degré Celsius équivaut à une baisse de 10% des fonctions d’hémostase.

Pour la prévenir, il faut réchauffer la victime en la protégeant du sol par exemple, en la couvrant avec une couverture isothermique, avec une couverture chauffante, en utilisant un accélérateur-réchauffeur pour les solutés… En pré-hospitalier, le réchauffage d’une victime est impossible : il faut alors diminuer les déperditions de chaleur.


3- Coagulopathie

Elle est favorisée par la perte de volume circulant, par la formation d’hématomes qui consomment les différents facteurs de coagulation, mais également par la dilution liée aux différents remplissages possibles, et aussi et surtout l’hypothermie & l’acidose.

La coagulopathie a pour conséquence une diminution de la capacité de coagulation, donc des hémorragies beaucoup plus difficiles à contrôler. Dès l’instant que le blessé possède une coagulopathie, son risque de  mortalité est multiplié par cinq !

Comment contrôler ces hémorragies ? En mettant en place les gestes vus lors des formations AFGSU/PSC1/PSE : compression manuelle directe, garrot, positions d’attente, couverture isothermique, O2 si disponible, Coussins Hémostatiques d’Urgence(CHU), pansements israéliens …


4- Acidose

Elle est favorisée par la diminution du volume circulant, et donc à l’hypoperfusion cellulaires des différents organes. L’acidose témoigne d’une souffrance organique.  Elle est directement due à la perte de volume.

Elle a pour conséquence de diminuer l’efficacité de quelques facteurs de coagulation, un allongement du TCA.

Comment la traiter ? Seul un médecin pourra vous dire quoi faire. En effet, les traitements de l’acidose sont multiples et relèvent du médecin.

Ces trois composantes sont extrêmement liées et dépendantes les unes des autres. Lorsque le processus est engagé, il est très difficile de revenir en arrière. Notre rôle est donc de limiter l’hypothermie, l’acidose et la coagulopathie.



SOURCES

Département anesthésie réanimation de l’hôpital E. Herriot, « Damage control ressuscitation » [En ligne] http://sofia.medicalistes.org/spip/IMG/pdf/Damage_control_resuscitation_Dr_Floccard_.pdf (consulté le 01/04/2021)


Vous trouverez dans cet article un exemple (parmi tant d’autres) de CV. Il est destiné aux ESI afin de postuler pour un emploi, mais également aux IDE qui souhaiteraient changer de service, secteur, hôpital…



  • NOM Prénom
  • Adresse précise
  • Âge, situation familiale
  • Numéro de téléphone/adresse mail

Expérience(s) en entreprise(s)

Vous pouvez noter ici si vous avez déjà exercé une profession (par exemple ASHQ avant d’entrer à l’IFSI, ou Aide Soignant pendant les vacances,…). Si vous êtes IDE déjà en poste, vous pouvez noter le(s) service(s) où vous avez pratiqué l’art infirmier, ainsi que vos différentes implications dans ceux-ci. Notez vos expériences de la plus récente à la plus ancienne.

Exemple :

– Juillet 2015 – Aout 2015, Aide soignant, Lieu d’exercice et ville.

Vous pouvez rajouter un court commentaire si vous souhaitez préciser un point.

•Juillet 2014 – Aout 2014, Aide Soignant, Lieu d’exercice et ville.

Vous pouvez rajouter un court commentaire si vous souhaitez préciser un point.


Formations

Vous noterez ici votre cursus de formation. Comme pour les expériences en entreprises, notez de la plus récente à la plus ancienne (qui est généralement le collège/Brevet). Si vous êtes IDE déjà en poste, vous pouvez également noter les différentes formations effectuées, les DU, …

Exemple :

– Septembre 2010 – Juillet 2013, Formation en Soins Infirmiers, IFSI XXXXXX, Ville

Obtention du DEI.

OU

– Septembre 2019 – Actuellement, Formation en Soins Infirmiers, IFSI XXXXXX, Ville

Commentaire si nécessaire.

– Mois et année début / mois et année fin, Lycée LLLLLLLLLLLL, Ville

Obtention du baccalauréat spécilaité +/- mention, idem pour tout ce qui concerne les bac pro, …

– Mois et année début / mois et année fin, collège CCCCCCCCC, Ville

Obtention du brevet des collèges +/- mention.


Informations complémentaires
  • Permis
  • Possédez-vous un moyen de locomotion ?
  • Autres formations : AFGSU ? PSC1 ?
  • Avez-vous une ou des passions ?
  • Quels sont vos 2 ou 3 loisirs préférés ?
  • Rajoutez toute information qui peut vous sembler utile.

Eviter trop de fantaisie dans la mise en page de votre CV. Il est votre carte de visite. Les fautes d’orthographe sont à bannir, ainsi que les mensonges. Ces derniers peuvent être assimilés à une faute professionnelle.

Les cancers colorectaux concernent en moyenne 42 000 personnes par an, et un peu plus de 17 000 en décèdent. Ils sont les cancers digestifs les plus fréquents, et sont au deuxième rang des cancers les plus fréquents.



1- Rappels anatomiques

Le gros intestin (côlon + rectum) correspond à la dernière partie du tube digestif. Il débute après l’intestin grêle et est composé de plusieurs segments :

  • Le caecum, au niveau de la fosse iliaque droite.
  • Le côlon droit ascendant, situé au niveau du flan droit.
  • Le côlon transverse, qui traverse de part en part l’abdomen, en partant de l’hypochondre droit jusqu’a l’hypochondre gauche, au niveau de la rate.
  • Le côlon descendant , qui débute au niveau de l’hypochondre gauche et qui se termine en fosse iliaque gauche.
  • Le sigmoïde, qui est une portion mobile entre le côlon descendant et le rectum.
  • Le rectum, qui est la partie terminale, entre le sigmoïde et l’anus.

Le côlon intervient dans la digestion. Il a un rôle essentiel dans l’absorption de certains électrolytes, et dans l’absorption d’eau.


2- Les cancers colorectaux

Les cancers colorectaux se situent au second rang dans les cancers les plus courants. Ils se positionnent après le cancer pulmonaire chez l’homme, et celui du sein chez la femme.

Environ 40% des cancers touchent le rectum, et 60% le côlon. Ils correspondent à une tumeur maligne de la muqueuse, qui fait suite dans 70% des cas environ à une tumeur bénigne (appelée polypes). Le délai entre l’apparition d’un polype et sa transformation en cancer est de 7 à 10 ans. Le cancer colorectal le plus fréquent est un adénocarcinome (tumeur maligne développée aux dépens d’un épithélium glandulaire).

Le cancer colorectal se développe de manière locale initialement. il est possible que des cellules cancéreuses migrent par la circulation lymphatique ou sanguine pour constituer des métastases.

5 stades pour le cancer colorectal existent :

  • Stade 0 = cellules cancéreuses au niveau de la muqueuse (épithélium)
  • Stade 1 = Cellules cancéreuses dans le tissus conjonctif qui entoure la muqueuse (musculeuse).
  • Stade 2 = cellules cancéreuses au-delà de la musculeuse.
  • Stade 3 = cellules cancéreuses dans les ganglions lymphatiques.
  • Stade 4 = cellules cancéreuses dans les autres organes (métastases).

Sites et fréquences des métastases

Foie35%
Poumons19%
Rétropéritoine13%
Os4%

3- Facteurs de risque

  • Âge : le risque augmente après 50 ans.
  • Présence de polypes.
  • Habitudes de vie (alimentation riche en viande rouge, charcuterie, pauvre en fibres, consommation d’alcool, tabagisme…).
  • Antécédents familiaux.
  • Antécédents de maladie inflammatoire chronique de l’intestin (recto-colite hémorragique, maladie de Crohn…).
  • Syndrome de Lynch (maladie génétique à transmission autosomique dominante responsable de l’augmentation du risque de cancers colorectaux, sujet <40ans, associé à d’autres cancers, touche essentiellement le côlon droit).
  • Diabète.
  • Surpoids ou obésité

4- Symptômes

  • Modifications du transit inhabituelles et soudaines : constipation, alternance de constipation/diarrhée…
  • Rectorragie, melaena ou sang présent dans les selles de manière plus discrète.
  • Anémie (liée à la perte de sang).
  • Douleurs abdominales.
  • Altération de l’état général, asthénie
  • Perte de poids, perte d’appétit
  • Effet de masse abdominale
  • Occlusion si la tumeur est sténosante, perforation digestive, hémorragie

5- Dépistage et diagnostic

  • Le dépistage repose sur la recherche de sang dans les selles (Test Hémocult). Test proposé tous les 2 ans à partir de 50 ans.
  • Le diagnostic est établi avec la coloscopie et par la réalisation d’une biopsie.
  • Le bilan d’extension repose sur un examen clinique approfondi. Une tomodensitométrie thoracique et abdominopelvienne est prescrite à la recherche de métastases.

6- Traitement

  • Le traitement se fait en équipe pluridisciplinaire (médecins, paramédicaux, psychologue, assistant socio-éducatif..), et doit s’adapter au mode de vie du patient. Le traitement est soit curatif, soit palliatif.
  • Chirurgical : c’est le seul traitement curatif. Il consiste à pratiquer une exérèse de la tumeur : ablation de polype, curage ganglionnaire, hémicolectomie droite (si atteinte du côlon droit, hémicolectomie gauche (si atteinte du côlon gauche), amputation du rectum et/ou de l’anus… Il consiste également à la réalisation d’une colostomie. La chirurgie sera aussi un traitement possible pour les métastases hépatiques par exemple.
  • Chimiothérapie : elle est proposée en adjuvant ou en palliatif.
  • Radiothérapie : elle est proposée en préopératoire dans les cancers du rectum pour diminuer le risque de récidive locale. Elle a également un effet antalgique lorsque celle-ci est utilisée en palliatif.

Le choix du traitement dépend du stade d’évolution. Parfois, un seul suffit ; mais la plupart du temps, la prise en charge du cancer colorectal nécessite l’association de plusieurs traitements.

Le suivi du cancer colorectal se fait pendant minimum 5 ans. Il permet de déceler les récidives locales ou à distance, d’évaluer et prendre en charge les séquelles, de rechercher et prendre en charge les complications tardives liées aux traitements, d’organiser les soins de support nécessaires et de faciliter la réinsertion professionnelle. Il consiste en un examen clinique (avec imagerie et dosage de l’antigène carcinome-embryonnaire (ACE)) tous les 3 mois, et une coloscopie tous les 3 ans.


7- Prévention

  • Réalisation du test de dépistage tous les 2 ans chez les sujets de plus de 50 ans.
  • Arrêt du tabac.
  • Éviter la sédentarité.
  • Limiter la consommation d’alcool.
  • Manger des fruits, des légumes et des céréales.
  • Limiter la consommation de viande rouge, charcuterie, grillades…


SOURCES