Vous n’arrivez pas à retenir un traitement nouveau ? son indication ? sa classe pharmaceutique ? Nous vous proposons une fiche de synthèse à remplir pour chaque médicament régulièrement (ou non) rencontré !
Forme selon laquelle est administré un médicament, un principe actif.
1- Définition
Selon Le Petit Larousse, Galénique veut dire “ qui concerne la préparation, la conservation et la présentation des médicaments”. Nous pouvons donc dire que la forme galénique correspond à la forme selon laquelle est administrée un traitement.
2- La voie per os
La voie Per-Os (PO) est également appelée voie orale ou voie buccale. C’est la principale voie d’administration des médicaments. C’est la voie la plus facile, la plus rapide d’administration, avec une bonne conservation du médicament si administré selon les règles de bonnes pratiques professionnelles, et elle permet une modulation de la vitesse d’action (libération prolongée, répétée,…).. Elle présente quelques points négatifs : le goût des médicaments, la forme parfois difficile à avaler, une difficulté chez les personnes ayant des troubles de la déglutition,…
2-1 Différentes vitesses de libération
Libération Rapide :
Les lyocs / orodispersibles (fondent rapidement sous la langue à l’aide de la salive ; ne nécessitent pas obligatoirement d’eau,…) ;
Les sirops
les effervescents : se dissoudent dans l’eau en créant du gaz
Libération modifiée / ralentie
présentent une durée d’absorption plus longue
ont une action répétée dans le temps ; comprimés en “couches d’oignons”
Libération prolongée :
Le principe actif contenu dans le médicament se libère progressivement. C’est le cas pour certains diurétiques, antalgiques,…
2-2 Différentes formes galéniques
Liquides : Ils ont pour inconvénients la conservation et le goût.
Soluté buvable : présentés en unidose (ampoule), dilué dans un soluté huileux ou aqueux
Suspension buvable : poudre et solvant à rajouter (typiquement les antibiotiques pour enfant). Ils sont très souvent utilisés avec une pipette, en dose-poids ; certaines suspensions buvables sont déjà recomposées.
Gouttes buvables : soluté huileux et/ou à base d’alcool
Sirop : forme liquide ou aqueuse avec beaucoup de sucre.
Solides :
Cachet = ce qui est friable
Comprimé = dur, enrobé de sucre
comprimé à croquer
comprimé à sucer
comprimé dragéifié
comprimé sécable
Capsule = enveloppe de gélatine dure ou molle, unie, qui contient le principe actif à l’intérieur
Gélule = enveloppe dure de gélatine, creuse, qui contient le principe actif à l’intérieur. Elle est aussi appelée capsule à enveloppe dure.
Granulé = petites billes de principe actif
Poudre = poudre de principe actif
Sublingual : Principe actif en spray, qui est envoyé dans la circulation sanguine par les muqueuses buccales.
Per-linguale : typiquement les granules homéopathiques à laisser “fondre sous la langue”
3- La voie parentérale
Elle nécessite un geste invasif. C’est donc un acte IDE exclusivement.
Intrapéritonéale = lors de dialyses péritonéales,…
Intraveineuse directe ou perfusion = antibiotique, hydratation, antalgiques,…
Pour les injections, le soluté doit être stérile, apyrogène, limpide, le plus isotonique possible, non périmé, et l’intégrité de l’emballage doit être présente ; Le pH d’une perfusion de 7,40 +/- 0.02 est le plus indolore.
Association Entraide ESI IDE, les injections parentérales, https://entraide-esi-ide.com/les-injections-parenterales-2/, consulté le 18/10/2021, en ligne.
Il est 8h30 et vous êtes IDE aux Urgences pédiatriques. Vous recevez Thomas, 3 ans, pour une gêne respiratoire sifflante. Il est accompagné de sa maman.
Thomas présente un balancement thoraco-abdominal, un tirage intercostal, des difficultés pour parler. Le médecin examine Thomas. C’est une première crise d’asthme. Il est 9h.
Voici ses prescriptions :
Solupred® (Prednisolone) 2mg/kg PO 1x/jour, Prise immédiate.
3 Aérosols de Ventoline® 2,5mg toutes les 20 minutes, avec au moins 5 minutes de pause entre chaque puis aérosol de Ventoline® 2,5mg toutes les 3h.
Monitorage cardiaque et SpO2 en continu.
O2 si saturation inférieure à 92% quand il dort, inférieure à 94% quand il est éveillé.
Radio Pulmonaire à 11h.
Paracétamol sirop : 1 dose/poids toutes les 6h si température ou douleur.
Alimentation et hydratation PO dès que possible.
Lavage de nez si besoin.
Position demi-assise.
Vous disposez de paracétamol sirop, de comprimés orodispersibles de Solupred® dosés à 20 mg & 5mg, et d’unidoses de Ventoline® dosées à 5mg/2,5ml. Au niveau matériel, vous avez des seringues de 1 mL, de 2,5 mL, de 5 mL, 10mL, et 20mL, des unidoses de sérum physiologique 0,9% de 10 mL et des trocarts.
Questions
1- Situez Thomas selon son âge dans le développement psychomoteur.
2- Définissez la crise d’asthme.
3- Relevez les critères de gravité présents chez Thomas, et citez ceux qui ne sont pas présents.
4- Définissez les traitements, la classe pharmaceutique, les effets attendus et les effets secondaires possibles.
5- Faites la planification de vos soins pour Thomas, en faisant apparaître vos calculs pour les traitements.
Suite
Il est 11h 30 et Thomas revient de la radio pulmonaire. Le médecin l’interprète et trouve un foyer infectieux au niveau du poumon gauche. Il prescrit alors de la Josacine® PO 1 dose/poids matin et soir. Thomas est désormais apyrétique.
Question
6- Qu’est ce que la Josacine® ? A quelle famille de thérapeutique appartient-elle ? Quels sont les effets secondaires ?
Suite et fin
A 16h, l’état de Thomas est réévalué. Il n’a pas eu besoin d’Oxygène de la journée. Le balancement s’est atténué, ainsi que le tirage.
Le médecin change donc ses prescriptions : Arrêt des aérosols et passage en Ventoline® bouffées avec chambre inhalation. 4 bouffées toutes les 4h.
Question
7- Comment feriez-vous l’éducation à l’asthme pour Thomas et sa maman ? Quelles questions complémentairespourriez vous poser à Thomas et sa maman pour affiner votre démarche d’éducation ?
1- Situez Thomas selon son âge dans le développement psychomoteur.
Selon Freud, Thomas se situe à la transition entre le stade Anal (maitrise des sphincters, période du non, …) et le stade Phallique (questions existentielles sur l’origine de la vie, différence des deux sexes, angoisse de castration chez le garçon…).
Selon Piaget, il se situe dans la phase pré-opératoire (de 2 à 6 ans environ). C’est l’acquisition et la maitrise du langage, apparition de la symbolique des choses, différence entre passé, présent et futur.
Pour aller plus loin ! lLe développement de Thomas au niveau staturo-pondéral est harmonieux. Il est dans les « normes » définies par les courbes de croissance du carnet de santé.
2- Définissez la crise d’asthme.
Maladie chronique caractérisée par une inflammation permanente des voies aériennes et d’une hyperréactivité bronchique entraînant un bronchospasme. Cette inflammation provoque des épisodes récidivants de sifflements, de dyspnée (modification du rythme de la respiration), d’oppression thoracique et de toux, particulièrement la nuit et le petit matin. fiche complète sur l’asthme
3- Relevez les critères de gravité présents chez Thomas, et citez ceux qui ne sont pas présents.
Chez Thomas, nous retrouvons le balancement thoraco-abdominal (quand l’enfant soulève son ventre, son thorax s’abaisse, et inversement), un tirage intercostal (voir vidéo), des difficultés à parler, une saturation en O2 à 93%, une polypnée ainsi qu’une tachycardie. L’hyperthermie peut également être relevée en fonction de la tolérance à la fièvre de Thomas.
D’autres critères peuvent être présents :
hypotension artérielle
cyanose des extrémités, péribuccale,
paleurs / sueurs,
apnées
désaturation inférieure à 90%
Battement des ailes du nez
contraction des muscles du cou
Coma
….
4- Définissez les traitements, la classe pharmaceutique, les effets attendus et les effets secondaires possibles.
Solupred®(Prednisolone) : Anti-inflammatoire. Doit aider à diminuer l’inflammation broncho-pulmonaire. Les principaux effets secondaires sont une hyperexcitabilité de l’enfant, une rétention hydro-sodée, une fuite potassique lors de doses importantes et/ou prolongées,…
Ventoline®(Salbutamol) : Bronchodilatateur. Ce traitement doit permettre aux bronches de se dilater, de diminuer le bronchospasme, et d’améliorer la capacité pulmonaire. Les principaux effets secondaires sont des tremblements, une tachycardie, des céphalées, …
Paracétamol sirop : Antalgique et antipyrétique. Doit diminuer la douleur et l’hyperthermie de Thomas. Les principaux effets secondaires sont une éruption cutanée, nausées et vomissements. A fortes doses, le paracétamol peut créer une hépatotoxicité.
5- Faites la planification de vos soins pour Thomas, en faisant apparaitre vos calculs pour les traitements.
9h : Administration PO de Paracétamol 1 dose 15kg, et de 15x 2mg = 30 mg de Solupred® (Soit un cp de 20mg, et 2 cp de 5 mg dans 3 cc d’eau minérale). Nettoyage de nez si besoin. Préparation et administration du premier aérosol. Ventoline® 5mg/2,5 ml. Il me faut 2,5mg ce qui fait 1,25ml. Je prends donc une seringue de 1ml et une seringue de 2,5 pour avoir la dose juste. Administration au nébuliseur avec 3 ml de sérum physiologique, sous 4 à 6l/min d’O2. Mise en place du monitorage cardiaque.
9h15 : Fin du premier aérosol. Relevé de constantes.
9h20 : Début du second aérosol (même préparation que le premier).
9h35: Fin de l’aérosol.
9h40: Dernier aérosol de la première série.
9h55 : fin des aérosols. Relevé de constantes.
10h15 : Proposition d’alimentation et d’hydratation (essentielle dans la crise d’asthme) + relevé de constantes.
10h50 : Température + constantes et accompagnement si possible à la radio.
12h : Repas + constantes.
13h : Nettoyage de nez si besoin + aérosol + constantes.
13h30-16h : Sieste si nécessaire, avec surveillance de la saturation en sommeil profond
16h : Réévaluation médicale avant l’aérosol.
6- Qu’est ce que la Josacine® ? A quelle famille de thérapeutique appartient-elle ? quels sont les effets secondaires ?
La Josacine® (Josamycine) est un antibiotique appartenant à la famille des Macrolides. Les principaux effets secondaires sont des nausées, vomissements, diarrhées, éruption cutanée, augmentation des transaminases.
7- Comment feriez-vous l’éducation à l’asthme pour Thomas et sa maman ? Quelles questions complémentaires pourriez vous poser à Thomas et sa maman pour affiner votre démarche d’éducation?
Premièrement, il va falloir faire l’éducation à la chambre d’inhalation et au spray de Ventoline. Après avoir vérifié la date de péremption de la Ventoline, la secouer afin de remettre en suspension le produit. Adapter ensuite la Ventoline à la chambre d’inhalation en l’expliquant à la maman et à Thomas en utilisant des mots simples et adaptés. Voici une vidéo sur l’utilisation d’une chambre d’inhalation.
Pour une éducation optimale, il faudrait demander à la maman de Thomas s’il y a des animaux à la maison, si un des parents consomment des cigarettes (tabac, ou autres substances,..), quel est le type de chauffage à la maison, si la maison est humide, … En fait, il faut rechercher avec Thomas et sa maman tous les facteurs déclenchant possibles pour l’asthme de Thomas. Et bien entendu, demander à Thomas et à sa maman s’ils ont des questions.
D’autres cas cliniques sont disponibles dans le livre « 40 cas cliniques infirmiers corrigés et commentés »
Le cancer du col de l’utérus est lié à une infection par un virus, le papillomavirus humain.
1- L’utérus
Organe du système de reproduction composé de deux parties :
Le corps de l’utérus
Le col de l’utérus
Le col a plusieurs fonctions :
Grâce à la sécrétion de la glaire cervicale : lubrification du vagin, protection contre les infections. La glaire cervicale permet également aux spermatozoïdes, au moment de l’ovulation, de se déplacer plus facilement vers l’utérus
Rôle dans la grossesse et l’accouchement.
2- Le cancer de l’utérus
Cancer d’évolution généralement lente et de bon pronostic. Il est provoqué par un virus (HPV : Human Papilloma Virus) transmis lors de rapports sexuels. Il existe deux types de cancers du col :
Carcinome épidermoïde
Adénocarcinome
Il y a 5 stades d’évolution :
Stade 0 = cancer in situ
Stade I = cancer localisé au niveau du col de l’utérus
Stade II = envahissement des tissus proches du col de l’utérus
Stade III = envahissement des tissus proches ainsi que de la zone pelvienne
Stade IV = envahissement des organes proches (métastases)
L’extension de cette tumeur se fera au niveau des organes avoisinants (uretères, vagin, rectum, vessie,….) ; les métastases viscérales sont rares alors que les métastases ganglionnaires sont plus fréquentes.
3- Facteurs de risque
Infection par le papilloma virus humain (VPH)
Rapports sexuels précoces
Multiplicité des partenaires
Multiparité
Tabagisme
Utilisation de contraceptifs oraux
Infection par VIH, herpès génital, chlamydiose
4- Symptômes
Saignements (métrorragies) après les rapports sexuels, en dehors des périodes de règles ou après la ménopause
Douleurs lors des rapports
Pertes blanches
Douleurs dans la zone pelvienne ou lombaire
5- Dépistage / Diagnostic
Frottis cervico-utérin sur lequel il sera possible de déceler des cellules anormales.
Colposcopie qui permettra de détecter une toute petite tumeur. La colposcopie correspond à l’examen à la loupe binoculaire du col.
Bilan d’extension si lésion cancéreuse. Il se fait à l’aide d’un toucher vaginal et rectal, d’un scanner abdominopelvien et surtout à l’aide de l’IRM.
Si la tumeur s’est déjà étendue aux organes avoisinants, la patiente pourra présenter une insuffisance rénale due à la compression des uretères ainsi qu’une occlusion digestive.
6- Traitement
Chirurgie : colpo-hystérectomie (aussi appelée intervention de Wertheim), hystérectomie, trachélectomie, curage ganglionnaire. La conisation est également possible : elle consiste à enlever une partie du col de l’utérus lors de cancers très localisés.
Radiothérapie : externe ou curiethérapie (Mise en place d’une source radioactive directement au niveau de la tumeur. Cette source sera laissée de quelques heures à quelques jours. La patiente séjournera alors en chambre plombée).
Chimiothérapie
Les lésions précancéreuses sont traitées par conisation, cryothérapie, laser ou électrochirurgie
Ces traitements peuvent être utilisés individuellement ou associés entre eux.
7- Prévention
Réalisation de test de dépistage régulièrement (des IST essentiellement)
Le cancer de la prostate est la présence de cellules cancéreuses qui se multiplient de façon incontrôlée dans la prostate.
1- La prostate
Glande de l’appareil génital masculin située entre la vessie et le rectum et entourant l’urètre. La prostate est formée de deux lobes. La prostate a un rôle dans la production du sperme (liquide prostatique).
2- Le cancer de la prostate
Type de cancer le plus fréquent chez l’homme (40 000 cas diagnostiqués par an en France) d’évolution très lente (20 à 30 ans). La plupart du temps la tumeur reste localisée à la prostate. L’adénocarcinome est la forme la plus fréquente.
Il existe 4 stades :
Stade I = tumeur localisée à un seul lobe
Stade II = tumeur localisée dans les deux lobes
Stade III : tumeur étendue aux vésicules séminales
Stade IV = envahissement des tissus adjacents (vessie, rectum, urètre) et des ganglions
3- Facteurs de risque
Âge (> 50 ans)
Antécédents familiaux
Origine ethnique (les hommes d’origine africaine sont plus touchés)
Régime alimentaire
Tabagisme
Taux élevé de testostérone
Obésité
Inflammation ou infection de la prostate
Exposition à des pesticides, au cadmium, aux dérivés du caoutchouc
Alimentation riche en matière grasse
4- Symptômes
Difficultés à uriner
Douleurs à la miction
Besoin fréquent d’uriner
Sang dans le sperme ou les urines
Changement dans le fonctionnement urinaire
Ejaculation douloureuse
Problèmes d’érection
Pour les tumeurs dépassant la capsule de la prostate :
Troubles du transit, en cas de compression rectale
Oedème d’un membre inférieur par envahissement du système lymphatique
Obstruction d’un ou des deux uretères
En cas d’envahissement osseux (métastases), des douleurs osseuses au niveau du bassin et du rachis essentiellement peuvent être ressenties.
5-Dépistage / diagnostic
Toucher rectal
Dosage des PSA dans le sang (N = < 4ng/ml)
Biopsie de la prostate
Bilan d’extension si cancer avéré : plus le taux de PSA est augmenté, plus la probabilité d’extension est importante. La scintigraphie osseuse permet la recherche des métastases osseuses, et l’IRM endorectale permet de savoir si la tumeur dépasse la capsule ou non.
6- Traitement
Surveillance active
Prostatectomie radicale
Radiothérapie externe ou curiethérapie
Traitement hormonal (anti androgènes, analogues de la LH-RH)
Chimiothérapie
7- Prévention
Dépistage précoce
Traitement par finastéride (Propecia®, Proscar®) ou dutastéride (Avodart®)
Le cancer du sein est la tumeur maligne la plus fréquente chez la femme.
1- Les seins
Les seins ont pour fonction de produire le lait qui servira à nourrir les nouveaux nés. Ils sont composés de graisse, d’une glande mammaire, de canaux galactophores et du mamelon.
Les seins sont soumis à l’action de deux hormones :
Les œstrogènes (croissance des seins, grossesse)
La progestérone (différentiation des cellules, cycle menstruel)
2- Le cancer du sein
Cancer hormonodépendant le plus fréquent chez la femme. Il peut parfois se développer chez l’homme mais de façon très rare. Il existe deux types de cancer du sein :
Le cancer non invasif = in situ : qui se forme à l’intérieur des canaux de lactation
Le cancer invasif = infiltrant : qui envahit les tissus entourant les canaux de lactation
Les différents stades sont :
Stade 0 : cancer in situ
Stade I : cellules cancéreuses présentes dans les tissus entourant les canaux et lobules, taille inférieure à 2 cm
Stade II : soit la tumeur est supérieure à 2 cm, soit la tumeur mesure entre 0 et 5 cm et il y a une atteinte ganglionnaire
Stade III : tumeur de taille plus importante avec atteinte de plusieurs ganglions
Stade IV : cancer dit métastatique
3- Facteurs de risque
3-1 Chez l’homme
Âge (> 60 ans)
Antécédents familiaux de cancer du sein
Prédisposition génétique
Syndrome de Klinefelter
Exposition à des rayonnements
Cirrhose du foie
Gynécomastie
Obésité
Consommation d’alcool
Problème au niveau des testicules (cryptorchidie, orchidectomie, antécédent d’oreillons à l’âge adulte)
Exposition professionnelle à des produits toxiques (vapeurs d’essence, gaz d’échappement…)
3-2 Chez la femme
Âge (> 50 ans)
Antécédents personnels (cancer du sein, des ovaires, de l’endomètre)
Antécédents familiaux
Obésité
Consommation de tabac et d’alcool
Sédentarité
Hormonothérapie substitutive à la ménopause
Prise prolongée de contraceptifs oraux
Exposition à des produits cancérigènes
Multiparité ou grossesse tardive
Exposition accrue aux œstrogènes naturels (menstruations précoces, ménopause tardive)
4- Symptômes
Présence d’une masse au niveau du sein
Présence d’une masse au niveau des ganglions de l’aisselle
Lorsque les symptômes d’un AVC surviennent, il faut agir vite ! Il s’agit d’une urgence de prise en charge.
1- Généralités
Aussi appelé « attaque cérébrale », l’AVC est une perte soudaine de la fonction du cerveau suite à un défaut d’irrigation et donc une baisse de l’apport en oxygène entraînant la mort des cellules cérébrales.
Il existe deux types d’AVC :
Les AVC ischémiques : dus à un embole situé dans une artère irriguant le cerveau
Les AVC hémorragiques : dus à une hémorragie résultant de la rupture d’une artère cérébrale
On peut également parler de l’AIT (accident ischémique transitoire) qui correspond à un déficit neurologique brutal d’origine ischémique et dont les symptômes régressent spontanément de façon rapide (moins de 1 heure). Les AVC sont considérés comme des urgences vitales, leur gravité dépendant de l’étendue et de la zone touchée ainsi que de la rapidité de prise en charge.
2- Facteurs favorisants
Athérosclérose
HTA, diabète, arythmie, hypercholestérolémie,
Présence d’un anévrisme cérébral
Consommation de tabac et excès d’alcool
Personne souffrant de migraines
Âge
Antécédents d’infarctus du myocarde, d’AIT, de coagulopathie
Obésité
Apnée du sommeil
Sédentarité
Stress chronique
Contraceptifs oraux, hormonothérapie de la ménopause
3- Symptômes
Le patient peut présenter un ou plusieurs symptômes selon la zone touchée par l’hypoxie.
Dysarthrie (difficulté à émettre des sons, trouble de l’articulation) ou aphasie (perte passagère ou définitive de la faculté à s’exprimer)
Faiblesse d’un membre ou de la face
Maladresse d’un membre
Perte de la vision d’un œil ou diplopie
Paresthésie ou perte de sensibilité d’un membre ou de la face
Dysphagie (difficulté à avaler, ressentie entre la gorge et l’estomac)
Hémiplégie
Déformation ou paralysie de la face
Confusion soudaine
Céphalées intenses et inhabituelles accompagnées parfois de vomissements
Trouble de la vigilance pouvant aller jusqu’au coma
Décès
4- Diagnostic
Les examens d’imagerie (scanner et IRM) permettent de déterminer de quel type d’AVC il s’agit et l’étendu des lésions. Un ECG peut être demandé à la recherche d’un trouble cardiaque (Arythmie, AC/FA, …). Des examens biologiques peuvent être réalisés à la recherche de facteurs favorisants. Peuvent également être réalisées une angiographie ou une échographie à la recherche de l’origine d’un caillot.
5- Le traitement
AVC ischémiques
Thrombolyse (dans un délai de 3 à 6 heures et selon les cas)
Anticoagulation
Angioplastie
Endartériectomie de la carotide si nécessaire (intervention chirurgicale consistant à enlever une plaque d’athérome située dans la carotide).
Hyperglycémie chronique, un excès de sucre dans le sang…
1- Généralités
Le diabète se caractérise par une hyperglycémie chronique due à un défaut de sécrétion ou d’assimilation de l’insuline. L’insuline, seule hormone hypoglycémiante, est produite par les cellules béta du pancréas.
La norme de la glycémie est comprise entre 0,8 et 1,10 g/L. On parle de diabète lorsque la glycémie à jeun est supérieure à 1,26 g/L à 2 reprises, ou par une glycémie supérieure à 2g/L à n’importe quel moment de la journée.
Il existe trois types de diabète :
Le diabète de type 1
Le diabète de type 2
Le diabète gestationnel
2- Le diabète de type 1
Maladie auto-immune caractérisée par une hyperglycémie chronique due à une destruction progressive des cellules béta du pancréas. Il concerne environ 10 % des patients (environ 150 000 personnes), plutôt les enfants et adolescents ou les adultes de moins de 40 ans.
2.1- Signes cliniques
Signes d’apparition brutale, qui débutent lorsque que 80% des cellules sont détruites.
Polyurie
Polydipsie
Perte de poids
Sensation de faim fréquente = polyphagie
Asthénie
Troubles visuels
Haleine cétonique
Acidose retrouvée dans les gaz du sang (pH < 7.3 en artériel, < 7,25 en veineux et bicarbonates < 22 mmol/L)
Glycosurie si la glycémie > 1,8 g/L
Signes de gravité : cétonémie > 0,30 mol/L, cétonurie ++
2.2- Traitement
Insulinothérapie à vie
Surveillance glycémique plusieurs fois par jour
Surveillance de l’HbA1c (hémoglobine glyquée : norme = < 7%)
Régime alimentaire adapté
Activité sportive
En cas d’acidose, l’hospitalisation est obligatoire. Il sera alors effectué une réhydratation importante (au sérum physiologique), avec une apport de Potassium possible (puisqu’il existe un déficit potassique en cas de décompensation). Une insulinothérapie sera débutée par voie IV. Une perfusion en sérum sucré pourra poursuivre la réhydratation afin d’éviter les hypoglycémies secondaires à l’insulinothérapie IV. Il ne faut pas chercher à faire baisser trop rapidement la glycémie afin de ne pas créer un œdème cérébral.
3- Le diabète de type 2
Maladie d’évolution lente, caractérisée par une insulinorésistance des cellules entraînant une hyperglycémie chronique. Les facteurs favorisants sont : une prédisposition génétique, une mauvaise alimentation, un surpoids, un manque d’activité physique, une mauvaise hygiène de vie, antécédents de diabète gestationnel. Il concerne 90% des patients (environ 3 millions de personnes), d’âge plutôt avancé (entre 40 et 50 ans).
3.1- Signes Cliniques
Découverte le plus souvent fortuite, ou à l’occasion d’une complication (IDM, AVC…)
Hyperglycémie
Apparition de complications diverses
3.2- Traitement
Régime alimentaire adapté
Activité sportive si possible
Antidiabétiques oraux
Insulinothérapie
Surveillance glycémique plusieurs fois par jour
Surveillance de l’HbA1c (hémoglobine glyquée)
4- Les complications du diabète
Hypoglycémie (signes : sueurs, pâleur, fringale, tremblements, sensation de malaise, troubles de la vision et de la concentration, somnolence, coma)
La néphropathie diabétique (entraînant une insuffisance rénale terminale)
Infections urinaires plus fréquentes
Neuropathies périphérique et végétative diabétique (atteinte des nerfs)
Macro angiopathies (coronaropathie, atteinte carotidienne, artériopathie des membres inférieurs,…)
Pied diabétique (mal perforant plantaire)
Coma diabétique
5- Règles hygiéno-diététiques
Alimentation équilibrée où chaque groupe d’aliments doit être représenté
Pratique sportive régulière
Arrêt du tabac
Eviter la prise de poids
Surveillance de toute plaie, même minime
6- Rôle IDE
Réalisation des glycémies capillaires
Préparation et injection d’insulines
Adaptation des doses d’insulines
Education des patients : réalisation des glycémies capillaires, injections d’insuline, adaptation des doses, signes d’hypo et d’hyperglycémie, régime alimentaire, expliquer l’importance de noter les glycémies et doses d’insuline réalisées dans un carnet d’autosurveillance.
Réalisation de bandelettes urinaires pour contrôle de la cétonurie
Surveillance de l’apparition des complications
7- Diabète gestationnel
Selon la définition de l’OMS, le diabète gestationnel est un trouble de la tolérance glucidique conduisant à une hyperglycémie de sévérité variable, débutant ou diagnostiqué pour la première fois pendant la grossesse. Les signes cliniques sont les mêmes que les autres types de diabète. Dans 90% des cas le diabète gestationnel disparaît quelques semaines après l’accouchement.
7.1- Facteurs de risque
Grossesse tardive
Obésité ou surpoids de la mère
Antécédents de diabète gestationnel
Antécédents familiaux de diabète de type 2
Antécédents de macrosomie fœtale
7.2- Complications pour l’enfant
Macrosomie (poids de naissance > à 4kg)
Accouchement difficile
Détresse respiratoire
Hypoglycémie néonatale
Risque accrue de diabète de type 2 à l’âge adulte
7.3- Complications pour la mère
Fausses couches
Accouchement par césarienne
Risque accrue de prééclampsie (prise de poids, œdème, HTA)
Risque de développer un diabète de type 2 après la grossesse
Risque d’accouchement prématuré
7.4- Dépistage
Consiste en la réalisation du test HGPO (Hyperglycémie Provoquée par voie Orale) à 75 g de glucose. Ce test est réalisé entre la 24ème et la 28ème SA
7.5- Prévention
Alimentation équilibrée dès le début de la grossesse
Activité physique régulière en l’absence de contre indication
Limiter les apports glycémiques trop importants
7.6- Traitement
Régime diététique hypocalorique et limitant l’apport glycémique
L’asthme est une maladie respiratoire qui ne se guérit pas, mais qui peut se contrôler.
1- Définition
L’asthme est une maladie inflammatoire chronique du système respiratoire qui touche les bronches (voies aériennes inférieures) et se caractérise par une gêne à l’inspiration. Il se caractérise par une apparition brutale par crises de dyspnée au cours desquelles la personne s’essouffle, respire difficilement, a une respiration sifflante. Cette maladie touche 4 millions de français dont environ 9% d’enfants.
La crise peut être de trois types :
Simple, d’apparition brutale
Accompagnée d’une dyspnée continue
Gravissime, sous forme d’état de mal asthmatique
2- Physiologie
L’asthme est un désordre inflammatoire chronique des voies respiratoires. Il se caractérise par des bronchospasmes (bronchoconstriction due à la contraction des muscles lisses), une hypersécrétion épaisse et une inflammation de l’épithélium bronchique. Concrètement, les voies respiratoires se rétrécissent, se remplissent de mucus, le flux aérien devient limité (ceci est réversible après la prise de traitement).
Chez la majorité des asthmatiques, en intercrise, la respiration redevient normale.
3- Facteurs favorisants
Il en existe plusieurs, en voici une liste des principaux :
Dyspnée expiratoire : respiration sibilante, sensation de blocage dans la poitrine
Difficulté à respirer (manifestations par crises souvent nocturnes)
Tachypnée ou bradypnée, tachycardie
En cas de crise sévère / état de mal asthmatique = URGENCE VITALE +++ :
Diminution de la Sa02
Dyspnée intense avec tirage
Tachycardie > 130 bpm sinusale
Epuisement dû à la fatigue musculaire, somnolence
Balancement thoraco-abdominal
Battement des ailes du nez chez l’enfant
5- Axes thérapeutiques
Traitement de crise :
Utilisation de bronchodilatateurs d’action immédiate, les β2 mimétiques et atropiniques.
Corticothérapie associée qui agit sur l’inflammation bronchique.
Oxygénothérapie si nécessaire.
Traitement de fond : pour prévenir l’apparition des crises
Education (cf. fiche éducation thérapeutique de l’asthme) dès le plus jeune âge et accompagnement des parents et de l’entourage du patient afin de supprimer les allergènes, favoriser l’autogestion du traitement par le patient
Désensibilisation après une enquête allergologique.
6- Soins infirmiers
a- Accueil d’un patient en crise
Mettre le patient sous O2 en position demi assise (pour diminuer l’hypoxie)
Rassurer le patient et l’entourage
Prise de constantes : Tension artérielle, fréquences cardiaque et respiratoire, saturation en O2
Pose d’une voie veineuse périphérique si besoin
Administration des thérapeutiques prescrites
Mettre la sonnette à disposition du patient pour qu’il puisse alerter les soignants en cas d’aggravation de son état respiratoire
b– Surveillance des signes cliniques et biologiques
Fréquence cardiaque (norme : environ 60 à 100 battements/min) → Tachycardie, sueurs, pâleur, cyanose
Etat neurologique : agitation, somnolence, troubles de la conscience (pouvant aller jusqu’au coma)
Sur prescription médicale : Gaz du sang (hypoxémie, hypercapnie, acidose), ponction veineuse (bilan infectieux, normes,..)
c- Surveillance du traitement
Oxygénothérapie adaptée (adapter le débit à la saturation)
Bronchodilatateurs par inhalation (aérosols) : surveillance du matériel et du respect de la durée du soin (15 min) et de sa fréquence (plusieurs fois par jour, à distance des repas, après un lavage de nez chez l’enfant ne sachant pas se moucher…)
Corticothérapie : IV ou per os sur prescription médicale pour diminuer l’inflammation.
Si utilisation de Salbutamol en IV, surveillance car tachycardie régulière.
d- Soins éducatifs du patient et de l’entourage
Tenter d’identifier les allergènes ayant causé la crise (interrogatoire)
Donner des conseils (hygiène, habitudes de vie…)
Utilisation d’un Peak Flow (appelé aussi débitmètre de pointe, fluxmètre) : dispositif vendu en pharmacie qui permet aux personnes asthmatiques de surveiller leur asthme et d’apprécier l’intensité de la crise lorsque celle-ci survient. Dispositif préconisé pour les asthmatiques adultes et les enfants à partir de l’âge de 5 ans.
Utilisation des sprays inhalés (agiter avant utilisation, expirer profondément, mettre l’embout en serrant les lèvres autour, inspirer ensuite lentement et profondément par la bouche, bloquer la respiration puis expirer lentement). Possibilité d’utilisation d’une chambre d’inhalation.
Se rincer systématiquement la bouche après la prise de corticoïdes et réaliser les bronchodilatateurs avant les corticoïdes (moyen mnémotechnique : le B avant le C dans l’alphabet).
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