Technique utilisée pour visualiser les structures et tissus, au moyen d’ultrasons.


1- Définition et fonctionnement

En imagerie médicale, l’échographie est une technique utilisée pour visualiser les structures et tissus, au moyen d’ultrasons. Elle peut être réalisée par un médecin, une sage-femme ou un manipulateur en électroradiologie. 

L’échographe se constitue :

  • d’une sonde qui reçoit et émet des ultrasons.
  • d’un panneau de commande composé de multiples touches qui permet à celui qui réalise l’échographie d’effectuer différents réglages en fonction de ce qu’il souhaite voir, mesurer, consigner (le clavier permet par exemple d’identifier le patient, de nommer un organe, de tracer sa taille…)
  • d’un système informatique qui analyse cette réception et cette émission d’ultrasons pour former une image.
  • d’un écran permettant de visualiser cette image.
  • d’un système d’enregistrement de données (impression papier, vidéos).
Echographe

Les ultrasons sont envoyés sous forme trapézoïdale et les échos enregistrés par l’appareil sont la visualisation des obstacles rencontrés. La personne qui réalise l’examen doit prendre en compte la forme de la structure à examiner et ainsi adapter la fréquence choisie :  en augmentant la fréquence, il est possible d’avoir un signal plus précis (donc une image de meilleure qualité), en diminuant cette fréquence, il est possible d’examiner des structures plus profondes.

Pour des raisons mécaniques, on considère impossible le contact parfait entre sonde et corps (il restera toujours une fine couche d’air) c’est pourquoi le fait de déposer un gel conducteur va permettre de réaliser une échographie de qualité. Sans gel, le signal est atténué entre l’émission et la réception des ultrasons par la sonde et donc l’image ne peut être traitée.


De nos jours, ils n’existent quasiment plus que des échographes possédant une fonction doppler. De même, il existe de nombreux échographes portables afin de pouvoir se rendre au lit du patient ou les utiliser en pré-hospitalier.


2- Préparation et déroulement de l’examen

Certaines conditions sont demandées pour :

  • certaines échographies abdominales et viscérales, le patient doit être mis à jeun 4 à 6h avant l’examen (dans la mesure du possible).
  • les échographies du bassin, le patient doit avoir la vessie pleine (avoir bu un litre d’eau avant l’examen chez l’adulte).

Le respect de ces consignes conditionne la qualité de l’examen et ses résultats.

Un produit de contraste peut être injecté par voie intraveineuse au moment de l’examen pour permettre d’imager la vascularisation sanguine des organes (dans un but diagnostique). En effet, les produits de contrastes sont très réfléchissants aux ultrasons.

Le patient est allongé sur le dos sur une table d’examen ou dans son lit, la sonde (préalablement recouverte de gel) est posée sur la peau de la zone à visualiser. L’échographiste peut demander au patient de se mettre sur le côté, d’inspirer ou d’expirer profondément, de bloquer sa respiration… pour faciliter l’observation de certains organes.

L’échographie est un examen rapide, indolore et ne nécessite (sauf exceptions), ni hospitalisation, ni anesthésie. Cette technique d’imagerie médicale en temps réel, peut toujours être complétée par l’interrogatoire et l’examen clinique du patient simultané.


3- Interprétation

Chaque tissu de l’organisme apparaît différemment à l’échographie :

  • les liquides, sans particules en suspension, se contentent de laisser traverser les ultrasons. Ils sont donc en noir à l’écran.
  • les liquides, avec particules en suspension (tel que le sang, le mucus), renvoient de faibles échos. Ils sont gris à l’écran (plus ou moins homogènes).
  • les structures solides renvoient quant à elles mieux les échos. Elles sont blanches à l’écran.
  • les gaz, ont un rendu très blanc à l’écran.

Les résultats d’une échographie sont « examinateur-dépendant ». Ils dépendent des compétences et de l’habileté de la personne qui a réalisé l’échographie (et donc qui va écrire le compte-rendu qui en découlera).


4- Limites et contre-indication

L’image peut parfois manquer de netteté, voire être inexploitable, du fait de la difficulté d’observation de certains organes (os, poumons) ou de la corpulence du patient (obésité, déformation thoracique).

L’échographie est le seul examen ne présentant pas de contre-indication. Peu coûteuse, elle peut être réalisée à de nombreuses reprises, dans un but médical, sans danger pour le patient.


5- Les différents types d’écho

  • L’échographie en gynécologie-obstétrique :
    • Dans le cadre de la surveillance médicale de la grossesse, l’échographie permet de visualiser un fœtus à l’intérieur même du ventre de la mère. Depuis quelques années, des échographies en 3D sont réalisées et permettent d’avoir une vision plus globale du fœtus.
  • L’échographie per-opératoire et endoscopique
    • La sonde peut être posée directement en contact avec l’organe (sous une gaine de protection stérile adaptée) ou sur la peau afin d’avoir des images per-interventionnelles. De même, l’échographie endoscopique permet d’obtenir des images des organes internes de la poitrine ou de l’abdomen. L’endoscope relié à l’échographe peut être introduit dans le vagin, l’anus ou la bouche.
  • L’échographie vasculaire ou écho-doppler
    • L’écho-doppler est un examen médical en deux dimensions qui permet l’observation des flux sanguins intracardiaques et intravasculaires, en temps réel. Il permet de quantifier les vitesses circulatoires tout en visualisant les structures vasculaires (grâce à l’échographie). Il permet de donner des renseignements sur les conditions d’écoulement du sang et la bonne irrigation des organes.
    • Comme pour l’échographie, les ultrasons sont transformés à l’écran en un son, une courbe et une couleur, reflétant la vitesse circulatoire sanguine. Cet examen est réalisé en première intention du fait de son faible coût et de sa fiabilité dans la pose d’un diagnostic.
    • Il existe trois sortes de doppler :
      • Le doppler continu où la vitesse du flux sanguin est traduit par un son, audible et analysable par l’échographiste.
      • Le doppler pulsé qui traduit la vitesse en un graphique présentant plusieurs courbes.
      • Le doppler en couleur qui permet d’identifier, en complément de l’échographie, la nature du vaisseau (rouge ou bleu en fonction du sens de circulation sanguine).
    • Indications : Recherche de rétrécissement ou d’obstacle à la circulation sanguine.
    • Il est utilisé pour explorer le réseau artériel et veineux afin d’évaluer certaines affections comme la thrombose veineuse profonde, les varices, l’artériopathie, les thromboses, les anévrismes…

SOURCES

  • www.sf-phlebologie.org
  • www.ameli-sante.fr
  • www.has-sante.fr
  • www.sante-medecine.journaldesfemmes.com
  • www.futura-sciences.com/sante/
  • Cours personnels

La radiologie médicale est un domaine médical regroupant différents domaines de diagnostique. Nous commencerons par le plus simple à réaliser et parfois le plus dur à lire.


1- Définition

La radiographie utilise essentiellement les rayons X et les rayons gammas. Ces rayons ont la particularité de traverser le corps humain, et seront plus ou moins atténués en fonction de la densité des structures traversées. Les parties denses/solides (eau, os, …) du corps apparaîtront en blanc. Les parties molles/aérées (graisses, air,…)  apparaîtront en noir.

C’est un des examens d’imagerie médicale les plus utilisés.

Radiographie thoracique

2- Préparation du patient

  • Enlever tous les bijoux.
  • Enlever tous les vêtements recouvrant la zone radiographiée (les épaisseurs apparaissent à l’image,…).
  • Vérifier la présence du bracelet d’identification et faire confirmer au patient, si possible, son identité.
  • Informer le patient sur le déroulé de l’examen.
  • Expliquer au patient le but de l’examen.
  • Attention : dès qu’il est possible, il faut prendre la précaution de couvrir les organes génitaux.

3- Que recherche-t-on ?

  • Fractures.
  • Anomalies pulmonaires.
  • Cardiomégalie.
  • Vérification de la bonne position de matériel médical (plaque, vis, broches, pacemaker, cathéter central, intubation, sonde nasogastrique….)
  • Abdomen sans préparation (ASP) pour recherche de niveau hydroaérique.
  • Recherche de corps étranger. 

4- Surveillance

  • Aucune en particulier hormis celle de surveiller que c’est bien votre patient (bracelet + confirmation d’identité)
  • La dose de rayons X utilisés étant très faible, il n’y a pas de surveillance particulière.

5- Contre-indication

La seule contre-indication est la réalisation de radiographie chez la femme enceinte.



Technique d’examen qui consiste à créer des images précises d’une partie du corps, grâce à des ondes (comme les ondes radio) et un champ magnétique.


1- Définition

L’IRM (Imagerie par résonance magnétique) permet une visualisation précise de multiples tissus (cerveau, coeur, système digestif, système osseux, articulations …). Les coupes obtenues peuvent être en 2 ou 3 dimensions. 

Examen fiable utilisé notamment dans la recherche d’AVC, de tumeurs, d’inflammations, d’obstructions de vaisseaux… ou dans la surveillance de maladies telles que la sclérose en plaques par exemple.

Cette technique d’imagerie est redoutée par bon nombre de patients. En effet, l’appareil est conséquent, bruyant, fermé,…. Avant de faire rentrer le patient, le personnel paramédical exerçant à l’IRM pose un grand nombre de questions, ce qui peut être parfois anxiogène pour celui qui doit subir cet examen.

Photo IRM

2- Préparation du patient

  • Pose d’une voie veineuse périphérique de bon calibre (18 ou 20 G chez l’adulte) si injection de produit de contraste.
  • Connaissance de la fonction rénale du patient (hors urgence vitale).
  • S’assurer de la non présence de pacemaker, valves mécaniques, prothèses (attention : des pacemaker nouvelle génération passent en IRM).
  • Demander si le patient a eu des éclats métalliques dans les yeux. Attention également aux vernis à ongles/paillettes. La force magnétique est forte et présente à tout moment dans la salle, le moindre bout de métal peut être délétère pour le patient et/ou pour le soignant.
  • Présence du bracelet d’identification sur le patient et le lit/brancard.
  • Tenue adaptée (casaque par exemple sans pression métallique….
  • Attention aux électrodes des ECG/scope qui peuvent contenir du métal.
  • Expliquer l’examen et répondre aux interrogations du patient.
  • Ne pas entrer dans la salle d’examen avec des objets métalliques (attention aux pinces, stylos, paires de ciseaux, clés, téléphone,… mais également les cartes de badge /ouverture de portes car elles se feront démagnétiser et deviendront inutilisables).
  • Utiliser des dispositifs médicaux adaptés à l’IRM : bouteille d’oxygène, respirateur, scope, SAP/PSE … (N’utilisez pas votre matériel hormis si il est spécifié dessus qu’il est compatible avec l’IRM. Si vous en disposez, vous pouvez utiliser des cages de Faraday qui protégeront vos SAP/PSE  du champ magnétique).
  • Il est aussi possible qu’une prémédication/sédation ait été prescrite au patient avant l’examen. Ne l’oubliez pas, et surtout, surveillez les effets secondaires.

3- L’examen

  • Examen long (environ 30 minutes à plus d’une heure).
  • Le patient doit rester immobile durant toute la durée de l’examen.
  • Proposer des bouchons d’oreilles afin d’atténuer le bruit et ainsi le stress du patient.
  • Examen totalement indolore (l’injection du produit de contraste peut néanmoins être inconfortable pour le patient).
  • Surveillance du patient (possibilité de communiquer avec lui depuis la pièce de contrôle).
Image cérébrale d’IRM en coupe latérale

4- Surveillance

  • Hydratation (IV ou PO) du patient si injection de produit de contraste (élimination rénale).
  • Surveillance de la voie veineuse périphérique.
  • Surveillance des Effets secondaires sur prémédication/sédation.


Les antidépresseurs font partie des avancées majeures des dernières années.


1- Rappels concernant l’épisode dépressif majeur

  • L’épisode dépressif majeur (EDM) se définit comme étant un fléchissement durable de l’humeur avec la présence d’une douleur morale importante, d’une inhibition psychique, accompagnés d’idées noires et/ou suicidaires.
  • Les critères permettant son diagnostic sont référencés dans le DSM V (Manuel diagnostique de référence des maladies psychiques).
  • Au moins cinq des symptômes suivants doivent avoir été présents pendant une même période d’une durée de deux semaines et avoir représenté un changement par rapport au fonctionnement antérieur; au moins un des symptômes est soit une humeur dépressive, soit une perte d’intérêt ou de plaisir.
    • Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, presque tous les jours.
    • Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités pratiquement toute la journée, presque tous les jours.
    • Perte ou gain de poids significatif en l’absence de régime, ou diminution ou augmentation de l’appétit tous les jours.
    • Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours.
    • Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours.
    • Fatigue ou perte d’énergie tous les jours.
    • Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée presque tous les jours.
    • Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision presque tous les jours.
    • Pensées de mort récurrentes, idées suicidaires récurrentes sans plan précis ou tentative de suicide ou plan précis pour se suicider.
    • Les symptômes induisent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
    • Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques directs d’une substance ou d’une affection médicale générale.

2- Définitions et généralités

  • Les antidépresseurs sont des médicaments capables de corriger les dérèglements dépressifs de l’humeur.
  • Ce sont des stimulants psychiques (psychoanaleptiques) mais leur action sélective sur la régulation de l’humeur les distingue des autres stimulants de la vigilance (ex : amphétamines).
  • Schématiquement les antidépresseurs agissent :
    • sur l’humeur triste : action thymoanaleptique.
    • sur l’anxiété : action sédative et/ou anxiolytique.
    • sur l’inhibition : action psychotonique ou désinhibitrice, diminution de l’inhibition et de l’asthénie pouvant alors favoriser un passage à l’acte autoagressif en début de traitement (levée d’inhibition : c’est le risque de passage à l’acte suicidaire après environ une semaine de traitement, entre le 6ème et le 12ème jour, suite à une brusque inversion de l’humeur. Les symptômes dépressifs sont toujours là mais le patient a retrouvé une force physique suffisante pour passer à l’acte. Les antidépresseurs agissent en premier sur la fatigue et le ralentissement psychomoteur avant d’agir d’un point de vue thymique).

3- Physiopathologie

  • L’état de stress favorise la production d’hormones surrénaliennes qui vont entraîner une hausse du taux de glucocorticoïdes. Normalement, il existe un rétrocontrôle qui bloque cette production excessive. Chez les personnes déprimées, il ne fonctionne pas. La production se réalise alors en excès ce qui entraîne une altération des différents systèmes de neurotransmission.
  • La sérotonine, la noradrénaline, la dopamine sont des neurotransmetteurs impliqués dans les processus de la dépression, de l’humeur, de l’éveil ou encore de l’activité motrice.
  • Lors d’un épisode dépressif, ces neurotransmetteurs sont en quantité insuffisante.
  • Les antidépresseurs permettent une augmentation du taux de neurotransmetteurs dans les synapses. Cette augmentation résulte soit d’une inhibition de la recapture des neurotransmetteurs soit d’une augmentation de leur libération ou encore d’une diminution de la dégradation des neurotransmetteurs.

  • On distingue donc les antidépresseurs selon la sélectivité de leur action au niveau des neurotransmetteurs :
    • Les antidépresseurs imipraminiques ou tricycliques.
    • Les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO).
    • Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS).
    • les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSNA).
    • Les antidépresseurs noradrénergiques et sérotoninergiques spécifiques (NASSA).

4- Indications

  • Épisode dépressif majeur caractérisé, d’intensité modérée et sévère.
  • Prévention des attaques de panique, troubles phobiques.
  • Troubles obsessionnels compulsifs.
  • Psychoses chroniques, évolution des formes déficitaires de la schizophrénie en association avec un neuroleptique incisif par exemple.
  • Akinésies dans la maladie de Parkinson.
  • Énurésies, dysthymies et troubles du comportement chez l’enfant.
  • Algies rebelles neuropathiques ou cancéreuses.

5- Utilisation

  • L’administration est réalisée à des doses progressives,  jusqu’à l’obtention d’une posologie efficace sur une période suffisante afin d’éviter une rechute (4 à 6 mois au minimum).
  • La posologie peut être modifiée en fonction d’une efficacité jugée insuffisante après 15 jours de traitement, de l’apparition d’effets indésirables trop handicapants, de la tolérance par le patient, de son état clinique…
  • L’arrêt du traitement est progressif afin de prévenir et d’éviter un effet rebond ou une rechute, il n’existe pas de dépendance physique.

  • Le choix de l’antidépresseur se fait en fonction des habitudes du prescripteur, du respect des indications et des contre-indications, des effets indésirables possibles, de l’état clinique et somatique du patient, de l’instauration en ambulatoire ou en milieu hospitalier, de la sévérité de l’épisode dépressif…
  • L’administration se fait le plus souvent per os mais peut aussi se réaliser en intraveineuse avec certaines thérapeutiques et si le besoin d’une efficacité très rapide est nécessaire. Les comprimés sont administrés en 1 à 3 prises quotidiennes en privilégiant les antidépresseurs sédatifs le soir et les psychotoniques le matin.

  • Si le traitement est initié en milieu hospitalier :
    • Les IRSNA sont utilisés en 1ère intention?
    • Si après 4 à 8 semaines le traitement est jugé efficace et la réponse complète , il est alors poursuivi entre 6 mois et 1 an à dose efficace puis arrêter progressivement en ambulatoire.
    • Si la réponse est insuffisante, alors il y a recours aux tricycliques.
    • Si la réponse est toujours insuffisante il pourra alors y avoir recours à l’électroconvulsivothérapie (ou sismothérapie) dans les formes mélancoliques ou si le risque suicidaire est trop élevé.

  • Si le traitement est initié en ambulatoire :
    • Les ISRS ou IRSNA seront utilisés en 1ère intention.
    • Si la réponse est insuffisante, essai d’une 2nde molécule similaire puis tricycliques.

6- Éducation patient

  • L’éducation thérapeutique peut permettre une amélioration de l’observance chez le patient, elle fait partie intégrante du rôle propre de l’infirmier.
  • Elle peut prendre la forme d’un rappel concernant les processus ayant amené à l’épisode dépressif majeur, les effets attendus des traitements mis en place, le délai d’action non immédiat, le risque d’apparition d’effets indésirables et la conduite à tenir s’ils apparaissent, les règles hygiéno-diététiques à respecter, l’importance de l’observance du traitement même au-delà de la rémission des symptômes, l’importance d’un suivi régulier avec un professionnel de santé. Le but étant de favoriser le meilleur confort de vie pour le patient prenant un traitement antidépresseur.

7- Les différentes classes d’antidépresseurs



SOURCES

  • Psychiatrie infirmière, Dr Olive Louis, éditions Frison – Roche
  • 11ème guide pharmaco, collectif Talbert, Willoquet, Gervais, éditions Lamarre
  • http://www.gemmlearning.com/wp-content/uploads/2013/06/synaptic-pruning-header.jpg
  • Psychiatrie, mémo stage infirmier, Lim – Sabbah, éditions Elsevier Masson
  • Cours IFSI du Rouvray
  • Cours IFSI Montluçon

L’action antalgique se définit par tout procédé ayant pour principe d’activité la diminution de la douleur.


1- Rappels sur la douleur

Selon l’ISAP (Association internationale pour l’étude de la douleur), la douleur est définie par une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable en réponse à une atteinte tissulaire réelle ou potentielle ou décrite en ces termes.  La douleur repose sur le ressenti du patient ce qui rend son évaluation subjective.

Il existe deux types de douleurs :

  • Les douleurs aiguës : liées à une atteinte tissulaire brutale et de durée brève
  • Les douleurs chroniques : elles sont persistantes et récurrentes et évoluent depuis plus de 3 mois et qui ont une répercussion sur la vie quotidienne du malade.

2- Définition des antalgiques

Les antalgiques, aussi appelés analgésiques, sont des substances qui visent à lutter contre la douleur.

Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), les antalgiques sont classés en 3 paliers :

  • Palier I : antalgiques périphériques (douleurs légères à moyennes)
  • Palier II : antalgiques centraux faibles (douleurs moyennes à intenses)
  • Palier III : antalgiques centraux forts (douleurs très intenses à rebelles)

3- Palier I : antalgiques non opiacés

a- Le paracétamol (Efferalgan®, Dafalgan®, Doliprane®, Perfalgan®,…)
  • Propriétés analgésiques et antipyrétiques
  • Prise toutes les 6 à 8 heures.
  • Pic d’action entre 30 minutes et 2 heures.
  • Contre-indications : insuffisance hépatique ou allergie connue.
  • Effets indésirables : hépatotoxicité si surdosage, rares allergies.
  • Voies : per os, IV, intrarectale.
  • Antidote : N-Acétylcystéine (Fluimucil®, Hidonac®...)
b-Salicylés : aspirine (Aspégic®, Aspirine®…)
  • Propriétés analgésiques, antipyrétiques, anti-inflammatoires à fortes doses, antiagrégant plaquettaire.
  • Prise toutes les 6 à 8 heures.
  • Pic d’action entre 20 minutes et 4 heures.
  • Contre-indications : allergie connue, risque hémorragique, ulcère gastrique, grossesse au-delà de 6 mois.
  • Effets indésirables : allergies, troubles digestifs, hémorragie.
  • Voies : per os, IV.  
c- Anti-inflammatoires non stéroïdiens (Ibuprofène : Advil®, Nureflex®, Nurofen® / Ketoprofène : Profénid® / Diclofénac : Voltarene®…)
  • Propriétés analgésiques, antipyrétiques, anti-inflammatoire à fortes doses.
  • Prise toutes les 6 à 8 heures.
  • Pic d’action entre 30 minutes et 2 heures.
  • Contre-indications : allergie connue, ulcère gastroduodénal, insuffisance hépatique ou rénale sévère, grossesse.
  • Effets indésirables : allergie, troubles digestifs, vertiges, céphalées.
  • Voies : per os, IV, IM, intra-rectal, transcutanée.

4- Palier II : antalgiques opioïdes faibles (centraux faibles)

a- Codéine / Codéine + paracétamol (Codenfan®, Codoliprane®, Dalfalgan Codéiné®, Efferalgan Codéiné®…)
  • Propriété antalgique.
  • Prise toutes les 6 à 8 heures.
  • Pic d’action entre 30 minutes et 2 heures.
  • Contre-indications : allergie connue, asthme, insuffisances respiratoire et hépatique sévères,  allaitement, enfants de moins de 12 ans.
  • Effets secondaires : constipation, somnolence, nausées, vomissements, vertiges, allergie, bronchospasmes, douleurs abdominales, risque de dépendance et de syndrome de sevrage.
  • Voie : per os.
b- Tramadol / Tramadol + paracétamol (Contramal®, Topalgic®, Ixprim®…)
  • Propriété antalgique.
  • Prise toutes les 4 à 6 heures.
  • Contre-indication : intolérance aux opiacés, insuffisance respiratoire et hépatique grave, épilepsie, enfant de moins de 15 ans, allaitement, grossesse.
  • Effets secondaires : nausées, vomissements, vertiges, constipation, sueurs, céphalées, somnolence, douleurs abdominales, diarrhée, palpitation, hypotension orthostatique, allergie, dépendance, syndrome de sevrage, dépression respiratoire.
  • Voies : per os, IV
c- Opium + paracétamol / opium + paracétamol + caféine (Lamaline®, Izalgy®…)
  • Propriétés antalgiques et antipyrétiques.
  • Prise toutes les 4 à 8 heures.
  • Contre-indications : insuffisance hépatique grave, enfant de moins de 15 ans, grossesse, allaitement.
  • Effets secondaires : constipation , palpitations, insomnie, allergie, somnolence, dépendance, épistaxis.
  • Voies : per os, intrarectale.

5- Palier III : antalgiques opioïdes

Ils se prescrivent sur une ordonnance sécurisée.

a- Morphine (Actiskénan®, Morphine®, Moscontin LP®, Skenan LP®, Oramorph®…)
  • Propriété analgésique majeure.
  • Prise entre 1 et 12h selon la substance choisie.
  • Prise d’action entre 45 minutes et 1 heure (plus rapide pour la morphine IV titrée).
  • Contre-indications : allergie, insuffisance respiratoire, traumatisme  crânien, convulsions, insuffisance hépatique sévère, alcoolisme aigu, delirium tremens, allaitement, grossesse sauf nécessité absolue, toxicomanie.
  • Effets secondaires : dépression respiratoire, apnée, constipation, nausées, vomissements, rétention urinaire, bradycardie, hypotension, somnolence, confusion, vertiges, hallucinations.
  • Voies : IV, SC, per os, péridurale.
  • Antidote : Naloxone (Narcan®)
b- Fentanyl (Durogésic®, Effentora®, Actiq®, Abstral®, Instanyl®…)
  • Propriété antalgique supérieure à la morphine.
  • Prise : pour la forme transdermique, 1patch / 72 heures.
  • Pic d’action entre 24 et 72 heures.
  • Contre-indications : perturbation du système nerveux central, allergie, insuffisance respiratoire sévère, douleurs post-opératoire.
  • Effets secondaires : somnolence, nausées, vomissements, constipation, sueurs, démangeaisons, confusion, excitation, difficultés à uriner, troubles du rythme cardiaque, dépression respiratoire, dépendance, vertiges.
  • Voie : transdermique, per os, inhalation, IV
  • Antidote : Naloxone (Narcan®)
c- Oxycodone (Oxycontin LP®, Oxynorm®, Oxynormoro®…)
  • Propriété antalgique égale à la morphine.
  • Prise toutes les 4 à 6 heures ou 12 heures pour LP.
  • Pic d’action entre 1 et 4 heures.
  • Contre-indications : insuffisance hépatique et rénale sévère, asthme, cœur pulmonaire, occlusion intestinale, enfants de moins de 18 ans, allaitement.
  • Effets secondaires : constipation, somnolence, confusions, vertiges, céphalées, allergie, nausées, vomissements, anxiété, dépression, hallucinations, cauchemars, tremblements, douleurs abdominales, diarrhée, troubles érectiles et baisse de la libido, difficultés à uriner, hypotension orthostatique, dépendance, syndrome de sevrage.
  • Voie : per os, IV
  • Antidote : Naloxone (Narcan®)
d- Buprénorphine (Temgésic®…)
  • Propriété analgésique d’action plus longue que la morphine, utilisé chez les toxicomanes pour supprimer le syndrome de manque.
  • Prise une fois par jour.
  • Contre-indications : insuffisance hépatique et respiratoire grave, état d’ivresse aiguë, enfant de moins de 15 ans.
  • Effets secondaires : constipation, nausées, vomissements, céphalées, fatigue, somnolence, insomnie, malaise, vertiges, sueurs, hypotension orthostatique.
  • Voie : per os
  • Antidote : Naloxone (Narcan®)

Cette liste est non exhaustive. D’autres antalgiques existent, tels que le Sufentanyl par exemple…


6- Les inclassables

  • Nalbuphine (Nubain®)
    • Propriété analgésique d’action identique à la morphine.
    • Prise à adapter en fonction des patients.
    • Contre-indications : douleurs abdominales d’origine inconnues, traumatisme crânien, insuffisance respiratoire, hépatique ou rénale, traitement par codéine ou morphine, allaitement, allergie.
    • Effets secondaires : somnolence, vertiges, nausées, vomissements, bouche sèche, céphalées, sueurs, dépendance.
    • Voies : IM, IV, SC, Intra rectale.

  • Néfopam (Acupan®)
    • Propriété analgésique
    • Prise toutes les 4 à 6 heures
    • Pic d’action entre 10 et 30 minutes
    • Contre-indications : allergie, antécédents de convulsions, glaucome, adénome de la prostate, enfants de moins de 15 ans, insuffisances hépatique et rénale sévère
    • Effets indésirables : sueurs, somnolence, nausées et vomissements, palpitations, vertiges, rétention urinaire, hallucinations, convulsions, allergies
    • Voies : IV, per os

  • Mélange Equimolaire d’Oxygène et de Protoxyde d’Azote (Entonox®, Kalinox®..)
    • Analgésique de courte durée par voie respiratoire.
    • Prise au maximum pendant 60 minutes.
    • Pic d’action au bout de 3 minutes.
    • Contre-indications : hypertension intracrânienne, altération de la conscience, traumatisme crânien, pneumothorax, emphysème, embolie gazeuse, déficits en vitamine B12 et en acide folique non traités, anomalie neurologique d’apparition récente et inexpliquée, nécessité de ventilation pure, distension gazeuse abdominale, patient ayant reçu un gaz ophtalmique depuis moins de 3 mois, bébé de moins d’un mois.   
    • Effets indésirables : troubles intestinaux, nausées, vomissements, troubles du système nerveux central (paresthésie, sédation excessive, modification des perceptions ), agitation, angoisse, euphorie.
    • Voie : inhalation
    • Antidote : oxygène.

  • Lidocaïne + Prilocaïne (EMLA®…)
    • Action anesthésique locale de la peau ou des muqueuses.
    • La prise dépend de la zone à anesthésier et de l’âge du patient. En règle générale, le temps de contact doit être de minimum 1heure 30 min ; Pour les peaux noires, le temps de contact doit être multiplié par deux.
    • L’effet persiste entre 1 et 2 heures après le retrait du patch
    • Contre-indications : antécédent d’allergie, porphyrie,
    • Effets indésirables : rougeurs ou pâleur locale, démangeaisons, sensation de brûlure, réaction allergique locale, bleuissement des lèvres et des ongles chez le nourrisson.
    • Voie : cutanée
    • Conseil : retirer le patch au moins 15 minutes avant le soin technique. En effet, une vasoconstriction est créée par le principe actif, et les veines peuvent être beaucoup moins visibles.

  • Solution sucrée (G30%, Sirop de sucre de canne + eau…)
    • Chez les prématurés et chez les nourrissons, jusqu’à 3 à 6 mois environ, il est possible d’utiliser une solution de saccharose par voie orale. La concentration doit être de minimum 20% afin d’être efficace. A donner minimum 2 minutes avant la réalisation d’un soin engendrant une douleur faible à modérée. Associée à la succion, l’effet antalgique est majoré.

  • Certains antidépresseurs et antiépileptiques peuvent avoir une action antalgique. Il n’est pas rare de les voir prescrits.


SOURCES



Les cancers du poumon sont aussi appelés cancers bronchiques ou cancers des bronches.


1- Généralités sur les poumons

Organes du système respiratoire intervenant dans les échanges gazeux. Ils fournissent l’oxygène et éliminent le dioxyde de carbone.


Ils sont au nombre de deux et sont situés dans la cage thoracique. Le poumon droit possède 3 lobes et le poumon gauche 2. Ils sont entourés d’une membrane appelée la plèvre.


2- Le cancer du poumon

Appelé aussi cancer bronchique ou cancer broncho-pulmonaire, il se développe à partir des cellules des bronches.

Il en existe deux types :

  • Cancer bronchique non à petites cellules (80%).
  • Cancer bronchique à petites cellules (multiplications de petites cellules avec le plus souvent une croissance rapide et une extension rapide aux autres organes, 20%.)

C’est le cancer le plus meurtrier (1ère cause de décès dans le monde et en France) car souvent de découverte tardive et qui se propage facilement du fait de la circulation sanguine.
L’âge moyen de diagnostic est de 60 ans environ, avec 5 hommes pour 1 femme. Ce dernier ratio est en cours de modification : les femmes sont, elles aussi, de plus en plus touchées par ce cancer.

Il y a 4 stades d’évolution :

  • I : tumeur inférieure à 3 cm et localisée dans le poumon
  • II : tumeur propagée aux ganglions lymphatiques des bronches ou du hile
  • III : tumeur propagée aux ganglions lymphatiques du médiastin
  • IV : tumeur métastasée jusqu’à la plèvre, l’autre poumon ou un autre organe

3- Facteurs de risque

  • Tabac (8 cancers sur 10) et exposition à la fumée secondaire (tabagisme passif, sapeurs-pompiers…)
  • Exposition prolongée à l’amiante, aux gaz d’échappement, à du radon, aux hydrocarbures, aux rayonnements ionisants
  • Fumer de manière générale (cannabis, narguilé…)

4- Symptômes

  • Toux persistante sans cause apparente
  • Dyspnée ou respiration sifflante
  • Douleurs dans le thorax ou les épaules
  • Hémoptysies : crachats purulents ou sanguinolents
  • Pneumopathies infectieuses à répétition
  • Voix enrouée depuis plus de 4 semaines
  • Asthénie
  • Anorexie ou dysphagie, amaigrissement

5- Dépistage et diagnostic

  • Radio du thorax
  • Scanner ou IRM thoracique (localisation et taille de la tumeur)
  • Fibroscopie bronchique avec biopsie pour examen histologique
  • Réalisation d’un bilan d’extension si nécessaire (TEP scan, scintigraphie osseuse…)

6- Traitements et pronostic

a– Cancers à petites cellules
  • Chimiothérapie
  • Radiothérapie

C’est une urgence thérapeutique compte tenu de la vitesse de développement. Le pronostic est essentiellement mauvais également, puisqu’une rechute intervient le plus souvent dans les 12 mois après l’arrêt de la chimiothérapie.

b- Cancers non à petites cellules
  • Chirurgie (seul traitement curatif) avec lobectomie (partielle ou totale) ou pneumonectomie.
  • Radiothérapie
  • Chimiothérapie

Le pronostic est essentiellement mauvais puisque la tumeur est inopérable dans 2/3 des cancers. La survie à long terme dépend d’une localisation accessible et de la non existence de métastases ganglionnaires.


7- Prévention

  • Arrêt du tabac
  • Ne pas enfumer les autres
  • Aérer les espaces enfumés
  • Éviter l’exposition à des substances cancérogènes au travail (utiliser les équipements de protection individuelle)
  • Alimentation saine et équilibrée
  • Dépistage précoce


SOURCES

  • http://sante-medecine.journaldesfemmes.fr/faq/14100-poumon-anatomie http://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-poumon/Les- points-cles
  • https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=cancer_poumon _pm
  • https://www.ligue-cancer.net/localisation/poumon#1 https://cancer-du-poumon.ooreka.fr/comprendre/stades-cancer-poumon
  • Cours IFSI Moulins (03)
  • Cours IFSI Montluçon (03)
  • ALEXANDRE J. Processus Tumoraux, UE 2.9, Mémo Infirmier, Elsevier Masson, 2011

Obstruction partielle ou totale, prise en charge médicale ou chirurgicale.



1- Définition

Il s’agit du blocage partiel ou total du transit intestinal des matières fécales et des gaz. C’est une urgence avec engagement du pronostic vital puisqu’il existe un risque de nécrose, mais également de déshydratation (donc hypovolémie avec risque de choc). Il faut distinguer l’occlusion haute (duodénum et intestin grêle) et l’occlusion basse (côlon et rectum).


2- Causes

Les causes peuvent-être mécaniques (obturation de la lumière intestinale) : par strangulation (bride, volvulus, invagination, hernie intestinale). C’est généralement une urgence chirurgicale. Cela peut-être par obstruction (fécalome, tumeur, bézoard, adhérences), mais aussi en conséquence de la maladie de Crohn sur un épaississement de la paroi du côlon. L’accumulation de calculs des voies biliaires peut aussi être une cause mécanique de l’occlusion.

Les causes fonctionnelles (absence de péristaltisme) peuvent-être dues à des infections (appendicite, péritonite), une inflammation (pancréatite), une chirurgie récente abdominale ou pelvienne, suite à la prise de médicaments (antidépresseur, antalgique), mais également suite à des troubles nerveux et musculaires (parkinson, SEP)…


3- Personnes à risque

  • Personne ayant des antécédents de chirurgie abdominale ou pelvienne
  • Personne atteintes de Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI)
  • Personne souffrant de constipation chronique sévère

4- Symptômes

  • Crampes abdominales évoluant en cycles
  • Nausées
  • Vomissements alimentaires, bilieux, fécaloïdes
  • Fausses diarrhées
  • Déshydratation liée aux vomissements
  • Constipation
  • Distension de l’abdomen / météorisme abdominal
  • Arrêt total des gaz et des selles (l’arrêt des gaz est suffisant pour poser le diagnostic)

5- Diagnostic

  • Examen clinique avec une percussion abdominale pour percevoir la matité ou tympanisme de l’abdomen, la palpation abdominale à la recherche de sensibilité, défense, contracture. L’auscultation abdominale et le toucher rectal.
  • L’ASP (abdomen sans préparation) qui permet une aide au diagnostic de l’occlusion en précisant le type et le siège
  • Tomodensitométrie (TDM) est l’examen de référence
  • TOGD (transit oeso-gastro-duodénal)
  • Lavement baryté
  • Coloscopie

6- Traitements

  • Chirurgie pour lever l’obstacle. Il peut arriver qu’une stomie soit réalisée.
  • Sonde naso-gastrique
  • Antalgiques
  • Lavement évacuateur

7- Prévention

  • Traitement préventif de la constipation (alimentation équilibrée, laxatifs si besoin..)
  • Hydratation correcte
  • Activité physique régulière


SOURCES

  • Cours IFSI Moulins (03) et Montluçon (03)

Vous n’arrivez pas à retenir un traitement nouveau ?  son indication ? sa classe pharmaceutique ?
Nous vous proposons une fiche de synthèse à remplir pour chaque médicament régulièrement (ou non) rencontré !


Nom du médicament
DCI
Famille /classe pharmaceutique
Posologie (et posologie maximum)
Indications
Contre-indications
Effets secondaires / indésirables
Précautions d’emploi
Surveillance IDE
Notes personnelles


Forme selon laquelle est administré un médicament, un principe actif.


1- Définition

Selon Le Petit Larousse, Galénique veut dire “ qui concerne la préparation, la conservation et la présentation des médicaments”. Nous pouvons donc dire que la forme galénique correspond à la forme selon laquelle est administrée un traitement.


2- La voie per os

La voie Per-Os (PO) est également appelée voie orale ou voie buccale. C’est la principale voie d’administration des médicaments. C’est la voie la plus facile, la plus rapide d’administration, avec une bonne conservation du médicament si administré selon les règles de bonnes pratiques professionnelles, et elle permet une modulation de la vitesse d’action (libération prolongée, répétée,…).. Elle présente quelques points négatifs : le goût des médicaments, la forme parfois difficile à avaler, une difficulté chez les personnes ayant des troubles de la déglutition,…

2-1 Différentes vitesses de libération
  • Libération Rapide :
    • Les lyocs / orodispersibles (fondent rapidement sous la langue à l’aide de la salive ; ne nécessitent pas obligatoirement d’eau,…) ;
    • Les sirops
    • les effervescents : se dissoudent dans l’eau en créant du gaz

  • Libération modifiée / ralentie
    • présentent une durée d’absorption plus longue
    • ont une action répétée dans le temps ; comprimés en “couches d’oignons”

  • Libération prolongée :
    • Le principe actif contenu dans le médicament se libère progressivement. C’est le cas pour certains diurétiques, antalgiques,…

2-2 Différentes formes galéniques
  • Liquides : Ils ont pour inconvénients la conservation et le goût.
    • Soluté buvable : présentés en unidose (ampoule), dilué dans un soluté huileux ou aqueux
    • Suspension buvable : poudre et solvant à rajouter (typiquement les antibiotiques pour enfant). Ils sont très souvent utilisés avec une pipette, en dose-poids ; certaines suspensions buvables sont déjà recomposées.
    • Gouttes buvables : soluté huileux et/ou à base d’alcool
    • Sirop : forme liquide ou aqueuse avec beaucoup de sucre.

  • Solides :
    • Cachet = ce qui est friable
    • Comprimé = dur, enrobé de sucre
      • comprimé à croquer
      • comprimé à sucer
      • comprimé dragéifié
      • comprimé sécable
    • Capsule = enveloppe de gélatine dure ou molle, unie, qui contient le principe actif à l’intérieur
    • Gélule = enveloppe dure de gélatine, creuse, qui contient le principe actif à l’intérieur. Elle est aussi appelée capsule à enveloppe dure.
    • Granulé = petites billes de principe actif
    • Poudre = poudre de principe actif

  • Sublingual : Principe actif en spray, qui est envoyé dans la circulation sanguine par les muqueuses buccales.
  • Per-linguale : typiquement les granules homéopathiques à laisser “fondre sous la langue”


3- La voie parentérale

Elle nécessite un geste invasif. C’est donc un acte IDE exclusivement.

  • Intradermique (ID)
  • Sous cutanée (SC) = anticoagulant, insuline, …
  • Intramusculaire = anti-inflammatoire, vaccin, neuroleptique,…
  • Intrapéritonéale = lors de dialyses péritonéales,…
  • Intraveineuse directe ou perfusion = antibiotique, hydratation, antalgiques,…

Pour les injections, le soluté doit être stérile, apyrogène, limpide, le plus isotonique possible, non périmé, et l’intégrité de l’emballage doit être présente ;  Le pH d’une perfusion de 7,40 +/- 0.02 est le plus indolore.

–> Fiche sur les injections parentérales


4- La voie transmuqueuse

  • sublinguale / perlinguale : Spray, granule, lyoc,…
  • Bain de bouche = action locale
  • Voie rectale =
    • Lavement
    • suppositoire
    • pommade rectale
  • Voie vaginale = action locale (comprimé, ovule, capsule, crème, gel,…)

5- Les voies aériennes

  • Nasale = gouttes, aérosol, sérum physiologique, mèche hémostatique…
  • Auriculaire (oreille, conduit auditif)  = lavage, gouttes,

  • Oculaire = traitement d’une infection locale, collyre, soluté pour bain oculaire,…

6- La voie pulmonaire

La voie pulmonaire concerne uniquement les aérosols, les traitements par nébulisation, et les inhalateurs.


7- La voie cutanée et transcutanée

  • Pommade
  • Crème dermique = substance plus grasse que la pommade
  • Pâte dermique = substance très épaisse, pâteuse,..
  • Poudre = action locale, type antimycosique,
  • Solution = antiseptiques locaux, …
  • Patch = anesthésiques locaux, traitement à base de Trinitrine, …
  • Compresses imbibées = tulle gras, ….

8- Les autres voies d’administration

Ces voies ne sont pas du rôle de l’IDE, mais il est important de les connaître.

  • Voie intra-artérielle = cathétérisme, coronarographie,… exclusivement médicale
  • Intrarachidienne / intrathécale : injection dans les canaux rachidiens ; Acte médical +/- IADE
  • Voie intra articulaire = infiltration…exclusivement médicale.
  • Voie Intracardiaque = exclusivement médicale.


SOURCES


Voici un article sur la soutenance du travail de recherche du Semestre 6. Cet article n’est qu’une aide et n’est peut-être pas adapté à l’ensemble des Instituts de Formation en Soins Infirmiers.


1- Généralités

Cette soutenance a pour but d’argumenter votre travail écrit, et d’échanger sur le sujet avec des professionnels de la santé. Attention, un certain temps vous est imparti : organisez-vous bien !    

Avant l’oral, préparez-vous et connaissez votre travail de recherche par cœur (ce qui ne devrait pas poser problème après quasiment un an de travail dessus). 

Entrainez-vous, chronométrez-vous pour ne pas dépasser le temps donné (généralement entre 10 et 15 minutes), et essayer de le faire devant de vraies personnes pour savoir si ce que vous dîtes est compréhensible, clair ou non.

Habillez-vous propre (mais avec des habits dans lesquels vous vous sentez à l’aise), coiffez-vous : soyez présentable. N’oubliez pas que le jury doit voir en vous le futur professionnel de santé qu’il va diplômer ou non via la soutenance.  


2- Un exemple de plan

  • ENTRER lorsque vous y êtes invité et dire BONJOUR (ça parait évident, mais avec le stress, la politesse peut vite être oubliée).
  • SE PRESENTER : Donnez votre nom et votre prénom, le thème de votre recherche et le plan de votre soutenance.
  • ERRATUM : Un erratum est souvent nécessaire dans les travaux écrits. Dans celui-ci, vous devez mettre les corrections des fautes d’orthographe s’il y en a, des modifications de phrases, des erreurs de synthaxe, …
  • INTRODUCTION : Reprendre le thème de votre travail de recherche et pourquoi vous avez choisi ce thème, quelles ont été vos motivations pour ce travail, vos objectifs personnels, vos valeurs, …
  • SYNTHESE DE L’ETUDE (de la situation d’appel à la question de départ) : Rappelez votre situation de départ succinctement, mais avec assez d’éléments pour ‘ »poser le décor ». Expliquez ensuite le questionnement qui est issu de cette situation, et la question de départ qui en découle…
  • PÔLE THEORIQUE / CADRE CONCEPTUEL : Expliquez votre cadre conceptuel (pourquoi tel concept, et la définition rapides de quelques uns, et si ces concepts vous ont plutôt éclairé ou au contraire, plus questionné…). Vous pouvez également expliquer les liens que vous avez fait entre les différents concepts.
  • ENQUETE : Vous expliquerez ici quelle méthode vous avez utilisé (entretiens, questionnaires, …) pour votre enquête auprès des professionnels de sante. Faites un retour rapide sur les résultats de cette enquête et une synthèse.
  • PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE : Expliquez rapidement les différentes questions que vous vous êtes posé après l’analyse de votre cadre conceptuel et vos rencontres avec les professionnels. Citez ensuite votre hypothèse de travail que vous devrez confirmer ou infirmer.
  • ANALYSE CRITIQUE de votre travail : Quelles ont été vos satisfactions et vos limites ? Vos difficultés lors de ce travail, et si vous pouvez, montrez que vous avez poursuivi la réflexion sur votre travail en essayant d’apporter quelque chose de nouveau (article, livre, film,…). Détaillez succinctement ce que cette nouvelle chose apporte à votre travail, et si pour vous, cela confirme ou non votre hypothèse, et votre travail. Si vous avez un point de votre mémoire que vous souhaitez aborder plus particulièrement, vous pouvez le faire dans cette partie. Vous pouvez également développer ici des axes d’amélioration pour votre travail.
  • CONCLURE : En faisant une synthèse rapide de votre travail, et ce que celui-ci vous a apporté d’un point de vue professionnel et personnel. Vous pouvez faire une ouverture sur comment se travail pourrait être continué, et en faisant un lien avec votre projet professionnel. La conclusion peut se terminer par une citation en lien avec votre mémoire.
  • QUESTIONS DU JURY : Le jury peut vous poser des questions sur votre travail, ou peut vous demander de développer des points précis, des concepts qui lui semblent sous ou mal développés,… Cette partie a également pour but de tester vos capacités d’adaptation et de remise en question. En effet, il va peut-être essayer de vous poser des questions déstabilisantes : si vous ne savez pas, dites le clairement et n’essayez pas d’inventer une réponse. Et si le jury vous contredit, alors, essayez d’argumenter pour leur montrer que vous avez raison, ou au contraire, reconnaissez que leur point de vue est intéressant.

3- Quelques conseils supplémentaires

N’oubliez pas le jour J votre convocation et une pièce d’identité. Essayer d‘arriver en avance pour ne pas faire attendre le jury.

Ne mâchez pas de chewing-gum, ayez une attitude d’écoute active, une présence, ne jouez pas avec vos mains et laissez le jury s’exprimer.

Et, chose très importante, ne prenez pas votre téléphone portable avec vous lors de l’entretien : s’il sonne ou vibre, c’est …. comment dire …. foutu ?      

PS : N’oubliez pas d’aller aux toilettes juste avant 🙂


Bon courage à vous tous pour votre soutenance, et l’équipe d’Entraide ESI IDE vous dit un gros MER** !!