L’unité soins intensifs de cardiologie accueille deux types de patients : ceux dit en phase aiguë (infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque aiguë, troubles du rythme pouvant conduire à un syndrome de bas débit, embolie pulmonaire…) ; et ceux en post-cardiologie interventionnelle nécessitant une surveillance accrue (angioplastie coronarienne, coronarographie, intervention avec complications…). Cette unité comporte peu de lits et un(e) IDE a en charge une moyenne de 4 patients. Ces derniers peuvent être intubés-ventilés et sont tous reliés à des moniteurs de surveillance continue de leur entrée à leur sortie.



Population essentiellement rencontrée

Vous rencontrerez des patients de tous les âges (tout en sachant que les enfants seront pris en charge dans des unités de cardiologie pédiatrique). Les facteurs de risques cardiovasculaires évoluent en corrélation avec la société, les patients sont donc de plus en plus jeunes.


Équipe professionnelle essentiellement rencontrée

  • Cardiologue
  • Chirurgien cardiothoracique
  • Interne de médecine générale et spécialisé
  • Infirmier(e) diplômé(e) d’état
  • Aide-soignant(e)
  • ASHQ
  • Secrétaire médicale
  • Kinésithérapeute
  • Diététicien(ne)
  • Médecin anesthésiste réanimateur

Cette liste est non exhaustive. Vous pouvez rencontrer, selon les services et habitudes de service, d’autres professionnels de santé, des agents des services techniques…


Soins essentiellement rencontrés

  • Préparation pour les différents examens (coronarographie, angioplastie, dilatation des valves, pose de pacemaker…)
  • Electrocardiogramme
  • Réalisation de pansement simple et complexe
  • Pose et surveillance de cathéters veineux périphériques
  • Ponction veineuse
  • Ponction artérielle
  • Pose et surveillance de sonde urinaire
  • Réalisation de diurèse
  • Pose et surveillance de sonde nasogastrique
  • Préparation et administration de traitement intraveineux et sous-cutané
  • Utilisation de différents types de ventilation (invasive, non-invasive…)
  • Soins pré et post-opératoires
  • Réalisation d’une entrée et sortie d’un patient
  • Mesure des paramètres vitaux et surveillance monitorée continue
  • Aide à la réalisation d’échographie trans-thoracique

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principaux soins rencontrés.


Traitements essentiellement rencontrés

  • Anticoagulants
  • Bêtabloquants
  • Digitaliques
  • Diurétiques
  • Dérivés nitrés
  • Antiarythmiques
  • Antihypertenseurs
  • Inhibiteurs calciques

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principaux traitements rencontrés.


Pathologies essentiellement rencontrées

  • Insuffisance cardiaque
  • Oedème aigu du poumon
  • Angine de poitrine (angor)
  • Troubles du rythme
  • Embolie pulmonaire
  • Arrêt cardiorespiratoire
  • Rétrécissement mitrale
  • Rétrécissement aortique
  • Péricardite
  • Tamponnade
  • Artériopathie des membres inférieurs
  • Anévrisme aortique
  • Syndrome coronarien aigü ST + (SCA ST+)
  • Troubles de la conduction intracardiaques
  • Choc cardiogénique
  • Hypertension artérielle
  • Insuffisance mitrale
  • Insuffisance aortique
  • Endocardite
  • Thrombose veineuse profonde
  • Dissection aortique
  • Cardiopathies congénitales

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principales pathologies rencontrées.


Prérequis

  • Connaissance de l’anatomie et de la physiologique du système cardiovasculaire.
  • Connaissance des principales pathologies énoncées.
  • Connaissance des règles d’hygiène
  • Connaissance des règles de calculs de dose et de débit
  • Se familiariser avec les tracés d’électrocardiogramme
  • Connaissance des principaux gestes d’urgence et de réanimation.

Dans tous les cas, l’ensemble de ces notions seront présentes tout au long de votre stage. Ces quelques conseils vous permettront seulement d’être un peu plus à l’aise lors du début de votre stage. N’hésitez pas à interpeller les professionnels de santé s’il y a des choses que vous ne comprenez pas ; mais essayez également de rechercher par vos propres moyens à l’aide des différents outils (ou ressources) à votre disposition dans le service. Nous vous souhaitons un très bon stage.


L’hémodialyse est un traitement de substitution en cas d’insuffisance rénale terminale. L’hémodialyse a pour but l’épuration du sang par une méthode de circulation extracorporelle utilisant un dialyseur. Les patients sont examinés par un médecin très régulièrement. Trois types de centre de dialyse existent : les centres lourds (généralement dans les services des hôpitaux où les médecins voient les patients à chaque séance), les unités d’auto dialyse (dont le but est de conserver l’autonomie du patient aux maximum en le faisant participer le plus possible ; les patients sont examinés une fois par mois) et les unités de dialyse médicalisées (où une visite médicale est hebdomadaire).



Population essentiellement rencontrée

Vous rencontrerez des patients de tous les âges. Les enfants (où la dialyse est assez rares) seront pris en charge dans des centres spécialisés en grande majorité.


Equipe professionnelle essentiellement rencontrée

  • Néphrologue
  • Interne de médecine générale et spécialisé
  • Infirmier(e) diplômé(e) d’état
  • Aide-soignant(e)
  • ASHQ
  • Diététicien(ne)
  • Secrétaire
  • Assistant(e) social(e)
  • Infirmier(e) d’éducation thérapeutique
  • Cadre de santé

Cette liste est non exhaustive. Vous pouvez rencontrer, selon les services et habitudes de service, d’autres professionnels de santé, des agents des services techniques…


Soins essentiellement rencontrés

  • Préparation et entretien des générateurs de dialyse
  • Electrocardiogramme
  • Ponction et compression de fistule artérioveineuse
  • Manipulation de catheter central
  • Manipulation de moniteur (scope), pousse seringue
  • Préparation et administration de traitements intraveineux
  • Coordination des différents professionnels intervenant auprès du patient

  • Réalisation de pansements simple et complexe
  • Pose et surveillance de transfusion
  • Réalisation d’une entrée et sortie d’un patient
  • Éducation thérapeutique (traitement, alimentation et hydratation, fistule artérioveineuse….)
  • Surveillance d’une séance de dialyse (mesure des paramètres vitaux, paramètres de dialyse…)

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principaux soins rencontrés.


Traitements essentiellement rencontrés

  • Anti-hypertenseurs
  • Compléments en calcium
  • Antivitamine K
  • Anesthésiant local (patch EMLA®)
  • Antibiotiques

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principaux traitements rencontrés.


Pathologies essentiellement rencontrées

  • Insuffisance rénale terminale (qu’elle soit infectieuse, héréditaire, auto-immune, thromboembolique, oncologique, cardiaque…)
  • AOP
  • Diabète
  • Infection de fistule artérioveineuse

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principales pathologies rencontrées.


Prérequis

  • Connaissance de l’anatomie et de la physiologie du système rénal
  • Connaissance des règles des calculs de dose
  • Avoir des notions sur les différents traitements de suppléance
  • Connaissance des différentes thérapeutiques énoncées
  • Connaissance des règles de l’éducation thérapeutique

Dans tous les cas, l’ensemble de ces notions seront présentes tout au long de votre stage. Ces quelques conseils vous permettront seulement d’être un peu plus à l’aise lors du début de votre stage. N’hésitez pas à interpeller les professionnels de santé s’il y a des choses que vous ne comprenez pas ; mais essayez également de rechercher par vos propres moyens à l’aide des différents outils (ou ressources) à votre disposition dans le service. Nous vous souhaitons un très bon stage.


La stomatologie correspond à la discipline médico-chirurgicale étudiant la cavité buccale (dents, langue..) et ses annexes (glandes salivaires, tissus..). Elle comprend également la chirurgie maxillo-faciale.



Population essentiellement rencontrée

Vous rencontrerez des patients de tous les âges. Les enfants seront néanmoins pris en charge dans un service pédiatrique (général ou spécialisé).


Équipe professionnelle essentiellement rencontrée

  • Médecin / chirurgien ORL
  • Interne de médecine générale et spécialisé
  • Infirmier(e) diplômé(e) d’Etat
  • Aide-soignant(e)
  • ASHQ
  • Infirmier(e) anesthésiste diplômé(e) d’Etat
  • IBODE
  • Secrétaire
  • Orthophoniste
  • Kinésithérapeute
  • Diététicien(ne)
  • Psychologue
  • Médecin anesthésiste
  • IADE
  • Cadre de santé

Cette liste est non exhaustive. Vous pouvez rencontrer, selon les services et habitudes de service, d’autres professionnels de santé, des agents des services techniques…


Soins essentiellement rencontrés

  • Mesure des paramètres vitaux
  • Evaluation de la douleur
  • Préparation et administration de traitement intraveineux, intramusculaire ou sous-cutané
  • Soins d’hygiène et de confort
  • Soins pré et post-opératoires
  • Réalisation d’une entrée et sortie d’un patient
  • Ponction veineuse
  • Réalisation de pansement simple et complexe
  • Retrait de fils, agrafes…
  • Education à la sonde nasogastrique, gastrostomie…
  • Utilisation du mélange équimolaire de protoxyde d’azote et d’oxygène (MEOPA)
  • Pose et surveillance de cathéter veineux périphérique
  • Manipulation et surveillance de voie centrale (cathéter à chambre implantable, picc-line, cathéter central…)
  • Soins de trachéotomie
  • Aspiration bronchique
  • Pose et surveillance de transfusion
  • Pose et surveillance de sonde nasogastrique
  • Surveillance et ablation de drain
  • Manipulation de gastrostomie
  • Manipulation de pompe à nutrition
  • Soins dentaires (bouche, dents…)
  • Éducation aux prothèses (dentaires…)

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principaux soins rencontrés.


Traitements essentiellement rencontrés

  • Antalgiques
  • Antibiotiques
  • Anti-inflammatoires
  • Antifongique
  • Solution pour bain de bouche

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principaux traitements rencontrés.


Pathologies essentiellement rencontrées

  • Gingivite
  • Gingivo-stomatite
  • Ulcération de la cavité buccale
  • Carie
  • Parodontite
  • Pulpite
  • Fracture mandibulaire
  • Tumeur de la langue
  • Tumeur du plancher buccal
  • cellulite
  • Hyposialie et asialie
  • Hypersialie
  • Hernie salivaire
  • Sialite
  • Tumeur des glandes salivaires
  • Adénopathies cervico-faciales
  • Avulsion dentaire
  • Parotidectomie

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principales pathologies rencontrées.


Prérequis

  • Connaissance de l’anatomie et physiologie du système ORL.
  • Connaissance de l’anatomie et de la physiologie de la bouche.
  • Connaissance des règles d’hygiène et d’asepsie.
  • Avoir des notions sur les processus dégénératifs (cancers…)

Dans tous les cas, l’ensemble de ces notions seront présentes tout au long de votre stage. Ces quelques conseils vous permettront seulement d’être un peu plus à l’aise lors du début de votre stage. N’hésitez pas à interpeller les professionnels de santé s’il y a des choses que vous ne comprenez pas ; mais essayez également de rechercher par vos propres moyens à l’aide des différents outils (ou ressources) à votre disposition dans le service. Nous vous souhaitons un très bon stage.


Le corps humain est décomposé en multiples organes, multiples appareils, multiples systèmes,… ayant chacun des fonctions différentes mais complémentaires entre-elles. Chaque système est impliqué dans une ou des fonctions spécifiques essentielles au bien-être et au maintien de la vie de l’individu. La défaillance d’un système retentit sur l’ensemble.



1- Définitions

Selon le Petit Larousse, l’anatomie est la “science qui a pour objet l’étude de la forme et de la structure des êtres organisés, et celles des rapports des organes qui la constituent”. Autrement dit, l’Anatomie est l’étude de la structure du corps et des relations entre ses différents systèmes.  L’anatomie désigne à la fois la structure d’un organisme et la branche de la biologie/médecine.

Quant à la physiologie, elle est l’étude des fonctions du corps, c’est-à-dire l’étude du fonctionnement des différents systèmes/organes. La physiologie s’intéresse aux fonctions et propriétés des organes et tissus des êtres vivants.

Anatomie et physiologie sont indissociables. Les fonctions accomplies par un organe dépendent de sa structure. C’est ce qu’on appelle la relation structure-fonction.


2- Les niveaux d’organisation du corps humain

L’ensemble des structures du corps humain sont organisées en niveaux.

a- Le niveau chimique

Il est le premier niveau, le plus petit et concerne les atomes (Carbone, Hydrogène, Oxygène…). Reliés entre-eux, ceux-ci forment des molécules (comme la molécule d’ADN par exemple).

b- Le niveau cellulaire

Il est formé par l’accumulation des différentes molécules en organites (éléments fondamentaux de la cellule). Exemple : une cellule du myocarde.

c- Le niveau tissulaire

C’est une accumulation de cellules, entourée de matériaux qui donne au tissus sa fonction. Quatre types de tissus existent :

  • Le tissus épithélial, qui recouvre les surfaces du corps, tapisse la paroi interne des cavités, organes creux, des conduits… et forme les glandes.
  • Le tissus conjonctif qui protège et soutient le corps et les organes, constitue les réserves d’énergie….
  • Le tissus musculaire qui produit la force physique nécessaire aux mouvements des structures corporelles…
  • Le tissus nerveux qui détecte les variations du milieu extérieur et intérieur, déclenche et transmets des influx nerveux….
d- Le niveau organique

Il correspond à la réunion d’au moins deux tissus et forme les organes.

e- Le niveau systémique

Il correspond au quatrième et avant-dernier niveau. Il est constitué d’organes qui interagissent entre-eux pour accomplir une fonction commune.

f- Le niveau de l’organisme entier

Il s’agit de l’interaction de l’ensemble des différents systèmes.

Si nous voulons créer une analogie pour une meilleure compréhension, le niveau chimique serait une lettre, le niveau cellulaire un mot, le tissulaire une phrase, l’organique un paragraphe, le niveau systémique serait un chapitre, et pour finir, l’organisme entier serait un livre.


3- Les différents systèmes du corps humain

Ils sont au nombre de 11.

  • Le système tégumentaire, est composé de la peau et de ses structures dérivées. Il a pour rôle de former l’enveloppe externe de l’organisme entier, de le protéger contre les lésions, d’éliminer certains déchets et de synthétiser la vitamine D par exemple. Il joue également un rôle dans la perception de la douleur et dans le maintien de la thermorégulation.
  • Le système squelettique, qui a essentiellement un rôle de soutien et de protection. Il permet l’attache des muscles, abrite les cellules produisant les cellules sanguines (moelle osseuse) et constitue une réserve minérale et lipidiques.
  • Le système musculaire, qui permet au corps de se mettre en mouvement, de maintenir une position/posture, et qui participe à la thermorégulation en produisant de la chaleur.
  • Le système nerveux qui a pour rôle la régulation des activités de l’organisme au moyen d’influx nerveux, il détecte les changement internes et externes et tente d’apporter une réponse. C’est un des systèmes le plus rapide de l’organisme.
  • Le système endocrinien qui assure la régulation des activités du corps humain au moyen d’hormones transportées par le sang d’une glande endocrine vers les organes cibles.
  • Le système cardiovasculaire : le coeur pompe le sang et l’envoie dans les vaisseaux sanguins qui le transportent vers l’ensemble des organes. Le sang permet l’approvisionnement en O2 et nutriments aux organes, et permet la collecte des déchets produits. Il permet également la circulation des différentes hormones, des anticorps, des cellules… participe au maintien de l’équilibre acido-basique, à la thermorégulation…
  • Le système lymphatique et immunitaire permet de réa cheminer les lipides et protéines vers le sang. Il est inclus dans les structures où se développent et prolifèrent les lymphocytes qui combattent les agents pathogènes.
  • Le système respiratoire permet, grâce aux échanges effectués, l’oxygénation du sang et des organes lors de l’inspiration et l’évacuation du CO2 lors de l’expiration.
  • Le système digestif a pour but de dégrader physiquement et chimiquement les aliments en nutriments. Il permet également l’absorption des nutriments au niveau de l’organisme et le rejet des déchets solides qui ne peuvent être digérés.
  • Le système urinaire assure la fonction d’élimination des déchets azotés, en produisant, stockant et évacuant l’urine. Il participe également à la régulation du volume et de la composition chimique du sang et au maintien de l’équilibre acido-basique et minéral.
  • Le système génital ou reproducteur qui permet la production et l’acheminement des gamètes (spermatozoïdes et ovules), ainsi que des hormones sexuelles. L’union des deux gamètes produits la fécondation et la création d’un nouvel organisme. NB : chez la femme, les glandes mammaires font partie intégrante du système génital.

4- Les fonctions vitales du corps humain

Elles sont au nombre de six.

  • Le métabolisme correspond à l’ensemble de toutes les réactions chimiques qui ont lieu dans le corps humain. Il se découpe en deux parties :
    • Anabolisme : formation de molécules complexes à partir de molécules simples.
    • Catabolisme : dégradation de molécules complexes en molécules plus petites.
  • La réactivité (ou excitabilité) qui est la capacité à percevoir les changements tant du milieu intérieur que du milieu extérieur, et d’apporter une réaction. Par exemple, quand vous posez la main sur une plaque chaude, vous la retirez immédiatement, sans réfléchir…
  • Le mouvement qui correspond au mouvement général du corps (marche par exemple…) mais également aux mouvements des systèmes, des organes, des cellules… (la circulation des aliments dans le tube digestif par exemple…).
  • La croissance qui est l’augmentation de volume d’une partie du corps, ou de l’organisme entier, par différents procédés : multiplication cellulaire, grossissement cellulaire, par l’augmentation de la matière entourant les cellules. Pour qu’il y ait croissance, il faut un anabolisme < catabolisme.
  • La différenciation : il s’agit de la spécialisation d’une cellule indifférenciée en une cellule spécialisée. Cette cellule aura une fonction différente de celle des cellules dont elle est issue.
  • La reproduction : soit par la multiplication cellulaire, soit par la formation d’un nouvel individu avec la rencontre d’une gamète mâle et d’une gamète femelle.

Conclusion

L’anatomie et la physiologie sont nécessaires pour comprendre le fonctionnement de l’organisme humain. Elles sont la base de toutes les connaissances utilisées pour exercer le métier d’IDE.



SOURCES

– TORTORA et DERRICKSON, Manuel d’anatomie et de physiologie humaines, De Boeck, 2010.

– N.MARIEB E., HOEHN K., Anatomie et physiologie humaines, Pearson, 2015.

– Cours personnels IFSI MONTLUCON 2010-2013.

– http://blog.univ-angers.fr/sante/files/2013/05/medecine_anatomie_et_physiologie.pdf , consulté du 19 au 23 janvier 2017.


Souvent décrié, perçu comme celui posant des limites non souhaitées, gérant les plannings à l’inverse de nos besoins, un fan inconditionnel des réunions… le cadre de santé a pourtant une fonction transversale et nécessaire à toute unité de soins.



Le cadre de santé est le garant de la sécurité du patient, de la sécurité des soins et des activités paramédicales du service. Il participe au respect des valeurs juridiques et professionnelles. Il collabore avec le corps médical, les services sociaux et tous les intervenants d’un service. Il est le logisticien de l’unité en coordonnant les prestations de maintenance ainsi que la logistique. Il contribue au développement des compétences des professionnels en individualisant les demandes.

Le cadre communique les informations venant de la direction aux équipes et réalise quand il est nécessaire une feedback.

Même si cette introduction du cadre paraît agréable, il est important qu’il fait également face à des contraintes : le facteur humain des agents évoluant avec la société et son contexte socio-politico-économique, les restrictions budgétaires influençant la gestion des effectifs…


Comment devenir cadre de santé ?

Plusieurs façons de faire existent. Souvent, il est demandés par la direction des soins de passer par l’étape « faisant fonction de cadre de santé » (F.F.C.S.). Cette phase et ses modalités sont propres à chaque structure. Il n’est pas nécessaire d’avoir une expérience de F.F.C.S pour se présenter au concours d’admission.

Ce concours permet l’entrée en Institut de Formation de Cadre de Santé (IFCS). Il est possible de faire appel à des préparations au concours, privées ou au sein d’IFCS. Le concours se déroule actuellement en deux étapes. La première correspond à un écrit de 4 heures et pouvant s’articuler autour de la réalisation d’une synthèse, d’un commentaire de texte ou de la rédaction d’un résumé. La seconde étape est un entretien oral avec un jury composé de 3 professionnels en accord avec le décret n° 95-926 du 18 Août 1995. Il peut-être articulé de la façon suivante :

  • Un formateur en IFCS ;
  • Un cadre supérieur ou directeur des soins ;
  • Un représentant du corps médical.

Vous présentez votre projet professionnel venant appuyer l’écrit fourni préalablement et une discussion débutera.

Le choix de l’IFCS peut avoir une importance. Actuellement, il faut choisir entre la réalisation d’un Master 2 ou d’une première année de Master. Les Masters proposés sont différents d’un IFCS à l’autre. Il vous faudra donc prendre en compte la gestion financière avec des frais parfois importants à avancer selon votre employeur, la gestion familiale, la gestion du temps et celle de l’investissement que demande la formation.


Qu’est-ce que la fonction de F.F.C.S ?

C’est un IDE (ou kinésithérapeute, ergothérapeute, technicien de la moratoire…) ayant pour projet professionnel de devenir Cadre de Santé (CS ou CDS). Suite à une demande de l’encadrement ou un entretien avec la direction des soins, l’IDE est promu en F.F.C.S. Il reste IDE mais fait le travail de cadre de santé. Il reste, bien évidemment, rémunéré selon son salaire IDE mais peut perdre certaines primes et les rémunérations des jours fériés/ week-end. C’est une passerelle qui permet de s’approprier la profession de cadre et de confirmer (ou non) le projet professionnel. Souvent considéré comme un poste compliqué, il faut prendre une place de cadre, sans l’être, et trouver la reconnaissance / confiance de l’équipe.

Les professionnels que vous encadrez auront des attentes à votre égard mais n’oublierons pas de vous rappeler que vous n’êtes pas diplômé cadre.


Qui est concerné par cette fonction de F.F.C.S. ?

Tout IDE, kinésithérapeute, préparateur en pharmacie, technicien de laboratoire, ergothérapeute justifiant d’au moins 4 ans d’expérience professionnelle. Devenir F.F.C.S est une choix de l’agent ou une proposition de la hiérarchie.

Dans une majorité des cas, il faut monter un dossier de projet professionnel (5 à 10 pages) développant les projets auxquels vous avez participé ou participez, votre vision de la profession de cadre, du faisant fonction. Suite à cela, un entretien est effectué avec la direction des soins et le directeur des ressources humaines (ou son représentant).

Vous voilà désormais faisant fonction de cadre de santé. Il va falloir se préparer au concours d’entrée en IFCS, soit en autonomie, soit en formation continue.

Dès lors que vous obtenez le concours, l’entrée en IFCS se fait sur la base d’une année universitaire (durée de 10 mois). Comme en université, il vous faut valider des partiels, un mémoire et effectuer des stages en entreprise, dans des unités de soins et en pédagogie (IFSI, GRETA, lycée…).


Les missions du cadre de santé en unité de soins

La fonction de cadre de santé est développée dans le référentiel du diplôme de cadre de santé : référentiel d’activités et de compétences. Il a été rédigé en 2012 par la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé. Il s’articule autour de 8 compétences :

  • Prévoir les activités et les moyens nécessaires pour un secteur d’activités de soin ;
  • Organiser et coordonner les activités du secteur d’activités de soin ;
  • Manager des équipes pluri-professionnelles dans un secteur d’activités de soins ;
  • Manager les compétences individuelles et collectives d’une équipe pluri-professionnelle ;
  • Contrôler et évaluer les activités ;
  • Conduire une démarche qualité et de gestion des risques ;
  • Conduire un projet, des travaux d’étude et de recherche ;
  • Communiquer, transmettre les informations et rendre compte.

Détailler toutes les activités en lien avec les compétences est impossible, nous vous proposons quelques exemples :

  • Gestion des plannings (congés annuels, plannings mensuels, absentéisme…) ;
  • Évaluation annuelle des professionnels ;
  • Gestion des formations pour les professionnels de l’unité ;
  • Participation à des groupes de travail, de projet de soins infirmiers, de rééducation et médico-technique (PSIRMT) s’inscrivant dans le projet d’établissement ;
  • Conduite de projets (restructuration de service avec développement d’une nouvelle activité, ouverture ou fermeture de service…) ou travaux (rénovation de chambres, salles d’examens…) ;
  • Réalisation ou actualisation de fiches de postes, protocoles…;

La liste peut être longue et dépendra de l’affectation du cadre de santé, des missions confiées par la direction des soins et du projet d’établissement.


Les missions du cadre de santé formateur

Le cadre de santé peut également exercer en Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) par exemple. Le référentiel de compétences de la DGOS développe également 8 compétences du cadre formateur :

  • Concevoir et organiser un dispositif de formation dans le domaine de la santé et des soins ;
  • Organiser et coordonner les parcours de formation en alternance dans le domaine de la santé et des soins ;
  • Concevoir et animer des actions de formation initiale et continue dans le domaine de la santé et des soins ;
  • Accompagner les personnes dans leur parcours de formation dans le domaine de la santé et des soins ;
  • Évaluer les connaissances et les compétences des personnes en formation dans le domaine de la santé et des soins ;
  • Évaluer la qualité des prestations et s’inscrire dans une démarche qualité ;
  • Conduire un projet, des travaux d’étude et de recherche ;
  • Communiquer, transmettre les informations et rendre compte.

Le cadre de santé formateur accompagne les étudiants dans le développement de leurs compétences, dans l’acquisition de la démarche réflexive et l’initiation au travail de recherche.


Évolution de carrière

Le cadre de santé peut poursuivre le développement de sa carrière s’il le souhaite. Après 3 ans de diplôme de cadre, il peut se présenter à un concours sur titre afin d’accéder au grade de cadre supérieur de santé. Il n’existe à ce jour, pas de formation spécifique identifiée.

Par la suite, il pourra également envisager de se présenter au concours d’entrée en École des Hautes Études de Santé Publique (E.H.E.S.P) pour suivre la formation des Directeurs de Soins. Celle-ci dure 12 mois.



SOURCES

– Ministère des Affaires Sociales et de la Santé – DGOS , Diplôme cadre de santé, Référentiels d’activités et de compétences. Décembre 2012.


Le recueil de données est un acte professionnel infirmier dont va découler toutes les interventions soignantes. C’est un élément fondamental de la prise en charge du patient et de la qualité des soins.



1- Définition

Le recueil de données correspond à la recherche, le recueil et le rassemblement d’informations auprès du patient ou de son entourage afin de savoir ce qu’il est, ce dont il souffre, ses habitudes, ses ressources (environnementales, familiales, financières…) et d’évaluer ses besoins satisfaits et perturbés. Il correspond à la première étape de la démarche clinique et permet de faire l’inventaire de tout ce qui concerne le patient : c’est une approche globale de ce dernier. Ce processus continu et dynamique doit être précis, préparé, réfléchi, orienté, pertinent, fiable, actuel.


2- Législation

Ce soin s’inscrit dans le Code de la Santé Publique à l’article R4311-1 et R4311-3.

L’exercice de la profession d’infirmier ou d’infirmière comporte l’analyse, l’organisation, la réalisation de soins infirmiers et de leur évaluation, la contribution au recueil de données cliniques et épidémiologiques et la participation à des actions de prévention, de dépistage, de formation et d’éducation à la santé.

Code de la santé publique, article R4311-1.

Relèvent du rôle propre de l’infirmier ou de l’infirmière […]. Il identifie les besoins de la personne, pose un diagnostic infirmier, formules des objectifs de soins, mets en oeuvre les actions appropriées et les évalue.

Code de la santé publique, article R4311-3.

3- Les sources d’information

  • Le patient est la personne la plus apte à expliquer sa situation, à parler d’elle-même, à répondre aux questions nécessaires à la compréhension de la situation… Cela peut se faire lors d’un entretien formel ou informel.
  • La famille ou les proches qui sont les personnes ressources et témoins de la vie du patient. Souvent, elles permettent de compléter le recueil de données fait auprès du patient. Se sont aussi les personnes auprès desquelles nous allons rechercher les informations en cas de patient non communication (ou dans l’incapacité de le faire). Ce sera le cas pour les enfants, les personnes en états de choc, traumatisées, confuses, présentant des troubles cognitifs….
  • Le médecin traitant ou les autres membres soignants lors de transmissions (changement de service…), à l’aide d’un courrier, appel…
  • Le dossier de soins informatique ou en format papier (dossier administratif, médical, infirmier, archives…).
  • L’observation clinique va renseigner sur les paramètres vitaux, l’état clinique, la posture, le comportement, l’aspect corporel, les plaintes et mimiques, les difficultés relationnelles, les émotions…

4- Les données

Il existe deux types de données : celles dites stables et celles dites variables.

  • Les données stables
    • Identité (Nom, nom de naissance, prénom, date de naissance, sexe…)
    • Habitudes alimentaires
    • Langue(s) parlée(s)
    • Environnement (famille, conjoint, enfant, parents…)
    • Loisirs
    • Antécédents
    • Déficit sensoriel
    • Profession
    • Religion
    • Groupe sanguin
    • Prise en charge sociale et complémentaire
    • Mode de vie
    • Lieu d’habitation
  • Les données variables
    • Pouls
    • Conscience
    • Pression artérielle
    • Température corporelle
    • Appétit
    • Poids
    • Douleur
    • Humeur
    • Traitement(s) en cours et observance
    • Etat clinique (pâleur, rougeur…)

5- Exemple de grille de recueil de données

  • IDENTITÉ
    • NOM
    • NOM de naissance
    • Prénom
    • Date de naissance & âge
    • Nationalité
    • Adresse complète
    • Numéro de téléphone
    • Numéro de sécurité sociale (fait par les admissions)
    • Mutuelle et aides financières (fait par les admissions)
    • Profession
    • Mesure de protection ; si oui, laquelle ? Tutelle ? Curatelle ?
    • Personne de confiance & personne à prévenir
    • (chez l’enfant, stade de développement psychomoteur)

  • ENVIRONNEMENT & ANTÉCÉDENTS
    • Famille : conjoint(e), enfants, parents, fratrie
    • Antécédents personnels et familiaux significatifs (médicaux, chirurgicaux…)
    • Allergie
    • Langue(s) parlée(s)
    • Environnement social : visite, activité, rencontre…
  • PRÉSENTATION PHYSIQUE ET PSYCHOLOGIQUE
    • Taille, poids, IMC, périmètre crânien chez l’enfant
    • Audition, vue, dentition et appareillage d’aide
    • Handicap significatif
    • Posture
    • Déplacement
    • Aspect général
    • Communication
    • Comportement
    • Émotions
    • Humeur
    • Capacité cognitive
    • Attitude
  • HABITUDES DE VIE & LOISIRS
    • Loisirs
    • Alimentation
    • Rituels (lever, coucher, toilette..)
  • HOSPITALISATION
    • Date et heure d’entrée
    • Motif d’entrée et type d’entrée (programmée, en urgence…)
    • Nombre de jours d’hospitalisation actuel (si recueil en cours d’hospitalisation)
    • Histoire de la maladie (événements significatifs, synthèse…) et diagnostic médical
    • Traitement en cours
    • Évolution depuis l’entrée
    • A ce jour : état clinique, paramètres vitaux, examens biologiques & médicaux
    • Intervention de professionnels de santé (kinésithérapeute, ergothérapeute, diététicien(ne)…)

6- Formulaire de recueil de données téléchargeable


7- La grille des 14 besoins de Virginia HENDERSON : un outil d’aide à la recherche d’information

L’utilisation de la grille des 14 besoins de Virginia HENDERSON est possible et va permettre à l’IDE de lister les différents besoins perturbés ou satisfaits. C’est une des grilles, avec la pyramide de Maslow, les plus utilisées.


Conclusion

Le recueil de données permet de savoir qui est le patient et quelle situation il vit. Un portrait du patient à un instant T est dressé à l’aide de données stables et variables. Pour élaborer celui-ci, l’IDE doit rester le plus objectif possible, être pertinent dans sa recherche d’informations et doit savoir utiliser l’ensemble des sources. Il s’agit d’un processus dynamique dans lequel l’IDE doit réussir à identifier les ressources de la personne lui permettant de faire face à la maladie, à l’hospitalisation. Ce soin n’est pas un interrogatoire, une inquisition ou une banalité mais une habitude à développer pour recueillir des données de façon spontanée.
La traçabilité des informations collectées sert à la continuité des soins ; cela permet aussi au patient de ne pas avoir à se répéter, à répondre sans cesse aux mêmes questions.

En conclusion, le recueil de données est la première étape nécessaire et essentielle pour la prise en charge d’un patient.



SOURCES

– PHANEUF Margot, Guide d’apprentissage de la démarche de soins 1998, MASSON, 295 pages

– COURS IFSI MONTLUÇON 2010 – 2013

– Le NEURES Katy, SIEBERT Carole, Raisonnement, démarche clinique et projet de soins infirmiers, Les essentiels en IFSI, MASSON, 2009, p.119-125

– CLOUTIER Lyne, DELMAS Philippe, DALL’AVASANTUCCI Josette, La pratique infirmière de l’examen clinique, De Boeck, avril 2015, 390 pages.

– Code de la santé publique, Légifrance, consulté le 29 Mai 2019.

– Site internet : Prendre soin <http://www.prendresoin.org/?page_ID=3527>



L’ORL (ou otorhinolaryngologie) est une discipline qui étudie les oreilles (externes, moyennes et internes), les fosses nasales, le pharynx et le larynx. Assez souvent, les services d’ORL et chirurgie ORL sont rassemblés dans le même. En complément, des consultations ORL peuvent avoir lieu.



Population essentiellement rencontrée

Vous rencontrerez des patients de tous les âges. Les enfants seront néanmoins pris en charge dans un service pédiatrique (général ou spécialisé).


Equipe professionnelle essentiellement rencontrée

  • Médecin / chirurgien ORL
  • Interne de médecine générale et spécialisé
  • Infirmier(e) diplômé(e) d’Etat
  • Aide-soignant(e)
  • ASHQ
  • Infirmier(e) anesthésiste diplômé(e) d’Etat
  • Secrétaire
  • Orthophoniste
  • Kinésithérapeute
  • Diététicien(ne)
  • Psychologue
  • Médecin anesthésiste
  • Cadre de santé

Cette liste est non exhaustive. Vous pouvez rencontrer, selon les services et habitudes de service, d’autres professionnels de santé, des agents des services techniques…


Soins essentiellement rencontrés

  • Mesure des paramètres vitaux
  • Evaluation de la douleur
  • Préparation et administration de traitement intraveineux, intramusculaire ou sous-cutané
  • Soins d’hygiène et de confort
  • Soins pré et post-opératoires
  • Réalisation d’une entrée et sortie d’un patient
  • Ponction veineuse
  • Réalisation de pansement simple et complexe
  • Retrait de fils, agrafes…
  • Education à la sonde nasogastrique, gastrostomie…
  • Audiométrie
  • Aide à l’otoscopie
  • Lavage médical d’oreille
  • Pose et surveillance de cathéter veineux périphérique
  • Manipulation et surveillance de voie centrale (cathéter à chambre implantable, picc-line, cathéter central…)
  • Soins de trachéotomie
  • Aspiration bronchique
  • Pose et surveillance de transfusion
  • Pose et surveillance de sonde nasogastrique
  • Surveillance et ablation de drain
  • Manipulation de gastrostomie
  • Manipulation de pompe à nutrition
  • Retrait de corps étranger
  • Aide à la paracentèse

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principaux soins rencontrés.


Traitements essentiellement rencontrés

  • Antalgiques
  • Antibiotiques
  • Alimentation entérale et parentérale
  • Anti-inflammatoires

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principaux traitements rencontrés.


Pathologies essentiellement rencontrées

  • Différents cancers nécessitant un traitement chirurgical
  • Angine
  • Phlegmon
  • Neurinome
  • Tympanoplastie
  • Rhinoplastie
  • Otalgie / Otite
  • Déficit auditif
  • Mastoïdite
  • Syndrome vestibulaire périphérique
  • Corps étranger laryngé
  • Sténose laryngoscope-trachéale
  • Cholestéatome
  • Otospongiose
  • Implant cochléaire
  • Thyroïdectomie partielle ou totale
  • Amygdalectomie / Adénoïdectomie
  • Obstruction du conduit auditif externe
  • Otorragie
  • Perforation du tympan
  • Sinusite
  • Laryngite aigüe ou chronique
  • Epiglottite


Cette liste est non exhaustive et regroupe les principales pathologies rencontrées.


Prérequis

  • Connaissance de l’anatomie et physiologie du système ORL.
  • Connaissance des os de la face et du crâne.
  • Connaissance des règles d’hygiène et d’asepsie.
  • Avoir des notions sur les processus dégénératifs (cancers…)

Dans tous les cas, l’ensemble de ces notions seront présentes tout au long de votre stage. Ces quelques conseils vous permettront seulement d’être un peu plus à l’aise lors du début de votre stage. N’hésitez pas à interpeller les professionnels de santé s’il y a des choses que vous ne comprenez pas ; mais essayez également de rechercher par vos propres moyens à l’aide des différents outils (ou ressources) à votre disposition dans le service. Nous vous souhaitons un très bon stage.


Voici le vocabulaire professionnel en ce qui concerne la psychiatrie. Vous trouverez les termes importants associés à une définition simple.



A

  • Aboulie : Diminution/disparition de la volonté, incapacité à prendre des décisions, à choisir.
  • Anhédonie : Incapacité pour le sujet de ressentir des émotions positives, du plaisir.
  • Acrophobie : Peur de ce qui en hauteur, de ce qui est élevé.
  • Addiction : Dépendance physique ou psychique à une drogue.
  • Affect : Se définit comme un ensemble de comportements observables qui expriment un état émotionnel.
  • Agitation : augmentation de l’activité motrice, de façon non ordonnée, associée à de l’agressivité, de la colère, de la turbulence…
  • Agnosie : Incapacité à reconnaître les objets d’après leurs qualités bien que les fonctions sensorielles soient intactes.
  • Agoraphobie : Peur de la foule et des espaces ouverts.
  • Agressivité : Elle peut être positive (qui a pour but d’obtenir des résultats positifs, une affirmation de soi, une agressivité constructive), ou négative (destructive, hostile, allant dans le sens de la désagrégation, désintégration, avec une attaque des autres mais aussi de soi-même).
  • Algomanie : Recherche pathologique de la douleur.
  • Amnésie : Perte de la mémoire qui peut être partielle ou totale, permanente ou transitoire.
  • Angoisse : Ensemble de sentiments et de phénomènes affectifs caractérisés par une sensation interne d’oppression et de resserrement et par la crainte réelle ou imaginaire d’un malheur grave ou d’une grande souffrance devant lesquels on se trouve démuni et impuissant.
  • Anorexie : Perte d’appétit
  • Anorexie mentale : Trouble névrotique, qui entraîne une privation alimentaire stricte et volontaire, un refus de la nourriture, pourtant conduire à un amaigrissement mettant en jeu le pronostic vital de la personne.
  • Anxiété : Etat émotionnel de tension nerveuse, de peur, mal différencié et souvent chronique.
  • Apathie : Etat d’indifférence aux émotions, insensibilité, absence de désir, manque d’intérêt
  • Aphasie : Perte partielle ou totale de la capacité à parler, ou de comprendre le langage écrit ou parlé.
  • Apragmatisme : Incapacité à entreprendre des actions, à réaliser des projets.
  • Apraxie : Incapacité à effectuer un mouvement ou une série de mouvements volontaires, alors que les fonctions musculaires sont préservées.
  • Astasie : Difficulté ou impossibilité de garder la station debout sans pour autant qu’il y ai une atteinte musculaire.
  • Ataxie : Mauvaise coordination, ou manque de coordination fine des mouvements volontaires.
  • Athymhormie : Perte de l’élan vital et de l’affectivité
  • Autolyse : Comportement autodestructeur conduisant à la mort.

B

  • Barrages : Interruption du discours (souvent accompagnée de l’interruption de l’action en cours) et reprise tout aussi inexplicable. Ceci concerne essentiellement les psychoses.
  • Bipolarité : C’est la survenue dans le temps d’une répétition de syndromes dépressifs et ou maniaques.
  • Borderline (ou état limite): Qui se situe dans un état limite entre le normal et le pathologique, entre la névrose et la psychose. Cette organisation pathologique est caractérisée par une instabilité et des passages à l’acte (auto-agressifs). La relation par rapport aux autres est instable.
  • Bouffée délirante aigüe : survenue brutale, sans antécédent psychiatrique, d’un délire dont les thèmes et mécanismes sont riches et variés. Le syndrome délirant, la perturbation de l’humeur et l’altération de la conscience (confusion) sont les trois types de troubles permettant le diagnostic de BDA.
  • Boulimie : Rapport pathologique à la nourriture. Ingestion excessive d’aliments, de façon répétitive et durable, et à n’importe quel moment.
  • Bradyphémie : Lenteur du rythme verbal.
  • Bradypsychie : Ralentissement du cours de la pensée, avec appauvrissement de la pensée centrée plus particulièrement sur une idée.

C

  • Cachexie : Maigreur extrême avec un affaiblissement grave de l’état général, mettant en jeu le pronostic  vital à court terme (sous alimentation, anorexie,…)
  • Cacophagie : Action pathologique de manger des choses incomestibles.
  • Catatonie : Syndrome psychiatrique s’exprimant à la fois au niveau psychique et moteur. Sans cause organique, absence totale de réaction aux stimulations extérieures, immobilité totale, mutisme,…
  • Clinomanie : Manie de rester couché.
  • Clinophilie : Comportement pathologique d’une personne restant couchée en permanence ou pour une durée anormalement longue.
  • Compulsion : Force intérieure par laquelle le sujet est amené à accomplir certains actes et à laquelle il ne peut résister sans angoisse.
  • Confusion : Syndrome psychique caractérisé par une dissolution plus ou moins complète de la conscience.
  • Coprolalie : Emission importante de mots grossiers.
  • Coq à l’âne : Passer d’une expression à une autre sans qu’il y ai de lien entre elles. (Surtout dans la Schizophrénie).
  • Cyclothymie : Trouble de l’humeur au cours duquel des périodes d’exaltation /euphorie et des périodes de désespoir /dépression se succèdent.

D

  • Décompensation : Désigne une crise d’origine psychiatrique, lorsqu’un individu n’arrive plus à se contrôler, et entre dans une crise potentiellement violente.
  • Délire : Perturbation globale, réversible ou non, aiguë ou chronique, du fonctionnement de la pensée. Ensemble d’idées et de croyances, sans rapport à la réalité et se caractérisant par des thèmes, des mécanismes, ordonnées ou non.
  • Dépersonnalisation : Symptôme dissociatif. Sentiment d’étrangeté, de perte du sens de soi-même, avec une perte de contact avec le réel. Le patient ne possède aucun contrôle sur la situation (psychose).
  • Dépression : Etat psychique pathologique associant une modification de l’humeur et un ralentissement de l’activité intellectuelle et motrice.
  • Déréalisation : Perte du rapport avec le réel. (psychose)
  • Dissociation : Se traduit par la perte de cohésion des associations d’idées, par l’incohérence de la pensée, le caractère insolite et bizarre de l’action et par l’ambivalence de l’affectivité.
  • DSM : Initiales du manuel de référence classifiant les troubles mentaux, Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorders.
  • Dyskinésie : Mouvement anormal, perturbation de la coordination des mouvements, …
  • Dyslogie : Trouble du langage et du raisonnement dû à une altération des facultés intellectuelles.
  • Dysphorie : Etat de malaise douloureux (opposé à l’euphorie)
  • Dysthymie : Perturbation de l’humeur.

E

  • Echolalie : Répétition du ou des derniers mots entendus par le sujet.
  • Erotomanie : Illusion délirante d’être aimé.

F

  • Fantasme : Manifestation consciente ou inconsciente, d’un désir ou encore une fixation mentale pouvant conduire, dans certains cas, à des actes excessifs.
  • Frustration : Etat de tension émotionnelle privant l’individu de satisfaction. Réponse émotionnelle à l’opposition.

H

  • Hallucination : Perception sensorielle sans présence d’un stimulus détectable. Elle peut être visuelle, auditive, tactile…
  • Hypermimie : Mimiques émotives exagérées, visage très expressif, très mobile.
  • Hypochondrie : Etat dans lequel le sujet est en permanence inquiet pour sa santé, se croyant atteint d’une maladie…(Névrose)

I

  • Idées fixes : Non, ce n’est pas seulement le chien d’Astérix. Idées qui envahissent le champ intellectuel du sujet qui en a conscience et ne cherche pas à s’en débarrasser. Idée qui s’impose avec persistance.
  • Illusion : Déformation, prise pour exacte d’un objet réel.
  • Impulsions verbales : Emission de mots souvent grossiers.
  • Impulsivité : Difficultés qu’éprouve une personne à se contrôler. Force soudaine, irraisonnée qui pousse à agir.
  • Incurie : Manque important d’hygiène et de soins. Négligence, défaut de soins.
  • Inhibition : affaiblissement, ralentissement, blocage de la fonction physique ou psychique.
  • Instabilité : Incapacité de certains sujets à se fixer dans les mêmes idées, les mêmes sentiments.
  • Instabilité motrice : Qui ne tient pas en place
  • Interprétation : Ensemble des processus correspondant à la compréhension du langage, l’accent étant mis alors sur le fait que chaque individu élabore sa propre version de ce qu’il entend ou lit.

J

  • Jargonophasie : Emploi de mots et de phrases rendant incompréhensible le discours (surtout démences).

L

  • Logorrhée : Débit de paroles très élevé, intarissable.

M

  • Manie : Surexcitation générale et permanente des facultés intellectuelles et mentales. C’est une exaltation de l’humeur.
  • Maniérisme : Langage recherché, compliqué mais artificiel
  • Mégalomanie : Surestime de soi et de ses capacités, avec idée de puissance, de grandeur et de maîtrise des événements.
  • Mélancolie : Psychose caractérisée par l’existence d’une émotion pénible, dépressive, qui domine le sujet.
  • Mutisme : Refus de parler sans cause physique. Il peut être total ou partiel.

N

  • Néologisme : Invention involontaire de nouveaux mots.
  • Névrose : affection psychogène où les symptômes sont l’expression symbolique d’un conflit psychique trouvant ses racines dans l’histoire infantile du sujet et constituant des compromis entre le désir et la défense. (J. Laplanche & J.-B Pontalis)
  • Névrose traumatique : elle est aussi appelée état de stress post-traumatique, et correspond à une réaction pathologique à la suite d’un événement traumatisant pour la personne.

O

  • Obnubilation : Obscurcissement de l’état de conscience, baisse de la vigilance, et ralentissement de la pensée.
  • Obsession : Préoccupation permanente à caractère pénible, désagréable, qui s’impose à tout moment à l’esprit, sans qu’il ne puisse la contrôler.
  • Onirisme : Rêve éveillé, le patient semble le vivre.

P

  • Palilalie : Répétition quasi constante de mots et syllabes.
  • Paranoïa : Délire interprétatif construit sur une perception faussée du réel.
  • Paraphilie : Comportement sexuel caractérisé comme déviant
  • Paraphrénie : Pathologie psychotique chronique caractérisée par des thèmes fantastiques et imaginatifs.
  • Passage à l’acte : Acte impulsif, soudain, et souvent violent envers soi-même, les personnes, les objets,…
  • Perversion : Obtention d’un orgasme autrement que par un « coït normal ». La zoophilie, le fétichisme, le masochisme, la pédophilie… sont des exemples de perversions. La pathologie perverses est dominée par l’amoralité, l’inaffectivité, l’asociabilité et l’impulsivité.
  • Phobie : Peur, crainte très angoissante face à une situation ou un objet. La phobie disparait lorsque l’objet en question n’est plus présent.
  • Planomanie : Envie de quitter son foyer de vie pour vivre sans contrainte.
  • Psychopathie : Personnalité pathologique se manifestant essentiellement par des comportements antisociaux.
  • Psychorigidité : Absence de capacité à s’adapter aux situations nouvelles.
  • Psychose : Pathologie mentale qui se distinguent par une distorsion de la réalité et par une méconnaissance de ses troubles par le patient. Sa personnalité est rigide, fragile et sa capacité d’adaptation aux contraintes de la vie est altérée (voir très altérée).

Q

  • Quérulence : Délire de revendication qui conduit à multiplier les actions judiciaires pour redresser un dommage réel ou fictif. Il y a une amplification démesurée de son préjudice et poursuit indéfiniment celui à qui il en impute la responsabilité.

R

  • Rituels : Actions répétées à des moments précis (compulsion), que la personne ne peut s’empêcher de faire sans angoisser. Elle a une valeur magique, conjuratoire et qui est bien construite et répétitive.

S

  • Schizophrénie : Pathologie psychiatrique chronique qui a pour conséquences des troubles cognitifs, un dysfonctionnement social et comportemental important et une altération de la perception de la réalité (Psychose).
  • Sidération : Etat de mort apparente, immobilisme
  • Stéréotypie verbale : Répétition de mot de façon mécanique sans signification dans la phrase ou le contexte.

T

  • Tachyphémie : Accélération du rythme verbal.
  • Tachypsychie : Précipitation des idées, l’esprit va plus vite que les paroles, fuite des idées.

SOURCES

– BERGERET J. , La violence fondamentale, Durod, Paris, 1984

– Dictionnaire Larousse.

– COURS IFSI MONTLUCON 2010. GM

– www.denistouret.fr/droitsoc/pulsions_fondamentales.htlm

– www.inserm.fr , Anorexie Mentale

– www.universalis.ff

– Le tout en un révisions IFSI, Coordonné par Laurent SABBAH, éditions ELSEVIER-MASSON, 2009



La neurologie est la spécialité qui étudie les pathologies du système nerveux. Ce dernier comprend le système nerveux central, périphérique et végétatif. Les neurosciences permettent de grandes avancées en neurologie.



Population essentiellement rencontrée

Vous rencontrerez des patients de tous les âges. Les enfants sont pris en charge dans des unités de neurologie pédiatrique.


Equipe professionnelle essentiellement rencontrée

  • Neurologue
  • Neurochirurgien
  • Interne
  • Infirmier(e) diplômé(e) d’Etat
  • Aide-soignant(e)
  • Cadre de santé

  • Secrétaire
  • Kinésithérapeute
  • Orthophoniste
  • ASHQ
  • Manipulateur radiologique
  • Neuropsychologue

Cette liste est non exhaustive. Vous pouvez rencontrer, selon les services et habitudes de service, d’autres professionnels de santé, des agents des services techniques…


Soins essentiellement rencontrés

  • Mesure des paramètres vitaux
  • Ponction veineuse
  • Aide à la ponction lombaire
  • Electrocardiogramme
  • Electroencéphalogramme (standard et avec privation de sommeil)
  • Ponction artérielle
  • Soins d’hygiène et de confort
  • Préparation et administration de traitement sous-cutané, intraveineux et intramusculaire
  • Pansement
  • Pose et surveillance de cathéter périphérique
  • Réalisation d’une entrée et sortie de patient
  • Education thérapeutique (traitement, alimentation, règles hygiéno-diététiques…)
  • Préparation aux différents examens radiologiques
  • Gestion de la violence
  • Soins pré et post-opératoires
  • Thrombolyse

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principaux soins rencontrés.


Traitements essentiellement rencontrés

  • Anticoagulants
  • Antihypertenseurs
  • Antiagrégants plaquettaires
  • Antalgiques
  • Antiépileptiques & anticonvulsivants
  • Anti-inflammatoires

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principaux traitements rencontrés.


Pathologies essentiellement rencontrées

  • AVC ischémique
  • AVC hémorragique
  • Parkinson
  • Epilepsie
  • Sclérose en plaque
  • Dissection carotidienne
  • Traumatisme crânien grave
  • Encéphalite
  • Signes d’hypertension intracrânienne
  • Alzheimer
  • Méningiome
  • Glioblastome
  • Maladie de Charcot (sclérose latérale amyotrophique)
  • Hémorragie méningée
  • Traumatisme médullaire
  • Méningite
  • Kyste cérébral
  • Fin de vie et soins palliatifs

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principales pathologies rencontrées.


Prérequis

  • Connaissance de l’anatomie et de la physiologie du système nerveux (central, périphérique et végétatif).
  • Avoir des notions sur les soins palliatifs (définition, législation…)
  • Connaitre les règles des calculs de dose, de débit….
  • Connaissance des précautions standard et complémentaires
  • Avoir des notions des gestes de réanimation

Dans tous les cas, l’ensemble de ces notions seront présentes tout au long de votre stage. Ces quelques conseils vous permettront seulement d’être un peu plus à l’aise lors du début de votre stage. N’hésitez pas à interpeller les professionnels de santé s’il y a des choses que vous ne comprenez pas ; mais essayez également de rechercher par vos propres moyens à l’aide des différents outils (ou ressources) à votre disposition dans le service. Nous vous souhaitons un très bon stage.