Technique utilisée pour visualiser les structures et tissus, au moyen d’ultrasons.


1- Définition et fonctionnement

En imagerie médicale, l’échographie est une technique utilisée pour visualiser les structures et tissus, au moyen d’ultrasons. Elle peut être réalisée par un médecin, une sage-femme ou un manipulateur en électroradiologie. 

L’échographe se constitue :

  • d’une sonde qui reçoit et émet des ultrasons.
  • d’un panneau de commande composé de multiples touches qui permet à celui qui réalise l’échographie d’effectuer différents réglages en fonction de ce qu’il souhaite voir, mesurer, consigner (le clavier permet par exemple d’identifier le patient, de nommer un organe, de tracer sa taille…)
  • d’un système informatique qui analyse cette réception et cette émission d’ultrasons pour former une image.
  • d’un écran permettant de visualiser cette image.
  • d’un système d’enregistrement de données (impression papier, vidéos).
Echographe

Les ultrasons sont envoyés sous forme trapézoïdale et les échos enregistrés par l’appareil sont la visualisation des obstacles rencontrés. La personne qui réalise l’examen doit prendre en compte la forme de la structure à examiner et ainsi adapter la fréquence choisie :  en augmentant la fréquence, il est possible d’avoir un signal plus précis (donc une image de meilleure qualité), en diminuant cette fréquence, il est possible d’examiner des structures plus profondes.

Pour des raisons mécaniques, on considère impossible le contact parfait entre sonde et corps (il restera toujours une fine couche d’air) c’est pourquoi le fait de déposer un gel conducteur va permettre de réaliser une échographie de qualité. Sans gel, le signal est atténué entre l’émission et la réception des ultrasons par la sonde et donc l’image ne peut être traitée.


De nos jours, ils n’existent quasiment plus que des échographes possédant une fonction doppler. De même, il existe de nombreux échographes portables afin de pouvoir se rendre au lit du patient ou les utiliser en pré-hospitalier.


2- Préparation et déroulement de l’examen

Certaines conditions sont demandées pour :

  • certaines échographies abdominales et viscérales, le patient doit être mis à jeun 4 à 6h avant l’examen (dans la mesure du possible).
  • les échographies du bassin, le patient doit avoir la vessie pleine (avoir bu un litre d’eau avant l’examen chez l’adulte).

Le respect de ces consignes conditionne la qualité de l’examen et ses résultats.

Un produit de contraste peut être injecté par voie intraveineuse au moment de l’examen pour permettre d’imager la vascularisation sanguine des organes (dans un but diagnostique). En effet, les produits de contrastes sont très réfléchissants aux ultrasons.

Le patient est allongé sur le dos sur une table d’examen ou dans son lit, la sonde (préalablement recouverte de gel) est posée sur la peau de la zone à visualiser. L’échographiste peut demander au patient de se mettre sur le côté, d’inspirer ou d’expirer profondément, de bloquer sa respiration… pour faciliter l’observation de certains organes.

L’échographie est un examen rapide, indolore et ne nécessite (sauf exceptions), ni hospitalisation, ni anesthésie. Cette technique d’imagerie médicale en temps réel, peut toujours être complétée par l’interrogatoire et l’examen clinique du patient simultané.


3- Interprétation

Chaque tissu de l’organisme apparaît différemment à l’échographie :

  • les liquides, sans particules en suspension, se contentent de laisser traverser les ultrasons. Ils sont donc en noir à l’écran.
  • les liquides, avec particules en suspension (tel que le sang, le mucus), renvoient de faibles échos. Ils sont gris à l’écran (plus ou moins homogènes).
  • les structures solides renvoient quant à elles mieux les échos. Elles sont blanches à l’écran.
  • les gaz, ont un rendu très blanc à l’écran.

Les résultats d’une échographie sont « examinateur-dépendant ». Ils dépendent des compétences et de l’habileté de la personne qui a réalisé l’échographie (et donc qui va écrire le compte-rendu qui en découlera).


4- Limites et contre-indication

L’image peut parfois manquer de netteté, voire être inexploitable, du fait de la difficulté d’observation de certains organes (os, poumons) ou de la corpulence du patient (obésité, déformation thoracique).

L’échographie est le seul examen ne présentant pas de contre-indication. Peu coûteuse, elle peut être réalisée à de nombreuses reprises, dans un but médical, sans danger pour le patient.


5- Les différents types d’écho

  • L’échographie en gynécologie-obstétrique :
    • Dans le cadre de la surveillance médicale de la grossesse, l’échographie permet de visualiser un fœtus à l’intérieur même du ventre de la mère. Depuis quelques années, des échographies en 3D sont réalisées et permettent d’avoir une vision plus globale du fœtus.
  • L’échographie per-opératoire et endoscopique
    • La sonde peut être posée directement en contact avec l’organe (sous une gaine de protection stérile adaptée) ou sur la peau afin d’avoir des images per-interventionnelles. De même, l’échographie endoscopique permet d’obtenir des images des organes internes de la poitrine ou de l’abdomen. L’endoscope relié à l’échographe peut être introduit dans le vagin, l’anus ou la bouche.
  • L’échographie vasculaire ou écho-doppler
    • L’écho-doppler est un examen médical en deux dimensions qui permet l’observation des flux sanguins intracardiaques et intravasculaires, en temps réel. Il permet de quantifier les vitesses circulatoires tout en visualisant les structures vasculaires (grâce à l’échographie). Il permet de donner des renseignements sur les conditions d’écoulement du sang et la bonne irrigation des organes.
    • Comme pour l’échographie, les ultrasons sont transformés à l’écran en un son, une courbe et une couleur, reflétant la vitesse circulatoire sanguine. Cet examen est réalisé en première intention du fait de son faible coût et de sa fiabilité dans la pose d’un diagnostic.
    • Il existe trois sortes de doppler :
      • Le doppler continu où la vitesse du flux sanguin est traduit par un son, audible et analysable par l’échographiste.
      • Le doppler pulsé qui traduit la vitesse en un graphique présentant plusieurs courbes.
      • Le doppler en couleur qui permet d’identifier, en complément de l’échographie, la nature du vaisseau (rouge ou bleu en fonction du sens de circulation sanguine).
    • Indications : Recherche de rétrécissement ou d’obstacle à la circulation sanguine.
    • Il est utilisé pour explorer le réseau artériel et veineux afin d’évaluer certaines affections comme la thrombose veineuse profonde, les varices, l’artériopathie, les thromboses, les anévrismes…

SOURCES

  • www.sf-phlebologie.org
  • www.ameli-sante.fr
  • www.has-sante.fr
  • www.sante-medecine.journaldesfemmes.com
  • www.futura-sciences.com/sante/
  • Cours personnels

La radiologie médicale est un domaine médical regroupant différents domaines de diagnostique. Nous commencerons par le plus simple à réaliser et parfois le plus dur à lire.


1- Définition

La radiographie utilise essentiellement les rayons X et les rayons gammas. Ces rayons ont la particularité de traverser le corps humain, et seront plus ou moins atténués en fonction de la densité des structures traversées. Les parties denses/solides (eau, os, …) du corps apparaîtront en blanc. Les parties molles/aérées (graisses, air,…)  apparaîtront en noir.

C’est un des examens d’imagerie médicale les plus utilisés.

Radiographie thoracique

2- Préparation du patient

  • Enlever tous les bijoux.
  • Enlever tous les vêtements recouvrant la zone radiographiée (les épaisseurs apparaissent à l’image,…).
  • Vérifier la présence du bracelet d’identification et faire confirmer au patient, si possible, son identité.
  • Informer le patient sur le déroulé de l’examen.
  • Expliquer au patient le but de l’examen.
  • Attention : dès qu’il est possible, il faut prendre la précaution de couvrir les organes génitaux.

3- Que recherche-t-on ?

  • Fractures.
  • Anomalies pulmonaires.
  • Cardiomégalie.
  • Vérification de la bonne position de matériel médical (plaque, vis, broches, pacemaker, cathéter central, intubation, sonde nasogastrique….)
  • Abdomen sans préparation (ASP) pour recherche de niveau hydroaérique.
  • Recherche de corps étranger. 

4- Surveillance

  • Aucune en particulier hormis celle de surveiller que c’est bien votre patient (bracelet + confirmation d’identité)
  • La dose de rayons X utilisés étant très faible, il n’y a pas de surveillance particulière.

5- Contre-indication

La seule contre-indication est la réalisation de radiographie chez la femme enceinte.



Technique d’examen qui consiste à créer des images précises d’une partie du corps, grâce à des ondes (comme les ondes radio) et un champ magnétique.


1- Définition

L’IRM (Imagerie par résonance magnétique) permet une visualisation précise de multiples tissus (cerveau, coeur, système digestif, système osseux, articulations …). Les coupes obtenues peuvent être en 2 ou 3 dimensions. 

Examen fiable utilisé notamment dans la recherche d’AVC, de tumeurs, d’inflammations, d’obstructions de vaisseaux… ou dans la surveillance de maladies telles que la sclérose en plaques par exemple.

Cette technique d’imagerie est redoutée par bon nombre de patients. En effet, l’appareil est conséquent, bruyant, fermé,…. Avant de faire rentrer le patient, le personnel paramédical exerçant à l’IRM pose un grand nombre de questions, ce qui peut être parfois anxiogène pour celui qui doit subir cet examen.

Photo IRM

2- Préparation du patient

  • Pose d’une voie veineuse périphérique de bon calibre (18 ou 20 G chez l’adulte) si injection de produit de contraste.
  • Connaissance de la fonction rénale du patient (hors urgence vitale).
  • S’assurer de la non présence de pacemaker, valves mécaniques, prothèses (attention : des pacemaker nouvelle génération passent en IRM).
  • Demander si le patient a eu des éclats métalliques dans les yeux. Attention également aux vernis à ongles/paillettes. La force magnétique est forte et présente à tout moment dans la salle, le moindre bout de métal peut être délétère pour le patient et/ou pour le soignant.
  • Présence du bracelet d’identification sur le patient et le lit/brancard.
  • Tenue adaptée (casaque par exemple sans pression métallique….
  • Attention aux électrodes des ECG/scope qui peuvent contenir du métal.
  • Expliquer l’examen et répondre aux interrogations du patient.
  • Ne pas entrer dans la salle d’examen avec des objets métalliques (attention aux pinces, stylos, paires de ciseaux, clés, téléphone,… mais également les cartes de badge /ouverture de portes car elles se feront démagnétiser et deviendront inutilisables).
  • Utiliser des dispositifs médicaux adaptés à l’IRM : bouteille d’oxygène, respirateur, scope, SAP/PSE … (N’utilisez pas votre matériel hormis si il est spécifié dessus qu’il est compatible avec l’IRM. Si vous en disposez, vous pouvez utiliser des cages de Faraday qui protégeront vos SAP/PSE  du champ magnétique).
  • Il est aussi possible qu’une prémédication/sédation ait été prescrite au patient avant l’examen. Ne l’oubliez pas, et surtout, surveillez les effets secondaires.

3- L’examen

  • Examen long (environ 30 minutes à plus d’une heure).
  • Le patient doit rester immobile durant toute la durée de l’examen.
  • Proposer des bouchons d’oreilles afin d’atténuer le bruit et ainsi le stress du patient.
  • Examen totalement indolore (l’injection du produit de contraste peut néanmoins être inconfortable pour le patient).
  • Surveillance du patient (possibilité de communiquer avec lui depuis la pièce de contrôle).
Image cérébrale d’IRM en coupe latérale

4- Surveillance

  • Hydratation (IV ou PO) du patient si injection de produit de contraste (élimination rénale).
  • Surveillance de la voie veineuse périphérique.
  • Surveillance des Effets secondaires sur prémédication/sédation.


Vous n’arrivez pas à retenir un traitement nouveau ?  son indication ? sa classe pharmaceutique ?
Nous vous proposons une fiche de synthèse à remplir pour chaque médicament régulièrement (ou non) rencontré !


Nom du médicament
DCI
Famille /classe pharmaceutique
Posologie (et posologie maximum)
Indications
Contre-indications
Effets secondaires / indésirables
Précautions d’emploi
Surveillance IDE
Notes personnelles


Bruno vous propose de consulter son travail sur les représentations sociales en milieu carcéral.


Après un stage infirmier au sein d’une unité de soins en milieu carcéral, j’ai réalisé un travail d’initiation à la recherche portant sur l’impact des représentations sociales lors de la prise en soin de patients détenus.

La problématique suivante est alors mise en évidence : en quoi les représentations sociales des soignants influent-elles sur la relation soignant soigné en milieu carcéral ?

Lors de ce travail, j’ai dans un premier temps effectué des recherches théoriques en lien avec les soins en milieu carcéral et des concepts clés pouvant impacter les soins, et dans un second temps, j’ai réalisé des entretiens auprès de professionnels de santé.

Une hypothèse a émergée de cette étude : si les représentations sociales ont un impact sur la prise en soins d’un patient plus particulièrement dans relation soignant soigné, cet impact est propre à chaque situation, à chaque soignant, et à chaque patient.

Mots clés : milieu carcéral, représentations sociales, relation soignant-soigné, non-jugement



ATTENTION, LE PLAGIAT EST PASSIBLE DE POURSUITES JUDICIAIRES 

Forme selon laquelle est administré un médicament, un principe actif.


1- Définition

Selon Le Petit Larousse, Galénique veut dire “ qui concerne la préparation, la conservation et la présentation des médicaments”. Nous pouvons donc dire que la forme galénique correspond à la forme selon laquelle est administrée un traitement.


2- La voie per os

La voie Per-Os (PO) est également appelée voie orale ou voie buccale. C’est la principale voie d’administration des médicaments. C’est la voie la plus facile, la plus rapide d’administration, avec une bonne conservation du médicament si administré selon les règles de bonnes pratiques professionnelles, et elle permet une modulation de la vitesse d’action (libération prolongée, répétée,…).. Elle présente quelques points négatifs : le goût des médicaments, la forme parfois difficile à avaler, une difficulté chez les personnes ayant des troubles de la déglutition,…

2-1 Différentes vitesses de libération
  • Libération Rapide :
    • Les lyocs / orodispersibles (fondent rapidement sous la langue à l’aide de la salive ; ne nécessitent pas obligatoirement d’eau,…) ;
    • Les sirops
    • les effervescents : se dissoudent dans l’eau en créant du gaz

  • Libération modifiée / ralentie
    • présentent une durée d’absorption plus longue
    • ont une action répétée dans le temps ; comprimés en “couches d’oignons”

  • Libération prolongée :
    • Le principe actif contenu dans le médicament se libère progressivement. C’est le cas pour certains diurétiques, antalgiques,…

2-2 Différentes formes galéniques
  • Liquides : Ils ont pour inconvénients la conservation et le goût.
    • Soluté buvable : présentés en unidose (ampoule), dilué dans un soluté huileux ou aqueux
    • Suspension buvable : poudre et solvant à rajouter (typiquement les antibiotiques pour enfant). Ils sont très souvent utilisés avec une pipette, en dose-poids ; certaines suspensions buvables sont déjà recomposées.
    • Gouttes buvables : soluté huileux et/ou à base d’alcool
    • Sirop : forme liquide ou aqueuse avec beaucoup de sucre.

  • Solides :
    • Cachet = ce qui est friable
    • Comprimé = dur, enrobé de sucre
      • comprimé à croquer
      • comprimé à sucer
      • comprimé dragéifié
      • comprimé sécable
    • Capsule = enveloppe de gélatine dure ou molle, unie, qui contient le principe actif à l’intérieur
    • Gélule = enveloppe dure de gélatine, creuse, qui contient le principe actif à l’intérieur. Elle est aussi appelée capsule à enveloppe dure.
    • Granulé = petites billes de principe actif
    • Poudre = poudre de principe actif

  • Sublingual : Principe actif en spray, qui est envoyé dans la circulation sanguine par les muqueuses buccales.
  • Per-linguale : typiquement les granules homéopathiques à laisser “fondre sous la langue”


3- La voie parentérale

Elle nécessite un geste invasif. C’est donc un acte IDE exclusivement.

  • Intradermique (ID)
  • Sous cutanée (SC) = anticoagulant, insuline, …
  • Intramusculaire = anti-inflammatoire, vaccin, neuroleptique,…
  • Intrapéritonéale = lors de dialyses péritonéales,…
  • Intraveineuse directe ou perfusion = antibiotique, hydratation, antalgiques,…

Pour les injections, le soluté doit être stérile, apyrogène, limpide, le plus isotonique possible, non périmé, et l’intégrité de l’emballage doit être présente ;  Le pH d’une perfusion de 7,40 +/- 0.02 est le plus indolore.

–> Fiche sur les injections parentérales


4- La voie transmuqueuse

  • sublinguale / perlinguale : Spray, granule, lyoc,…
  • Bain de bouche = action locale
  • Voie rectale =
    • Lavement
    • suppositoire
    • pommade rectale
  • Voie vaginale = action locale (comprimé, ovule, capsule, crème, gel,…)

5- Les voies aériennes

  • Nasale = gouttes, aérosol, sérum physiologique, mèche hémostatique…
  • Auriculaire (oreille, conduit auditif)  = lavage, gouttes,

  • Oculaire = traitement d’une infection locale, collyre, soluté pour bain oculaire,…

6- La voie pulmonaire

La voie pulmonaire concerne uniquement les aérosols, les traitements par nébulisation, et les inhalateurs.


7- La voie cutanée et transcutanée

  • Pommade
  • Crème dermique = substance plus grasse que la pommade
  • Pâte dermique = substance très épaisse, pâteuse,..
  • Poudre = action locale, type antimycosique,
  • Solution = antiseptiques locaux, …
  • Patch = anesthésiques locaux, traitement à base de Trinitrine, …
  • Compresses imbibées = tulle gras, ….

8- Les autres voies d’administration

Ces voies ne sont pas du rôle de l’IDE, mais il est important de les connaître.

  • Voie intra-artérielle = cathétérisme, coronarographie,… exclusivement médicale
  • Intrarachidienne / intrathécale : injection dans les canaux rachidiens ; Acte médical +/- IADE
  • Voie intra articulaire = infiltration…exclusivement médicale.
  • Voie Intracardiaque = exclusivement médicale.


SOURCES



Présentation du cas

Il est 8h30 et vous êtes IDE aux Urgences pédiatriques. Vous recevez Thomas, 3 ans, pour une gêne respiratoire sifflante. Il est accompagné de sa maman.

Voici les constantes d’arrivée :

  • Poids : 15kg
  • Taille : 96 cm
  • Périmètre Crânien : 49,2 cm
  • Température : 38°6
  • Saturation en air ambiant : 93%
  • Fréquence respiratoire : 47 mvt/min, superficielle
  • Fréquence cardiaque : 152 bpm

Thomas présente un balancement thoraco-abdominal, un tirage intercostal, des difficultés pour parler.
Le médecin examine Thomas. C’est une première crise d’asthme. Il est 9h.

 Voici ses prescriptions :

  • Solupred® (Prednisolone) 2mg/kg PO 1x/jour, Prise immédiate.
  • 3 Aérosols de Ventoline® 2,5mg toutes les 20 minutes, avec au moins 5 minutes de pause entre chaque puis aérosol de Ventoline® 2,5mg toutes les 3h.
  • Monitorage cardiaque et SpO2 en continu.
  • O2 si saturation inférieure à 92% quand il dort, inférieure à 94% quand il est éveillé.
  • Radio Pulmonaire à 11h.  
  • Paracétamol sirop : 1 dose/poids toutes les 6h si température ou douleur.  
  • Alimentation et hydratation PO dès que possible.
  • Lavage de nez si besoin.
  • Position demi-assise.

Vous disposez de paracétamol sirop, de comprimés orodispersibles de Solupred® dosés à 20 mg & 5mg, et d’unidoses de Ventoline® dosées à 5mg/2,5ml. Au niveau matériel, vous avez des seringues de 1 mL, de 2,5 mL, de 5 mL, 10mL, et 20mL, des unidoses de sérum physiologique 0,9% de 10 mL et des trocarts.


Questions

1- Situez Thomas selon son âge dans le développement psychomoteur.

2- Définissez la crise d’asthme.

3- Relevez les critères de gravité présents chez Thomas, et citez ceux qui ne sont pas présents.

4- Définissez les traitements, la classe pharmaceutique, les effets attendus et les effets secondaires possibles. 

5- Faites la planification de vos soins pour Thomas, en faisant apparaître vos calculs pour les traitements. 


Suite

Il est 11h 30 et Thomas revient de la radio pulmonaire. Le médecin l’interprète et trouve un foyer infectieux au niveau du poumon gauche. Il prescrit alors de la Josacine® PO 1 dose/poids matin et soir. Thomas est  désormais apyrétique.


Question

6- Qu’est ce que la Josacine® ? A quelle famille de thérapeutique appartient-elle ? Quels sont les effets secondaires ?


Suite et fin

A 16h, l’état de Thomas est réévalué. Il n’a pas eu besoin d’Oxygène de la journée. Le balancement s’est atténué, ainsi que le tirage.

Le médecin change donc ses prescriptions : Arrêt des aérosols et passage en Ventoline® bouffées avec chambre inhalation. 4 bouffées toutes les 4h.


Question

7- Comment feriez-vous l’éducation à l’asthme pour Thomas et sa maman ? Quelles questions complémentaires pourriez vous poser à Thomas et sa maman pour affiner votre démarche d’éducation ? 





1- Situez Thomas selon son âge dans le développement psychomoteur.

Selon Freud, Thomas se situe à la transition entre le stade Anal (maitrise des sphincters, période du non, …) et le stade Phallique (questions existentielles sur l’origine de la vie, différence des deux sexes, angoisse de castration chez le garçon…).


Selon Piaget, il se situe dans la phase pré-opératoire (de 2 à 6 ans environ). C’est l’acquisition et la maitrise du langage, apparition de la symbolique des choses, différence entre passé, présent et futur.

Pour aller plus loin ! lLe développement de Thomas au niveau staturo-pondéral est harmonieux. Il est dans les « normes »  définies par les courbes de croissance du carnet de santé.


2- Définissez la crise d’asthme.

Maladie chronique caractérisée par une inflammation permanente des voies aériennes et d’une hyperréactivité bronchique entraînant un bronchospasme. Cette inflammation provoque des épisodes récidivants de sifflements, de dyspnée (modification du rythme de la respiration), d’oppression thoracique et de toux, particulièrement la nuit et le petit matin. fiche complète sur l’asthme


3- Relevez les critères de gravité présents chez Thomas, et citez ceux qui ne sont pas présents.

Chez Thomas, nous retrouvons le balancement thoraco-abdominal (quand l’enfant soulève son ventre, son thorax s’abaisse, et inversement), un tirage intercostal (voir vidéo), des difficultés à parler, une saturation en O2 à 93%, une polypnée ainsi qu’une tachycardie. L’hyperthermie peut également être relevée en fonction de la tolérance à la fièvre de Thomas.

D’autres critères peuvent être présents :

Contraction des muscles du cou
  • hypotension artérielle
  • cyanose des extrémités, péribuccale,
  • paleurs / sueurs,
  • apnées
  • désaturation inférieure à 90%
  • Battement des ailes du nez
  • contraction des muscles du cou
  • Coma
  • ….


4- Définissez les traitements, la classe pharmaceutique, les effets attendus et les effets secondaires possibles.

  • Solupred®(Prednisolone) : Anti-inflammatoire. Doit aider à diminuer l’inflammation broncho-pulmonaire. Les principaux effets secondaires sont une hyperexcitabilité de l’enfant, une rétention hydro-sodée, une fuite potassique lors de doses importantes et/ou prolongées,…

  • Ventoline®(Salbutamol) : Bronchodilatateur. Ce traitement doit permettre aux bronches de se dilater, de diminuer le bronchospasme, et d’améliorer la capacité pulmonaire. Les principaux effets secondaires sont des tremblements, une tachycardie, des céphalées, …

  • Paracétamol sirop : Antalgique et antipyrétique. Doit diminuer la douleur et l’hyperthermie de Thomas. Les principaux effets secondaires sont une éruption cutanée, nausées et vomissements. A fortes doses, le paracétamol peut créer une hépatotoxicité.

5- Faites la planification de vos soins pour Thomas, en faisant apparaitre vos calculs pour les traitements. 

  • 9h : Administration PO de Paracétamol 1 dose 15kg, et de 15x 2mg = 30 mg de Solupred® (Soit un cp de 20mg, et 2 cp de 5 mg dans 3 cc d’eau minérale). Nettoyage de nez si besoin. Préparation et administration du premier aérosol. Ventoline® 5mg/2,5 ml. Il me faut 2,5mg ce qui fait 1,25ml. Je prends donc une seringue de 1ml et une seringue de 2,5 pour avoir la dose juste. Administration au nébuliseur avec 3 ml de sérum physiologique, sous 4 à 6l/min d’O2. Mise en place du monitorage cardiaque.
  • 9h15 : Fin du premier aérosol. Relevé de constantes.
  • 9h20 : Début du second aérosol (même préparation que le premier).
  • 9h35: Fin de l’aérosol.
  • 9h40: Dernier aérosol de la première série.
  • 9h55 : fin des aérosols. Relevé de constantes.
  • 10h15 : Proposition d’alimentation et d’hydratation (essentielle dans la crise d’asthme) + relevé de constantes.
  • 10h50 : Température + constantes et accompagnement si possible à la radio.
  • 12h : Repas + constantes.
  • 13h : Nettoyage de nez si besoin + aérosol + constantes.
  • 13h30-16h : Sieste si nécessaire, avec surveillance de la saturation en sommeil profond
  • 16h : Réévaluation médicale avant l’aérosol.

6- Qu’est ce que la Josacine® ? A quelle famille de thérapeutique appartient-elle ? quels sont les effets secondaires ? 

La Josacine® (Josamycine) est un antibiotique appartenant à la famille des Macrolides. Les principaux effets secondaires sont des nausées, vomissements, diarrhées, éruption cutanée, augmentation des transaminases.


7- Comment feriez-vous l’éducation à l’asthme pour Thomas et sa maman ? Quelles questions complémentaires pourriez vous poser à Thomas et sa maman pour affiner votre démarche d’éducation?

Premièrement, il va falloir faire l’éducation à la chambre d’inhalation et au spray de Ventoline. Après avoir vérifié la date de péremption de la Ventoline, la secouer afin de remettre en suspension le produit. Adapter ensuite la Ventoline à la chambre d’inhalation en l’expliquant à la maman et à Thomas en utilisant des mots simples et adaptés. Voici une vidéo sur l’utilisation d’une chambre d’inhalation.

Pour une éducation optimale, il faudrait demander à la maman de Thomas s’il y a des animaux à la maison, si un des parents consomment des cigarettes (tabac, ou autres substances,..), quel est le type de chauffage à la maison, si la maison est humide, … En fait, il faut rechercher avec Thomas et sa maman tous les facteurs déclenchant possibles pour l’asthme de Thomas. Et bien entendu, demander à Thomas et à sa maman s’ils ont des questions.


D’autres cas cliniques sont disponibles dans le livre « 40 cas cliniques infirmiers corrigés et commentés »

Disponible sur AMAZON, FNAC, Espace culturel LECLERC, Espace infirmier, Cultura

Voici un article sur la soutenance du travail de recherche du Semestre 6. Cet article n’est qu’une aide et n’est peut-être pas adapté à l’ensemble des Instituts de Formation en Soins Infirmiers.


1- Généralités

Cette soutenance a pour but d’argumenter votre travail écrit, et d’échanger sur le sujet avec des professionnels de la santé. Attention, un certain temps vous est imparti : organisez-vous bien !    

Avant l’oral, préparez-vous et connaissez votre travail de recherche par cœur (ce qui ne devrait pas poser problème après quasiment un an de travail dessus). 

Entrainez-vous, chronométrez-vous pour ne pas dépasser le temps donné (généralement entre 10 et 15 minutes), et essayer de le faire devant de vraies personnes pour savoir si ce que vous dîtes est compréhensible, clair ou non.

Habillez-vous propre (mais avec des habits dans lesquels vous vous sentez à l’aise), coiffez-vous : soyez présentable. N’oubliez pas que le jury doit voir en vous le futur professionnel de santé qu’il va diplômer ou non via la soutenance.  


2- Un exemple de plan

  • ENTRER lorsque vous y êtes invité et dire BONJOUR (ça parait évident, mais avec le stress, la politesse peut vite être oubliée).
  • SE PRESENTER : Donnez votre nom et votre prénom, le thème de votre recherche et le plan de votre soutenance.
  • ERRATUM : Un erratum est souvent nécessaire dans les travaux écrits. Dans celui-ci, vous devez mettre les corrections des fautes d’orthographe s’il y en a, des modifications de phrases, des erreurs de synthaxe, …
  • INTRODUCTION : Reprendre le thème de votre travail de recherche et pourquoi vous avez choisi ce thème, quelles ont été vos motivations pour ce travail, vos objectifs personnels, vos valeurs, …
  • SYNTHESE DE L’ETUDE (de la situation d’appel à la question de départ) : Rappelez votre situation de départ succinctement, mais avec assez d’éléments pour ‘ »poser le décor ». Expliquez ensuite le questionnement qui est issu de cette situation, et la question de départ qui en découle…
  • PÔLE THEORIQUE / CADRE CONCEPTUEL : Expliquez votre cadre conceptuel (pourquoi tel concept, et la définition rapides de quelques uns, et si ces concepts vous ont plutôt éclairé ou au contraire, plus questionné…). Vous pouvez également expliquer les liens que vous avez fait entre les différents concepts.
  • ENQUETE : Vous expliquerez ici quelle méthode vous avez utilisé (entretiens, questionnaires, …) pour votre enquête auprès des professionnels de sante. Faites un retour rapide sur les résultats de cette enquête et une synthèse.
  • PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE : Expliquez rapidement les différentes questions que vous vous êtes posé après l’analyse de votre cadre conceptuel et vos rencontres avec les professionnels. Citez ensuite votre hypothèse de travail que vous devrez confirmer ou infirmer.
  • ANALYSE CRITIQUE de votre travail : Quelles ont été vos satisfactions et vos limites ? Vos difficultés lors de ce travail, et si vous pouvez, montrez que vous avez poursuivi la réflexion sur votre travail en essayant d’apporter quelque chose de nouveau (article, livre, film,…). Détaillez succinctement ce que cette nouvelle chose apporte à votre travail, et si pour vous, cela confirme ou non votre hypothèse, et votre travail. Si vous avez un point de votre mémoire que vous souhaitez aborder plus particulièrement, vous pouvez le faire dans cette partie. Vous pouvez également développer ici des axes d’amélioration pour votre travail.
  • CONCLURE : En faisant une synthèse rapide de votre travail, et ce que celui-ci vous a apporté d’un point de vue professionnel et personnel. Vous pouvez faire une ouverture sur comment se travail pourrait être continué, et en faisant un lien avec votre projet professionnel. La conclusion peut se terminer par une citation en lien avec votre mémoire.
  • QUESTIONS DU JURY : Le jury peut vous poser des questions sur votre travail, ou peut vous demander de développer des points précis, des concepts qui lui semblent sous ou mal développés,… Cette partie a également pour but de tester vos capacités d’adaptation et de remise en question. En effet, il va peut-être essayer de vous poser des questions déstabilisantes : si vous ne savez pas, dites le clairement et n’essayez pas d’inventer une réponse. Et si le jury vous contredit, alors, essayez d’argumenter pour leur montrer que vous avez raison, ou au contraire, reconnaissez que leur point de vue est intéressant.

3- Quelques conseils supplémentaires

N’oubliez pas le jour J votre convocation et une pièce d’identité. Essayer d‘arriver en avance pour ne pas faire attendre le jury.

Ne mâchez pas de chewing-gum, ayez une attitude d’écoute active, une présence, ne jouez pas avec vos mains et laissez le jury s’exprimer.

Et, chose très importante, ne prenez pas votre téléphone portable avec vous lors de l’entretien : s’il sonne ou vibre, c’est …. comment dire …. foutu ?      

PS : N’oubliez pas d’aller aux toilettes juste avant 🙂


Bon courage à vous tous pour votre soutenance, et l’équipe d’Entraide ESI IDE vous dit un gros MER** !!

Le cancer du col de l’utérus est lié à une infection par un virus, le papillomavirus humain.



1- L’utérus

Organe du système de reproduction composé de deux parties :

  • Le corps de l’utérus
  • Le col de l’utérus

Le col a plusieurs fonctions :

  • Grâce à la sécrétion de la glaire cervicale : lubrification du vagin, protection contre les infections. La glaire cervicale permet également aux spermatozoïdes, au moment de l’ovulation, de se déplacer plus facilement vers l’utérus
  • Rôle dans la grossesse et l’accouchement.


2- Le cancer de l’utérus

Cancer d’évolution généralement lente et de bon pronostic. Il est provoqué par un virus (HPV : Human Papilloma Virus) transmis lors de rapports sexuels. Il existe deux types de cancers du col :

  • Carcinome épidermoïde
  • Adénocarcinome

Il y a 5 stades d’évolution :

  • Stade 0 = cancer in situ
  • Stade I = cancer localisé au niveau du col de l’utérus
  • Stade II = envahissement des tissus proches du col de l’utérus
  • Stade III = envahissement des tissus proches ainsi que de la zone pelvienne
  • Stade IV = envahissement des organes proches (métastases)

L’extension de cette tumeur se fera au niveau des organes avoisinants (uretères, vagin, rectum, vessie,….) ; les métastases viscérales sont rares alors que les métastases ganglionnaires sont plus fréquentes.


3- Facteurs de risque

  • Infection par le papilloma virus humain (VPH)
  • Rapports sexuels précoces
  • Multiplicité des partenaires
  • Multiparité
  • Tabagisme
  • Utilisation de contraceptifs oraux
  • Infection par VIH, herpès génital, chlamydiose

4- Symptômes

  • Saignements (métrorragies) après les rapports sexuels, en dehors des périodes de règles ou après la ménopause
  • Douleurs lors des rapports
  • Pertes blanches
  • Douleurs dans la zone pelvienne ou lombaire

5- Dépistage / Diagnostic

  • Frottis cervico-utérin sur lequel il sera possible de déceler des cellules anormales.
  • Colposcopie qui permettra de détecter une toute petite tumeur. La colposcopie correspond à l’examen à la loupe binoculaire du col.
  • Bilan d’extension si lésion cancéreuse. Il se fait à l’aide d’un toucher vaginal et rectal, d’un scanner abdominopelvien et surtout à l’aide de l’IRM.

Si la tumeur s’est déjà étendue aux organes avoisinants, la patiente pourra présenter une insuffisance rénale due à la compression des uretères ainsi qu’une occlusion digestive.


6- Traitement

  • Chirurgie : colpo-hystérectomie (aussi appelée intervention de Wertheim), hystérectomie, trachélectomie, curage ganglionnaire. La conisation est également possible : elle consiste à enlever une partie du col de l’utérus lors de cancers très localisés.
  • Radiothérapie : externe ou curiethérapie (Mise en place d’une source radioactive directement au niveau de la tumeur. Cette source sera laissée de quelques heures à quelques jours. La patiente séjournera alors en chambre plombée).
  • Chimiothérapie

Les lésions précancéreuses sont traitées par conisation, cryothérapie, laser ou électrochirurgie

Ces traitements peuvent être utilisés individuellement ou associés entre eux.


7- Prévention

  • Réalisation de test de dépistage régulièrement (des IST essentiellement)
  • Vaccination depuis 2006 : Gardasil®, Cervarix®
  • Protection lors des rapports  



SOURCES