Présentation du cas

Céline, 16 ans, a été renversée par un scooter ce matin à 8h en se rendant au lycée. Au service des Urgences, là où les pompiers l’ont conduite, le médecin diagnostique une fracture des deux os de l’avant bras droit, avec déplacement. Elle arrive en fauteuil roulant, accompagnée de ses parents, dans le service où vous êtes stagiaire.

Elle porte une attelle provisoire à l’avant bras droit.

La réduction orthopédique de la fracture sous anesthésie générale est suivie par l’immobilisation par un plâtre moulé (circulaire) brachio-antéro-palmaire pour 3 semaines est prévue pour 16 heures.

Céline pourra sortir le lendemain s’il n’y a aucune complication.


Questions

1- Nommez les os de l’avant bras. Situez l’olécrane par rapport à l’un d’eux. 

2- Quel examen complémentaire a permis d’affiner le diagnostic médical? 

3- Expliquez l’intérêt de l’attelle provisoire.

4- Définissez la réduction orthopédique. 

5- Expliquez ce qu’est le syndrome de Wolkmann. Citez les circonstances qui le favorisent. 

6- Citez et argumentez les recommandations à faire à Céline et ses parents au moment de la sortie. 






1- Nommez les deux os de l’avant bras. Situez l’olécrane par rapport à l’un d’eux.

Les deux os sont le radius et le cubitus (ou Ulna). L’Olécrane est l’épiphyse proximale du cubitus.

anatomie-coude


2- Quel examen complémentaire a permis d’affiner le diagnostic médical ?

Une radiologie de l’avant bras a permis d’affiner le diagnostic médical.

rx-coude

3- Expliquez l’intérêt de l’attelle provisoire

L’attelle permet d’éviter les mobilisations de la fracture et possède également une visée antalgique.


4- Définissez la réduction orthopédique

La réduction correspond à la remise en place de la fracture.

Il existe 2 techniques : La technique orthopédique consiste à remettre en place à la main, par manipulation externe, les fragments osseux fracturés ou l’articulation luxée. Selon les cas, la réduction est pratiquée sans anesthésie (luxation) ou sous anesthésie locorégionale ou générale (fracture). Une fois la réduction obtenue, on immobilise solidement le membre (bandage, plâtre, fixateur externe) jusqu’à consolidation.

La technique chirurgicale (dite par « voie sanglante ») est employée quand la précédente n’est pas praticable, plus souvent sur des fractures que sur des luxations.


5- Expliquez ce qu’est le syndrome de Wolkmann. Citez les circonstances qui le favorise.

C’est une augmentation de la pression dans des loges inextensibles. C’est un syndrome ischémique lié à une compression vasculo-nerveuse entraînant une paralysie irréversible des muscles. Il s’agit de la complication du syndrome des Loges.

(Syndrome des Loges : ischémie des masses musculaires due à l’augmentation d’une pression dans une loge musculaire par un œdème ou un hématome (effet garrot) et apparaissant par une douleur à la contraction volontaire des muscles, une pâleur et un refroidissement du membre. Il s’agit d’une urgence chirurgicale).

Les circonstances qui le favorisent sont une mauvaise surveillance de plâtre, et un plâtre trop serré.

wolkman

6- Citez et argumentez les recommandations à faire à Céline et ses parents au moment de la sortie.

  • Respecter le temps de séchage, soit 24 à 48 h selon l’épaisseur du plâtre, avant d’exercer toute sollicitation mécanique.
  • Ne pas vernir le plâtre, ce qui empêcherait l’évaporation naturelle et qui entrainerait une macération.
  • Ne pas mouiller ou immerger le plâtre ce qui le fragiliserait.
  • Ne pas introduire de corps étrangers sous le plâtre (aiguille à tricoter, …)
  • Surélever le membre immobilisé, les premiers jours, pour éviter l’oedème.
  • Effectuer des contractions isométriques régulières et mobiliser les articulations laissées libres, pour prévenir l’amyotrophie et les complications thromboemboliques.
  • Surveillance de la température des doigts, de leur motricité, sensibilité, couleur et oedème.
  • Surveillance de l’odeur du plâtre
  • Ne pas écrire sur le plâtre
  • CONSULTER A L’HOPITAL AU MOINDRE DOUTE ou APPELER LE CENTRE 15 POUR AVIS MEDICAL.


SOURCES

  • http://www.clubortho.fr/cariboost_files/Volkmann.pdf
  • http://www.chups.jussieu.fr/polys/orthopedie/polyortho/POLY.Chp.4.5.html
  • http://www.soins-infirmiers.com/contention_platre.php


D’autres cas cliniques sont disponibles dans le livre « 40 cas cliniques infirmiers corrigés et commentés »

Disponible sur AMAZON, FNAC, Espace culturel LECLERC, Espace infirmier, Cultura

La démarche de soins est un processus de résolution de problèmes en soins infirmiers. C’est un parcours dynamique qui a pour but de les déceler et les résoudre. Elle permet aussi la continuité des soins en fonction des éléments transmis.



1- Introduction

La démarche de soins s’inscrit dans l’article R4311-3 du Code de la Santé Publique :  » {l’infirmier} identifie les besoins de la personne, pose un diagnostic infirmier, formule des objectifs de soins, met en oeuvre des actions et les évalue« . Elle consiste à effectuer toute la réflexion logique nécessaire pour déceler des problèmes et trouver des solutions efficaces et personnalisées. Elle permettra donc une prise en charge globale et personnalisée du patient tout en favorisant son autonomie, en améliorant sa qualité de vie, et participer à la promotion de sa santé.

La démarche de soins se décompose en 5 étapes :

  • Le recueil d’informations (ou recueil de données).
  • L’analyse des informations recueillies.
  • La planification des soins.
  • La réalisation des soins.
  • L’évaluation et le réajustement si nécessaire.

Une étape supplémentaire peut être ajoutée, de manière facultative, avec le recueil d’information. Il s’agit de la présentation de l’établissement de soins et de l’unité dans lequel vous êtes en stage. Cette présentation permet à la personne qui vous écoute (ou qui vous lit) de mieux comprendre la démarche de soins que vous allez lui exposer.


2- Etape 1 – Le recueil des informations

Cette collecte de données permet de faire l’inventaire de tout ce qui concerne le patient. Cette étape descriptive a pour but de rechercher des informations permettant d’appréhender le patient dans sa globalité.

Le recueil de données nous renseigne sur qui est le patient, ce dont il souffre, ses habitudes de vie, de le situer dans son environnement, de l’état de satisfaction de ses besoins fondamentaux, identifier les conséquences de la survenue de sa pathologie…Il nous permet de recenser les informations ayant une importance pour la prise en charge actuelles (l’avulsion des dents de sagesses en 1975 pour un patient de 60 ans venu pour une coloscopie n’a pas grand intérêt).

Voici une aide pour établir cette collecte d’informations.

  • Identité : NOM, Prénom (tout en faisant attention à conserver l’anonymat sur vos documents en n’inscrivant que la première lettre du nom de famille par exemple).
  • Numéro de chambre : permet de localiser le patient, chambre seule, double, triple…
  • Âge / Date de naissance.
  • Nationalité et langue parlée : la nationalité peut être importante à préciser pour des problèmes possibles de prise en charge sociale ; la langue parlée afin de communiquer aisément avec votre patient.
  • Prise en charge sociale : régime de sécurité sociale et mutuelle (pour mieux comprendre l’impact financier de l’hospitalisation sur le patient, préciser si maladie professionnelle déclarée ou accident du travail.
  • Situation socio-professionnelle : pour connaître l’impact financier de l’hospitalisation sur le patient et donc sur son foyer (conjoint(e), enfant(s), personnes à charge…) avec un éventuel manque de revenus. La personne a-t-elle des aides à domicile ?
  • Situation familiale : entourage, enfant(s), personnes à charge…
  • Adresse (seulement la ville) : permet d’identifier des problèmes éventuels d’éloignement. Connaître le type d’habitation pour envisager la suite de l’hospitalisation.
  • Éléments significatifs de la personne : préciser par exemple si existence de troubles cognitifs, des problèmes sociaux, d’une éventuelle déficience visuelle/auditive/cognitive…. En résumé, tous les éléments qui vont permettre de s’adapter au mieux au patient.
  • Date d’entrée (et préciser le jour d’hospitalisation actuel afin de situer la prise en charge dans le temps), et type d’entrée (directe? via les urgences?…). Si le patient a eu un geste chirurgical, préciser le jour auquel il se situe après l’opération.
  • Motif d’hospitalisation : permet de situer le type de prise en charge pour ce patient.
  • Antécédents médicaux et chirurgicaux.
  • Allergies connues.
  • Histoire de la maladie.
  • Résumé de l’hospitalisation en cours.
  • Différents appareillages dont le patient est porteur (VVP, SAD, drain, pansement….)
  • Devenir de la personne si connu.
  • Médecin référent du patient (optionnel).
  • Personne de confiance / personne à prévenir.

Quels moyens utiliser ?

  • L’entretien avec la personne soignée, ses proches, son médecin traitant.
  • L’observation de la personne soignée : coloration, comportement, respiration…
  • L’examen clinique infirmier : mesure des paramètres vitaux, communication, silence, hésitation, posture…

Quelles sources d’informations utiliser ?

  • Le patient : c’est lui qui se connait le mieux. Il est donc le plus à même d’expliquer la situation, et de répondre aux questions.
  • Le dossier du patient : dossier médical, dossier de soins, courrier du médecin traitant, dossier informatisé, dossier papier….
  • Les proches du patient : personnes ressources du patient qui connaissent son environnement, son mode de vie, éventuellement les difficultés rencontrées… Ils sont un véritable pilier pour le patient, et encore plus quand celui-ci est dans l’incapacité de répondre (enfant, état de choc, troubles cognitifs…).
  • Les membres de l’équipe soignante pluridisciplinaire : essentiellement consigné dans les transmissions écrites ou orales.

Toutes ces informations permettent de faire l’anamnèse, qui correspond au profil global du patient. Selon la définition de Lefebvre et Dupuis, l’anamnèse est le « recueil d’informations qui tracent le portrait d’une personne et de son environnement du point de vue des soins infirmiers. Il est basé sur les éléments majeurs d’un modèle conceptuel de soins infirmiers ».


3- Etape 2 – L’analyse des informations

Cette étape permet à l’infirmier de formuler des problèmes de santé et d’aboutir à des diagnostics infirmiers. Elle demande la mobilisation des connaissances théoriques mises en lien avec l’interprétation des informations recueillies. Interpréter, ici, doit se comprendre comme expliquer, donner un sens, le bon sens...

Ce raisonnement clinique débouchera sur l’identification de :

  • Problèmes qui relèvent de la compétence médicale.
  • Problèmes qui sont la conséquence de la situation médicale : problème en collaboration.
  • Problèmes de santé de la responsabilité de l’infirmier : diagnostics et problèmes infirmiers.

L’infirmier peut être comparé à des détectives (de la Santé), c’est à dire, savoir trouver des indices et leur donner un sens. Il faut identifier la cause du problème et d’en observer ses manifestations.

Le diagnostic infirmier = Problème de dépendance + cause (source de difficulté) + manifestations (signes). Il peut-être réel ou potentiel. Il se formule de la manière suivante :

  • P = Problème ou risque de problème.
  • E = Cause, « lié à… », « reliée à… »
  • S = Signes « ‘se manifestant par… ». (le diagnostic infirmier potentiel n’est pas concerné par les signes).

Altération de la motricité liée à la fracture de la cheville se manifestant par une douleur à la mobilisation, une impotence fonctionnelle. (Diagnostic infirmier réel)

Risque d’altération cutanée liée à l’alitement strict, à la dénutrition et à l’âge. (Diagnostic infirmier potentiel)


4- Etape 3 – Planification des soins

Cette étape correspond à l’élaboration du projet de soins du patient. Elle consiste à générer la stratégie de soins à proposer au patient afin de résoudre les problèmes posés grâce à des objectifs de soins.

Un objectif se formule, pour le patient, avec un verbe d’action et un délai. Il est centré sur la personne et/ou son entourage. Il se doit être mesurable (précise l’évolution attendue), réalisable (atteignable par le patient), précis, avec une échéance (court, moyen ou long terme) et évolutif.

Les actions de soins relèvent uniquement du rôle infirmier, visent le mieux-être de la personne soignée, complètent ce que le patient accomplit et suppléent ce qu’il ne peut pas faire seul. Le but est de conserver un degré optimal d’indépendance.

Ces actions doivent être personnalisées, évaluables, compatibles avec des objectifs, tenir compte des ressources du patient et du service de soins, et si possible, créative.

Les critères d’évaluation de l’objectif doivent être des éléments concrets à mesurer et observer. Ces éléments sont inscrits dans l’objectif.

Exemple : fracture de cheville

Le patient réussira à se mobiliser avec une canne d’ici 24h.

Dans cet exemple, les critères sont le but recherché (réussira à se mobiliser), le moyen (avec une canne) et la notion de délai (d’ici 24h).


5- Etape 4 – La réalisation des soins

C’est la mise en oeuvre des décisions prises à l’étape suivante, l’application du projet de soins. Se fait selon les critères du soin : efficacité, confort, organisation, responsabilité, sécurité, économie, transmission.

L’ensemble de ces actions visent la disparition du problème de dépendance. Lorsqu’elles sont terminées, elle doivent faire l’objet de transmissions orales (L’aide à la toilette de M. A. est faite!) et écrites (dans le dossier de soins).


6- Etape 5 – L’évaluation

A cette étape, vous devez être en mesure à répondre à la question « Ai-je atteint mon objectif ?« .

Pour cela, il faut procéder au recueil de données d’évaluation, comparer les données obtenues à celles antérieures, évaluer l’efficacité et réajuster si besoin.

Il se peut que l’objectif ne soit pas entièrement atteint. l’infirmier doit alors identifier les actions à réajuster ou à apporter. SI l’objectif n’est définitivement pas atteint, l’infirmier devra chercher les raisons de cet échec.



SOURCES

  • Cours personnels IFSI MONTLUCON 2010-2013
  • Promotion Hamilton, UE 3.1 S1, la démarche en soins, octobre 2015.
  • LE NEURES Katy, SIEBERT Carole, Raisonnement, démarche clinique et projet de soins infirmiers, éditions Masson, 2009.


Quelques pistes pour écrire une lettre de motivation. Ce modèle n’est pas exhaustif, et vous devrez l’adapter aux circonstances.



1- La lettre de motivation

Une lettre se décompose en 3 parties : une entête, un corps de lettre, et une formule de politesse / signature. De préférence écrite de manière manuscrite, vous pouvez également la faire via un logiciel de traitement de texte. Sauf consigne contraire, cette lettre sera envoyée en recommandé avec accusé de réception.


2- L’entête

Exemple d’entête

3- Le corps de lettre

Il débute toujours par une nomination de la personne à qui vous adressez votre courrier. Le corps de votre lettre se décompose en plusieurs paragraphes. Voici un exemple ….

Exemple de corps de lettre

4- Formule de politesse et signature

Vous devez toujours finir sur une note où vous indiquez votre disponibilité à votre destinataire. Vous devez également signer votre lettre, en marquant votre nom et votre prénom et en signant. Eviter de seulement faire votre signature « manuscrite ».

Exemple de formule de politesse


Ce qui donne en version finale

Vous trouverez dans cet article un exemple (parmi tant d’autres) de CV. Il est destiné aux ESI afin de postuler pour un emploi, mais également aux IDE qui souhaiteraient changer de service, secteur, hôpital…



  • NOM Prénom
  • Adresse précise
  • Âge, situation familiale
  • Numéro de téléphone/adresse mail

Expérience(s) en entreprise(s)

Vous pouvez noter ici si vous avez déjà exercé une profession (par exemple ASHQ avant d’entrer à l’IFSI, ou Aide Soignant pendant les vacances,…). Si vous êtes IDE déjà en poste, vous pouvez noter le(s) service(s) où vous avez pratiqué l’art infirmier, ainsi que vos différentes implications dans ceux-ci. Notez vos expériences de la plus récente à la plus ancienne.

Exemple :

– Juillet 2015 – Aout 2015, Aide soignant, Lieu d’exercice et ville.

Vous pouvez rajouter un court commentaire si vous souhaitez préciser un point.

•Juillet 2014 – Aout 2014, Aide Soignant, Lieu d’exercice et ville.

Vous pouvez rajouter un court commentaire si vous souhaitez préciser un point.


Formations

Vous noterez ici votre cursus de formation. Comme pour les expériences en entreprises, notez de la plus récente à la plus ancienne (qui est généralement le collège/Brevet). Si vous êtes IDE déjà en poste, vous pouvez également noter les différentes formations effectuées, les DU, …

Exemple :

– Septembre 2010 – Juillet 2013, Formation en Soins Infirmiers, IFSI XXXXXX, Ville

Obtention du DEI.

OU

– Septembre 2019 – Actuellement, Formation en Soins Infirmiers, IFSI XXXXXX, Ville

Commentaire si nécessaire.

– Mois et année début / mois et année fin, Lycée LLLLLLLLLLLL, Ville

Obtention du baccalauréat spécilaité +/- mention, idem pour tout ce qui concerne les bac pro, …

– Mois et année début / mois et année fin, collège CCCCCCCCC, Ville

Obtention du brevet des collèges +/- mention.


Informations complémentaires
  • Permis
  • Possédez-vous un moyen de locomotion ?
  • Autres formations : AFGSU ? PSC1 ?
  • Avez-vous une ou des passions ?
  • Quels sont vos 2 ou 3 loisirs préférés ?
  • Rajoutez toute information qui peut vous sembler utile.

Eviter trop de fantaisie dans la mise en page de votre CV. Il est votre carte de visite. Les fautes d’orthographe sont à bannir, ainsi que les mensonges. Ces derniers peuvent être assimilés à une faute professionnelle.

Les cancers colorectaux concernent en moyenne 42 000 personnes par an, et un peu plus de 17 000 en décèdent. Ils sont les cancers digestifs les plus fréquents, et sont au deuxième rang des cancers les plus fréquents.



1- Rappels anatomiques

Le gros intestin (côlon + rectum) correspond à la dernière partie du tube digestif. Il débute après l’intestin grêle et est composé de plusieurs segments :

  • Le caecum, au niveau de la fosse iliaque droite.
  • Le côlon droit ascendant, situé au niveau du flan droit.
  • Le côlon transverse, qui traverse de part en part l’abdomen, en partant de l’hypochondre droit jusqu’a l’hypochondre gauche, au niveau de la rate.
  • Le côlon descendant , qui débute au niveau de l’hypochondre gauche et qui se termine en fosse iliaque gauche.
  • Le sigmoïde, qui est une portion mobile entre le côlon descendant et le rectum.
  • Le rectum, qui est la partie terminale, entre le sigmoïde et l’anus.

Le côlon intervient dans la digestion. Il a un rôle essentiel dans l’absorption de certains électrolytes, et dans l’absorption d’eau.


2- Les cancers colorectaux

Les cancers colorectaux se situent au second rang dans les cancers les plus courants. Ils se positionnent après le cancer pulmonaire chez l’homme, et celui du sein chez la femme.

Environ 40% des cancers touchent le rectum, et 60% le côlon. Ils correspondent à une tumeur maligne de la muqueuse, qui fait suite dans 70% des cas environ à une tumeur bénigne (appelée polypes). Le délai entre l’apparition d’un polype et sa transformation en cancer est de 7 à 10 ans. Le cancer colorectal le plus fréquent est un adénocarcinome (tumeur maligne développée aux dépens d’un épithélium glandulaire).

Le cancer colorectal se développe de manière locale initialement. il est possible que des cellules cancéreuses migrent par la circulation lymphatique ou sanguine pour constituer des métastases.

5 stades pour le cancer colorectal existent :

  • Stade 0 = cellules cancéreuses au niveau de la muqueuse (épithélium)
  • Stade 1 = Cellules cancéreuses dans le tissus conjonctif qui entoure la muqueuse (musculeuse).
  • Stade 2 = cellules cancéreuses au-delà de la musculeuse.
  • Stade 3 = cellules cancéreuses dans les ganglions lymphatiques.
  • Stade 4 = cellules cancéreuses dans les autres organes (métastases).

Sites et fréquences des métastases

Foie35%
Poumons19%
Rétropéritoine13%
Os4%

3- Facteurs de risque

  • Âge : le risque augmente après 50 ans.
  • Présence de polypes.
  • Habitudes de vie (alimentation riche en viande rouge, charcuterie, pauvre en fibres, consommation d’alcool, tabagisme…).
  • Antécédents familiaux.
  • Antécédents de maladie inflammatoire chronique de l’intestin (recto-colite hémorragique, maladie de Crohn…).
  • Syndrome de Lynch (maladie génétique à transmission autosomique dominante responsable de l’augmentation du risque de cancers colorectaux, sujet <40ans, associé à d’autres cancers, touche essentiellement le côlon droit).
  • Diabète.
  • Surpoids ou obésité

4- Symptômes

  • Modifications du transit inhabituelles et soudaines : constipation, alternance de constipation/diarrhée…
  • Rectorragie, melaena ou sang présent dans les selles de manière plus discrète.
  • Anémie (liée à la perte de sang).
  • Douleurs abdominales.
  • Altération de l’état général, asthénie
  • Perte de poids, perte d’appétit
  • Effet de masse abdominale
  • Occlusion si la tumeur est sténosante, perforation digestive, hémorragie

5- Dépistage et diagnostic

  • Le dépistage repose sur la recherche de sang dans les selles (Test Hémocult). Test proposé tous les 2 ans à partir de 50 ans.
  • Le diagnostic est établi avec la coloscopie et par la réalisation d’une biopsie.
  • Le bilan d’extension repose sur un examen clinique approfondi. Une tomodensitométrie thoracique et abdominopelvienne est prescrite à la recherche de métastases.

6- Traitement

  • Le traitement se fait en équipe pluridisciplinaire (médecins, paramédicaux, psychologue, assistant socio-éducatif..), et doit s’adapter au mode de vie du patient. Le traitement est soit curatif, soit palliatif.
  • Chirurgical : c’est le seul traitement curatif. Il consiste à pratiquer une exérèse de la tumeur : ablation de polype, curage ganglionnaire, hémicolectomie droite (si atteinte du côlon droit, hémicolectomie gauche (si atteinte du côlon gauche), amputation du rectum et/ou de l’anus… Il consiste également à la réalisation d’une colostomie. La chirurgie sera aussi un traitement possible pour les métastases hépatiques par exemple.
  • Chimiothérapie : elle est proposée en adjuvant ou en palliatif.
  • Radiothérapie : elle est proposée en préopératoire dans les cancers du rectum pour diminuer le risque de récidive locale. Elle a également un effet antalgique lorsque celle-ci est utilisée en palliatif.

Le choix du traitement dépend du stade d’évolution. Parfois, un seul suffit ; mais la plupart du temps, la prise en charge du cancer colorectal nécessite l’association de plusieurs traitements.

Le suivi du cancer colorectal se fait pendant minimum 5 ans. Il permet de déceler les récidives locales ou à distance, d’évaluer et prendre en charge les séquelles, de rechercher et prendre en charge les complications tardives liées aux traitements, d’organiser les soins de support nécessaires et de faciliter la réinsertion professionnelle. Il consiste en un examen clinique (avec imagerie et dosage de l’antigène carcinome-embryonnaire (ACE)) tous les 3 mois, et une coloscopie tous les 3 ans.


7- Prévention

  • Réalisation du test de dépistage tous les 2 ans chez les sujets de plus de 50 ans.
  • Arrêt du tabac.
  • Éviter la sédentarité.
  • Limiter la consommation d’alcool.
  • Manger des fruits, des légumes et des céréales.
  • Limiter la consommation de viande rouge, charcuterie, grillades…


SOURCES


L’analyse de pratique professionnelle permet à l’étudiant de se mettre en posture réflexive.



1- Objectif

L’objectif de l’analyse de pratique professionnelle (APP) est d’amener l’étudiant à réfléchir et organiser ses idées en vue de la réalisation d’un travail de fin d’études en dernière année. Chaque situation présentée peut-être potentiellement une introduction à votre TFE (situation de départ, questionnement naïf et question de départ). C’est pourquoi, il est important de comprendre l’enjeu de l’analyse de pratique professionnelle dès le début de la formation. Plus vous pratiquez, plus le schéma sera facile à reproduire en troisième année. La validation des analyses de pratiques professionnelles fait partie des éléments qui permettent l’attribution ou non des ECTS relatifs au stage (UE 5.8). Ceci est développé dans l’article 32 de l’Arrêté du 31 Juillet 2009.


2- Contenu

L’analyse de pratique doit se décliner en plusieurs parties :

– Tout d’abord, vous devez décrire objectivement une situation rencontrée ou une activité vue ou réalisée. N’hésitez pas a présenter au préalable le service, de façon succincte, pour que le lecteur comprenne un minimum le contexte. Pensez à bien conserver l’anonymat des patients évoqués et des différents professionnels.

– Retirez le superflu, ne gardez que ce qui a un réel intérêt pour le questionnement (cela vous permettra d’être concis lors de la rédaction de la situation de départ de votre TFE).

– Ensuite viennent les observations et étonnements. Vous pouvez les classer en fonctions de différents points ou les regrouper par thèmes. C’est vraiment ici que vous expliquez ce que vous avez ressenti, que vous décrivez vos émotions, ce qui vous a posé problème, interrogé, bloqué…

C’est une partie importante centrée sur le questionnement : qu’est-ce-que j’ai fait ? qu’est-ce-que je n’ai pas fait ? Qu’est-ce-que j’aurai du/pu faire ? Pourquoi ?

– Toutes ces questions, dites « naïves » , qui découlent de votre situation pourront vous orienter pour trouver une question de départ à votre TFE, plus complète, afin de traiter l’ensemble des éléments et thèmes que vous voulez aborder.

– Enfin, la dernière partie s’oriente sur les difficultés rencontrées et points à approfondir. Qu’est-ce-qui vous a manqué (connaissances théoriques ou pratiques, technique, expérience, maturité…)? Qu’est-ce-que vous pourriez améliorer dans une situation semblable dans votre carrière, par la suite ?

Cette partie est vraiment la remise en question du soignant : c’est un peu le bilan pour ne plus être pris au dépourvu si la situation se représente.

– Face à chaque difficulté dans le soin, il est important que le soignant se remette en question. En posant par écrit son raisonnement, le soignant développe sa curiosité professionnelle et intellectuelle, et facilite ainsi les raisonnement futur.

– Selon les IFSI, il se peut qu’on vous demande en fin d’analyse si vous vous sentez suffisamment autonome sur l’ensemble de ces activités pour les assurer seul. C’est juste un moyen pour vous de faire un bilan d’acquisition de compétences. Ce n’est pas obligatoire mais cela vous permettra de vous situer dans les attentes des soignants.


3- Exemple (une des façons de faire)

ContexteDécrivez ici le service où vous êtes en stage, le lieu en préservant l’anonymat, le moment et votre avancée dans la formation
QuiDécrivez ici les protagonistes principaux :  
Patient : âge, motif d’hospitalisation/consultation, environnement, traitements significatifs
Entourage du patient (si utile)
Equipe pluridisciplinaire (IDE, AS, Interne, Médecin, Kiné, ESI,…)
Cadre législatif (optionnel)Notez ici les textes de loi en référence avec votre situation
Compétence(s) mobilisée(s)Notez ici les compétences mobilisées par votre situation
Déroulement de l’activité, de la situation rencontréeDécrivez ici la situation ou l’activité vécue. Pour les activités, détaillez pourquoi ; le déroulement chronologique factuel, et toutes les informations que vous jugez nécessaires, les modalités de réalisation (procédure, technique, matériel…).  

Notez également les éléments qui vont préciser vos limites d’actions et de prises de décisions/réactions.
Connaissances mobiliséesNotez ici vos savoirs théoriques, pratiques, relationnels et méthodologiques mobilisés.
Observations et étonnementsPosez-vous ici toutes les questions qui vous sont venues suite à cette situation, tous les étonnements et toutes les informations que vous jugerez nécessaires.
Difficultés rencontrées, points à approfondir et auto-évaluationExpliquez ici tout ce qui a pu vous gêner pour la réalisation et le déroulement de la  situation, et vos lacunes
Mesure(s) corrective(s) envisagée(s)Inscrivez ici ce que vous mettriez en oeuvre, ce que vous changeriez si la situation se représentait à vous. Que modifieriez-vous dans votre pratique quotidienne pour ne pas être confronté de nouveau à ces difficultés.
Une méthode possible….


SOURCES

  • Cours personnels IFSI
  • Portfolio
  • Recueil des principaux textes relatifs à la formation préparant au diplôme d’Etat et à l’exercice de la profession.


La voie parentérale correspond à la voie d’administration de thérapeutiques au moyen d’une injections, par le biais d’une effraction cutanée



1- Définition

Une injection parentérale est un soin sur prescription médicale qui permet l’administration d’une ou plusieurs substances actives au moyen d’un dispositif (seringue, aiguille,…). Cette injection peut se faire en intradermique (ID), sous-cutanée (SC), intramusculaire (IM) ; mais également dans la circulation sanguine. L’intraveineuse (IV) se pratique le plus souvent via un cathéter veineux périphérique ou une voie veineuse centrale.

Attention : Il ne faut pas confondre les voies entérales et parentérales. La voie entérale correspond à la voie digestive, tandis que la voie parentérale est la voie injectable (IV, SC, IM, ID,…).


2- Législation

Ce soin s’inscrit dans le Code de la Santé Publique (Décret du 29/07/2004) au niveau de l’article :

  • R4311-2 → Les soins infirmiers, préventifs, curatifs ou palliatifs, intègrent qualité technique et qualité des relations avec le malade (…) 4°De contribuer à la mise en oeuvre des traitements en participant à la surveillance clinique et à l’application des prescriptions médicales contenues, le cas échéant, dans des protocoles établis à l’initiative du ou des médecins prescripteurs
  • R4311-5 → 31° Surveillance de scarifications, injections et perfusions mentionnées aux articles R. 4311-7 et R. 4311-9 ; 36° Surveillance des cathéters, sondes et drains ;
  • R4311-7 → 1° Scarifications, injections et perfusions autres que celles mentionnées au deuxième alinéa de l’article R. 4311-9, instillations et pulvérisations ; 6° Administration des médicaments sans préjudice des dispositions prévues à l’article R. 4311-5 ;
  • 4311-9 → L’infirmier ou l’infirmière est habilité à accomplir sur prescription médicale écrite, qualitative et quantitative, datée et signée, les actes et soins suivants, à condition qu’un médecin puisse intervenir à tout moment :
    • 1° Injections et perfusions de produits d’origine humaine nécessitant, préalablement à leur réalisation, lorsque le produit l’exige, un contrôle d’identité et de compatibilité obligatoire effectué par l’infirmier ou l’infirmière ;
    • 2° Injections de médicaments à des fins analgésiques dans des cathéters périduraux et intrathécaux ou placés à proximité d’un tronc ou d’un plexus nerveux, mis en place par un médecin et après que celui-ci a effectué la première injection ;

3- Pré-requis

  • Anatomie et physiologie de la peau, du système musculaire, nerveux, vasculaire…
  • Calculs de dose et de débit
  • Règles d’hygiène et d’asepsie
  • Les antiseptiques
  • La conduite à tenir en cas d’accident d’exposition aux liquides biologiques.
  • Connaissances pharmacologiques (indication(s), contre-indication(s), surveillance, effets indésirables, conduite à tenir en cas de réaction/surdosage) du produit injecté.
  • Elimination des déchets
  • Relationnel

4- Les injectables

L’ensemble des solutés, solutions, suspensions, émulsions… sont stériles, présentées dans des flacons transparents (sauf produits photosensibles) et clos ; Ils sont destinés à être injectés dans l’organisme par la voie parentérale, transcutanée. Cette voie nécessite une effraction de la barrière protectrice de l’organisme (la peau) et impose donc à une asepsie rigoureuse.


5Principes de base

Ce soin se pratique exclusivement sur prescription médicale. Celle-ci doit être écrite (sauf situation d’urgence où elle le sera à postériori), lisible, et doit comporter :

  • Nom & prénom du patient
  • Âge ou date de naissance complète
  • Nom du traitement en DCI
  • Posologie/dose/quantité
  • Rythme d’administration (1 fois par jour, toutes les 6h…)
  • Voie d’administration
  • Date
  • Signature et identification lisible du prescripteur.

Ces injections doivent être stériles, aseptiques, apyrogènes. Les solutions injectées doivent être limpides, sans agrégats. Attention aux injections extemporanées (certains produits, une fois reconstitués, ne sont pas stables dans la durée et doivent être injectés immédiatement) ; il est donc recommandé que le temps entre la prédation et l’administration soit le plus court possible.

Les mélanges de plusieurs principes actifs sont à éviter du fait de l’incompatibilité pharmaco-chimique des produits. 

L’IDE (ou ESI) doit impérativement connaitre et vérifier le produit qu’il injecte. 

Il est recommandé pour l’IDE ou l’ESI de ne pas injecter un produit qu’il n’a pas préparé.


6- Les différentes voies parentérales

6.1- La voie intradermique (ID)
  • Idéale quantité de produit (0,1mL en moyenne).
  • Utilisée principalement pour la réalisation de tests tuberculiniques, allergologiques….
6.2- La voie sous-cutanée (SC)
  • Faible quantité de produit (0,5mL à 2mL en moyenne, sauf pour les perfusions de réhydraterions sous-cutanées utilisées chez les sujets âgés ayant un mauvais capital veineux essentiellement).
  • Administration simple
  • Utilisée principalement pour les injections d’insuline, anticoagulants, certains vaccins…
6.3- La voie intramusculaire (IM)
  • Voie utilisée pour les thérapeutiques ne pouvant être injectées par voie intraveineuse (solution huileuse principalement).
  • Utile pour les médicaments à libération prolongée ou pour la vaccination.
  • Bonne absorption du traitement.
  • Attention au risque d’hématome (AVK…) et au site d’injection (nerf sciatique…).
  • Bien vérifier l’absence de reflux sanguin.
6.4- La voie intraveineuse
  • Voie d’administration la plus utilisée pour les injections continues (perfusions) ou discontinues.
  • Cette voie est utilisée quand l’absorption per os est impossible, quand la forma galénique PO n’existe pas (Ceftriaxone par exemple), et comme voie d’urgence thérapeutique. Elle présente les caractéristiques suivantes :
    • Aucune modification des molécules par les sucs digestifs.
    • Le principe actif ne franchit pas la barrière digestive.
    • Assimilation plus rapide du principe actif.
  • Elle consiste à injecter directement le produit actif dans le compartiment vasculaire (circulation sanguine).
  • Attention ! Ne pas injecter d’air (risque d’embolie gazeuse).
6.5- La voie intra-osseuse
  • Voie de l’urgence uniquement lorsqu’un abord vasculaire est impossible.
  • Actuellement, geste médical.
  • Consiste à percer un os à un endroit bien précis pour pouvoir injecter au niveau de la moelle osseuse.
  • Dès que possible, cette voie doit être remplacée par une voie veineuse (périphérique/centrale).
6.6- La voie intrathécale
  • Consiste à injecter le principe actif au niveau intra-rachidien soit via une ponction lombaire, soit avec une chambre implantable posée au bloc au niveau du crâne.
6.7- Les autres voies parentérales.
  • La voie intra-artérielle
  • La voie intra-pleurale
  • La voie intra-articulaire

7- Les risques des injections parentérales

  • Hygiène et asepsie : risque de veinite, abcès local, inflammation cutanée, choc septique.
  • Effets secondaires et indésirables des produits injectés : l’infirmier se doit de connaitre les principaux effets secondaires et indésirables du traitement qu’il injecte, selon la voie d’administration.
  • Risques liés à une mauvaise technique d’injection : injection intraveineuse au lieu d’intramusculaire (absence de la vérification de reflux sanguin), extravasation, injection au niveau d’un nerf….
  • Risque d’erreur dans le produit à injecter et dans le mode d’administration : signaler l’erreur dès que celle-ci est constatée afin d’éviter tout dommage supplémentaire pour le patient.

Conclusion

Les injections parentérales représentent une grande part des soins techniques IDE. Ces gestes peuvent paraître anodins et sans conséquence, mais c’est loin d’en être le cas. N’hésitez pas à faire vérifier, en stage comme en poste, par un second professionnel de santé si possible, à chaque fois que vous avez un doute. La préparation de certains traitements ne se fait pas de la même manière d’une structure à l’autre, voire d’un service à l’autre. Renseignez vous s’il existe des protocoles spécifiques pour le service concerné.



SOURCES

  • Cours personnels IFSI MONTLUCON 2010-2013
  • ANSM

Quelques exercices pour s’entraîner. Des propositions de réponses se trouvent en bas de page.



Exercice 1

Paul, 6 ans, est sous PCA de morphine. Le médecin vous prescrit :

  • Débit continu de 0,5mg/h 
  • Bolus de 0,25mg si nécessaire
  • Période réfractaire 15minutes. (La période réfractaire correspond à l’intervalle minimum entre 2 bolus). 

Vous avez préparé la seringue de Morphine en mettant 5 ampoules de 10mg/ml de Chlorhydrate de Morphine et 45 mL de sérum physiologique.

  • Quelle est la concentration de la seringue de Morphine ?
  • Quelle quantité de morphine Paul peut-il avoir en 24h au maximum ?

Exercice 2

M. T. pèse 48kg. Vous devez lui administrer 15mg/kg de Paracétamol IV. Vous disposez de Paracétamol injectable 1000mg/100mL.

  • Quelle quantité en mg allez-vous injecter à Monsieur T. ?

N’ayant plus de pousse seringue à disposition, vous devez administrer ce traitement sans. Vous disposez de seringues de 20 et de 50mL.

  • Comment faites-vous ?
  • A quel débit, en gouttes/minute, administrez-vous ce traitement ? (Durée d’administration 20minutes)

Exercice 3

Le médecin prescrit au patient de la chambre 333 une perfusion de sérum physiologique 0.9%, 1 litre par 24h, avec 4g/L de NaCl , 2g/L de KCl et 1g/L de GlCa. Vous disposez de poches de sérum physiologique de 500mLl exclusivement, d’ampoules de NaCl de 10ml à 10%, d’ampoules de KCl de 10ml à 10% et d’ampoules de GlCa à 10% également.

  • Quelle quantité d’électrolytes en mL allez-vous mettre dans 500mL de sérum physiologique ?

Exercice 4

Vous devez passer 900mL de sérum physiologique à Mme Z. en 12h.

  • Quel est le débit en mL/h de cette perfusion ? en mL/min ? en gouttes/min ?

Exercice 5

Vous prenez en charge aux urgences Mme B. pour surdosage à la morphine dans le cadre d’un mésusage de sa PCA. A son arrivée, elle est Glasgow 9, bradypnéique à 6 mouvements/min, respiration superficielle. Le médecin vous demande de préparer l’antidote de la morphine : la naloxone. Elle se présente en ampoule de 0.4mg/1mL. Vous préparez votre seringue conformément à la prescription médicale : 1 ampoule de 0.4mg/1mL avec 9 mL de sérum physiologique. Le médecin vous demande de titrer ce médicament au rythme de 1mL toutes les minutes jusqu’à reprise d’une fréquence ventilatoire > 8 mouvements/min.

  • Combien de mg de Naloxone Mme B. aura-t-elle reçu au bout de 5 mL ?



Réponses


Exercice 1

Les ampoules de morphine sont dosées à 10mg/mL. Le médecin vous demande de mettre 5 ampoules, ce qui fait 50mg/5mL. Si nous ajoutons 45mL de sérum physiologique, nous avons donc une concentration de 50mg/50mL, soit 1mg/mL. 

Nous savons que le débit de base est de 0,5mg/h. En 24h, il aura reçu –> 0,5mg x 24 = 12 mg/24h.

Paul peut se faire des bolus de 0,25mg toutes les 15 minutes. Il y 4 fois 15 minutes par heure –> 0,25mg x 4 = 1mg/h maximum en bolus. Si nous multiplions ce chiffre par 24 (pour 24h, soit une journée) –> 24mg.

Paul peut donc avoir 12mg (base) + 24mg (bolus) = 36 mg par 24h. 


Exercice 2

A la dose de 15mg/kg, Monsieur T. recevra 15 x 48 = 720mg de Paracétamol.

Pour administrer la bonne dose sans pousse seringue éléctrique, je retire la quantité qu’il y a en trop dans le flacon/poche. Je prends donc une seringue de 50mL et je retire du produit. Pour pouvoir le faire, il faut que je calcule la quantité en mg à retirer :

  • 1000 – 720 = 280mg.
  • Le flacon étant dosé à 1000mg/100mL, je sais donc que 1mL = 10mg. Je retire donc 28 mL du flacon et j’administre 72mL.

Je convertis les 72mL en gouttes. Sachant que 1mL = 20 gouttes ==> 72 mL x 20 = 1 440 gouttes. 
J’ai 1 440 gouttes à administrer en 20 minutes. Je divise donc 1440 par 20 = 72 gouttes par minute.


Exercice 3

Le médecin a prescrit les électrolytes en g/L. Vous devez dans un premier temps divisez la quantité d’électrolytes par 2, puisque vous disposez de poches de 500ml (= ½ Litre). Il faut donc rajouter 2g de NaCl, 1g de KCl et 0,5g de GlCa par poche de 500mL.

Pour le NaCl :
1 ampoule de 10mL dosée à 10% contient 1 gramme de Na (10 grammes pour 100mL, donc 1 gramme pour 10mL). Il faudra donc ajouter 2 ampoules de NaCl soit 20mL. 

Pour le KCl :
Calcul identique. Nous souhaitons 1g, donc injection d’une seule ampoule, soit 10mL de KCl dans la poche.

Pour le GlCa :
Calcul identique. Nous souhaitons 0,5g, donc injection dans la poche de 5mL de GlCa. 


Exercice 4

La prescription est d’administrer 900mL en 12h. Pour obtenir le débit en mL/h, il faut diviser 900 par 12 = 75mL/h. Le débit est de 75 mL/h.
Il est demandé le résultat en mL/min. Pour rappel, 1h = 60min. Le calcul est donc le suivant : 75mL/h =75mL/60min. En divisant 75 par 60, le résultat est de 1,25mL/min.
Pour obtenir le résultat en gouttes/min. Sachant que 1mL = 20gouttes. Le calcul est donc de multiplier le nombre de mL/min par 20. Ce qui donne le calcul suivant 1,25 x 20 = 25 gouttes/min. 


Exercice 5

Pour commencer, il faut calculer la concentration de la seringue de naloxone. Nous avons 0,4mg de naloxone dans 10mL au total (1mL de naloxone + 9mL de sérum physiologique).

  • 0,4mg —> 10mL
  • X mg —> 1mL
  • X = (1×0,4)/10 = 0,04mg/mL.

Il y a donc 0,04mg de naloxone par mL de solution reconstituée. Pour obtenir la réponse à la question, il suffit de poser le calcul suivant :

  • 0,04mg —> 1mL
  • X mg. —> 5mL
  • X =(5×0,04)/1 = 0,2mg

Mme B. aura donc reçu 5mL de solution reconstituée soit 0,2mg de naloxone.



Une question ? une remarque ? des calculs à proposer ? Contactez nous à contact@entraide-esi-ide.com


Quelques exercices pour s’entraîner. Des propositions de réponses se trouvent en bas de page.



Exercice 1

Vous devez administrer 750mg d’Amoxicilline Acide Clavulanique (AAC) en IVD chez Mme T. Vous disposez de flacon d’Amoxicilline Acide Clavulanique de 1g/200mg, d’une seringue de 20mL, de trocarts et d’ampoules de sérum physiologique de 10mL et 20mL.

  • Comment faites vous ?

Exercice 2

Vous devez donner de l’Amoxicilline 600mg à Thomas, 6 ans, per os. Vous disposez d’un flacon d’Amoxicilline 500mg/5mL.

  • Combien de mL devez vous administrer à Thomas ?

Exercice 3
  • Combien y-a-t-il de gramme(s) de NaCl dans une ampoule de 20mL dosée à 10% ?
  • Combien y-a-t-il de gramme(s) de KCl dans une ampoule de 20mL dosée à 20% ?

Exercice 4

Le médecin prescrit une perfusion de Polyionique G5% 2 Litres pour 24h.

  • Quel sera le débit en mL/heure ? et en gouttes/min ?

Exercice 5

Vous devez administrer 1/4 de Lexomil® à M. S. Sachant qu’une barrette sécable de Lexomil® fait 6 mg.

  • Combien de mg administrez-vous ?



Réponses


Exercice 1

Prendre 20mL de sérum physiologique. Diluer le flacon d’un 1g d’AAC avec les 20mL. Nous avons donc 1000mg dans 20mL.

  • 1000 mg   ——– 20mL
  • 750 mg ———–  X mL

X = (750×20) / 1000 = 15mL

Il faudra donc injecter 15mL de solution reconstituée.


Exercice 2
  • 500 mg ——- 5ml
  • 600 mg ——– X mL

X = (600 x 5) / 500 = 6mL

Il faudra administré à Thomas 6mL de la solution d’Amoxicilline


Exercice 3
NaCl

L’ampoule est dosée à 10%, c’est-à-dire qu’il y a 10g de NaCl pour 100mL de solution. Ce qui fait :

  • 10 g ——- 100mL
  • X g ——– 20mL

X = (10×20) / 100 = 2g

Il y a donc 2g de NaCl dans une ampoule de 20mL dosée à 10%

KCl

L’ampoule est dosée à 20%, c’est à dire qu’il y a 20g de KCl pour 100 mL de produit. Ce qui fait :

  • 20g ——- 100mL
  • X g ——- 20mL

X = (20×20) / 100 = 4g

Il y a donc 4g de KCl dans une ampoule de 20ml dosée à 20%.


Exercice 4

Administration de 2L / 24h = 2000mL / 24h = 83,33mL/H (arrondi par défaut à 83 mL/h, ou par excès à 84 mL/h).

Sachant que 1ml = XX gouttes et que 1heure = 60minutes ==> 83,33 x 20 = 1666,66 gouttes / heure.

1666,66gtes/ 60 minutes —-> Par minute = 1666,66 / 60 = 27, 77gouttes/minute (Arrondi à 28 par excès).


Exercice 5

1 barrette entière (= 4/4) est dosée à 6mg. Donc (1/4) x 6 mg = 1,5mg. En administrant 1/4 de la barrette de Lexomil®, vous donnez au patient 1,5mg.



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