Les cancers du poumon sont aussi appelés cancers bronchiques ou cancers des bronches.


1- Généralités sur les poumons

Organes du système respiratoire intervenant dans les échanges gazeux. Ils fournissent l’oxygène et éliminent le dioxyde de carbone.


Ils sont au nombre de deux et sont situés dans la cage thoracique. Le poumon droit possède 3 lobes et le poumon gauche 2. Ils sont entourés d’une membrane appelée la plèvre.


2- Le cancer du poumon

Appelé aussi cancer bronchique ou cancer broncho-pulmonaire, il se développe à partir des cellules des bronches.

Il en existe deux types :

  • Cancer bronchique non à petites cellules (80%).
  • Cancer bronchique à petites cellules (multiplications de petites cellules avec le plus souvent une croissance rapide et une extension rapide aux autres organes, 20%.)

C’est le cancer le plus meurtrier (1ère cause de décès dans le monde et en France) car souvent de découverte tardive et qui se propage facilement du fait de la circulation sanguine.
L’âge moyen de diagnostic est de 60 ans environ, avec 5 hommes pour 1 femme. Ce dernier ratio est en cours de modification : les femmes sont, elles aussi, de plus en plus touchées par ce cancer.

Il y a 4 stades d’évolution :

  • I : tumeur inférieure à 3 cm et localisée dans le poumon
  • II : tumeur propagée aux ganglions lymphatiques des bronches ou du hile
  • III : tumeur propagée aux ganglions lymphatiques du médiastin
  • IV : tumeur métastasée jusqu’à la plèvre, l’autre poumon ou un autre organe

3- Facteurs de risque

  • Tabac (8 cancers sur 10) et exposition à la fumée secondaire (tabagisme passif, sapeurs-pompiers…)
  • Exposition prolongée à l’amiante, aux gaz d’échappement, à du radon, aux hydrocarbures, aux rayonnements ionisants
  • Fumer de manière générale (cannabis, narguilé…)

4- Symptômes

  • Toux persistante sans cause apparente
  • Dyspnée ou respiration sifflante
  • Douleurs dans le thorax ou les épaules
  • Hémoptysies : crachats purulents ou sanguinolents
  • Pneumopathies infectieuses à répétition
  • Voix enrouée depuis plus de 4 semaines
  • Asthénie
  • Anorexie ou dysphagie, amaigrissement

5- Dépistage et diagnostic

  • Radio du thorax
  • Scanner ou IRM thoracique (localisation et taille de la tumeur)
  • Fibroscopie bronchique avec biopsie pour examen histologique
  • Réalisation d’un bilan d’extension si nécessaire (TEP scan, scintigraphie osseuse…)

6- Traitements et pronostic

a– Cancers à petites cellules
  • Chimiothérapie
  • Radiothérapie

C’est une urgence thérapeutique compte tenu de la vitesse de développement. Le pronostic est essentiellement mauvais également, puisqu’une rechute intervient le plus souvent dans les 12 mois après l’arrêt de la chimiothérapie.

b- Cancers non à petites cellules
  • Chirurgie (seul traitement curatif) avec lobectomie (partielle ou totale) ou pneumonectomie.
  • Radiothérapie
  • Chimiothérapie

Le pronostic est essentiellement mauvais puisque la tumeur est inopérable dans 2/3 des cancers. La survie à long terme dépend d’une localisation accessible et de la non existence de métastases ganglionnaires.


7- Prévention

  • Arrêt du tabac
  • Ne pas enfumer les autres
  • Aérer les espaces enfumés
  • Éviter l’exposition à des substances cancérogènes au travail (utiliser les équipements de protection individuelle)
  • Alimentation saine et équilibrée
  • Dépistage précoce


SOURCES

  • http://sante-medecine.journaldesfemmes.fr/faq/14100-poumon-anatomie http://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-poumon/Les- points-cles
  • https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=cancer_poumon _pm
  • https://www.ligue-cancer.net/localisation/poumon#1 https://cancer-du-poumon.ooreka.fr/comprendre/stades-cancer-poumon
  • Cours IFSI Moulins (03)
  • Cours IFSI Montluçon (03)
  • ALEXANDRE J. Processus Tumoraux, UE 2.9, Mémo Infirmier, Elsevier Masson, 2011

Le cancer de la prostate est la présence de cellules cancéreuses qui se multiplient de façon incontrôlée dans la prostate.


1- La prostate

Glande de l’appareil génital masculin située entre la vessie et le rectum et entourant l’urètre. La prostate est formée de deux lobes. La prostate a un rôle dans la production du sperme (liquide prostatique).


2- Le cancer de la prostate

Type de cancer le plus fréquent chez l’homme (40 000 cas diagnostiqués par an en France) d’évolution très lente (20 à 30 ans). La plupart du temps la tumeur reste localisée à la prostate. L’adénocarcinome est la forme la plus fréquente.

Il existe 4 stades :

  • Stade I = tumeur localisée à un seul lobe
  • Stade II = tumeur localisée dans les deux lobes
  • Stade III : tumeur étendue aux vésicules séminales
  • Stade IV = envahissement des tissus adjacents (vessie, rectum, urètre) et des ganglions

3- Facteurs de risque

  • Âge (> 50 ans)
  • Antécédents familiaux
  • Origine ethnique (les hommes d’origine africaine sont plus touchés)
  • Régime alimentaire
  • Tabagisme
  • Taux élevé de testostérone
  • Obésité
  • Inflammation ou infection de la prostate
  • Exposition à des pesticides, au cadmium, aux dérivés du caoutchouc
  • Alimentation riche en matière grasse

4- Symptômes

  • Difficultés à uriner
  • Douleurs à la miction
  • Besoin fréquent d’uriner
  • Sang dans le sperme ou les urines
  • Changement dans le fonctionnement urinaire
  • Ejaculation douloureuse
  • Problèmes d’érection

Pour les tumeurs dépassant la capsule de la prostate :

  • Troubles du transit, en cas de compression rectale
  • Oedème d’un membre inférieur par envahissement du système lymphatique
  • Obstruction d’un ou des deux uretères

En cas d’envahissement osseux (métastases), des douleurs osseuses au niveau du bassin et du rachis essentiellement peuvent être ressenties.


5-Dépistage / diagnostic

  • Toucher rectal
  • Dosage des PSA dans le sang (N = < 4ng/ml)
  • Biopsie de la prostate
  • Bilan d’extension si cancer avéré : plus le taux de PSA est augmenté, plus la probabilité d’extension est importante. La scintigraphie osseuse permet la recherche des métastases osseuses, et l’IRM endorectale permet de savoir si la tumeur dépasse la capsule ou non.

6- Traitement

  • Surveillance active
  • Prostatectomie radicale
  • Radiothérapie externe ou curiethérapie
  • Traitement hormonal (anti androgènes, analogues de la LH-RH)
  • Chimiothérapie

7- Prévention

  • Dépistage précoce
  • Traitement par finastéride (Propecia®, Proscar®) ou dutastéride (Avodart®)
  • Supplément en vitamine D
  • Alimentation équilibrée
  • Arrêt du tabac
  • Eviter la sédentarité


SOURCES


Le cancer du sein est la tumeur maligne la plus fréquente chez la femme.



1- Les seins

Les seins ont pour fonction de produire le lait qui servira à nourrir les nouveaux nés. Ils sont composés de graisse, d’une glande mammaire, de canaux galactophores et du mamelon.

Les seins sont soumis à l’action de deux hormones :

  • Les œstrogènes (croissance des seins, grossesse)
  • La progestérone (différentiation des cellules, cycle menstruel)

2- Le cancer du sein

Cancer hormonodépendant le plus fréquent chez la femme. Il peut parfois se développer chez l’homme mais de façon très rare. Il existe deux types de cancer du sein :

  • Le cancer non invasif = in situ : qui se forme à l’intérieur des canaux de lactation
  • Le cancer invasif = infiltrant : qui envahit les tissus entourant les canaux de lactation

Les différents stades sont :

  • Stade 0 : cancer in situ
  • Stade I : cellules cancéreuses présentes dans les tissus entourant les canaux et lobules, taille inférieure à 2 cm
  • Stade II : soit la tumeur est supérieure à 2 cm, soit la tumeur mesure entre 0 et 5 cm et il y a une atteinte ganglionnaire
  • Stade III : tumeur de taille plus importante avec atteinte de plusieurs ganglions
  • Stade IV : cancer dit métastatique

3- Facteurs de risque

3-1 Chez l’homme
  • Âge (> 60 ans)
  • Antécédents familiaux de cancer du sein
  • Prédisposition génétique
  • Syndrome de Klinefelter
  • Exposition à des rayonnements
  • Cirrhose du foie
  • Gynécomastie
  • Obésité
  • Consommation d’alcool
  • Problème au niveau des testicules (cryptorchidie, orchidectomie, antécédent d’oreillons à l’âge adulte)
  • Exposition professionnelle à des produits toxiques (vapeurs d’essence, gaz d’échappement…)
3-2 Chez la femme
  • Âge (> 50 ans)
  • Antécédents personnels (cancer du sein, des ovaires, de l’endomètre)
  • Antécédents familiaux
  • Obésité
  • Consommation de tabac et d’alcool
  • Sédentarité
  • Hormonothérapie substitutive à la ménopause
  • Prise prolongée de contraceptifs oraux
  • Exposition à des produits cancérigènes
  • Multiparité ou grossesse tardive
  • Exposition accrue aux œstrogènes naturels (menstruations précoces, ménopause tardive)

4- Symptômes

  • Présence d’une masse au niveau du sein
  • Présence d’une masse au niveau des ganglions de l’aisselle
  • Modification de la peau, du mamelon, de l’auréole
  • Changement de taille ou de forme du sein
  • Perte d’appétit
  • Perte de poids
  • Écoulement au niveau du mamelon
  • Rétraction du mamelon

5- Dépistage / Diagnostic

  • Mammographie
  • Echographie
  • Biopsie avec examen anatomopathologique
  • Bilan d’extension si tumeur cancéreuse avérée

6- Traitements

  • Chirurgie : tumorectomie, mastectomie, curage ganglionnaire
  • Radiothérapie
  • Chimiothérapie
  • Hormonothérapie : anti-œstrogènes = tamoxifène (Nolvadox-D®), inhibiteurs de l’aromatase = anastrozole (Arimidex®), letrozole (Femara®), exemestane (Aromasin®)
  • Thérapies ciblées : trastuzumab (Herceptin®), bévacizumab (Avastin®), lapatinib (Tyverb®), évérolimus (Afinitor®)
  • Reconstruction mammaire immédiate ou différée

7- Prévention

  • Eviter la sédentarité
  • Alimentation saine et équilibrée
  • Arrêt du tabac
  • Limiter la consommation d’alcool
  • Eviter le surpoids
  • Auto palpation régulière
  • Mammographie
  • Adaptation des moyens contraceptifs



SOURCES