Un EHPAD est un Etablissement d’Hébergement pour les Personnes Âgées Dépendantes. Cette Institution accueille des personnes âgées de plus de 60 ans (hors dérogation), en perte d’autonomie physique et/ou psychique. Cet établissement médico-social est considéré comme un lieu de vie. Dans un grand nombre d’EHPAD existe un secteur fermé souvent appelé Unité Alzheimer.



Population essentiellement rencontrée

Vous rencontrerez des résidents (et non des patients) de plus de 60 ans en perte d’autonomie, avec différentes pathologies. Certains patients peuvent tout de même intégrer un EHPAD sur dérogation.


Équipe professionnelle essentiellement rencontrée

  • Médecin Coordonnateur
  • Médecin Généraliste
  • Médecin Gériatre
  • Infirmier(e) diplômé(e) d’état
  • Aide-soignant(e)
  • ASHQ
  • Psychologue

  • Ergothérapeute
  • Pédicure
  • Orthophoniste
  • Diététicien
  • Animateur
  • Assistante sociale
  • Cadre de santé

Cette liste est non exhaustive. Vous pouvez rencontrer, selon les services et habitudes de service, d’autres professionnels de santé, des agents des services techniques…


Soins essentiellement rencontrés

  • Pansements simples et complexes
  • Bilans sanguins
  • Aérosolthérapie
  • Injections sous-cutanées
  • Injections intraveineuses
  • Injections intramusculaires
  • Pose et surveillance de perfusion sous-cutanées
  • Vaccination
  • Soins d’hygiène et de confort
  • Évaluation de la douleur
  • Soins palliatifs
  • Mesure des paramètres vitaux
  • Administrations des traitements per os
  • Prévention de l’altération cutanée

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principaux soins rencontrés.


Traitements essentiellement rencontrés

  • Anticoagulants
  • Bêtabloquants
  • Hypocholestérolémiants
  • Antihypertenseurs
  • Antiarythmiques
  • Diurétiques
  • Antiparkinsoniens
  • Compléments alimentaires

Cette liste est non-exhaustive et regroupe les principaux traitements rencontrés.


Pathologies essentiellement rencontrées

  • Vieillissement
  • Démences (frontales, Alzheimer,…)
  • Troubles anxio-dépressifs
  • Insuffisance cardiaque
  • Insuffisance respiratoire
  • Insuffisance rénale
  • Diabète
  • Hypertension artérielle
  • Dénutrition
  • Déshydratation
  • Infection urinaires
  • BPCO
  • Soins oncologiques et palliatifs
  • Syndrome parkinsonien

Les personnes âgées sont assez régulièrement « poly-pathologiques ».

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principales pathologies rencontrées.


Prérequis

  • Maîtriser l’écoute active et l’empathie
  • Connaissance des principales pathologies énoncées.
  • Avoir des notions de communication verbale et non verbale
  • Secret professionnel
  • Connaître la charte des droits et des libertés de la personne âgée dépendante
  • Connaître les différents régimes juridiques
  • Maîtriser l’anatomie de la peau et connaître les différents types de pansements
  • Savoir réagir en cas d’urgence (les médecins ne sont pas présents 24h/24)

Dans tous les cas, l’ensemble de ces notions seront présentes tout au long de votre stage. Ces quelques conseils vous permettront seulement d’être un peu plus à l’aise lors du début de votre stage. N’hésitez pas à interpeller les professionnels de santé s’il y a des choses que vous ne comprenez pas ; mais essayez également de rechercher par vos propres moyens à l’aide des différents outils (ou ressources) à votre disposition dans le service. Nous vous souhaitons un très bon stage.


La chirurgie thoracique traite les affections de la paroi thoracique, de la plèvre, de la cavité pleurale, de l’arbre bronchique et des poumons nécessitant une prise en charge chirurgicale.



Population essentiellement rencontrée

Vous pouvez rencontrer des personnes de tous les âges.


Équipe professionnelle essentiellement rencontrée

  • Chirurgien
  • Interne
  • Infirmier(e) Diplômé(e) d’Etat
  • Infirmier(e) de Bloc Opératoire
  • Infirmier(e) Anesthésiste
  • Aide-soignant(e)
  • Agent de Service Hospitalier Qualifié(e)
  • Kinésithérapeute
  • Médecin anesthésiste
  • Pneumologue
  • Secrétaire médical(e)
  • Assistant(e) social(e)
  • Cadre de santé
  • Tabacologue

Cette liste est non exhaustive. Vous pouvez rencontrer, selon les services et habitudes de service, d’autres professionnels de santé, des agents des services techniques…


Soins essentiellement rencontrés

  • Soins d’hygiène et de confort
  • Réalisation d’entretien d’accueil
  • Organisation de la sortie d’un patient (retour à domicile, transfert en SSR…)
  • Préparation pré-opératoire
  • Surveillances post opératoires (constantes, drains…)
  • Electrocardiogramme
  • Prélèvements veineux
  • Pose et surveillance de cathéter veineux périphérique
  • Injections sous cutanées
  • Préparation et administration des traitements intraveineux
  • Pansements simples
  • Ablation de fils et agrafes
  • Surveillance de drains thoraciques
  • Pose et surveillance d’oxygénothérapie
  • Administration médicamenteuse par aérosol
  • Gaz du sang
  • Gestion de PCA
  • Pose et surveillance de sonde vésicale
  • Pose et surveillance de sonde nasogastrique
  • Soins de trachéotomie

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principaux soins rencontrés.


Traitements essentiellement rencontrés

  • Anticoagulants
  • Chimiothérapie
  • Antalgiques
  • Bronchodilatateurs
  • Antibiotiques
  • Diurétiques

Cette liste est non-exhaustive et regroupe les principaux traitements rencontrés.


Pathologies essentiellement rencontrées

  • Cancer pulmonaire et bronchique
  • Pneumothorax
  • Hémothorax
  • Emphysème
  • Pleurésie
  • Hernie diaphragmatique
  • Traumatismes thoraciques

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principales pathologies rencontrées.


Prérequis

  • Règles d’hygiène et d’asepsie
  • Anatomie et physiologie du système respiratoire (poumons, plèvre, arbre bronchique….)
  • Pharmacologie (antalgiques, anticoagulants)
  • Connaissances générales sur les cancers (tumeurs, métastases…)
  • Surveillance pré et post-opératoire
  • Calcul de doses
  • Soins relationnels

Dans tous les cas, l’ensemble de ces notions seront présentes tout au long de votre stage. Ces quelques conseils vous permettront seulement d’être un peu plus à l’aise lors du début de votre stage. N’hésitez pas à interpeller les professionnels de santé s’il y a des choses que vous ne comprenez pas ; mais essayez également de rechercher par vos propres moyens à l’aide des différents outils (ou ressources) à votre disposition dans le service. Nous vous souhaitons un très bon stage.


La chirurgie ambulatoire ophtalmique comprend tous les traitements invasifs de l’œil et ses annexes (orbite, muscles oculomoteurs, glandes lacrymales…). Elle intervient lorsque les traitements par appareillages (lunettes) et collyres ne suffisent pas.



Population essentiellement rencontrée

Vous pouvez rencontrer des patients de tous les âges, avec cependant des spécificités selon les pathologies.


Équipe professionnelle essentiellement rencontrée

  • Chirurgien ophtalmologiste
  • Médecin anesthésiste-réanimateur
  • Infirmier(e) Diplômé(e) d’Etat
  • Infirmier(e) de Bloc Opératoire
  • Infirmier(e) Anesthésiste
  • Aide-Soignant(e)
  • Secrétaire médical(e)
  • Agent de Service Hospitalier Qualifié(e)
  • Brancardier(e)
  • Cadre de Santé

Cette liste est non exhaustive. Vous pouvez rencontrer, selon les services et habitudes de service, d’autres professionnels de santé, des agents des services techniques…


Soins essentiellement rencontrés

  • Soins pré et post opératoires
  • Prise de constantes
  • Ponctions veineuses
  • Pansements oculaires
  • Surveillance monitorée de constantes (Bloc + SSPI)
  • Pose et surveillance de cathéter veineux périphérique
  • Réalisation d’entrées et de sorties de patients
  • Éducations aux traitements, aux règles hygiéno-diététiques

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principaux soins rencontrés.


Traitements essentiellement rencontrés

  • Anti-inflammatoires ophtalmiques
  • Anti-glaucomateux
  • Mydriatiques
  • Antiviraux ophtalmiques
  • Produits de contactologie
  • Solutions pour lavage oculaire externe
  • Suppléance lacrymale
  • Vitamine A
  • Antibiotiques

Cette liste est non-exhaustive et regroupe les principaux traitements rencontrés.


Pathologies essentiellement rencontrées

  • Cataracte avec pose d’implant
  • Glaucome
  • Entropion et ectropion
  • Strabisme
  • Greffe de cornées
  • Plaie de paupière
  • Décollement de la rétine
  • Injections intra-vitréennes
  • Intubation bi-caniculo-nasale
  • Brûlure cornéenne
  • Plaie transfixiante

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principales pathologies rencontrées.


Prérequis

  • Connaissances anatomiques et physiologiques de l’oeil
  • Connaissance des différentes pathologies énoncées
  • Connaissance des normes des paramètres vitaux
  • Connaissance des précautions standard et complémentaires
  • Connaissance des gestes d’urgence vitale
  • Connaissance des différents types d’anesthésies

Dans tous les cas, l’ensemble de ces notions seront présentes tout au long de votre stage. Ces quelques conseils vous permettront seulement d’être un peu plus à l’aise lors du début de votre stage. N’hésitez pas à interpeller les professionnels de santé s’il y a des choses que vous ne comprenez pas ; mais essayez également de rechercher par vos propres moyens à l’aide des différents outils (ou ressources) à votre disposition dans le service. Nous vous souhaitons un très bon stage.


La médecine pénitentiaire est la médecine qui s’exerce dans les murs des prisons (maison d’arrêt, centre pénitentiaire…). Contrairement à la majorité des lieux d’exercice, cette médecine n’est pas spécifique à un organe, une population ou un sexe. Elle aborde deux aspects des soins : le curatif et le préventif. Elle est considérée comme un stage de lieu de vie.



Population rencontrée

Vous rencontrerez des patients (appelés détenus par l’administration pénitentiaire) de 18 à 99 ans. Les enfants et adolescents, de 13 à 18 ans, sont isolés dans des centres spécifiques ou dans des EPM (établissements pénitentiaires pour mineurs), où de la médecine pénitentiaire s’exerce également. Vous pourrez rencontrer tous les types de patients et de tous les milieux.


Equipe professionnelle essentiellement rencontrée

  • Médecins (généraliste, gynécologue, psychiatre, dentiste, gastro-entérologue…)
  • Infirmier(e) diplômé(e) d’Etat
  • Psychologue
  • Kinésithérapeute
  • Educateur
  • Aide-soignant(e)
  • Assistant(e) social(e) (SPIP- service pénitentiaire d’insertion et de probation)
  • ASHQ
  • Secrétaire
  • Mais également tout le personnel pénitentiaire (élève surveillant, surveillant, surveillant principal, surveillant brigadier, lieutenant…)

Cette liste est non exhaustive. Vous pouvez rencontrer, selon les services et habitudes de service, d’autres professionnels de santé, des agents des services techniques,…


Soins essentiellement rencontrés

  • Bilan sanguin
  • Vaccination
  • Pansement simple
  • Pansement complexe
  • Ablation de fils, agrafes
  • Distribution de traitements médicamenteux
  • Distribution de traitement de substitution
  • Entretien d’aide thérapeutique
  • Techniques de médiation de la violence
  • Surveillance glycémique
  • Gestion de l’urgence
  • Préparation aux examens médicaux et radiologiques

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principaux soins rencontrés.


Traitements essentiellement recontrés

  • Antalgiques
  • Antibiotiques
  • Traitements de substitution

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principaux traitements rencontrés.


Pathologies essentiellement rencontrées

  • Hépatite B, C, A
  • VIH / Syphilis
  • Diabète
  • Plaies
  • Sevrage de drogues, alcool
  • Pathologie virale
  • Entorse
  • Asthme
  • Hypertension artérielle
  • Soin d’urgence (tentative d’autolyse par phlébotomie, strangulation, médicamenteuse…)
  • Suivi en collaboration avec un centre hospitalier des patients atteints de tumeurs
  • Insuffisance respiratoire
  • Sclérose en plaques
  • Problème ophtalmologique

Cette liste est non exhaustive et regroupe les principales pathologies rencontrées.


Prérequis

  • Connaissance des différentes règles du milieu pénitentiaire
  • Connaissance des traitements médicamenteux de substitution, des moyens de sevrage
  • Connaissance des techniques de communication et en particulier celles relatives à la médiation et apaisement de la violence. L’empathie et la capacité de négociation sont également très présentes.
  • Connaissance des gestes d’urgence
  • Connaissance des textes législatifs de la profession en milieu pénitentiaire.

Dans tous les cas, l’ensemble de ces notions seront présentes tout au long de votre stage. Ces quelques conseils vous permettront seulement d’être un peu plus à l’aise lors du début de votre stage. N’hésitez pas à interpeller les professionnels de santé s’il y a des choses que vous ne comprenez pas ; mais essayez également de rechercher par vos propres moyens à l’aide des différents outils (ou ressources) à votre disposition dans le service. Nous vous souhaitons un très bon stage.


TRAITEMENTS DE SUBSTITUTION AUX OPIACÉS

1- DÉFINITION

Selon l’autosupport des usagers de drogues (ASUD), la substitution aux opiacés consiste à prescrire des produits pharmaceutiques ayant des propriétés chimiques voisines des substances achetées et consommées au marché noir. Les médicaments de substitution aux opiacés (MSO) offrent la possibilité de retrouver une certaine maîtrise dans les consommations de drogues.

Il existe 2 molécules pour la substitution aux opiacés qui se présentent sous 3 formes pharmaceutiques. La méthadone (méthadone chlorhydrate) et la buprénorphine.

2- LES MÉDICAMENTS DE SUBSTITUTION AUX OPIACÉS

a- La Méthadone® (voie orale, en gélule ou sirop)

La méthadone chlorhydrate est un opiacé de synthèse utilisé dans le traitement de la dépendance à l’héroïne ou d’autres opiacés. Elle permet de stopper la consommation d’opiacés illicites sans ressentir de manque et ainsi réduire les risques liés à la prise de toxiques.

  • Contre-indications :
    • Enfant de moins de 15 ans.
    • Insuffisance respiratoire grave.
    • En association avec des antalgiques contenant de la buprénorphine, de la nalbuphine ou de la pentazocine.
  • Interactions :
    • Buprénorphine, nalbuphine, pentazocine (apparition de symptômes de manque).
    • Antidépresseur IMAO.
  • Grossesse, allaitement :
    • La méthadone n’est pas contre-indiquée pendant la grossesse. Cependant pour maintenir l’effet du médicament, les doses seront augmentées au cours de la grossesse. Il faudra faire une surveillance du nourrisson avec un potentiel sevrage.
    • Ce médicament passe dans le lait maternel, il faudra donc surveiller le nourrisson, cependant ce médicament peut réduire la sécrétion de lait; l’allaitement est quant à lui déconseillé.
  • Posologie :
    • La dose quotidienne est prise en une seule fois et agit pendant 24 heures.
    • La dose initiale sera de 20 à 40 mg, et sera adaptée en fonction du résultat (disparition du manque, patient confortable). Cependant un délai de 10 heures minimum devra être respecté entre la première prise de méthadone avec la dernière prise d’opiacés.
    • L’initiation se fait en centre spécialisé, une fois le patient stabilisé, il pourra être renouvelé par son médecin en ville.
  • Effets indésirables :
    • A l’instauration du traitement : euphorie, vertige, somnolence, nausée, vomissement, constipation, sueur abondante, oedème, difficulté à uriner.
    • Au long cours : nausée, constipation, sueur abondante.

 

ATTENTION : l’overdose ou la prise par une personne non toxicomane aux opiacés peut conduire au décès.

b- Le Subutex (voie orale, comprimé sublingual)

La buprénorphine est un opiacé de synthèse utilisé dans le traitement de la dépendance à l’héroïne ou d’autres opiacés. Elle permet de stopper la consommation d’opiacés illicites sans ressentir de manque et ainsi réduire les risques liés à la prise de toxiques.

  • Contre-indications :
    • Insuffisance hépatique grave
    • Insuffisance respiratoire grave
    • État d’ivresse aiguë ou delirium tremens
    • En association avec de la méthadone®, un morphinique ou substance apparentées
    • Enfant de moins de 15 ans
  • Interactions :
    • Antalgiques puissants (morphiniques et dérivés) : diminution de leurs effets
    • Avec des médicaments de la famille des opiacés
  • Grossesse allaitement :
    • La buprénorphine n’est pas contre-indiquée pendant la grossesse, cependant pour maintenir l’effet du médicament les doses seront augmentées au cours de la grossesse. Il faudra faire une surveillance du nourrisson avec un potentiel sevrage.
    • Ce médicament passe très peu dans le lait maternel. Demander conseil à son médecin systématiquement avant d’envisager l’allaitement.
  • Posologie :
    • La dose initiale est entre 0,8 et 4 mg et adaptée ensuite en fonction du résultat et de l’état du patient. La posologie maximale est de 16 mg par jour.
    • La prise de buprénorphine doit se faire au minimum 4 heures après la dernière prise d’opiacé.
    • Si un relais à la buprénorphine est programmé au lieu de la méthadone, une diminution de cette dernière à 30 mg par jour est recommandée.
  • Effets indésirables :
    • Constipation, nausée, vomissement, céphalée, malaise, vertige, hypotension orthostatique, asthénie, somnolence ou insomnie.
    • Plus rarement une dépression respiratoire, hallucination, hépatite.
    • Lors de la première prise, des symptômes de manque peuvent apparaître.

c- Le Suboxone (Voie Orale, comprimé sublingual)

La buprénorphine associée à la naloxone est un opiacé de synthèse utilisé dans le traitement de la dépendance à l’héroïne ou à d’autres opiacés. Elle permet de stopper la consommation d’opiacés illicites sans ressentir de manque et ainsi réduire les risques liés à la prise de toxiques. L’ajout de naloxone à la molécule de buprénorphine permet d’éviter le mésusage du produit notamment en l’utilisant par voie intraveineuse.

  • Contre-indications :
    • Insuffisance hépatique grave
    • Insuffisance respiratoire grave
    • État d’ivresse aiguë ou delirium tremens
    • En association avec les antagonistes opiacés (naltrexone, nalméfène) utilisés dans le sevrage alcoolique ou opioïdes.
    • Enfant de moins de 15 ans
  • Interactions :
    • Tranquillisants et hypnotiques de la famille des benzodiazépines.
    • La méthadone ou avec des antalgiques puissants (morphine et dérivés).
    • Médicaments de la famille des opiacés et certains médicaments sédatifs
    • Antirétroviraux de la famille des inhibiteurs de la protéase, antifongique et antibiotiques de la famille des macrolides.
    • Médicaments contenant de la clonidine, du phénobarbital, de la carbamazépine, de la rifampicine ou de la phénytoïne.
  • Grossesse allaitement :
    • Ce médicament n’est pas contre-indiqué pendant la grossesse, cependant pour maintenir l’effet du médicament les doses seront augmentées au cours de la grossesse. Il faudra faire une surveillance du nourrisson avec un potentiel risque de syndrome de sevrage. Toutefois, son effet pendant la grossesse est mal connu.
    • Ce médicament ne permet pas l’allaitement maternel.
  • Posologie :
    • La dose initiale est de 1 ou 2 comprimés à 2mg/0,5mg par jour, la posologie maximale est de 24 mg de buprénorphine par jour. La dose est prise en une seule fois et reste active pendant 24 heures.
    • Il est absolument nécessaire de prendre le traitement en sublingual et de ne rien boire ou avaler durant la prise du traitement (5 à 10 minutes, jusqu’à dissolution complète).
    • Si un relai à la buprénorphine est programmé au lieu de la méthadone, un diminution de cette dernière à 30 mg par jour est recommandée.
  • Effets indésirables :
    • Insomnie, constipation, nausée, vomissement, sueur abondante, céphalée.
    • Perte de poids, anxiété, dépression, somnolence, cauchemar, migraine, paresthésie, fièvre, baisse de la libido, impuissance, diarrhée, dorsalgie, éjaculation anormale, toux, augmentation de la tension artérielle, bouffée de chaleur, douleur abdominale,  diplopie.
    • Plus rarement : dépression respiratoire, hypotension orthostatique, hépatite, réaction allergique, hallucination.
    • Lors de la première prise, des symptômes de manque peuvent apparaître.

 

Sources :

Autosupport des usagers de drogues, ASUD, “Substitution” [En ligne], le 12 mars 2018. http://www.asud.org/substitution/

Fédération Addiction, “Pratiques professionnelles autour des traitements de substitution aux opiacés en CSAPA” [En ligne], le 12 mars 2018. https://www.federationaddiction.fr/app/uploads/2012/01/TSO_Guide_TSO_final1.pdf

Vidal EurekaSanté, “Méthadone Chlorhydrate” [En ligne], le 12 mars 2018. https://eurekasante.vidal.fr/medicaments/vidal-famille/medicament-gf590001-METHADONE-CHLORHYDRATE.html

Vidal EurekaSanté, “Subutex” [En ligne], le 12 mars 2018. https://eurekasante.vidal.fr/medicaments/vidal-famille/medicament-gf140001-SUBUTEX.html

Vidal EurekaSanté, “Suboxone” [En ligne], le 12 mars 2018. https://eurekasante.vidal.fr/medicaments/vidal-famille/medicament-gp6120-SUBOXONE.html

Drogues info service, “Le Dico des drogues, buprénorphine haut dosage” [En ligne], le 12 mars 2018. http://www.drogues-info-service.fr/Tout-savoir-sur-les-drogues/Le-dico-des-drogues/Buprenorphine-haut-dosage-BHD#.WqZRtOjOWUk

Drogues info service, “Le Dico des drogues, méthadone” [En ligne], le 12 mars 2018. http://www.drogues-info-service.fr/Tout-savoir-sur-les-drogues/Le-dico-des-drogues/Methadone#.WqZRu-jOWUk

 

 

LES PRECAUTIONS COMPLEMENTAIRES

1- Définitions

Les précautions complémentaires permettent d’établir des “barrages” à la transmission de microorganismes d’un patient à un autre patient, du personnel soignant à un patient, du patient au personnel soignant, et du patient/personnel soignant à l’environnement.

Ce sont des précautions en complément des précautions standard en cas de suspicion ou présence de portage de microorganismes (ou pathologie) qui font l’objet de recommandations en hygiène.

Nous retrouvons différents types de précautions complémentaires en fonction de l’agent pathogène.

  • Précaution complémentaire contact “C” –>  prévenir la transmission par contact direct ou indirect.
  • Précaution complémentaire gouttelettes “G” –>  prévenir la transmission par des gouttelettes de taille supérieure à 5µm émises lors d’une toux ou de parole ; en raison de leur taille, les gouttelettes se déposent dans l’environnement proche du patient, de 1 à 2 mètres. Le contact peut-être direct (projections) ou indirect (contamination des mains par exemple et portée aux muqueuses).
  • Précaution complémentaire air “A” –> prévenir la transmission de particules fines, de taille inférieure à 5µm qui peuvent rester en suspension dans l’air et véhiculer sur de grandes distances (plusieurs mètres). La contamination se fait par simple respiration/inhalation.

*Les colonisations à BMR (Bactéries MultiRésistantes aux antibiotiques) est la présence de BMR sur un site où l’espèce est souvent présente à l’état “naturel” ou quand l’espèce est présente mais sans signe clinique ou biologique d’infection.

*L’infection à BMR est la présence sur un site anatomique habituellement stérile, de BMR avec des signes cliniques et/ou biologiques d’infection.

2- Indications

Il faut tout d’abord distinguer les BMR et les BHR (Bactéries Hautement Résistantes) des microorganismes dits “contagieux”.

Les précautions complémentaires à mettre en place vont dépendre de la nature de l’agent infectieux, de la localisation, de son mode de diffusion et sa capacité de résistance dans l’environnement mais également de sa gravité.

En fonction de l’ensemble des éléments, des prélèvements vont être effectués pour faire le diagnostic biologique de l’agent infectieux et ainsi maintenir ou non les précautions complémentaires qui peuvent être mises en “prévention”.  Ces mesures sont décidées par le médecin. En effet le placement d’un patient en précautions complémentaires, à la différence des précautions standard, est soumis à une prescription médicale.

 

3- Applications

  • Chambre du patient

Le patient en précautionS complémentaireS devra être en chambre individuelle ; si cela n’est pas possible pour raison de service, il faudra essayer de regrouper les patients qui sont porteurS du même microorganisme afin d’éviter les contaminations.

Rappel : si le patient est en précaution air (A), la porte de la chambre devra rester fermée !

  • Informations

Il est important d’informer le patient et sa famille, mais également le personnel du service ainsi que les intervenants extérieurs pouvant entrer en contact avec le patient et son environnement.

L’information du patient et/ou de sa famille est obligatoire et est donnée par le médecin en charge du patient ou à défaut par l’infirmier/ère du service. Il faut alors expliquer les mesures nécessaires pour le patient mais aussi pour sa famille et les visiteurs. Il faudra s’assurer que ces mesures et explications ont été comprises de tous afin d’éviter la colonisation / infection de l’environnement et des aidants.

Il est possible pour les patients, la famille ou même le personnel soignant de contacter l’ULIN en cas de questions (Unité de Lutte des Infections Nosocomiales).

  • Signalétique

Il est important et obligatoire de mettre en place la signalétique correspondant à l’isolement septique (précautions complémentaires) mis en place. Il s’agit de pictogrammes qui doivent être apposés sur la porte de la chambre du patient. Il y aura généralement un portique à côté de la chambre avec le matériel nécessaire pour entrer dans la chambre du patient. Selon les structures les pictogrammes sont différents. Cependant ils sont intuitifs et indiquent le type de précautions à prendre.

  • Mouvements du patient

De manière générale il faudra limiter les déplacements du patient en dehors de sa chambre. Il faudra expliquer au patient l’intérêt des mesures pour son déplacement (par exemple, le lavage de main, le port d’un masque…).

Si le transfert se fait au sein de la même structure, entre deux services, il faudra prévenir le service receveur et prévenir le brancardage au besoin.

Il faut également se référer aux procédures internes à chaque établissement de soins. Certains établissements ont des logiciels spécifiques pour la prise en soins de ses patients et leurs mouvement dans la structure.

  • Environnement
CDT : Clostridium Difficile Toxinogène

4- Tenue de protection et hygiène des mains

PS* : Précautions standard

5- Durée de maintien des précautions complémentaires selon le type

 

Sources :

Réseau National de Prévention des Infections Associées Aux Soins, “NosoB@se” [En ligne], le 05 mars 2018. http://www.cpias.fr/nosobase/

SF2H, “Prévention de la transmission croisée : Précautions complémentaires contact” [En ligne], 05 mars 2018.

https://sf2h.net/publications/prevention-de-transmission-croisee-precautions-complementaires-contact

SF2H, “Prévention de la transmission croisée par voie respiratoire : air ou gouttelettes” [En ligne], 05 mars 2018.

https://sf2h.net/publications/prevention-de-transmission-croisee-voie-respiratoire-air-goutelettes

IFSI Valenciennes, Dr CRACCO, “Précautions Complémentaires”, UE 2.10 S1, Novembre 2012

Centre Hospitalier Avranches – Granville

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LES PRECAUTIONS STANDARD

1- DEFINITIONS

Il existe deux grands types de précautions en hygiène. Nous retrouvons les précautions standard et complémentaires.

Les précautions standard sont à appliquer pour tout patient quel que soit son statut infectieux. Ce sont sept recommandations générales d’hygiène.

Les précautions complémentaires sont des “barrières” à la transmissions des micro-organismes entre deux patients, mais également d’un personnel soignant à un patient et inversement d’un patient à un personnel soignant mais aussi du personnel ou du patient à l’environnement.

 

2- PRECAUTIONS STANDARD

Les précautions standard sont applicables à tout professionnel de santé ayant un contact avec un patient de façon directe ou indirecte. Elles ont été actualisées en juin 2017 et publiées par la SF2H (Société Française en Hygiène Hospitalière). Nous allons traiter les 7 recommandations qui entrent dans le programme des précautions standard.

a- L’hygiène des mains

L’hygiène des mains est l’une des barrières essentielles à la transmission de micro-organismes. C’est un geste fondamental dans la prévention des infections associées aux soins. Vous retrouverez toutes les recommandations concernant le bon usage de l’hygiène des mains ici.

b- Le port de gants

Le port de gants forme une réelle barrière entre le soignant et le patient mais aussi entre le soignant et l’environnement. Cependant cette barrière doit être maitrisée pour être efficace.

Il est nécessaire avant tout soin exposant à un risque de contact avec des liquides biologiques, du sang mais aussi pour le contact avec une peau lésée ou les muqueuses. Les gants sont également indispensables lors des soins si les mains du soignants sont lésées. Le port de gant est également nécessaire lors des soins à risque nécessitant l’usage de matériel piquant ou coupant, de manipulations de prélèvements biologiques et de matériel ou linge souillés. Il est fortement recommandé de porter des gants lors de la manipulation de produits chimiquement toxiques pour le soignant.

Au contraire, il est recommandé de ne pas porter de gants lors de contact avec une peau saine (en effet, les mains sont plus “propres” avec une bonne hygiène de mains que des gants stockés dans une boîte ouverte dans le service où chacun se sert…)

Il est important de rappeler que les gants doivent être changés entre deux patients ou deux activités. Lorsque chez un même patient l’on passe d’un site “contaminé” à un site “propre” ou “contaminé”. Ils doivent également être changés s’ils ne sont plus intacts (perforation, déchirement, temps d’utilisation dépassé…).

Enfin, ils doivent être retirés dès la fin du soin et ce avant de toucher l’environnement.

Pour rappel, une hygiène des mains est indispensable avant de prendre des gants (afin d’éviter la contamination de la boîte), avant le port de gants et tout de suite après le retrait.

c- Tenues de protection  

Il y a plusieurs tenues de protection qui assurent la protection de l’ensemble du soignant mais aussi des visiteurs et du personnel auxiliaire.

Afin d’assurer la protection de la tenue de travail, il est indispensable de porter un tablier plastique à usage unique pour tous les soins mouillants, souillants ou qui exposent à des projections. Lorsque l’exposition est majeure, il convient de porter une surblouse à manches longues qui soit imperméable.

Il y a également la protection du visage, pour ce faire, le soignant doit porter systématiquement un masque anti-projection avec des lunettes de sécurité ou alors un masque à visière lorsqu’il y a un risque de projection ou d’aérosolisation de liquide biologique.

Les surchaussures, ne sont recommandées qu’en salle de bloc-opératoire et assimilés.

d- Gestion du matériel souillé

Concernant le matériel à usage unique, et notamment le matériel piquant, tranchant, coupant. Il ne faut pas recapuchonner les aiguilles ni les désadapter à la main (mais utiliser une pince Kocher ou le couvercle du conteneur (en fonction de la phase d’utilisation de la seringue). Il est important d’éliminer immédiatement après usage le matériel coupant, tranchant, piquant dans un conteneur prévu à cet effet qui se trouvera à proximité de la zone d’utilisation et ce, sans manipulation.

Concernant le matériel réutilisable, il doit être nettoyé et désinfecté selon le protocole en service dans l’établissement. Avant l’utilisation, l’opérateur doit s’assurer que le matériel a été stérilisé ou désinfecté (en fonction du matériel).

e- Transport de prélèvements biologiques, linge et matériels souillés

Le linge et le matériel souillés par des liquides biologiques doivent être éliminés et évacués du service dans un emballage fermé et étanche. Il peut également y avoir la présence d’un pictogramme de présence d’agents à risque infectieux sur l’emballage.

f- Surfaces souillées

Cette précaution concerne directement l’environnement. L’objectif est de décontaminer la surface et d’éviter la contamination de micro-organisme.

Les surfaces qui sont souillées par des liquides biologiques, doivent être immédiatement nettoyées puis désinfectées. Dans un premier temps, essuyer le liquide avec du papier absorbant puis effectuer un nettoyage/désinfection avec un détergent neutre, puis une désinfection à l’eau de javel à 2,6% de chlore actif dilué au 1/10. A défaut, il faut faire le nettoyage au détergent/désinfectant et ensuite une désinfection avec du détergent/désinfectant. Il faudra alors effectuer 2 passages.

g- Accident d’Exposition aux Virus (AEV)

L’exposition d’une muqueuse avec un objet coupant, piquant ou tranchant, ou un liquide biologique en contact avec une plaie ou une peau lésée fait l’objet d’une déclaration d’accident d’exposition aux virus. Les modalités de prise en charge doivent être affichées dans le service et disponible 24h/24.

 

SOURCES :

Expertise en santé, “Nomenclature Infirmière et Plaies Lourdes et Complexes” [En ligne], le 13 février 2018.  http://www.expertisesante.fr/articles/présentation-plaie-complexes

SF2H, “Précautions standard”, mise à jour juin 2017  [En Ligne], le 13 février 2018. https://sf2h.net/wp-content/uploads/2017/06/HY_XXV_PS_versionSF2H.pdf

Relais Régional d’Hygiène Hospitalière du Centre, “Précautions standard” [En Ligne], le 13 février 2018.

http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/24dias_precautions_standard_RRHH_Centre_pdf-2.pdf

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PANSEMENT SIMPLE / ABLATION D’AGRAFES

1 – DEFINITION

Le pansement simple correspond à un nettoyage et un recouvrement d’une plaie simple, type cicatrice post-opératoire et suturée ou point de ponction d’un drain, par un dispositif médical de protection.

Le pansement est un soin stérile qui vise à protéger la plaie, le patient (en respectant les règles d’asepsie) et le personnel (en respectant les précautions standard). Les critères de qualité du pansement simple sont : efficacité, confort, organisation, responsabilité, asepsie, hygiène, sécurité, économie.

2- CADRE LEGISLATIF

Le pansement simple est régi par l’article R. 4311-5 du Code de la Santé Publique

« Dans le cadre de son rôle propre, l’infirmier ou l’infirmière accomplit les actes ou dispense les soins suivants visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la personne et de son environnement et comprenant son information et celle de son entourage […] 20 – Réalisation, surveillance et renouvellement des pansements non médicamenteux ; 21 – Réalisation et surveillance des pansements et des bandages autre que ceux mentionnés à l’article R. 4311-7 ».

Lorsqu’un antiseptique est utilisé, il s’agit alors de l’article R. 4311-7 du Code de la Santé Publique :

 » L’infirmier ou l’infirmière est habilité à pratiquer les actes suivants soit en application d’une prescription médicale qui, sauf urgence, est écrite, qualitative et quantitative, datée et signée, soit en application d’un protocole écrit, qualitatif et quantitatif, préalablement établi, daté et signé par un médecin : […] 8° Renouvellement du matériel de pansements médicamenteux ; 9° Réalisation et surveillance de pansements spécifiques ; 10° Ablation du matériel de réparation cutanée ;[…]13° Renouvellement et ablation des pansements médicamenteux, des systèmes de tamponnement et de drainage, à l’exception des drains pleuraux et médiastinaux ; « 

3- INDICATIONS

La réfection du pansement relève du rôle propre de l’infirmier si ce dernier est mouillé, décollé, souillé (tâches de sang, sérosités). La réfection du pansement ne relève pas du rôle propre de l’infirmier s’il y a une prescription médicale, un protocole médical ou un dispositif de recouvrement médicamenteux (Antiseptiques,…) .

 

4- PRISE EN CHARGE ANNEXE

Lors de la réfection du pansement, il faut veiller à vérifier certains critères importants :

  • L’absence de protocole ou de prescription médicale
  • Les potentielles allergies du patient (sparadrap, type de produit désinfectant…)
  • L’évolution de la plaie
  • L’état général du patient (asthénie, hyperthermie, rendez-vous…)
  • La douleur (et les prescriptions associées s’il y a lieu)

5- LE SOIN

a- Le Matériel

  • Une adaptable/un chariot propre et désinfecté
  • Nécessaire pour l’hygiène des mains
  • Une surblouse à usage unique en cas de risque de souiller la tenue de travail
  • Un plateau à usage unique comprenant des compresses stériles, 3 cupules, 2 pinces et un champ stérile.
  •  Un flacon de savon antiseptique / savon doux
  •  Un flacon d’antiseptique dermique (si prescription médicale)
  •  Une ampoule de minimum 20ml d’eau stérile
  •  Un pansement adhésif stérile adéquat
  •  Un flacon d’anti adhésif (si nécessaire/si disponible)
  •  Des gants non stériles
  •  Le nécessaire à l’élimination des déchets (sac DAOM et sac DASRI)

Il faudra vérifier que le flacon de savon antiseptique et d’antiseptique dermique soit de la même gamme (Povidone,  Chlorhexidine…). Sans oublier de vérifier la date d’ouverture du flacon, et les dates de péremption de l’ensemble du matériel utilisé.

b- Le Déroulement du Soin

  • Mettre la présence
  • Vérifier l’identité du patient
  • Prendre connaissance des transmissions précédentes
  • Vérifier la prescription médicale s’il y a lieu (antiseptique,…)
  • Privilégier un milieu favorable (toilette du patient effectuée, réfection du lit…)
  • Informer le patient du soin
  • Préparation du matériel sur le plan de travail désinfecté et installation pour le nécessaire à l’élimination des déchets
  • Installation du patient
  • Hygiène des mains
  • Ouverture stérile du plateau
  • Verser dans les cupules
    • Savon antiseptique + eau stérile (en cassant l’ampoule avec une compresse imbibée d’antiseptique (minimum alcool) / Ou savon doux si pansement dépendant du rôle propre.
    • Eau stérile
    • Antiseptique dermique (s’il y a lieu)
  • Hygiène des mains
  • Mise en place des gants
  • Retrait du pansement puis des gants
  • Hygiène des mains
  • Mettre le champ stérile sous le pansement si possible
  • Nettoyage de la plaie ou du point de ponction du drain à l’aide des pinces et compresses imbibées de savon (antiseptique) et d’eau stérile
    • Opérer du plus propre au plus sale, du centre vers la périphérie sans revenir avec la même compresse sur une zone déjà traitée
    • Ne pas utiliser de gants pour la réfection du pansement (sauf si précaution complémentaire ou isolement protecteur)
    • Technique des 3 bandes ou de l’escargot
    • Veiller à garder une pince patient (qui ne va pas dans le plateau) et une pince plateau (qui n’ira pas au patient)
  • Rinçage à l’aide des pinces et compresses imbibées d’eau stérile
  • Séchage à l’aide des pinces et compresses stériles
  • Application de l’antiseptique dermique si prescription sur la plaie ou le point de ponction du drain
  • Enlever les traces de sparadrap à la périphérie de la plaie (si les traces de sparadraps sont conséquentes, il faudra enlever les traces avant la détersion de la plaie et éliminer la pince qui aura été utilisée)
  • Mise en place du pansement stérile adéquat. Sur avis médical, le pansement peut être laissé à l’air libre
  • Elimination des déchets, et fermer les sacs poubelles avant la sortie de la chambre.
  • Hygiène des mains
  • Réinstallation du patient
  • Enlever la présence
  • Decontamination du chariot +/- du matériel utilisé
  • Traçabilité

c- Consignes Particulières

Si dans un service, il y a plusieurs pansements à refaire, commencer par les patients en précautions standard et finir par les patients en précautions complémentaires. S’il s’agit d’un pansement de coelioscopie, n’utiliser qu’un seul set à pansement et commencer par le site le plus propre en allant vers le plus sale.

6- EVALUATION

Afin de garantir la meilleure traçabilité de la plaie il est nécessaire d’avoir une évaluation complète. Pour ce faire, il faut découper la plaie en 3 parties :

  • Le lit de la plaie
    • Type de tissu
    • Exsuda
    • Infection
    • Matériel (fils, agrafes…), quantité
  • Les berges de la plaie
    •  Macération
    • Déshydratation
    • Creusement
    • Enroulées
  • Peau péri-lésionnelle
    •  Macération
    • Excoriation
    • Peau sèche
    • Hyperkératose
    • Corne/Durillon
    • Eczéma

Il faudra également localiser la plaie mais aussi en définir les dimensions ainsi que le type de matériel s’il y a lieu (fils, agrafes…).

 

7- ABLATION DE FILS

a- Types de Fils

Il existe deux types de fils :  

  • les résorbables avec une résorption sur 12 à 60 jours,
  • les non résorbables qui vont nécessiter une ablation par un IDE/Médecin. Ils vont rester en place de 3 à 15 jours selon la localisation de la suture, de la cicatrisation et de la prescription médicale.

b- Technique

Il faudra procéder à la réfection du pansement simple (détersion et antisepsie de la plaie). Avant le recouvrement, les fils seront retirés. Il est nécessaire de se munir d’un coupe fil ou d’un scalpel stérile. Un conteneur OPCT sera nécessaire pour l’évacuation du coupe-fil ou du scalpel.

  • Déposer une compresse propre à proximité de la plaie pour y déposer les fils
  • Saisir une des extrémités du fil avec la pince pour le décoller de la peau
  • Couper le fil sous le nœud au ras de la peau;  pour cela, il faut  glisser le coupe fil sous la boucle du noeud (voir image ci-dessous)
  • Tirer le fil
  • Vérifier la présence des 3 brins
  •  Faire de même pour les autres fils en veillant à retirer 1 fil sur 2 (sans retirer les fils des extrémités de la plaie). Si l’on constate une désunion, il faut stopper l’ablation et prendre un avis médical pour une éventuelle pose de Strip.
  • Procéder à une nouvelle antisepsie avant de recouvrir la plaie d’un dispositif adéquat stérile
  • Noter dans le dossier de soin, le type de soin, le nombre de fils retirés et l’état de la plaie

8- ABLATION D’AGRAFES

Tout comme pour l’ablation de fils, il faudra procéder à la réfection du pansement simple (détersion et antisepsie de la plaie). Il faudra se munir d’une pince ôte-agrafe et d’un conteneur OPCT pour l’élimination des celles-ci.

  • Déposer une compresse propre à proximité de la plaie pour y déposer les agrafes
  • Saisir l’agrafe avec la pince mousse
  • Introduire le bec de la pince à agrafe entre la peau et le centre de l’agrafe
  • Serrer la pince, ce qui engendre l’ouverture de l’agrafe
  • Dégager délicatement l’agrafe
  • Faire de même pour les autres agrafes en veillant à retirer 1 agrafe sur 2 (sans retirer les agrafes des extrémités de la plaie). Si l’on constate une désunion, il faut stopper l’ablation et prendre un avis médical pour une éventuelle pose de strip. 
  • Procéder à une nouvelle antisepsie avant de recouvrir la plaie d’un dispositif adéquat stérile
  • Noter dans le dossier de soin, le type de soin, le nombre d’agrafe retirées et l’état de la plaie

 

Sources :

 

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L’Hygiène des Mains

Acte d’hygiène indispensable avant tous les soins.

1- Définition

Selon le CCLIN (Centre de Coordination de la Lutte contre les Infections Nosocomiales) Paris Nord, « il s’agit d’un traitement des mains par un savon liquide non médicamenteuxou par un produit (savon, gel ou solution) ayant un spectre d’activité antimicrobien ciblé sur les micro-organismes de la flore cutanée afin de prévenir l’infection ».

 

2-La Flore Cutanée

La flore cutanée est très variable en quantité (de 10² à 10⁶/cm²) et en qualité.  Chaque individu est porteur d’une flore résidente qui lui est propre et d’une flore transitoire qui est amenée par l’environnement.

a. La flore résidente ou commensale

La flore résidente ou commensale est formée par des germes peu pathogènes composés de cocci à Gram +, qui sont présents dans les follicules pilo-sébacés. Cette flore a un renouvellement régulier et est différente selon les individus.

Malgré sa faible virulence, un geste médical invasif peut la modifier et alors être à l’origine d’une infection.

 

b. La flore transitoire ou superficielle

La flore transitoire ou superficielle est formée par des bactérie saprophytes qui sont issues de l’environnement, mais peut aussi être composée par des bactéries commensales des patients dans le service de soins.

Elle fait partie d’un écosystème en milieu hospitalier et est à l’origine des bactéries multi-résistantes (BMR). Elle est composée à la fois par des cocci à Gram + mais aussi par des bactéries à Gram – .

 

3. Hygiène des mains

a. Indications

  • Immédiatement avant tout contact direct avec un patient ;
  • Immédiatement avant tout soin propre ou tout acte invasif ;
  • Entre un soin contaminant et un soin propre ou un acte invasif chez un même patient ;
  • Après le dernier contact direct ou soin auprès du patient ;
  • Avant d’enfiler des gants de soins ;
  • Après le contact avec l’environnement du patient ;
  • Après tout contact accidentel avec les liquides biologiques.

b. Pré-requis

  • Avoir les avant-bras découverts ;
  • Avoir les ongles courts : 1 mm ou moins étant associé à une moindre contamination ;
  • Ne porter ni montre, ni bracelet, ni bague ou alliance ;
  • N’avoir ni vernis, ni faux ongles ;

c. Le lavage simple des mains

Le lavage simple des mains est à réaliser en cas de contre-indications aux solutions hydro-alcooliques. Il utilise du savon doux (détergent simple, pour lequel aucune action anti-microbienne n’est revendiquée).

§. Indications

Le lavage simple des mains est indiqué dans les cas suivants :

  • A la prise de service et en le quittant ;
  • Après tout geste de la vie courante (mouchoir, cheveux, sortie des toilettes…) ;
  • Avant et après tout soin d’hygiène et de confort, et soins infirmiers non invasifs.

§. La technique de lavage des mains 

  • Se mouiller les mains et poignets à l’eau froide ou tiède ;
  • Prendre une dose de savon doux ;
  • Se savonner les mains et poignets (minimum 30 secondes) ;
  • Rincer soigneusement en partant du bout des doigts vers les poignets (minimum 15 secondes) ;
  • Sécher par tamponnement les mains et les poignets ;
  • Fermer le robinet avec le dernier papier essuie-mains ;
  • Jeter l’essuie-mains dans la poubelle sans la toucher.

 

Le lavage simple

 

d. Le lavage hygiénique des mains

§. Indications 

Le lavage hygiénique des mains reste cependant indiqué si :

  • Acte ou soin aseptique nécessitant le port de gants stériles de petite intervention ;
  • Soins aux patients en isolement (protecteur ou septique).

§. Technique du lavage hygiénique des mains

  • Se mouiller les mains et poignets à l’eau froide ou tiède ;
  • Prendre une dose de savon antiseptique (Povidone  Iodée « Betadine Scrub » ou chlorhexidine « Hibiscrub ») ;
  • Savonner les mains et poignets (minimum 60 secondes) ;
  • Rincer soigneusement (minimum 30 secondes) ;
  • Sécher par tamponnement les mains et poignets ;
  • Fermer le robinet avec le dernier papier essuie-mains ;
  • Jeter l’essuie-mains dans la poubelle sans la toucher.

 

e. Le lavage chirurgical des mains

§. Indications

  • Acte à haut risque infectieux en service de soins nécessitant une technique chirurgicale ;
  • Pose d’un dispositif invasif ;
  • Acte chirurgical en bloc opératoire, en service de radiologie interventionnelle et d’autres services d’investigations.

§. Technique du lavage chirurgical des mains avec un savon antiseptique

  • Faire couler l’eau ;
  • 1er temps :
    • Se mouiller les mains, poignets et les avant-bras (jusqu’au coude) ;
    • Prendre une dose de savon antiseptique ;
    • Faire mousser des mains jusqu’aux coudes (60 secondes) ;
    • Rincer abondamment.
  • 2ème temps :
    • Prendre une dose de savon antiseptique ;
    • Prendre une brosse stérile à usage unique ;
    • Brosser les ongles (30 secondes par main) ;
    • Rincer abondamment.
  • 3ème temps :
    • Prendre une dose de savon antiseptique ;
    • Savonner mains et avant-bras (60 secondes par main et 30 secondes par avant-bras) ;
    • Rincer abondamment ;
    • Sécher par tamponnement avec un essuie-main stérile.

§. Technique du lavage chirurgical des mains par friction

  • 1er temps : lavage des mains (2 minutes et 30 secondes) :
    • Faire couler l’eau ;
    • Se mouiller les mains, les avant-bras jusqu’au coude ;
    • Déposer une dose de savon doux ;
    • Savonner soigneusement mains et avant-bras pendant au moins 15 secondes par mains ;
    • Brosser les ongles (15 secondes par chaque main, 1 fois dans la journée seulement) ;
    • Rincer de façon dynamique et abondamment sous l’eau courant pendant 60 secondes ;
    • Sécher par tamponnement à l’aide d’essuie-mains à usage unique non stérile.
  • 2ème temps : désinfection par friction (deux fois 90 secondes) ;
    • 1ère friction :
      • Déposer une dose minimum de 6 ml de solution hydro-alcoolique dans le creux de la main ;
      • Frictionner les mains et les avant-bras en incluant les coudes (90 secondes).
    • 2ème friction :
      • Déposer une dose minimum de 6 ml de solution hydro-alcoolique dans le creux de la main ;
      • Frictionner les mains et les avant-bras en excluant les coudes (90 secondes).

 

f. La Friction Hydroalcoolique

§. Indications

La friction hydro-alcoolique est indiquée pour tout acte ou soin ne nécessitant pas une désinfection chirurgicale des mains et en l’absence de contre-indication à l’utilisation des solutions hydro-alcooliques qui sont : les mains mouillées, souillées, poudrées, lésées ou en cas de contact avec des liquides biologiques.

 

§. La technique !

  • Utiliser pur, 3 ml de solution ;
  • L’étaler largement par friction ;
  • Pendant 30 secondes minimum ;
  • Jusqu’à évaporation spontanée du produit ;
  • Ne pas rincer.

La friction est réalisée en 7 points, comme pour le lavage des mains, et renouvelée autant de fois que possible dans la durée impartie.

 

4. Efficacité en fonction du type de lavage de mains

 

5. Cas Particuliers

  • En cas d’infection à Clostridium Difficile ou au sarcopte de la gale, les solutions hydro-alcooliques ne sont pas efficaces. Il est donc recommandé de faire un lavage simple des mains suivi d’une friction hydro-alcoolique ou alors un lavage hygiénique des mains pour éliminer les spores du Clostridium difficile et le sarcopte de la gale.
  • La validité d’un flacon de solution hydro-alcoolique est de 3 mois après ouverture, sans dépasser la date de péremption du produit.
  • On peut utiliser la solution hydro-alcoolique jusqu’à ressentir un inconfort des mains, il est alors recommandé de faire un lavage simple des mains.

 

 

Sources : 

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