Technique d’examen qui consiste à créer des images précises d’une partie du corps, grâce à des ondes (comme les ondes radio) et un champ magnétique.


1- Définition

L’IRM (Imagerie par résonance magnétique) permet une visualisation précise de multiples tissus (cerveau, coeur, système digestif, système osseux, articulations …). Les coupes obtenues peuvent être en 2 ou 3 dimensions. 

Examen fiable utilisé notamment dans la recherche d’AVC, de tumeurs, d’inflammations, d’obstructions de vaisseaux… ou dans la surveillance de maladies telles que la sclérose en plaques par exemple.

Cette technique d’imagerie est redoutée par bon nombre de patients. En effet, l’appareil est conséquent, bruyant, fermé,…. Avant de faire rentrer le patient, le personnel paramédical exerçant à l’IRM pose un grand nombre de questions, ce qui peut être parfois anxiogène pour celui qui doit subir cet examen.

Photo IRM

2- Préparation du patient

  • Pose d’une voie veineuse périphérique de bon calibre (18 ou 20 G chez l’adulte) si injection de produit de contraste.
  • Connaissance de la fonction rénale du patient (hors urgence vitale).
  • S’assurer de la non présence de pacemaker, valves mécaniques, prothèses (attention : des pacemaker nouvelle génération passent en IRM).
  • Demander si le patient a eu des éclats métalliques dans les yeux. Attention également aux vernis à ongles/paillettes. La force magnétique est forte et présente à tout moment dans la salle, le moindre bout de métal peut être délétère pour le patient et/ou pour le soignant.
  • Présence du bracelet d’identification sur le patient et le lit/brancard.
  • Tenue adaptée (casaque par exemple sans pression métallique….
  • Attention aux électrodes des ECG/scope qui peuvent contenir du métal.
  • Expliquer l’examen et répondre aux interrogations du patient.
  • Ne pas entrer dans la salle d’examen avec des objets métalliques (attention aux pinces, stylos, paires de ciseaux, clés, téléphone,… mais également les cartes de badge /ouverture de portes car elles se feront démagnétiser et deviendront inutilisables).
  • Utiliser des dispositifs médicaux adaptés à l’IRM : bouteille d’oxygène, respirateur, scope, SAP/PSE … (N’utilisez pas votre matériel hormis si il est spécifié dessus qu’il est compatible avec l’IRM. Si vous en disposez, vous pouvez utiliser des cages de Faraday qui protégeront vos SAP/PSE  du champ magnétique).
  • Il est aussi possible qu’une prémédication/sédation ait été prescrite au patient avant l’examen. Ne l’oubliez pas, et surtout, surveillez les effets secondaires.

3- L’examen

  • Examen long (environ 30 minutes à plus d’une heure).
  • Le patient doit rester immobile durant toute la durée de l’examen.
  • Proposer des bouchons d’oreilles afin d’atténuer le bruit et ainsi le stress du patient.
  • Examen totalement indolore (l’injection du produit de contraste peut néanmoins être inconfortable pour le patient).
  • Surveillance du patient (possibilité de communiquer avec lui depuis la pièce de contrôle).
Image cérébrale d’IRM en coupe latérale

4- Surveillance

  • Hydratation (IV ou PO) du patient si injection de produit de contraste (élimination rénale).
  • Surveillance de la voie veineuse périphérique.
  • Surveillance des Effets secondaires sur prémédication/sédation.


L’imagerie médicale c’est l’ensemble des techniques d’exploration du corps permettant l’obtention d’images en 2D ou en 3D des différentes structures.



La première application de l’imagerie médicale a eu lieu en 1895, avec l’utilisation des rayons X, par Wilhelm Röntgen. Premier cliché radiographique Les examens d’imagerie médicales sont quasiment incontournables pour affirmer un très grand nombre de diagnostics médicaux. Ils regroupent tous les moyens permettant d’acquérir et de restituer des images du corps humains, à partir de phénomènes physiques tels que les rayons X, la résonance magnétique, d’ultrasons,.. L’informatique a joué un rôle moteur dans les techniques d’imageries en permettant un traitement des images plus rapides par exemple. Les résultats peuvent être sous forme de clichés statiques, d’une animation montrant les mouvements de certains organes, une reconstruction en 3 dimensions, … Voici les différents examens possibles, avec tout ce qu’il faut savoir sur la préparation de l’examen, mais également la surveillance post-imagerie.

La radiographieL’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM)
La Tomodensitométrie (scanner)Echographie & Echodoppler
Angioplastie et Coronarographie

L’imagerie médicale est censée pouvoir confirmer ou infirmer un diagnostic, mais elle est surtout capable d’informer le patient. N’oubliez pas que derrière un cliché, il y a un individu, un patient, un malade,… et que ces examens sont parfois très stressant pour lui. Certains examens ne sont pas anodins, et présentent des risques. L’accueil, la préparation, les explications sont donc essentielles et nécessaires.



SOURCES

  • Cours personnels IFSI

Très souvent rencontrée chez le sujet âgé lors d’une chute, elle peut également se présenter chez tous les types de patient. La tranche d’âge la plus concernée est 65-85 ans.



1- Rappels anatomiques

Le fémur est l’os de la cuisse qui forme avec le bassin l’articulation de la hanche. Cette articulation permet la marche.

Le haut du fémur a une tête arrondie appelée le cotyle qui s’emboîte dans le creux de l’os de la hanche. Le col fémoral est la partie la plus fine de cette articulation.


2- Causes et facteurs favorisant

  • Chute
  • Traumatisme
  • Ostéoporose
  • Sexe féminin
  • Métastases osseuses
  • Age > 60 ans

3- Signes cliniques

  • Douleur vive du membre inférieur et du bassin
  • Impotence fonctionnelle (totale ou non)
  • Raccourcissement du membre
  • Rotation externe du pied
  • Déformation au niveau de la hanche possible.

4- Diagnostic

Le diagnostic repose sur l’examen clinique et la réalisation d’une radiographie de la hanche et du bassin de face et de profil.


5- Traitement

  • Antalgiques intraveineux.
  • Mise en place d’une traction : dispositif médical qui permet par le biais d’un poids qui tire sur le membre, de réduire et maintenir les fractures de manière temporaire et ainsi de participer à l’analgésie
  • Arthroplastie de hanche : mise en place d’une prothèse partielle ou totale de hanche (méthode privilégiée chez la personne âgée)
  • Ostéosynthèse de la hanche : mise en place d’un clou et de vis (méthode privilégiée chez les personnes actives)
  • Rééducation par kinésithérapie

6- Complications

Elles sont liées à l’intervention chirurgicale et à l’immobilisation prolongée.

  • Risque hémorragique lié à cette chirurgie dite sanglante.
  • Risque d’escarre lié à l’alitement, à la chirurgie, à l’état nutritionnel, à l’âge et aux antécédents. 
  • Risque thromboembolique lié à l’alitement, au type de chirurgie (site proche des veines pelviennes –> chirurgie emboligène), à l’âge, aux antécédents, … Afin de prévenir la survenue de thromboses, un traitement anticoagulant est mis en place. 
  • Risque de complications liées à l’anesthésie
  • Risque de douleurs liées à l’opération.
  • Risque d’hématome au niveau de la cuisse dû au saignement (que les drains mis en place ne peuvent évacuer). 
  • Risque de luxation de la prothèse 
  • Risque infectieux immédiat ou à distance de l’intervention par contamination hématogène (infection dentaire, urinaire,…). Ce risque est également lié à l’intervention chirurgicale en elle-même, et à la présence de matériel. Une antibiothérapie prophylactique est quasi-systématiquement mise en place.
  • Risque de pseudarthrose liée à l’ostéosynthèse et qui nécessitera une arthroplastie par prothèse totale de hanche
  • Risque de perte d’autonomie

7- Risque de luxation

C’est un des risque majeurs post-opératoires à court, moyen et long terme.

La luxation de prothèse totale de hanche correspond à la sortie de la tête fémorale artificielle du cotyle de la prothèse. Elle se manifeste par une douleur très importante au niveau de la hanche, de survenue brutale, avec un raccourcissement du membre, et une impotence fonctionnelle.

Pour comprendre les causes de luxation, il faut différencier les deux abords opératoires :

  • Par voie ANTÉRIEURE :
    • voie qui offre le risque le plus faible de luxation car il n’y a aucune lésion musculaire ; mais, pour accéder à la tête fémorale, le chirurgien n’a pas d’autre solution que de rompre des ligaments.
    • Mouvements luxant :
      • ABDUCTION : jambe opérée qui s’éloigne de l’axe du corps
      • ROTATION EXTERNE : la pointe du pied vers l’extérieur du corps
      • HYPER-EXTENSION : Lorsque la cuisse forme avec le tronc un angle > 180°.
      • Il est donc interdit d’emmener la cuisse vers l’extérieur et en arrière.
  • Par voie POSTÉRIEURE :
    • Voie qui oblige le chirurgie à pratiquer une section des muscles et des ligaments, ce qui va créer un maintien fragile de la tête fémorale dans le cotyle de la prothèse. La luxation aura donc lieu vers l’arrière.
    • Mouvements luxant :
      • ADDUCTION : jambe opérée qui va passer par dessus l’autre jambe.
      • ROTATION INTERNE : Pointe du pied qui rentre vers l’intérieur
      • HYPER-FLEXION : cuisse qui forme avec le tronc un angle <90°.

8- Rôle infirmier

  • Prévention des chutes chez les personnes âgées : chaussures adaptées, luminosité suffisante en cas de déplacement nocturne, éviter les tapis…
  • Détecter une éventuelle fracture en cas de chute
  • Evaluer la douleur
  • Mettre en place des traitements, surveiller des effets attendus et des éventuels effets secondaires
  • Mise en place de la traction
  • Prévention de la survenue d’escarre
  • Préparation pré-opératoire : rasage, douche, retrait des bijoux, prothèses, jeun…
  • Surveillance post-opératoire
  • Surveillance des complications 
  • Education du patient

9- Autres conseils

  • Jamais d’injection intramusculaire du côté de la prothèse.
  • Consulter au moindre signe d’infection (même si distant de la prothèse).
  • Eviter la surcharge pondérale
  • Eviter le port de charges lourdes
  • Si possible, préférer la douche à une baignoire.
  • Pour l’habillage, commencer par le côté de la prothèse pour éviter la luxation.

SOURCES