Marie, diplômée de Juillet 2023, vous propose son travail de recherche sur la place des soins relationnels en situation d’urgence vitale.


Introduction : L’urgence vitale est une situation médicale grave, qui sans une intervention rapide, met en danger immédiat la vie du patient. Pour cela, lors d’une telle situation les principaux soins réalisés sont des soins techniques, laissant souvent de côté les soins relationnels. Une situation vécue en stage m’a amené à me questionner sur l’impact de l’urgence vitale sur la relation soignant-soigné en réanimation.

Objectif : Analyser comment la relation soignant-soigné peut être modifiée par l’urgence vitale.

Matériel et méthode : C’est une recherche quantitative, qui vise à comprendre des attitudes et des comportements, elle est réalisée avec des entretiens semi-directifs. La population cible est des infirmiers de réanimation d’un hôpital public parisien. L’échantillonnage est non probabiliste et à participation volontaire.

Résultats : La relation soignant-soigné est possible à mettre en place, principalement par la communication verbale et non-verbale avec une relation de soutien. La formation, l’expérience et la notion d’équipe et d’un leader favorise la relation dans l’urgence. A l’inverse il existe des facteurs limitant cette relation tel que l’état de conscience, le manque d’organisation et le manque d’expérience.

Conclusion : La relation de soutien requiert de nombreuses compétences pour être mise en place dans une situation tel que l’urgence vitale. Ainsi dans un travail futur, il serait intéressant de développer la place de la formation par la simulation afin de développer des compétences nécessaires à la relation de soutien lors de l’urgence vitale

Mots-clés : Urgence, soin relationnel, relation de soutien, relation soignant-soigné, communication.



ATTENTION, LE PLAGIAT EST PASSIBLE DE POURSUITES JUDICIAIRES 

Comme pour la totalité des oedèmes, l’Oedème Aigu du Poumon se caractérise par une accumulation de liquide dans une partie du corps.



1- Définition

L’OAP est l’accumulation anormale de liquides venus du secteur vasculaire dans les alvéoles pulmonaires. Il s’agit d’une urgence médicale où le pronostic vital est engagé. L’OAP est la forme aiguë d’une insuffisance cardiaque gauche décompensée.

Alvéole pulmonaire normale
Alvéole pulmonaire avec accumulation d’eau

2- Physiopathologie

L’OAP résulte d’une différence de pression au niveau des capillaires pulmonaires. En effet, lorsque la pression à l’intérieur des capillaires devient plus élevée que la pression alvéolaire, l’eau et l’albumine passent des capillaires dans les alvéoles. Il en résulte donc une accumulation de liquides au niveau de ces dernières, et par conséquent une détresse respiratoire. La différence de pression est liée soit à un dysfonctionnement du ventricule gauche (qui aura pour conséquence une accumulation de liquide en amont de celui-ci), soit à une altération de la membrane alvéocapillaire.


3- Causes

3.1- OAP Cardiogénique
  • Insuffisance cardiaque gauche
  • Poussée d’hypertension artérielle
  • Dysfonctionnement mitral
  • Infarctus du myocarde
3.2- OAP lésionnel 
  • Inhalation de produits volatiles et toxiques
  • Atteinte alvéolaire par des bactéries ou des virus
  • Néoplasie
  • Traumatisme
3.3- Autres causes
  • Altitude
  • Utilisation d’un circuit Extra-Corporel (rare)
  • Ecart dans un régime hyposodé
  • Apports liquidiens excessifs
  • Evacuation d’un épanchement pleural
  • Hypoalbuminémie
  • Lymphangite carcinomateuse

4- Signes cliniques

  • Difficultés respiratoires d’apparition brutale
  • Polypnée
  • Douleurs thoracique
  • Toux
  • Crachats mousseux rosés ou blancs
  • Cyanose possible
  • Sueurs (signe d’hypercapnie)
  • Angoisse / agitation
  • Oedèmes des membres inférieurs

Peuvent également être présents :

  • Une tachycardie
  • Une pression artérielle pincée
  • Une hypertension artérielle
  • Une position assise avec un décubitus dorsal impossible

Signes de gravité : polypnée > 30 mouvements / min ou bradypnée, marbrures, cyanose, troubles de la conscience, angoisse de mort imminente.


5- Diagnostic

Le diagnostic est tout d’abord clinique : détresse respiratoire, avec un début souvent brutal et vespéro-nocturne associée aux signes cliniques précédemment cités. A l’examen clinique, des râles crépitants sont retrouvés. Les examens complémentaires possibles sont :

  • Radiographie du thorax
  • Gazométrie artérielle en air ambiant si possible
  • ECG
  • Echographie cardiaque

6- Traitement

Le traitement doit être administré en urgence, et simultanément la recherche du facteur déclenchant doit avoir lieu.

  • Position assise, si possible jambes pendantes
  • Oxygénothérapie au MHC +/- VNI en CPAP  +/- Intubation
  • Vasodilatateurs
  • Tonicardiaques
  • Diurétiques d’action rapide (Furosémide par exemple)
  • Dérivés nitrés
  • Possibilité de pose de sonde à demeure
  • Possibilité de traitement par antibiotiques
  • Traitement étiologique

7- Complications

  • Choc cardiogénique
  • Acidose respiratoire
  • Récidive
  • Fibrose pulmonaire
  • Décès

8- Rôle infirmier

  • Evaluation de la dyspnée (Fréquence respiratoire, signes de lutte, amplitude..)
  • Installation du patient (décubitus dorsal proscrit)
  • Mise en place des thérapeutiques sur prescription médicale (gazométrie artérielle, diurétique…)
  • Surveillance de l’efficacité des traitements
  • Surveillance de la voie veineuse périphérique
  • Surveillance de la diurèse
  • Surveillance rapprochée du patient avec chariot d’urgence à proximité
  • Approche relationnelle importante : rassurer sans trop solliciter le dialogue
  • Rôle éducatif : régime hyposodé, activité physique raisonnable


SOURCES