Amélie vous propose de consulter son travail ayant pour sujet le toucher-massage chez le patient souffrant de douleurs liées au cancer.


Ma situation de départ se déroule en oncologie thoracique avec une personne âgée ayant des douleurs abdominales et une insomnie. Je propose à cette personne un toucher- massage au niveau des mains que j’ai appris lors d’une formation d’initiation à l’IFSI. Elle me dit qu’elle «a oublié sa douleur» et arrive à s’endormir. La technique non médicamenteuse arrive donc à la soulager.

Cette situation m’a questionné sur l’utilisation du toucher-massage pour soulager une douleur cancéreuse. En effet, dans ma pratique j’utilise le toucher régulièrement de manière naturelle mais à quel moment et comment peut-on l’utiliser pour soulager de la douleur si présente en cancérologie ? J’ai voulu exploiter ce thème avec comme question de départ « Comment en tant qu’infirmiers pouvons-nous accompagner et soulager une personne soignée ayant une douleur cancéreuse grâce au toucher-massage ? ».

J’ai d’abord effectué des recherches sur la douleur qui a plusieurs composantes et qui est donc subjective d’où l’importance d’une prise en charge personnalisée de la part des soignants. Puis sur la douleur cancéreuse, en partant du cancer et de ses conséquences pour la personne soignée vers la « douleur totale » qui est physique, morale, sociale et culturelle. J’ai ensuite évoqué la prise en charge de cette douleur par les infirmiers : évaluation, traitement médicamenteux et non médicamenteux, réévaluation, traçabilité et transmission.

Puis, je me suis centrée sur l’utilisation du toucher-massage pour la douleur cancéreuse : comment le pratiquer en tant qu’infirmiers ? Quels sont les bénéfices pour le soigné ? Y’a-t-il aussi des bénéfices pour le soignant ? Et y’a-t-il des limites ou contraintes ? Afin d’avoir une réalité professionnelle, j’ai interrogé des infirmiers dans des services différents accueillant des personnes ayant des douleurs cancéreuses, pratiquant ou non le toucher-massage. Il en ressort que ce soin a un impact positif dans la prise en charge de la douleur, qu’il diminue les douleurs physiques par blocage du message douloureux et libération d’endorphines entraînée par le toucher. Il soulage aussi les douleurs morales comme le stress car le toucher-massage traite aussi les émotions associées.

Un article de recherche « Évaluation de l’impact du toucher dans les soins infirmiers » confirme cette idée. Lors des entretiens, les infirmières ont exprimé qu’il était complémentaire à la médication et qu’il y avait aussi des bénéfices pour le soignant notamment le fait d’être utile. Cela s’explique par la propriété de réciprocité du toucher entre la personne qui pratique et celle qui reçoit. L’ensemble des données théoriques et empiriques m’ont amené à la problématique : « En quoi, le toucher-massage est-il un soin entraînant une réciprocité entre la personne soignée et l’infirmier prodiguant ce soin ? ».

Mots clés :Douleur, Cancer, Toucher-massage, Soulager, Accompagnement, Réciprocité



ATTENTION, LE PLAGIAT EST PASSIBLE DE POURSUITES JUDICIAIRES