Le cancer de la prostate est la présence de cellules cancéreuses qui se multiplient de façon incontrôlée dans la prostate.
1- La prostate
Glande de l’appareil génital masculin située entre la vessie et le rectum et entourant l’urètre. La prostate est formée de deux lobes. La prostate a un rôle dans la production du sperme (liquide prostatique).
2- Le cancer de la prostate
Type de cancer le plus fréquent chez l’homme (40 000 cas diagnostiqués par an en France) d’évolution très lente (20 à 30 ans). La plupart du temps la tumeur reste localisée à la prostate. L’adénocarcinome est la forme la plus fréquente.
Il existe 4 stades :
Stade I = tumeur localisée à un seul lobe
Stade II = tumeur localisée dans les deux lobes
Stade III : tumeur étendue aux vésicules séminales
Stade IV = envahissement des tissus adjacents (vessie, rectum, urètre) et des ganglions
3- Facteurs de risque
Âge (> 50 ans)
Antécédents familiaux
Origine ethnique (les hommes d’origine africaine sont plus touchés)
Régime alimentaire
Tabagisme
Taux élevé de testostérone
Obésité
Inflammation ou infection de la prostate
Exposition à des pesticides, au cadmium, aux dérivés du caoutchouc
Alimentation riche en matière grasse
4- Symptômes
Difficultés à uriner
Douleurs à la miction
Besoin fréquent d’uriner
Sang dans le sperme ou les urines
Changement dans le fonctionnement urinaire
Ejaculation douloureuse
Problèmes d’érection
Pour les tumeurs dépassant la capsule de la prostate :
Troubles du transit, en cas de compression rectale
Oedème d’un membre inférieur par envahissement du système lymphatique
Obstruction d’un ou des deux uretères
En cas d’envahissement osseux (métastases), des douleurs osseuses au niveau du bassin et du rachis essentiellement peuvent être ressenties.
5-Dépistage / diagnostic
Toucher rectal
Dosage des PSA dans le sang (N = < 4ng/ml)
Biopsie de la prostate
Bilan d’extension si cancer avéré : plus le taux de PSA est augmenté, plus la probabilité d’extension est importante. La scintigraphie osseuse permet la recherche des métastases osseuses, et l’IRM endorectale permet de savoir si la tumeur dépasse la capsule ou non.
6- Traitement
Surveillance active
Prostatectomie radicale
Radiothérapie externe ou curiethérapie
Traitement hormonal (anti androgènes, analogues de la LH-RH)
Chimiothérapie
7- Prévention
Dépistage précoce
Traitement par finastéride (Propecia®, Proscar®) ou dutastéride (Avodart®)
Le cancer du sein est la tumeur maligne la plus fréquente chez la femme.
1- Les seins
Les seins ont pour fonction de produire le lait qui servira à nourrir les nouveaux nés. Ils sont composés de graisse, d’une glande mammaire, de canaux galactophores et du mamelon.
Les seins sont soumis à l’action de deux hormones :
Les œstrogènes (croissance des seins, grossesse)
La progestérone (différentiation des cellules, cycle menstruel)
2- Le cancer du sein
Cancer hormonodépendant le plus fréquent chez la femme. Il peut parfois se développer chez l’homme mais de façon très rare. Il existe deux types de cancer du sein :
Le cancer non invasif = in situ : qui se forme à l’intérieur des canaux de lactation
Le cancer invasif = infiltrant : qui envahit les tissus entourant les canaux de lactation
Les différents stades sont :
Stade 0 : cancer in situ
Stade I : cellules cancéreuses présentes dans les tissus entourant les canaux et lobules, taille inférieure à 2 cm
Stade II : soit la tumeur est supérieure à 2 cm, soit la tumeur mesure entre 0 et 5 cm et il y a une atteinte ganglionnaire
Stade III : tumeur de taille plus importante avec atteinte de plusieurs ganglions
Stade IV : cancer dit métastatique
3- Facteurs de risque
3-1 Chez l’homme
Âge (> 60 ans)
Antécédents familiaux de cancer du sein
Prédisposition génétique
Syndrome de Klinefelter
Exposition à des rayonnements
Cirrhose du foie
Gynécomastie
Obésité
Consommation d’alcool
Problème au niveau des testicules (cryptorchidie, orchidectomie, antécédent d’oreillons à l’âge adulte)
Exposition professionnelle à des produits toxiques (vapeurs d’essence, gaz d’échappement…)
3-2 Chez la femme
Âge (> 50 ans)
Antécédents personnels (cancer du sein, des ovaires, de l’endomètre)
Antécédents familiaux
Obésité
Consommation de tabac et d’alcool
Sédentarité
Hormonothérapie substitutive à la ménopause
Prise prolongée de contraceptifs oraux
Exposition à des produits cancérigènes
Multiparité ou grossesse tardive
Exposition accrue aux œstrogènes naturels (menstruations précoces, ménopause tardive)
4- Symptômes
Présence d’une masse au niveau du sein
Présence d’une masse au niveau des ganglions de l’aisselle
Céline, 16 ans, a été renversée par un scooter ce matin à 8h en se rendant au lycée. Au service des Urgences, là où les pompiers l’ont conduite, le médecin diagnostique une fracture des deux os de l’avant bras droit, avec déplacement. Elle arrive en fauteuil roulant, accompagnée de ses parents, dans le service où vous êtes stagiaire.
Elle porte une attelle provisoire à l’avant bras droit.
La réduction orthopédique de la fracture sous anesthésie générale est suivie par l’immobilisation par un plâtre moulé (circulaire) brachio-antéro-palmaire pour 3 semaines est prévue pour 16 heures.
Céline pourra sortir le lendemain s’il n’y a aucune complication.
Questions
1- Nommez les os de l’avant bras. Situez l’olécrane par rapport à l’un d’eux.
2- Quel examen complémentaire a permis d’affiner le diagnostic médical?
3- Expliquez l’intérêt de l’attelle provisoire.
4- Définissez la réduction orthopédique.
5- Expliquez ce qu’est le syndrome de Wolkmann. Citez les circonstances qui le favorisent.
6- Citez et argumentez les recommandations à faire à Céline et ses parents au moment de la sortie.
1- Nommez les deux os de l’avant bras. Situez l’olécrane par rapport à l’un d’eux.
Les deux os sont le radius et le cubitus (ou Ulna). L’Olécrane est l’épiphyse proximale du cubitus.
2- Quel examen complémentaire a permis d’affiner le diagnostic médical ?
Une radiologie de l’avant bras a permis d’affiner le diagnostic médical.
3- Expliquez l’intérêt de l’attelle provisoire
L’attelle permet d’éviter les mobilisations de la fracture et possède également une visée antalgique.
4- Définissez la réduction orthopédique
La réduction correspond à la remise en place de la fracture.
Il existe 2 techniques : La technique orthopédique consiste à remettre en place à la main, par manipulation externe, les fragments osseux fracturés ou l’articulation luxée. Selon les cas, la réduction est pratiquée sans anesthésie (luxation) ou sous anesthésie locorégionale ou générale (fracture). Une fois la réduction obtenue, on immobilise solidement le membre (bandage, plâtre, fixateur externe) jusqu’à consolidation.
La technique chirurgicale (dite par « voie sanglante ») est employée quand la précédente n’est pas praticable, plus souvent sur des fractures que sur des luxations.
5- Expliquez ce qu’est le syndrome de Wolkmann. Citez les circonstances qui le favorise.
C’est une augmentation de la pression dans des loges inextensibles. C’est un syndrome ischémique lié à une compression vasculo-nerveuse entraînant une paralysie irréversible des muscles. Il s’agit de la complication du syndrome des Loges.
(Syndrome des Loges : ischémie des masses musculaires due à l’augmentation d’une pression dans une loge musculaire par un œdème ou un hématome (effet garrot) et apparaissant par une douleur à la contraction volontaire des muscles, une pâleur et un refroidissement du membre. Il s’agit d’une urgence chirurgicale).
Les circonstances qui le favorisent sont une mauvaise surveillance de plâtre, et un plâtre trop serré.
6- Citez et argumentez les recommandations à faire à Céline et ses parents au moment de la sortie.
Respecter le temps de séchage, soit 24 à 48 h selon l’épaisseur du plâtre, avant d’exercer toute sollicitation mécanique.
Ne pas vernir le plâtre, ce qui empêcherait l’évaporation naturelle et qui entrainerait une macération.
Ne pas mouiller ou immerger le plâtre ce qui le fragiliserait.
Ne pas introduire de corps étrangers sous le plâtre (aiguille à tricoter, …)
Surélever le membre immobilisé, les premiers jours, pour éviter l’oedème.
Effectuer des contractions isométriques régulières et mobiliser les articulations laissées libres, pour prévenir l’amyotrophie et les complications thromboemboliques.
Surveillance de la température des doigts, de leur motricité, sensibilité, couleur et oedème.
Surveillance de l’odeur du plâtre
Ne pas écrire sur le plâtre
CONSULTER A L’HOPITAL AU MOINDRE DOUTE ou APPELER LE CENTRE 15 POUR AVIS MEDICAL.
La démarche de soins est un processus de résolution de problèmes en soins infirmiers. C’est un parcours dynamique qui a pour but de les déceler et les résoudre. Elle permet aussi la continuité des soins en fonction des éléments transmis.
1- Introduction
La démarche de soins s’inscrit dans l’article R4311-3 du Code de la Santé Publique : » {l’infirmier} identifie les besoins de la personne, pose un diagnostic infirmier, formule des objectifs de soins, met en oeuvre des actions et les évalue« . Elle consiste à effectuer toute la réflexion logique nécessaire pour déceler des problèmes et trouver des solutions efficaces et personnalisées. Elle permettra donc une prise en charge globale et personnalisée du patient tout en favorisant son autonomie, en améliorant sa qualité de vie, et participer à la promotion de sa santé.
La démarche de soins se décompose en 5 étapes :
Le recueil d’informations (ou recueil de données).
L’analyse des informations recueillies.
La planification des soins.
La réalisation des soins.
L’évaluation et le réajustement si nécessaire.
Une étape supplémentaire peut être ajoutée, de manière facultative, avec le recueil d’information. Il s’agit de la présentation de l’établissement de soins et de l’unité dans lequel vous êtes en stage. Cette présentation permet à la personne qui vous écoute (ou qui vous lit) de mieux comprendre la démarche de soins que vous allez lui exposer.
2- Etape 1 – Le recueil des informations
Cette collecte de données permet de faire l’inventaire de tout ce qui concerne le patient. Cette étape descriptive a pour but de rechercher des informations permettant d’appréhender le patient dans sa globalité.
Le recueil de données nous renseigne sur qui est le patient, ce dont il souffre, ses habitudes de vie, de le situer dans son environnement, de l’état de satisfaction de ses besoins fondamentaux, identifier les conséquences de la survenue de sa pathologie…Il nous permet de recenser les informations ayant une importance pour la prise en charge actuelles (l’avulsion des dents de sagesses en 1975 pour un patient de 60 ans venu pour une coloscopie n’a pas grand intérêt).
Voici une aide pour établir cette collecte d’informations.
Identité : NOM, Prénom (tout en faisant attention à conserver l’anonymat sur vos documents en n’inscrivant que la première lettre du nom de famille par exemple).
Numéro de chambre : permet de localiser le patient, chambre seule, double, triple…
Âge / Date de naissance.
Nationalité et langue parlée : la nationalité peut être importante à préciser pour des problèmes possibles de prise en charge sociale ; la langue parlée afin de communiquer aisément avec votre patient.
Prise en charge sociale : régime de sécurité sociale et mutuelle (pour mieux comprendre l’impact financier de l’hospitalisation sur le patient, préciser si maladie professionnelle déclarée ou accident du travail.
Situation socio-professionnelle : pour connaître l’impact financier de l’hospitalisation sur le patient et donc sur son foyer (conjoint(e), enfant(s), personnes à charge…) avec un éventuel manque de revenus. La personne a-t-elle des aides à domicile ?
Situation familiale : entourage, enfant(s), personnes à charge…
Adresse (seulement la ville) : permet d’identifier des problèmes éventuels d’éloignement. Connaître le type d’habitation pour envisager la suite de l’hospitalisation.
Éléments significatifs de la personne : préciser par exemple si existence de troubles cognitifs, des problèmes sociaux, d’une éventuelle déficience visuelle/auditive/cognitive…. En résumé, tous les éléments qui vont permettre de s’adapter au mieux au patient.
Date d’entrée (et préciser le jour d’hospitalisation actuel afin de situer la prise en charge dans le temps), et type d’entrée (directe? via les urgences?…). Si le patient a eu un geste chirurgical, préciser le jour auquel il se situe après l’opération.
Motif d’hospitalisation : permet de situer le type de prise en charge pour ce patient.
Antécédents médicaux et chirurgicaux.
Allergies connues.
Histoire de la maladie.
Résumé de l’hospitalisation en cours.
Différents appareillages dont le patient est porteur (VVP, SAD, drain, pansement….)
Devenir de la personne si connu.
Médecin référent du patient (optionnel).
Personne de confiance / personne à prévenir.
Quels moyens utiliser?
L’entretien avec la personne soignée, ses proches, son médecin traitant.
L’observation de la personne soignée : coloration, comportement, respiration…
Le patient : c’est lui qui se connait le mieux. Il est donc le plus à même d’expliquer la situation, et de répondre aux questions.
Le dossier du patient : dossier médical, dossier de soins, courrier du médecin traitant, dossier informatisé, dossier papier….
Les proches du patient : personnes ressources du patient qui connaissent son environnement, son mode de vie, éventuellement les difficultés rencontrées… Ils sont un véritable pilier pour le patient, et encore plus quand celui-ci est dans l’incapacité de répondre (enfant, état de choc, troubles cognitifs…).
Les membres de l’équipe soignante pluridisciplinaire : essentiellement consigné dans les transmissions écrites ou orales.
Toutes ces informations permettent de faire l’anamnèse, qui correspond au profil global du patient. Selon la définition de Lefebvre et Dupuis, l’anamnèse est le « recueil d’informations qui tracent le portrait d’une personne et de son environnement du point de vue des soins infirmiers. Il est basé sur les éléments majeurs d’un modèle conceptuel de soins infirmiers ».
3- Etape 2 – L’analyse des informations
Cette étape permet à l’infirmier de formuler des problèmes de santé et d’aboutir à des diagnostics infirmiers. Elle demande la mobilisation des connaissances théoriques mises en lien avec l’interprétation des informations recueillies. Interpréter, ici, doit se comprendre comme expliquer, donner un sens, le bon sens...
Ce raisonnement clinique débouchera sur l’identification de :
Problèmes qui relèvent de la compétence médicale.
Problèmes qui sont la conséquence de la situation médicale : problème en collaboration.
Problèmes de santé de la responsabilité de l’infirmier : diagnostics et problèmes infirmiers.
L’infirmier peut être comparé à des détectives (de la Santé), c’est à dire, savoir trouver des indices et leur donner un sens. Il faut identifier la cause du problème et d’en observer ses manifestations.
Le diagnostic infirmier = Problème de dépendance + cause (source de difficulté) + manifestations (signes). Il peut-être réel ou potentiel. Il se formule de la manière suivante :
P = Problème ou risque de problème.
E = Cause, « lié à… », « reliée à… »
S = Signes « ‘se manifestant par… ». (le diagnostic infirmier potentiel n’est pas concerné par les signes).
Altération de la motricité liée à la fracture de la cheville se manifestant par une douleur à la mobilisation, une impotence fonctionnelle. (Diagnostic infirmier réel)
Risque d’altération cutanée liée à l’alitement strict, à la dénutrition et à l’âge. (Diagnostic infirmier potentiel)
4- Etape 3 – Planification des soins
Cette étape correspond à l’élaboration du projet de soins du patient. Elle consiste à générer la stratégie de soins à proposer au patient afin de résoudre les problèmes posés grâce à des objectifs de soins.
Un objectif se formule, pour le patient, avec un verbe d’action et un délai. Il est centré sur la personne et/ou son entourage. Il se doit être mesurable (précise l’évolution attendue), réalisable (atteignable par le patient), précis, avec une échéance (court, moyen ou long terme) et évolutif.
Les actions de soins relèvent uniquement du rôle infirmier, visent le mieux-être de la personne soignée, complètent ce que le patient accomplit et suppléent ce qu’il ne peut pas faire seul. Le but est de conserver un degré optimal d’indépendance.
Ces actions doivent être personnalisées, évaluables, compatibles avec des objectifs, tenir compte des ressources du patient et du service de soins, et si possible, créative.
Les critères d’évaluation de l’objectif doivent être des éléments concrets à mesurer et observer. Ces éléments sont inscrits dans l’objectif.
Exemple : fracture de cheville
Le patient réussira à se mobiliser avec une canne d’ici 24h.
Dans cet exemple, les critères sont le but recherché (réussira à se mobiliser), le moyen (avec une canne) et la notion de délai (d’ici 24h).
5- Etape 4 – Laréalisation des soins
C’est la mise en oeuvre des décisions prises à l’étape suivante, l’application du projet de soins. Se fait selon les critères du soin : efficacité, confort, organisation, responsabilité, sécurité, économie, transmission.
L’ensemble de ces actions visent la disparition du problème de dépendance. Lorsqu’elles sont terminées, elle doivent faire l’objet de transmissions orales (L’aide à la toilette de M. A. est faite!) et écrites (dans le dossier de soins).
6- Etape 5 – L’évaluation
A cette étape, vous devez être en mesure à répondre à la question « Ai-je atteint mon objectif ?« .
Pour cela, il faut procéder au recueil de données d’évaluation, comparer les données obtenues à celles antérieures, évaluer l’efficacité et réajuster si besoin.
Il se peut que l’objectif ne soit pas entièrement atteint. l’infirmier doit alors identifier les actions à réajuster ou à apporter. SI l’objectif n’est définitivement pas atteint, l’infirmier devra chercher les raisons de cet échec.
SOURCES
Cours personnels IFSI MONTLUCON 2010-2013
Promotion Hamilton, UE 3.1 S1, la démarche en soins, octobre 2015.
LE NEURES Katy, SIEBERT Carole, Raisonnement, démarche clinique et projet de soins infirmiers, éditions Masson, 2009.
Quelques pistes pour écrire une lettre de motivation. Ce modèle n’est pas exhaustif, et vous devrez l’adapter aux circonstances.
1- La lettre de motivation
Une lettre se décompose en 3 parties : une entête, un corps de lettre, et une formule de politesse / signature. De préférence écrite de manière manuscrite, vous pouvez également la faire via un logiciel de traitement de texte. Sauf consigne contraire, cette lettre sera envoyée en recommandé avec accusé de réception.
2- L’entête
3- Le corps de lettre
Il débute toujours par une nomination de la personne à qui vous adressez votre courrier. Le corps de votre lettre se décompose en plusieurs paragraphes. Voici un exemple ….
4- Formule de politesse et signature
Vous devez toujours finir sur une note où vous indiquez votre disponibilité à votre destinataire. Vous devez également signer votre lettre, en marquant votre nom et votre prénom et en signant. Eviter de seulement faire votre signature « manuscrite ».
Vous trouverez dans cet article un exemple (parmi tant d’autres) de CV. Il est destiné aux ESI afin de postuler pour un emploi, mais également aux IDE qui souhaiteraient changer de service, secteur, hôpital…
NOM Prénom
Adresse précise
Âge, situation familiale
Numéro de téléphone/adresse mail
Expérience(s) en entreprise(s)
Vous pouvez noter ici si vous avez déjà exercé une profession (par exemple ASHQ avant d’entrer à l’IFSI, ou Aide Soignant pendant les vacances,…). Si vous êtes IDE déjà en poste, vous pouvez noter le(s) service(s) où vous avez pratiqué l’art infirmier, ainsi que vos différentes implications dans ceux-ci. Notez vos expériences de la plus récente à la plus ancienne.
Exemple :
– Juillet 2015 – Aout 2015, Aide soignant, Lieu d’exercice et ville.
Vous pouvez rajouter un court commentaire si vous souhaitez préciser un point.
•Juillet 2014 – Aout 2014, Aide Soignant, Lieu d’exercice et ville.
Vous pouvez rajouter un court commentaire si vous souhaitez préciser un point.
Formations
Vous noterez ici votre cursus de formation. Comme pour les expériences en entreprises, notez de la plus récente à la plus ancienne (qui est généralement le collège/Brevet). Si vous êtes IDE déjà en poste, vous pouvez également noter les différentes formations effectuées, les DU, …
Exemple :
– Septembre 2010 – Juillet 2013, Formation en Soins Infirmiers, IFSI XXXXXX, Ville
Obtention du DEI.
OU
– Septembre 2019 – Actuellement, Formation en Soins Infirmiers, IFSI XXXXXX, Ville
Commentaire si nécessaire.
– Mois et année début / mois et année fin, Lycée LLLLLLLLLLLL, Ville
Obtention du baccalauréat spécilaité +/- mention, idem pour tout ce qui concerne les bac pro, …
– Mois et année début / mois et année fin, collège CCCCCCCCC, Ville
Obtention du brevet des collèges +/- mention.
Informations complémentaires
Permis
Possédez-vous un moyen de locomotion ?
Autres formations : AFGSU ? PSC1 ?
Avez-vous une ou des passions ?
Quels sont vos 2 ou 3 loisirs préférés ?
…
Rajoutez toute information qui peut vous sembler utile.
Eviter trop de fantaisie dans la mise en page de votre CV. Il est votre carte de visite. Les fautes d’orthographe sont à bannir, ainsi que les mensonges. Ces derniers peuvent être assimilés à une faute professionnelle.
Les cancers colorectaux concernent en moyenne 42 000 personnes par an, et un peu plus de 17 000 en décèdent. Ils sont les cancers digestifs les plus fréquents, et sont au deuxième rang des cancers les plus fréquents.
1- Rappels anatomiques
Le gros intestin (côlon + rectum) correspond à la dernière partie du tube digestif. Il débute après l’intestin grêle et est composé de plusieurs segments :
Le caecum, au niveau de la fosse iliaque droite.
Le côlon droit ascendant, situé au niveau du flan droit.
Le côlon transverse, qui traverse de part en part l’abdomen, en partant de l’hypochondre droit jusqu’a l’hypochondre gauche, au niveau de la rate.
Le côlon descendant , qui débute au niveau de l’hypochondre gauche et qui se termine en fosse iliaque gauche.
Le sigmoïde, qui est une portion mobile entre le côlon descendant et le rectum.
Le rectum, qui est la partie terminale, entre le sigmoïde et l’anus.
Le côlon intervient dans la digestion. Il a un rôle essentiel dans l’absorption de certains électrolytes, et dans l’absorption d’eau.
2- Les cancers colorectaux
Les cancers colorectaux se situent au second rang dans les cancers les plus courants. Ils se positionnent après le cancer pulmonaire chez l’homme, et celui du sein chez la femme.
Environ 40% des cancers touchent le rectum, et 60% le côlon. Ils correspondent à une tumeur maligne de la muqueuse, qui fait suite dans 70% des cas environ à une tumeur bénigne (appelée polypes). Le délai entre l’apparition d’un polype et sa transformation en cancer est de 7 à 10 ans. Le cancer colorectal le plus fréquent est un adénocarcinome (tumeur maligne développée aux dépens d’un épithélium glandulaire).
Le cancer colorectal se développe de manière locale initialement. il est possible que des cellules cancéreuses migrent par la circulation lymphatique ou sanguine pour constituer des métastases.
5 stades pour le cancer colorectal existent :
Stade 0 = cellules cancéreuses au niveau de la muqueuse (épithélium)
Stade 1 = Cellules cancéreuses dans le tissus conjonctif qui entoure la muqueuse (musculeuse).
Stade 2 = cellules cancéreuses au-delà de la musculeuse.
Stade 3 = cellules cancéreuses dans les ganglions lymphatiques.
Stade 4 = cellules cancéreuses dans les autres organes (métastases).
Sites et fréquences des métastases
Foie
35%
Poumons
19%
Rétropéritoine
13%
Os
4%
3- Facteurs de risque
Âge : le risque augmente après 50 ans.
Présence de polypes.
Habitudes de vie (alimentation riche en viande rouge, charcuterie, pauvre en fibres, consommation d’alcool, tabagisme…).
Antécédents familiaux.
Antécédents de maladie inflammatoire chronique de l’intestin (recto-colite hémorragique, maladie de Crohn…).
Syndrome de Lynch (maladie génétique à transmission autosomique dominante responsable de l’augmentation du risque de cancers colorectaux, sujet <40ans, associé à d’autres cancers, touche essentiellement le côlon droit).
Diabète.
Surpoids ou obésité
…
4- Symptômes
Modifications du transit inhabituelles et soudaines : constipation, alternance de constipation/diarrhée…
Rectorragie, melaena ou sang présent dans les selles de manière plus discrète.
Anémie (liée à la perte de sang).
Douleurs abdominales.
Altération de l’état général, asthénie
Perte de poids, perte d’appétit
Effet de masse abdominale
Occlusion si la tumeur est sténosante, perforation digestive, hémorragie
…
5- Dépistage et diagnostic
Le dépistage repose sur la recherche de sang dans les selles (Test Hémocult). Test proposé tous les 2 ans à partir de 50 ans.
Le diagnostic est établi avec la coloscopie et par la réalisation d’une biopsie.
Le bilan d’extension repose sur un examen clinique approfondi. Une tomodensitométrie thoracique et abdominopelvienne est prescrite à la recherche de métastases.
6- Traitement
Le traitement se fait en équipe pluridisciplinaire (médecins, paramédicaux, psychologue, assistant socio-éducatif..), et doit s’adapter au mode de vie du patient. Le traitement est soit curatif, soit palliatif.
Chirurgical : c’est le seul traitement curatif. Il consiste à pratiquer une exérèse de la tumeur : ablation de polype, curage ganglionnaire, hémicolectomie droite (si atteinte du côlon droit, hémicolectomie gauche (si atteinte du côlon gauche), amputation du rectum et/ou de l’anus… Il consiste également à la réalisation d’une colostomie. La chirurgie sera aussi un traitement possible pour les métastases hépatiques par exemple.
Chimiothérapie : elle est proposée en adjuvant ou en palliatif.
Radiothérapie : elle est proposée en préopératoire dans les cancers du rectum pour diminuer le risque de récidive locale. Elle a également un effet antalgique lorsque celle-ci est utilisée en palliatif.
Le choix du traitement dépend du stade d’évolution. Parfois, un seul suffit ; mais la plupart du temps, la prise en charge du cancer colorectal nécessite l’association de plusieurs traitements.
Le suivi du cancer colorectal se fait pendant minimum 5 ans. Il permet de déceler les récidives locales ou à distance, d’évaluer et prendre en charge les séquelles, de rechercher et prendre en charge les complications tardives liées aux traitements, d’organiser les soins de support nécessaires et de faciliter la réinsertion professionnelle. Il consiste en un examen clinique (avec imagerie et dosage de l’antigène carcinome-embryonnaire (ACE)) tous les 3 mois, et une coloscopie tous les 3 ans.
7- Prévention
Réalisation du test de dépistage tous les 2 ans chez les sujets de plus de 50 ans.
Arrêt du tabac.
Éviter la sédentarité.
Limiter la consommation d’alcool.
Manger des fruits, des légumes et des céréales.
Limiter la consommation de viande rouge, charcuterie, grillades…
SOURCES
Assurance maladie en ligne, https://www.ameli.fr/puy-de-dome/assure/sante/themes/cancer-colorectal/comprendre-cancer-colorectal , consulté le 21/03/2021
L’analyse de pratique professionnelle permet à l’étudiant de se mettre en posture réflexive.
1- Objectif
L’objectif de l’analyse de pratique professionnelle (APP) est d’amener l’étudiant à réfléchir et organiser ses idées en vue de la réalisation d’un travail de fin d’études en dernière année. Chaque situation présentée peut-être potentiellement une introduction à votre TFE (situation de départ, questionnement naïf et question de départ). C’est pourquoi, il est important de comprendre l’enjeu de l’analyse de pratique professionnelle dès le début de la formation. Plus vous pratiquez, plus le schéma sera facile à reproduire en troisième année. La validation des analyses de pratiques professionnelles fait partie des éléments qui permettent l’attribution ou non des ECTS relatifs au stage (UE 5.8). Ceci est développé dans l’article 32 de l’Arrêté du 31 Juillet 2009.
2- Contenu
L’analyse de pratique doit se décliner en plusieurs parties :
– Tout d’abord, vous devez décrire objectivement une situation rencontrée ou une activité vue ou réalisée. N’hésitez pas a présenter au préalable le service, de façon succincte, pour que le lecteur comprenne un minimum le contexte. Pensez à bien conserver l’anonymat des patients évoqués et des différents professionnels.
– Retirez le superflu, ne gardez que ce qui a un réel intérêt pour le questionnement (cela vous permettra d’être concis lors de la rédaction de la situation de départ de votre TFE).
– Ensuite viennent les observations et étonnements. Vous pouvez les classer en fonctions de différents points ou les regrouper par thèmes. C’est vraiment ici que vous expliquez ce que vous avez ressenti, que vous décrivez vos émotions, ce qui vous a posé problème, interrogé, bloqué…
C’est une partie importante centrée sur le questionnement : qu’est-ce-que j’ai fait ? qu’est-ce-que je n’ai pas fait ? Qu’est-ce-que j’aurai du/pu faire ? Pourquoi ?
– Toutes ces questions, dites « naïves » , qui découlent de votre situation pourront vous orienter pour trouver une question de départ à votre TFE, plus complète, afin de traiter l’ensemble des éléments et thèmes que vous voulez aborder.
– Enfin, la dernière partie s’oriente sur les difficultés rencontrées et points à approfondir. Qu’est-ce-qui vous a manqué (connaissances théoriques ou pratiques, technique, expérience, maturité…)? Qu’est-ce-que vous pourriez améliorer dans une situation semblable dans votre carrière, par la suite ?
Cette partie est vraiment la remise en question du soignant : c’est un peu le bilan pour ne plus être pris au dépourvu si la situation se représente.
– Face à chaque difficulté dans le soin, il est important que le soignant se remette en question. En posant par écrit son raisonnement, le soignant développe sa curiosité professionnelle et intellectuelle, et facilite ainsi les raisonnement futur.
– Selon les IFSI, il se peut qu’on vous demande en fin d’analyse si vous vous sentez suffisamment autonome sur l’ensemble de ces activités pour les assurer seul. C’est juste un moyen pour vous de faire un bilan d’acquisition de compétences. Ce n’est pas obligatoire mais cela vous permettra de vous situer dans les attentes des soignants.
3- Exemple (une des façons de faire)
Contexte
Décrivez ici le service où vous êtes en stage, le lieu en préservant l’anonymat, le moment et votre avancée dans la formation
Qui
Décrivez ici les protagonistes principaux : – Patient : âge, motif d’hospitalisation/consultation, environnement, traitements significatifs – Entourage du patient (si utile) – Equipe pluridisciplinaire (IDE, AS, Interne, Médecin, Kiné, ESI,…)
Cadre législatif (optionnel)
Notez ici les textes de loi en référence avec votre situation
Compétence(s) mobilisée(s)
Notez ici les compétences mobilisées par votre situation
Déroulement de l’activité, de la situation rencontrée
Décrivez ici la situation ou l’activité vécue. Pour les activités, détaillez pourquoi ; le déroulement chronologique factuel, et toutes les informations que vous jugez nécessaires, les modalités de réalisation (procédure, technique, matériel…).
Notez également les éléments qui vont préciser vos limites d’actions et de prises de décisions/réactions.
Connaissances mobilisées
Notez ici vos savoirs théoriques, pratiques, relationnels et méthodologiques mobilisés.
Observations et étonnements
Posez-vous ici toutes les questions qui vous sont venues suite à cette situation, tous les étonnements et toutes les informations que vous jugerez nécessaires.
Difficultés rencontrées, points à approfondir et auto-évaluation
Expliquez ici tout ce qui a pu vous gêner pour la réalisation et le déroulement de la situation, et vos lacunes
Mesure(s) corrective(s) envisagée(s)
Inscrivez ici ce que vous mettriez en oeuvre, ce que vous changeriez si la situation se représentait à vous. Que modifieriez-vous dans votre pratique quotidienne pour ne pas être confronté de nouveau à ces difficultés.
Une méthode possible….
SOURCES
Cours personnels IFSI
Portfolio
Recueil des principaux textes relatifs à la formation préparant au diplôme d’Etat et à l’exercice de la profession.
La voie parentérale correspond à la voie d’administration de thérapeutiques au moyen d’une injections, par le biais d’une effraction cutanée
1- Définition
Une injection parentérale est un soin sur prescription médicale qui permet l’administration d’une ou plusieurs substances actives au moyen d’un dispositif (seringue, aiguille,…). Cette injection peut se faire en intradermique (ID), sous-cutanée (SC), intramusculaire (IM) ; mais également dans la circulation sanguine. L’intraveineuse (IV) se pratique le plus souvent via un cathéter veineux périphérique ou une voie veineuse centrale.
Attention : Il ne faut pas confondre les voies entérales et parentérales. La voie entérale correspond à la voie digestive, tandis que la voie parentérale est la voie injectable (IV, SC, IM, ID,…).
R4311-2 → Les soins infirmiers, préventifs, curatifs ou palliatifs, intègrent qualité technique et qualité des relations avec le malade (…) 4°De contribuer à la mise en oeuvre des traitements en participant à la surveillance clinique et à l’application des prescriptions médicales contenues, le cas échéant, dans des protocoles établis à l’initiative du ou des médecins prescripteurs
R4311-5 → 31° Surveillance de scarifications, injections et perfusions mentionnées aux articles R. 4311-7 et R. 4311-9 ; 36° Surveillance des cathéters, sondes et drains ;
R4311-7 → 1° Scarifications, injections et perfusions autres que celles mentionnées au deuxième alinéa de l’article R. 4311-9, instillations et pulvérisations ; 6° Administration des médicaments sans préjudice des dispositions prévues à l’article R. 4311-5 ;
4311-9 → L’infirmier ou l’infirmière est habilité à accomplir sur prescription médicale écrite, qualitative et quantitative, datée et signée, les actes et soins suivants, à condition qu’un médecin puisse intervenir à tout moment :
1° Injections et perfusions de produits d’origine humaine nécessitant, préalablement à leur réalisation, lorsque le produit l’exige, un contrôle d’identité et de compatibilité obligatoire effectué par l’infirmier ou l’infirmière ;
2° Injections de médicaments à des fins analgésiques dans des cathéters périduraux et intrathécaux ou placés à proximité d’un tronc ou d’un plexus nerveux, mis en place par un médecin et après que celui-ci a effectué la première injection ;
3- Pré-requis
Anatomie et physiologie de la peau, du système musculaire, nerveux, vasculaire…
La conduite à tenir en cas d’accident d’exposition aux liquides biologiques.
Connaissances pharmacologiques (indication(s), contre-indication(s), surveillance, effets indésirables, conduite à tenir en cas de réaction/surdosage) du produit injecté.
Elimination des déchets
Relationnel
4- Les injectables
L’ensemble des solutés, solutions, suspensions, émulsions… sont stériles, présentées dans des flacons transparents (sauf produits photosensibles) et clos ; Ils sont destinés à être injectés dans l’organisme par la voie parentérale, transcutanée. Cette voie nécessite une effraction de la barrière protectrice de l’organisme (la peau) et impose donc à une asepsie rigoureuse.
5– Principes de base
Ce soin se pratique exclusivement sur prescription médicale. Celle-ci doit être écrite (sauf situation d’urgence où elle le sera à postériori), lisible, et doit comporter :
Nom & prénom du patient
Âge ou date de naissance complète
Nom du traitement en DCI
Posologie/dose/quantité
Rythme d’administration (1 fois par jour, toutes les 6h…)
Voie d’administration
Date
Signature et identification lisible du prescripteur.
Ces injections doivent être stériles, aseptiques, apyrogènes. Les solutions injectées doivent être limpides, sans agrégats. Attention aux injections extemporanées (certains produits, une fois reconstitués, ne sont pas stables dans la durée et doivent être injectés immédiatement) ; il est donc recommandé que le temps entre la prédation et l’administration soit le plus court possible.
Les mélanges de plusieurs principes actifs sont à éviter du fait de l’incompatibilité pharmaco-chimique des produits.
L’IDE (ou ESI) doit impérativement connaitre et vérifier le produit qu’il injecte.
Il est recommandé pour l’IDE ou l’ESI de ne pas injecter un produit qu’il n’a pas préparé.
6- Les différentes voies parentérales
6.1- La voie intradermique (ID)
Idéale quantité de produit (0,1mL en moyenne).
Utilisée principalement pour la réalisation de tests tuberculiniques, allergologiques….
6.2- La voie sous-cutanée (SC)
Faible quantité de produit (0,5mL à 2mL en moyenne, sauf pour les perfusions de réhydraterions sous-cutanées utilisées chez les sujets âgés ayant un mauvais capital veineux essentiellement).
Administration simple
Utilisée principalement pour les injections d’insuline, anticoagulants, certains vaccins…
6.3- La voie intramusculaire (IM)
Voie utilisée pour les thérapeutiques ne pouvant être injectées par voie intraveineuse (solution huileuse principalement).
Utile pour les médicaments à libération prolongée ou pour la vaccination.
Bonne absorption du traitement.
Attention au risque d’hématome (AVK…) et au site d’injection (nerf sciatique…).
Bien vérifier l’absence de reflux sanguin.
6.4- La voie intraveineuse
Voie d’administration la plus utilisée pour les injections continues (perfusions) ou discontinues.
Cette voie est utilisée quand l’absorption per os est impossible, quand la forma galénique PO n’existe pas (Ceftriaxone par exemple), et comme voie d’urgence thérapeutique. Elle présente les caractéristiques suivantes :
Aucune modification des molécules par les sucs digestifs.
Le principe actif ne franchit pas la barrière digestive.
Assimilation plus rapide du principe actif.
Elle consiste à injecter directement le produit actif dans le compartiment vasculaire (circulation sanguine).
Attention ! Ne pas injecter d’air (risque d’embolie gazeuse).
6.5- La voie intra-osseuse
Voie de l’urgence uniquement lorsqu’un abord vasculaire est impossible.
Actuellement, geste médical.
Consiste à percer un os à un endroit bien précis pour pouvoir injecter au niveau de la moelle osseuse.
Dès que possible, cette voie doit être remplacée par une voie veineuse (périphérique/centrale).
6.6- La voie intrathécale
Consiste à injecter le principe actif au niveau intra-rachidien soit via une ponction lombaire, soit avec une chambre implantable posée au bloc au niveau du crâne.
6.7- Les autres voies parentérales.
La voie intra-artérielle
La voie intra-pleurale
La voie intra-articulaire
7- Les risques des injections parentérales
Hygiène et asepsie : risque de veinite, abcès local, inflammation cutanée, choc septique.
Effets secondaires et indésirables des produits injectés : l’infirmier se doit de connaitre les principaux effets secondaires et indésirables du traitement qu’il injecte, selon la voie d’administration.
Risques liés à une mauvaise technique d’injection : injection intraveineuse au lieu d’intramusculaire (absence de la vérification de reflux sanguin), extravasation, injection au niveau d’un nerf….
Risque d’erreur dans le produit à injecter et dans le mode d’administration : signaler l’erreur dès que celle-ci est constatée afin d’éviter tout dommage supplémentaire pour le patient.
Conclusion
Les injections parentérales représentent une grande part des soins techniques IDE. Ces gestes peuvent paraître anodins et sans conséquence, mais c’est loin d’en être le cas. N’hésitez pas à faire vérifier, en stage comme en poste, par un second professionnel de santé si possible, à chaque fois que vous avez un doute. La préparation de certains traitements ne se fait pas de la même manière d’une structure à l’autre, voire d’un service à l’autre. Renseignez vous s’il existe des protocoles spécifiques pour le service concerné.
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