L’air ambiant contient 21% d’oxygène. Quelques fois, cela n’est pas suffisant pour l’être humain… des moyens de supports doivent être mis en place. Dans cet article, nous partons du principe que le patient possède une ventilation spontanée, que c’est donc lui qui fait les efforts inspiratoires et expiratoires.


1- Réglementation

L’oxygène est un médicament soumis à prescription médicale.

  • En France, l’oxygène médical a le statut de médicament lorsqu’il est émis à partir d’un réservoir d’oxygène liquide ou gazeux : art L5111-1 de la loi n°2007-248 du 27 février 2007 du code de santé publique.
  • C’est un soin infirmier sur prescription médicale : art R4311-7 décret 2004-802 du 29 juillet 2004 du code de la santé publique :

L’IDE est habilité à pratiquer les actes suivants soit en application d’une prescription médicale qui, sauf urgence, est écrite, qualitative et quantitative, datée et signée, soit en application d’un protocole écrit qualitatif et quantitatif, préalablement établi, daté et signé par un médecin :

6 ° Administration des médicaments

31° Pose d’une sonde à oxygène

32° Installation et surveillance des personnes placées sous oxygénothérapie normobare et à l’intérieur d’un caisson hyperbare.”

  • La prescription médicale doit comporter une SpO2 cible, être horodatée et signée. Elle vous aidera à faire varier le débit au niveau du manomètre afin d’administrer la bonne dose d’oxygène. Attention, avant tous changements de débit, vérifier la bonne mise en place des moyens d’oxygénothérapie.

2- Les moyens d’oxygénothérapie

a- Les lunettes
  • Débit : de 2 à 6 L/min
  • Délivrance d’une FiO2 de 24 à 50 % : cela dépend du débit d’oxygène et de la ventilation du patient.
  • Pas de ré-inhalation, bien supporté, permet l’alimentation et l’hydratation.
  • Coût faible.
  • Utilisation d’un humidificateur est préconisé  si l’utilisation dépasse 12h (systématique chez l’enfant).
  • Attention au risque de plaie /escarre au niveau du nez.
Lunettes à oxygénothérapie

b- Le masque simple (ou basse concentration)
  • Débit: de 5 à 10 L/min.
  • Délivrance d’une FiO2 de 35 à 60%.
  • Bonne tolérance.
  • Ne pas utiliser en dessous de 5 L/min car risque important de ré-inhalation de CO2.
Masque basse concentration

c- Le masque haute-concentration
  • Débit : > 6L/min (il faut que le ballon de réserve soit toujours rempli).
  • Délivrance d’une FiO2 de 60 à 80 % en moyenne.
  • Usage limité dans le temps, pour les urgences vitales ou certaines prises en charge comme les intoxication au CO2.


3- Le cycle respiratoire

Cycle respiratoire

Le seul moment où un patient peut inhaler de l’oxygène est l’inspiration, qui représente physiologiquement ⅓ du temps du cycle respiratoire.

Avec l’oxygénothérapie, l’O2 est délivré à débit continu alors que dans le cycle le débit inspiratoire est court et élevé. Pendant l’inspiration en air ambiant, le patient reçoit l’oxygène qu’on lui apporte  (⅓ du cycle) et de l’air pour compléter son flux de gaz entrant. La situation est améliorée si les cavités narinaires servent de réservoir. Quand il inspire, le patient reçoit l’oxygène délivré et l’oxygène présent dans les réservoirs naturels.

Durant l’expiration, l’oxygène délivré rempli la partie supérieure des narines (réservoir naturel).

La seule façon d’améliorer l’efficacité de l’oxygénothérapiest d’augmenter la taille du réservoir qui se remplira durant l’expiration et se videra durant l’inspiration.

Plus le réservoir de gaz disponible pour l’inspiration est grand, plus la quantité d’oxygène disponible l’est et plus la fraction inspiratoire d’oxygène (FiO2) sera élevée.

ex : lunettes → réservoir = narines

     masque simple → réservoir = narines + masque

     masque à haute concentration → réservoir = narines + masque + ballon de réserve


4- Précautions d’emploi

  • Ne jamais graisser une bouteille ou un manomètre à oxygène : risque d’explosion et de brûlure.
  • Ne jamais fumer à proximité de l’oxygène : produit très inflammable pouvant entraîner une explosion.
  • Ne pas mettre de corps gras au niveau du visage du patient (attention vaseline et baumes à lèvres…)

5- Oxygénation

Valeurs normales de la SpO2 (= saturation en oxygène mesurée par oxymétrie de pouls) pour un adulte sain en période de veille*

SpO2 = 94-98 % minimum

*Pendant le sommeil la SpO2 peut descendre transitoirement jusqu’à ~ 86%.

Quelques cibles

  • 94-98% chez la majorité des patients.
  • 88-92% chez les patients BPCO, insuffisants respiratoires.
  • Autres cibles possibles sur prescription du médecin pour certains pathologies.

6- Les aérosols

Acte médicamenteux sur prescription.

Le but est de faire respirer à un patient un médicament en suspension dans un gaz. Pour cela, on utilise un masque spécifique ayant un réservoir pour le médicament (forme liquide). L’aérosol peut être réalisé sous oxygène ou sous air selon la prescription médicale, à un débit de 6L/min au minimum. Il peut se faire dans une unité de soins ou au domicile grâce à des nébuliseurs fournis ou loués par les pharmacies. Les patients intubés ventilés peuvent également recevoir des aérosols avec un système s’adaptant aux tuyaux des respirateurs.

Installation du patient

Afin d’administrer de façon adéquat un aérosol, il est important de respecter quelques étapes.

  • Faire moucher le patient (lavage de nez chez l’enfant).
  • L’installer en position assise ou semi assise.
  • Vérifier la prescription et l’identité du patient.
  • Vérifier les dates de péremptions.
  • Préparer le masque avec les médicaments.
  • Allumer l’air ou l’oxygène selon la prescription.
  • Ajuster le masque au patient.

SOURCES

  • http://proadmedical0.surinternet.com
  • http://fiches-de-soins.eu
  • http://directmedical.fr
  • http://medicaffaires.com
  • http://medicassistance-soleil.fr
  • Cours personnels IFSI

Ce sont des substances qui entraînent une augmentation de la sécrétion urinaire de l’eau, du sodium, et qui sont utilisées pour traiter différentes pathologies comme l’hypertension (artérielle ou portale), l’insuffisance cardiaque, les œdèmes ou un trouble de la kaliémie par exemple.


1- Définition

Ce sont des substances qui entraînent une augmentation de l’élimination urinaire de l’eau et du sodium (effet natriurétique) et qui sont utilisées pour traiter différentes pathologies comme l’hypertension (artérielle ou portale), l’insuffisance cardiaque, les œdèmes ou un trouble de la kaliémie par exemple. Ils agissent en inhibant la réabsorption du sodium à différents niveaux du néphron (unité fonctionnelle du rein qui filtre le sang et le débarrasse de ses toxines et déchets).

Ils peuvent être classés en 2 grandes familles :

  • diurétiques hypokaliémiants (Diurétique de l’anse, les diurétiques thiazidiques & les antihypertenseurs faiblement diurétiques)
  • diurétiques hyperkaliémiants (antialdostérones, pseudo-antialdostérones et diurétiques osmotiques)

Certains traitements sont également composés d’une association d’un diurétique thiazidique (hypokaliémiant) et d’un diurétique hyperkaliémiant (attention, cela n’empêche pas le risque de trouble de la kaliémie).


2 – Diurétiques hypokaliémiants

2.1 – Diurétiques de l’Anse
  • Diurétiques les plus puissants.
  • Agissent au niveau de l’Anse de Henlé et inhibent la réabsorption du Sodium (Na) et du Chlore (Cl).
  • Actifs sur l’insuffisance rénale.
  • Délai d’action rapide (de quelques minutes à 30 min) et de durée brève (3 à 7heures).
  • Per os ou intraveineux (intra musculaire possible pour le Furosémide)
  • DCI Furosémide (Lasilix®), Bumétanide (Burinex®), Pirétanide (Eurelix® LP)
  • Indications : HTA, oedèmes de membres inférieurs/insuffisance cardiaque, oedème pulmonaire/ OAP
  • Effets indésirables : hyponatrémie, déshydratation, hypotension orthostatique, hyperglycémie, hypokaliémie, troubles gastro-intestinaux, hyperuricémie…
  • Surveillance : Ionogramme sanguin, poids, glycémie capillaire (essentiellement chez les sujets diabétiques)…
2.2 – Diurétiques thiazidiques
  • Inhibent la réabsorption du Sodium (Na) et du Chlore (Cl) au niveau du segment initial du tube distal (segment de dilution)
  • Contre-indiqué dans l’insuffisance rénale sévère.
  • Durée d’action de 8 à 24h
  • Voie per os uniquement.
  • DCI : Hydrochlorothiazide (Esidrex®), Chlortalidone (en association avec un bêtabloquant Trasitensine®)
  • Indications : HTA, oedème rénal, oedème hépatique, insuffisance cardiaque, hypercalciurie avec lithiases urinaires
  • Effets indésirables : hyponatrémie, déshydratation, hypotension orthostatique, hyperglycémie, hypokaliémie, troubles gastro-intestinaux, hyperuricémie…
  • Surveillance : Ionogramme sanguin, poids, glycémie capillaire (essentiellement chez les sujets diabétiques)…
2.3 – Antihypertenseurs faiblement diurétiques
  • Voie per os uniquement
  • DCI : Indapamide (Fludex®), Ciclétanine (Tenstaten®)
  • Indication : HTA
  • Effets indésirables : hypotension

3 – Diurétiques hyperkaliémiants

Ils découpés en 3 catégories : les antialdostérones (ou antagonistes de l’aldostérone), les pseudo-antialdostérones et les diurétiques osmotiques. Ils sont également nommés diurétiques distaux.

  • Inhibent l’absorption du Sodium (Na) et du Chlore (Cl) au niveau de la partie du tube distal et du tube collecteur cortical.
  • Diminuent la sécrétion du Potassium (K).
  • Per-os ou intraveineux.
  • Efficacité faible quand utilisés seuls. Souvent associés à un diurétique hypokaliémiant.
  • Diurétiques distaux antialdostérones :
    • Spironolactone (Aldactone®, Spiroctan®), Canréonate de potassium (Soludactone®), Eplérénone (Inspra®) ; en association spironolactone + altizide (Aldactazine®), spironolactone+furosémide (Aldalix®)
  • Diurétiques distaux pseudo-antialdostérones :
    • Amiloride (Modamide®) ; en association amiloride+hydrochlorothiazide (Modurédic®), amiloride+furosémide (Logirène®), triamtérène+méthyclothiazide (Isobar®), triamtérène+hydrochlorothiazide (Prestol®)
  • Indications : HTA, hyperaldostéronisme primaire, insuffisance cardiaque, syndrome néphrotique
  • Effets indésirables : gynécomastie, troubles gastro-intestinaux, hyperkaliémie sévère, érythème….
  • Surveillance : ionogramme sanguin (surtout kaliémie)

Le diurétique osmotique utilisé le plus couramment est le Mannitol® 10 ou 20%. C’est un élément ultrafiltré mais non réabsorbé. Il augmente, par effet osmotique, le volume de l’eau et donc le volume urinaire. Il est contre-indiqué dans l’insuffisance rénale. Son utilisation est essentiellement pour diminuer la pression intracrânienne et la pression intraoculaire. Voir intraveineuse exclusivement.


4- Rôle IDE et surveillance

  • Sur prescription médicale : ionogramme sanguin, glycémie, urée, créatinine
  • Surveillance de la pression artérielle et recherche d’hypotension orthostatique
  • Surveillance du poids
  • Surveillance de la diurèse
  • Surveillance des œdèmes
  • Mise en place d’un régime alimentaire hyposodé voir sans sel (sur prescription)
  • Surveillance des effets indésirables  
  • Traitement administré le matin si possible, en prise unique pour éviter les levers nocturnes.
  • Favoriser l’hydratation
  • Conseil de consommer des aliments riches en potassium pour les diurétiques hypokaliémiants (banane, fruits secs…)
  • Éduquer le patient sur les signes de déshydratation : soif, sècheresse de la bouche, somnolence, faiblesse générale, asthénie, crampes….


SOURCES

  • http://www.besancon-cardio.org/cours/63-diuretic.php
  • http://www.pifo.uvsq.fr/hebergement/cec_mv/176.pdf
  • Cours personnels IFSI
  • GERVAIS R., WILLOQUET G, Guide Pharmaco, 12ème édition, Edition Lamarre, 2017.

Récapitulatif des principales normes biologiques


1- Hématologie

ExamenHommeFemmeEnfantNouveau né
Hématies (G. rouges)4,3 à 5,8 x106/mm34 à 5,3 x106/mm33,7 à 5,2 x106/mm34,8 à 6 x106/mm3
Hémoglobine14 à 18 g/dL12 à 16 g/dL11,5 à 15 g/dL14 à 20 g/dL
Hématocrite40 à 53 %37 à 46 %35 à 44 %47 à 64 %
Vol. Globulaire moyen (VGM)82 à 97 fL82 à 97 fL70 à 87 fL100 à 115 fL
Leucocytes (PNN + PNE + PNB + Lymphocytes + Monocytes)4 à 10 G/L4 à 10 G/L5 à 12 G/L10 à 25 G/L
Polynucléaires neutrophiles (PNN)2 à 8 G/L(50-80% )2 à 8 G/L(50-80%)1 à 4,8 G/L(20-40%)4 à 20 G/L(40-80%)
PN éosino-philes  (PNE)< 500 G/L< 500 G/L< 500 G/L< 1 000 G/L
PN basophiles (PNB)< 100 G/L< 100 G/L< 150 G/L< 150 G/L
Lymphocytes0,8 à 4 G/L(20-40%)0,8 à 4 G/L(20-40%)3 à 8,4 G/L(60 -70%)2 à 10 G/L(20-40%)
Monocytes0,1 à 1 G/L(2-10%)0,1 à 1 G/L(2-10%)0,1 à 1,2 G/L(2-10%)0,2 à 2,5 G/L(2-10%)
Plaquettes 150 à 450 G/L150 à 450 G/L150 à 450 G/L150 à 450 G/L


2- Hémostase

ExamenNormes
TP (Taux de prothrombine)70 à 100 % (13 à 15s)
TCA (Temps de céphaline activé)30 à 40 secondes
INR (International Normalized Ratio)Patient sain : 1Traitement thrombose ou prévention : 2 à 3Prothèses cardiaques mécaniques : 3 à 4,5
Fibrinogène2 à 4 g/L
D-Dimères< 450 μg/L


3- Gaz du sang

ExamenArtérielVeineux
pH (Potentiel Hydrogène)7,35- 7,457,32 – 7,42
PO2 (Pression partielle exercée par l’O2)80 – 100 mmHg35 – 40 mmHg
PCO2 (Pression partielle exercée par le CO2)35 – 45 mmHg42 – 48 mmHg
HCO3- (Ions Bicarbonates)22 – 28 mmol/L24 – 30 mmol/L
Sat O2 (Saturation en O2)95 – 100 %70 – 80 %
Excès de bases0 +/- 20 +/- 2

4- Ionogramme sanguin

ExamenNormes
Sodium (Na)135 – 145 mmol/L
Potassium (K)3,5 – 4,5 mmol/L
Chlore (Cl)100 – 110 mmol/L
Bicarbonates (HCO3)23 – 28 mmol/L
Calcium (Ca)2,2 – 2,6 mmol/L
Magnésium (Mg)0,7 – 0,9 mmol/L
Phosphore (P)0,8 – 1,3 mmol/L

5- Fonction rénale

ExamenNormes
Urée2,5 – 9 mmol/L
CréatinineHomme 70 – 110 μmmol/LFemme 60 – 100 μmmol/L
Clairance de la créatinine80 – 110 mL/min

6- Bilan glycémique

ExamenNormes
GlycémieA jeun : 3,8 –  6,1 mmol/L (0,70 – 1,10 g/L)
Hémoglobine GlyquéePatient sain : 4,5 – 6%Patient diabétique < 7%

7- Bilan infectieux

ExamenNormes
CRP< 6 mg/L
Procalcitonine (PCT)< 0,5 ng/mL 

8- Bilan enzymatique

ExamenNormes
ASAT (SGOT)5 – 50 UI/L
ALAT (SGPT)5 – 50 UI/L
Amylase10 – 50 UI/L
CPK20 – 171 UI/L
Gamma-GT< 55 UI/L
LDH< 350 UI/L
Lipase< 160 UI/L
Phosphatases alcalines (PAL)5 – 140 UI/L

9- Bilan lipidique

ExamenNormes
Cholestérol5 mmol/L (2 g/L)
HDLHomme 1 – 1,3 mmol/L (0,4 à 0,5 g/L)Femme 1,3 – 1,6 mmol/L (0,5 à 0,6 g/L)
LDL< 4,1 mmol/L (< 1,60 g/L)
TriglycéridesHomme < 1,6 mmol/L (< 1,3 g/L)Femme < 1,3 mmol/L (< 1,2 g/L)

10- Autres examens

ExamenNormes
Albumine40 – 50 g/L
Bêta-HCGNégatifs si < 5 UI/L
Bilirubine totale< 20 μmol/L (< 12 mg/L)
Bilirubine libre< 17 μmol/L (< 10 mg/L)
Bilirubine conjuguée< 4 μmol/L (< 2 mg/L)
BNPSujet < 75 ans : < 75 pg/mLSujet > 75 ans : < 100 pg/mL
FerritineHomme et femme ménopausée 80 – 250 μg/LFemme non ménopausée : 30 – 120 μg/L
Fer sériqueHomme 12 – 30 μmol/LFemme 11 – 28 μmol/L
Lactate0,5 –  2,2 mmol/L
NT-Pro-BNPSujet < 75 ans : < 125 pg/mLSujet > 75 ans : < 350 pg/mL
Troponine< 0,05 ng/mL

Retrouvez ces différentes normes en fiches plastifiées dans notre boutique ! Ces fiches, à glisser dans la poche, vous seront très utiles !

L’ECBU, ou examen cytobactériologique des urines, recherche la présence de germes dans les urines


1- Définition

L’ECBU ou examen cytobactériologique des urines est un acte sur prescription médicale qui permet d’identifier la présence ou non de germes dans les urines. Pour optimiser le traitement de ces germes, un antibiogramme peut découler de l’ECBU afin de trouver le traitement le plus adapté aux germes du patient.

C’est l’un des examens les plus demandés en analyse microbiologique.


2- Contexte de réalisation

Un ECBU est réalisé dans la majorité des cas en présence de signes cliniques d’affection urinaire, avec hyperthermie associée : pollakiurie, dysurie, hématurie, incontinence, douleurs lombaires, cystites récidivantes,…

Mais, un ECBU peut également être prescrit dans les cas suivants :

  • en cas de signes infectieux sans porte d’entrée.
  • chez une personne âgée présentant une altération de l’état général.
  • d’une bandelette urinaire positive (aux leucocytes ou nitrites).
  • systématiquement chez le nourrisson de moins d’un mois avec fièvre, même en cas de BU négative.
  • pour rechercher une protéinurie.
  • chez un patient diabétique, une femme enceinte pour un suivi régulier.
  • en pré ou post-opératoire (affection urologique ou gynécologique).
  • pour contrôler l’efficacité d’un traitement.
  • en cas d’épidémie.

3- Recommandations

  • Examen à réaliser de préférence le matin et avant la mise sous antibiothérapie. En effet, le matin les urines sont concentrées (la dilution diminue de façon artificielle le nombre de germes) et les bactéries ont eu le temps de se coloniser pendant la nuit.
  • Une bandelette urinaire correctement effectuée a un bon pouvoir prédictif de dépistage des infections urinaires
  • Attention à la simplicité de réalisation apparente de l’ECBU, un respect rigoureux des règles d’asepsie est nécessaire pour que le prélèvement soit utilisable (contamination vaginale fréquente chez la femme).

4- Réalisation du prélèvement

  • Vérification de l’identité du patient et recueil des informations cliniques sur la fiche annexe : elle comprend les modalités et heure du recueil, les signes cliniques, les caractéristiques du sujet (personne âgée, femme enceinte), la prise ou non d’un traitement antibiotique.
  • Hygiène des mains / Gants à usage unique non stériles.
  • Toilette intime au savon puis rinçage ou utilisation d’un antiseptique (Povidone Gynécologique) ou d’une lingette antiseptique fournie pour l’examen : nettoyage de la zone vulvaire chez la femme d’avant en arrière pour éviter la contamination fécale, du méat chez l’homme et du pubis pour les nourrissons.
  • Utilisation d’un flacon de recueil stérile
  • Réalisation de l’examen ou explications au patient des conditions du recueil
    • Eliminer le premier jet d’urine
    • Récolter au minimum 20ml d’urine
    • Ne pas toucher les bords du flacon
  • Fermeture du flacon hermétiquement OU remplissage du tube de prélèvement spécifique.
  • Identification du flacon/tube, heure, date
  • Elimination des déchets, retrait des gants
  • Hygiène des mains
  • Transfert du prélèvement au laboratoire

5- Cas particuliers

a- Patient avec une sonde urinaire

  • Ne pas déconnecter la sonde (système clos).
  • Clamper en aval 15 à 30 min avant le prélèvement.
  • Hygiène des mains / Gants à usage unique non stériles.
  • Désinfecter la chambre de prélèvement (compresses stériles, antiseptique alcoolique).
  • Prélever avec une seringue et une aiguille stériles dans la chambre de prélèvement.
  • Transvaser dans le flacon stérile/tube de prélèvement.
  • Ne pas oublier de déclamper la sonde.

b- Sondage évacuateur

  • Pour les personnes incontinentes.
  • A l’aide d’une sonde urinaire évacuatrice (stérile et lubrifiée) et de gants stériles, ou après pose d’un étui pénien stérile.
  • Evacuation du premier jet d’urine et recueil directement dans le flacon stérile/tube.
  • Attention à la réalisation rigoureuse de la toilette intime car risque de contamination +++ lors d’un sondage évacuateur.

c- Nourrisson

  • Poche stérile à coller sur le pubis préalablement désinfecté (attention pas plus d’une heure de pose ou changement de poche si prélèvement non réalisé).
  • Transvaser dans le flacon stérile/tube.

NB : Ou saisie à la volée lors du change pour les plus chanceux !

d- Urétérostomie

  • Poche stérile à coller autour de la stomie après désinfection préalable (attention pas plus d’une heure de pose, comme pour les nourrissons).
  • Transvaser dans le flacon stérile/tube.

6- Conservation du prélèvement

L’ECBU peut être conservé dans le flacon d’origine à température ambiante moins de 2h. Si le prélèvement est conservé au réfrigérateur, il peut se garder jusqu’à 24h à 4°C. En cas de mise en tube boraté, il peut être conservé jusqu’à 48h à température ambiante.


7- Mise en culture et antibiogramme

En cas de présence avérée de germes, la mise en culture dure entre 24 et 48h afin de quantifier les bactéries et de dénombrer les micro-organismes. La réalisation de l’antibiogramme passe par le choix des molécules à tester. Il résulte d’un compromis entre le spectre de sensibilité attendu et la diffusion de l’antibiotique au site de l’infection. Connaître les antibiotiques utilisés dans l’infection du tractus urinaire permet de composer le meilleur antibiogramme.


8- Résultats


9- Conditions particulières

Recueil du premier jet : recherche mycobactéries (mycoplasme, chlamydiae), infection urétrale ou prostatique.




SOURCES

  • Réseau des Hygiénistes du Centre.
  • http://bacterioweb.univ-fcomte.fr/bibliotheque/remic/02-ECBU.PDF
  • CAQUET René, 250 examens de Laboratoire, prescription et interprétation, 11ème édition, Masson, Juin 2011.
  • Cours IFSI personnels

La rentrée approche à grands pas, et vous êtes nombreux à vous poser des questions sur comment celà va se passer. Voici quelques conseils pour vous aider à mieux appréhender cette journée !


1- Une tenue correcte tu adopteras

Même si le soleil est encore présent, l’IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers) n’est pas la plage. Les vacances sont bel et bien terminées. Il faut 10 secondes pour se faire une première idée de la personne que nous avons en face de nous. Des habits correctes + une attitude positive = un premier contact réussi !


2- Du matériel tu apporteras

Dès le premier jour il vaut mieux éviter de se faire remarquer car vous n’avez pas de matériel. L’IFSI ne vous fournira pas non plus une liste de fournitures scolaires obligatoires. Voici néanmoins ce que vous devriez avoir besoin :

  • Un sac à dos/sac à mains : il faut que celui-ci soit assez grand pour ranger des documents A4.
  • Des stylos : le fameux 4 couleurs est celui qui est le plus utilisé au sein de la communauté soignante. Il est aussi, et de loin, le plus pratique. Par contre, ne vous étonnez pas si vous n’arrivez pas à terminer le rouge et le vert ; rares sont les personnes qui ont réussi. Conseil : mettez votre nom dessus, les stylos disparaissent vite !
  • Des surligneurs : essentiellement pour les TD et pour faire ressortir les informations importantes de vos cours. Un conseil, utilisez le jaune de préférence puisque c’est l’un des rares qui permet le photocopiage des cours sans faire disparaitre de mots…
  • un crayon de papier : c’est toujours utile pour réfléchir…
  • une gomme : permet de corriger les erreurs faites au crayon de papier
  • Des feuilles : vous prenez celles que vous souhaitez ; A4 de préférence, mais la taille des carreaux, on s’en moque. Faites une bonne réserve car leur consommation est importante.
  • Un ordinateur : si votre IFSI accepte, il vous sera possible de prendre les cours directement sur PC. Sinon, ce dernier vous sera toujours utile car de nombreux travaux au cours des 3 ans vous seront demandés au format informatique.

3- Pour les stages, du matériel perso tu utiliseras

  • Le Stylo 4 couleurs (ou 4 stylos 1 couleur) que tu vas perdre au moins 3 fois par semestre même en marquant ton nom dessus (regarde dans la poche des médecins, c’est souvent là que nous retrouvons nos objets perdus).
  • Une paire de ciseaux sur lesquelles tu accrocheras un bracelet d’identification avec ton nom dessus (ce qui ne t’empechera pas de les perdre aussi).
  • Une pince Kocher, qui te sera trèèèèèèès utile quand la connexion de la tubulure sera indevissable à mains nues.
  • Une paire de chaussures adaptées et confortables pour enchaîner tous les kilomètres de ta journée (crocs, baskets, … les tongs sont plutôt à éviter tout comme les bottes!).
  • Un calepin (ou carnet, ou pense-bête) sur lequel tu mettras les données concernant les patients, les codes des portes des vestiaires, les pathologies rencontrées,……..
  • Un Cadenas à Code pour ton vestaire.
Le fameux stylo 4 couleurs !

4- Un encas si tu as faim tu mangeras

Les journées de cours à l’IFSI sont souvent longues et chargées. N’hésite pas à emmener un encas avec toi (un encas hein ! pas le Menu Maxi Best Of Grandes frites coca…), avec une bouteille d’eau (« Evite de manger trop gras, trop sucré, trop salé »… Pour être crédible, il faut montrer l’exemple…ou pas….). Quelques fois, les IFSI ont également des distributeurs d’alimentation (sucreries…) et de boissons (froides/chaudes).


5- Le sourire tu auras

Nous sommes dans une profession où nous travaillons avec des humains. « Un sourire ne coûte rien, mais apporte beaucoup. Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne » (R. Follereau).


6- Pour la présentation des semestres et des UE, attentif tu seras…

Le déroulé de la formation est très important. Elle est décomposée en 6 semestres et en de nombreuses Unités d’Enseignement (UE). La validation de ces UE se fait à l’aide de partiels, qui permettent d’obtenir des ECTS…. 30 ECTS = 1 semestre validé. En ce qui concerne les stages, vous entendrez parler de compétences essentiellement. L’approche par compétence est un mélange entre les savoirs, les savoirs-faire et les savoirs-être.


7- La présentation des lieux de stages tu découvriras

4 secteurs d’activité obligatoires : lieu de vie, court et moyen séjour, long séjour et psychiatrie! A vous de profiter de chacun de ces lieux de stages pour parfaire votre expérience et acquérir vos compétences.


8- Ta tenue professionnelle tu essayeras

Prenez le temps de bien l’essayer et prévoyez d’être à l’aise dedans : vous allez passer la moitié de votre temps de formation avec cette tenue. Attention, même si les recommandations au niveau de l’hygiène disent qu’il faut le moins de choses possibles dans les poches, la réalité est tout autre. Le plus souvent, elles sont pleines à craquer, et il faut quand même pouvoir fermer votre blouse 😉


9- Ta technique de mémorisation tu choisiras

Il faut savoir que l’être humain retient essentiellement grace à deux sens : la vue et l’ouïe. C’est pourquoi certains auront une mémoire plus visuelle et auront tendance à utiliser beaucoup de couleurs dans leurs cours, alors que d’autres auront une mémoire plus auditive, et seulement l’essentiel ne sera noté puisque l’écoute du cours sera favorisée. A vous de trouver la mémoire qui vous convient le mieux !


10- Des fiches régulièrement tu feras

Un semestre dure 20 semaines, alors un conseil : faites vos fiches au fur et à mesure…. Reprendre lors des vacances de Noël (oui, vous aurez des vacances à Noël …) les cours du mois de Septembre n’est pas très judicieux…Sinon, vous avez notre superbe site qui pourra vous aider pour faire vos fiches !


11- Ton langage tu adapteras

A partir de votre entrée en IFSI, vous êtes considérés comme professionnels de santé. Ce nom est un honneur pour ceux qui le portent, mais imposent également quelques règles : vous devez apprendre le vocabulaire professionnel (évitez de dire en stage « bobo tête » par exemple,…), chacun de vos interlocuteurs aura un rôle ou une mission qu’il vous faudra connaitre et respecter.

Les cadres formateurs sont des personnes disponibles qui sont là pour vous accompagner tout au long de ces 3 ans. Ils partagerons avec vous leurs savoirs et expériences. Tout comme le feront les professionnels du terrain.


12- Des questions tu poseras et des recherches tu effectueras

Vous entrez dans une profession où vous allez être « acteur » (voire « auteur ») de votre formation. Les cours ne suffisent pas, il faut souvent creuser un peu en rentrant à la maison ou en allant à la BU/CDI pour mieux comprendre ou tout simplement approfondir un sujet qui le nécessite.

Vous devrez également faire ce travail en stage. Les professionnels en service ne vous donneront peut être pas la solution à chacune de vos questions, mais vous encouragerons à rechercher par vous même. Notez toutes ces informations recherchées dans un petit calepin…


13- A chaque geste que tu feras, POURQUOI tu te demanderas

Faites des liens, ne soyez pas seulement des techniciens. Vous êtes équipés d’un cerveau (normalement…) qui vous permet de réfléchir. Demandez-vous toujours pouquoi vous faites tel geste, vous donnez tel traitement…. vous retiendrez mieux en imageant vos connaissances et en faisant des liens !


14- Ce site internet tu consulteras…..

www.entraide-esi-ide.com


15- …et nos articles tu partageras


16- Du Smecta tu prendras

Les jours qui précèdent la rentrée, tu as 90% de risque de connaître des troubles gastro-intestinaux (autrement dit, tu risques de faire « caca mou »)… C’est tout à fait normal ! Le stress est responsable de cet état (attention quand même en période de gastro hein !). Adapte ton alimentation avec des règles hygièno-diététiques adaptées (un régime anti-diarrhée quoi…), et si ça suffit pas, prends du Smecta (bon courage pour l’avaler, car c’est pas terrible terrible comme goût!).


17- Triple réveil tu mettras !

Faut pas s’louper l’premier jour! Un reveil ne suffit pas : tu ne vas pas réussir à t’endormir et juste au moment où tu devras te lever ; tu dormiras profondément ! Attention, pense bien aussi à mettre ton téléphone en silencieux lors de l’IFSI et de tes stages 😉


L’Ensemble des membres d’Entraide ESI IDE te souhaite la bienvenue !

Geste symbolique du métier d’infirmier, la prise de sang reste le geste technique le plus pratiqué par ces professionnels de santé !


1- Définition

Le prélèvement sanguin est un acte technique réalisé par un technicien de laboratoire ou un infirmier en vue de récolter un échantillon de sang. Cet échantillon sera ensuite analysé en laboratoire pour exprimer des résultats pour chaque examen biologique prescrit.

Au niveau législatif, ce geste s’inscrit dans le Code de la Santé Publique, article R4311-7, alinéa 35. C’est donc un acte sur prescription médicale.


2- Ordre des tubes (peut varier d’un laboratoire à l’autre)

  • Hémoculture aérobie
  • Hémoculture anaérobie
  • Tube citrate de sodium (bleu) (+/- après un tube de purge si aiguille à ailettes)
  • Tube sec (rouge)
  • Tube sec avec gel séparateur (jaune)
  • Tube hépariné avec gel séparateur (vert)
  • Tube EDTA (violet)
  • Tube fluoré (gris)

Pour les tubes spécifiques (rose, rouille, ….), n’hésitez pas à contacter le laboratoire.


3- Faut-il être à jeun ?

Un jeûne de 12h est nécessaire principalement pour le dosage de la glycémie et du bilan lipidique. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande cependant d’être à jeun pour les examens immunologiques, enzymatiques et le dosage en fer.


4- Matériel nécessaire

Lorsque vous vous préparez à réaliser une prise de sang il vous faut :

  • Chariot de soins ou plateau au préalable désinfecté
  • Solution hydro alcoolique
  • Gants à usage unique non stériles
  • Boîte à aiguilles
  • Garrot
  • Aiguille de prélèvement
  • Corps de pompe
  • Tubes nécessaires
  • Compresses stériles
  • Antiseptique
  • Sac DASRI / DAOM
  • Pansement sec
  • La prescription médicale
  • Étiquettes permettant l’identification du patient
  • Document de recueil de données nécessaire à certains examens

5- Réalisation du soin

Après vous être lavés les mains, vous vous rendez auprès du patient avec le matériel ci-dessus.

Vous vérifiez l’identité du patient (identitovigilance également avec les étiquettes, bracelet, dires du patient…) et s’il a bien respecté les conditions nécessaires pour l’examen (jeûn si nécessaire). Vous installez le patient dans une position confortable (assis ou allongé) et ergonomique pour vous (chariot ou tablette à disposition, hauteur du lit adaptée…) et vous préparez votre matériel (antiseptique sur les compresses, tubes dans l’ordre du prélèvement, adapter l’aiguille sur le corps de pompe…)

Vous positionnez ensuite le garrot sur le bras du patient afin de repérer les veines. Il est conseillé de poser le garrot 8 à 10 cm au-dessus de la veine que vous souhaitez prélever. Pour faciliter l’apparition des veines, vous pouvez demander à votre patient de serrer le poing. A l’aide de l’index, essayez d’identifier le chemin de la veine et tapotez-là doucement au besoin pour la faire apparaître.

Mettez vos gants à usage unique après une friction à l’aide de la solution hydro alcoolique.

Attention, veillez à ne pas laisser le garrot en place plus d’une minute lors de la préparation du soin.

Désinfectez en deux passages la zone de prélèvement (de bas en haut ou en escargot, en respectant le temps de contact de l’antiseptique utilisé). Cette étape peut varier en fonction du protocole de chaque service.

Lorsque vous piquez dans la veine (biseau vers le haut), respectez un angle de 45° par rapport au bras. Une fois que vous êtes sûrs d’être dans la veine, insérez les tubes un à un dans l’ordre évoqué plus haut en fonction des examens que vous avez à réaliser. Le tube est plein lorsque le sang arrive jusqu’au témoin. Détachez le garrot dès que le niveau de sang dans le dernier tube est suffisant.

Après avoir retiré les tubes du corps de pompe, mélangez doucement en faisant des retournement les tubes contenant des additifs une dizaine de fois (ne pas secouer vigoureusement).

Demandez ensuite au patient de ré-ouvrir sa main, retirez l’aiguille et pressez quelques minutes avec une compresse sèche la zone de ponction. Jetez l’aiguille dans le container et le matériel usagé dans les sacs DASRI et DAOM au fur et à mesure.

Une fois le saignement arrêté, disposez un pansement sec sur le point de ponction et demandez au patient de le garder une vingtaine de minutes.

Identifiez les tubes à l’aide des étiquettes du patient et remplissez le document de recueil de données si nécessaire (poids, prise d’antibiotiques, signes cliniques, date et heure de prélèvement, nom du préleveur…).

Au retour dans la salle de soins, désinfectez votre matériel et chariot et pensez à envoyer le bilan prélevé.


6- Informations et conseils

  • Attention, il est déconseillé d’utiliser de l’alcool comme antiseptique car celui-ci est bactériostatique.
  • Le tube citraté (bleu) doit forcément être rempli jusqu’au témoin pour que l’examen soit réalisable.
  • Veillez à ne pas laisser le garrot inutilement pendant plusieurs minutes sur le bras du patient. Ceci rend l’acte désagréable, les prélèvements peuvent être hémolysés et le patient peut avoir ensuite le bras engourdi.
  • Lorsque le patient a des veines qui roulent, n’hésitez pas à tirer sa peau avec votre main (celle qui ne pique pas) afin de bien la tendre et de faciliter le prélèvement.
  • Quand vous ne sentez pas la veine du patient au pli du coude, demandez au patient de fléchir légèrement le coude : parfois la veine est cachée derrière l’os quand le bras est en hyper-extension.
  • Ne pas appuyer avec la compresse sèche sur le point de ponction avant d’avoir retiré l’aiguille. Ceci est douloureux et inutile.
  • Ne jamais piquer un bras perfusé, dans un hématome, sur une éruption cutanée, sur une zone sale, dans un oedème, dans un bras hémiplégique, en zone inflammatoire, dans une fistule artérioveineuse, du même côté qu’un curetage ganglionnaire.

7- Complications possibles

  • Hématome au point de ponction
  • Douleur
  • Malaise
  • Hémolyse
  • Non conformité de l’identité du patient avec les étiquettes


SOURCES

  • HAS
  • http://fr.wikihow.com/faire-une-prise-de-sang
  • Cours personnels IFSI

La tomodensitométrie est aussi plus couramment appelée scanner.


1- Définition

Développé depuis les années 1970 à l’aide de l’informatique, le scanner (également appelé tomodensitométrie) est un examen d’imagerie permettant d’obtenir des images en 2D ou en 3D grâce à la superposition de coupes anatomiques. Les coupes anatomiques sont obtenues par rayon X. L’irradiation est 5 à 6 fois supérieure à une radiographie.
Le scanner se décline en 3 grandes catégories. Il y a le scanner sans injection, avec injection de produit de contraste et le scanner vasculaire (angioscanner).

Scanner

2- Préparation du patient

  • Tenue adaptée (casaque/blouse d’opéré souvent dans les hôpitaux).
  • Bracelet d’identité sur le patient et sur le lit.
  • Le patient doit être perfusé, de préférence, avec un cathéter 18 ou 20 G. Pour un adulte, un cathéter 22G pose des soucis de pression avec le produit de contraste.
  • Ne videz pas la vessie sauf prescription (facilite l’identification de celle-ci sur les images).
  • Informer le patient, répondre à ses questions.
  • Repas normal ou léger, pas de nécessité d’être à jeun pour la plupart (sauf prescription).
  • ATTENTION aux patients diabétiques non insulinodépendant (metformine, januvia…), en cas de scanner injecté (élimination rénale)

3- TDM non injectée

Utilisé essentiellement dans la recherche d’accident vasculaire cérébral (AVC) au delà de 4h30 après apparition des signes. Avant et si pas de contre-indication, il est préférable d’effectuer une IRM en vue d’une thrombolyse. Elle ne nécessite pas de surveillance particulière.


4- TDM avec injection

C’est le scanner le plus souvent réalisé. Il touche la sphère ORL (traumatisme, cancer…), l’abdomen (cancer, infection, traumatisme…), les poumons (cancer, COVID,…), parfois le cerveau (hémorragie cérébrale, recherche de métastases, migraines…), les reins (cancer…), bodyscan pour les AVP,…

Surveillance :

  • hydratation pour éliminer le produit de contraste (élimination rénale)
  • réaction allergique

5- TDM vasculaire

Cette procédure de scanner vise les vaisseaux. On parle alors d’angioscanner dans la recherche d’embolie pulmonaire, de coroscanner avant la programmation éventuelle de coronarographie ou pour des bilans pré opératoires de cardiologie. Il est possible d’utiliser cette méthode pour la recherche d’anomalies du tronc supra-aortique ou de divers problèmes vasculaires (cérébraux, membres supérieurs ou inférieurs, poumons,…).

Pour le coroscanner:

  • Cathéter 18 G fortement conseillé
  • A jeun selon prescription

La surveillance sera la même que pour le scanner injecté.

Pour le scanner injecté et le scanner vasculaire, il est primordial de connaître la fonction rénale du patient. On évite également de faire deux fois l’examen dans la même semaine pour ne pas surcharger le rein. C’est d’autant plus vrai chez les sujets âgés ou diabétiques non insulino requérant.

Ci dessous, vous trouverez une planche d’images de scanner abdominal. 

Pour le scanner, il existe une technique appelée VR : volume rendering. Cela ressemble à un traitement 3D de l’image reçue par le scanner. Ne vous emballez pas. Au mieux, cela donnera une reconstruction plus visuelle. Cette technique est souvent utilisée pour visualiser des fractures ou des traumatismes importants (arme à feu, avp…)

Ici nous voyons bien le traumatisme de la face et de la boîte crânienne.


SOURCES

  • Cours personnels IFSI

Technique utilisée pour visualiser les structures et tissus, au moyen d’ultrasons.


1- Définition et fonctionnement

En imagerie médicale, l’échographie est une technique utilisée pour visualiser les structures et tissus, au moyen d’ultrasons. Elle peut être réalisée par un médecin, une sage-femme ou un manipulateur en électroradiologie. 

L’échographe se constitue :

  • d’une sonde qui reçoit et émet des ultrasons.
  • d’un panneau de commande composé de multiples touches qui permet à celui qui réalise l’échographie d’effectuer différents réglages en fonction de ce qu’il souhaite voir, mesurer, consigner (le clavier permet par exemple d’identifier le patient, de nommer un organe, de tracer sa taille…)
  • d’un système informatique qui analyse cette réception et cette émission d’ultrasons pour former une image.
  • d’un écran permettant de visualiser cette image.
  • d’un système d’enregistrement de données (impression papier, vidéos).
Echographe

Les ultrasons sont envoyés sous forme trapézoïdale et les échos enregistrés par l’appareil sont la visualisation des obstacles rencontrés. La personne qui réalise l’examen doit prendre en compte la forme de la structure à examiner et ainsi adapter la fréquence choisie :  en augmentant la fréquence, il est possible d’avoir un signal plus précis (donc une image de meilleure qualité), en diminuant cette fréquence, il est possible d’examiner des structures plus profondes.

Pour des raisons mécaniques, on considère impossible le contact parfait entre sonde et corps (il restera toujours une fine couche d’air) c’est pourquoi le fait de déposer un gel conducteur va permettre de réaliser une échographie de qualité. Sans gel, le signal est atténué entre l’émission et la réception des ultrasons par la sonde et donc l’image ne peut être traitée.


De nos jours, ils n’existent quasiment plus que des échographes possédant une fonction doppler. De même, il existe de nombreux échographes portables afin de pouvoir se rendre au lit du patient ou les utiliser en pré-hospitalier.


2- Préparation et déroulement de l’examen

Certaines conditions sont demandées pour :

  • certaines échographies abdominales et viscérales, le patient doit être mis à jeun 4 à 6h avant l’examen (dans la mesure du possible).
  • les échographies du bassin, le patient doit avoir la vessie pleine (avoir bu un litre d’eau avant l’examen chez l’adulte).

Le respect de ces consignes conditionne la qualité de l’examen et ses résultats.

Un produit de contraste peut être injecté par voie intraveineuse au moment de l’examen pour permettre d’imager la vascularisation sanguine des organes (dans un but diagnostique). En effet, les produits de contrastes sont très réfléchissants aux ultrasons.

Le patient est allongé sur le dos sur une table d’examen ou dans son lit, la sonde (préalablement recouverte de gel) est posée sur la peau de la zone à visualiser. L’échographiste peut demander au patient de se mettre sur le côté, d’inspirer ou d’expirer profondément, de bloquer sa respiration… pour faciliter l’observation de certains organes.

L’échographie est un examen rapide, indolore et ne nécessite (sauf exceptions), ni hospitalisation, ni anesthésie. Cette technique d’imagerie médicale en temps réel, peut toujours être complétée par l’interrogatoire et l’examen clinique du patient simultané.


3- Interprétation

Chaque tissu de l’organisme apparaît différemment à l’échographie :

  • les liquides, sans particules en suspension, se contentent de laisser traverser les ultrasons. Ils sont donc en noir à l’écran.
  • les liquides, avec particules en suspension (tel que le sang, le mucus), renvoient de faibles échos. Ils sont gris à l’écran (plus ou moins homogènes).
  • les structures solides renvoient quant à elles mieux les échos. Elles sont blanches à l’écran.
  • les gaz, ont un rendu très blanc à l’écran.

Les résultats d’une échographie sont « examinateur-dépendant ». Ils dépendent des compétences et de l’habileté de la personne qui a réalisé l’échographie (et donc qui va écrire le compte-rendu qui en découlera).


4- Limites et contre-indication

L’image peut parfois manquer de netteté, voire être inexploitable, du fait de la difficulté d’observation de certains organes (os, poumons) ou de la corpulence du patient (obésité, déformation thoracique).

L’échographie est le seul examen ne présentant pas de contre-indication. Peu coûteuse, elle peut être réalisée à de nombreuses reprises, dans un but médical, sans danger pour le patient.


5- Les différents types d’écho

  • L’échographie en gynécologie-obstétrique :
    • Dans le cadre de la surveillance médicale de la grossesse, l’échographie permet de visualiser un fœtus à l’intérieur même du ventre de la mère. Depuis quelques années, des échographies en 3D sont réalisées et permettent d’avoir une vision plus globale du fœtus.
  • L’échographie per-opératoire et endoscopique
    • La sonde peut être posée directement en contact avec l’organe (sous une gaine de protection stérile adaptée) ou sur la peau afin d’avoir des images per-interventionnelles. De même, l’échographie endoscopique permet d’obtenir des images des organes internes de la poitrine ou de l’abdomen. L’endoscope relié à l’échographe peut être introduit dans le vagin, l’anus ou la bouche.
  • L’échographie vasculaire ou écho-doppler
    • L’écho-doppler est un examen médical en deux dimensions qui permet l’observation des flux sanguins intracardiaques et intravasculaires, en temps réel. Il permet de quantifier les vitesses circulatoires tout en visualisant les structures vasculaires (grâce à l’échographie). Il permet de donner des renseignements sur les conditions d’écoulement du sang et la bonne irrigation des organes.
    • Comme pour l’échographie, les ultrasons sont transformés à l’écran en un son, une courbe et une couleur, reflétant la vitesse circulatoire sanguine. Cet examen est réalisé en première intention du fait de son faible coût et de sa fiabilité dans la pose d’un diagnostic.
    • Il existe trois sortes de doppler :
      • Le doppler continu où la vitesse du flux sanguin est traduit par un son, audible et analysable par l’échographiste.
      • Le doppler pulsé qui traduit la vitesse en un graphique présentant plusieurs courbes.
      • Le doppler en couleur qui permet d’identifier, en complément de l’échographie, la nature du vaisseau (rouge ou bleu en fonction du sens de circulation sanguine).
    • Indications : Recherche de rétrécissement ou d’obstacle à la circulation sanguine.
    • Il est utilisé pour explorer le réseau artériel et veineux afin d’évaluer certaines affections comme la thrombose veineuse profonde, les varices, l’artériopathie, les thromboses, les anévrismes…

SOURCES

  • www.sf-phlebologie.org
  • www.ameli-sante.fr
  • www.has-sante.fr
  • www.sante-medecine.journaldesfemmes.com
  • www.futura-sciences.com/sante/
  • Cours personnels

Technique d’examen qui consiste à créer des images précises d’une partie du corps, grâce à des ondes (comme les ondes radio) et un champ magnétique.


1- Définition

L’IRM (Imagerie par résonance magnétique) permet une visualisation précise de multiples tissus (cerveau, coeur, système digestif, système osseux, articulations …). Les coupes obtenues peuvent être en 2 ou 3 dimensions. 

Examen fiable utilisé notamment dans la recherche d’AVC, de tumeurs, d’inflammations, d’obstructions de vaisseaux… ou dans la surveillance de maladies telles que la sclérose en plaques par exemple.

Cette technique d’imagerie est redoutée par bon nombre de patients. En effet, l’appareil est conséquent, bruyant, fermé,…. Avant de faire rentrer le patient, le personnel paramédical exerçant à l’IRM pose un grand nombre de questions, ce qui peut être parfois anxiogène pour celui qui doit subir cet examen.

Photo IRM

2- Préparation du patient

  • Pose d’une voie veineuse périphérique de bon calibre (18 ou 20 G chez l’adulte) si injection de produit de contraste.
  • Connaissance de la fonction rénale du patient (hors urgence vitale).
  • S’assurer de la non présence de pacemaker, valves mécaniques, prothèses (attention : des pacemaker nouvelle génération passent en IRM).
  • Demander si le patient a eu des éclats métalliques dans les yeux. Attention également aux vernis à ongles/paillettes. La force magnétique est forte et présente à tout moment dans la salle, le moindre bout de métal peut être délétère pour le patient et/ou pour le soignant.
  • Présence du bracelet d’identification sur le patient et le lit/brancard.
  • Tenue adaptée (casaque par exemple sans pression métallique….
  • Attention aux électrodes des ECG/scope qui peuvent contenir du métal.
  • Expliquer l’examen et répondre aux interrogations du patient.
  • Ne pas entrer dans la salle d’examen avec des objets métalliques (attention aux pinces, stylos, paires de ciseaux, clés, téléphone,… mais également les cartes de badge /ouverture de portes car elles se feront démagnétiser et deviendront inutilisables).
  • Utiliser des dispositifs médicaux adaptés à l’IRM : bouteille d’oxygène, respirateur, scope, SAP/PSE … (N’utilisez pas votre matériel hormis si il est spécifié dessus qu’il est compatible avec l’IRM. Si vous en disposez, vous pouvez utiliser des cages de Faraday qui protégeront vos SAP/PSE  du champ magnétique).
  • Il est aussi possible qu’une prémédication/sédation ait été prescrite au patient avant l’examen. Ne l’oubliez pas, et surtout, surveillez les effets secondaires.

3- L’examen

  • Examen long (environ 30 minutes à plus d’une heure).
  • Le patient doit rester immobile durant toute la durée de l’examen.
  • Proposer des bouchons d’oreilles afin d’atténuer le bruit et ainsi le stress du patient.
  • Examen totalement indolore (l’injection du produit de contraste peut néanmoins être inconfortable pour le patient).
  • Surveillance du patient (possibilité de communiquer avec lui depuis la pièce de contrôle).
Image cérébrale d’IRM en coupe latérale

4- Surveillance

  • Hydratation (IV ou PO) du patient si injection de produit de contraste (élimination rénale).
  • Surveillance de la voie veineuse périphérique.
  • Surveillance des Effets secondaires sur prémédication/sédation.


Les antidépresseurs font partie des avancées majeures des dernières années.


1- Rappels concernant l’épisode dépressif majeur

  • L’épisode dépressif majeur (EDM) se définit comme étant un fléchissement durable de l’humeur avec la présence d’une douleur morale importante, d’une inhibition psychique, accompagnés d’idées noires et/ou suicidaires.
  • Les critères permettant son diagnostic sont référencés dans le DSM V (Manuel diagnostique de référence des maladies psychiques).
  • Au moins cinq des symptômes suivants doivent avoir été présents pendant une même période d’une durée de deux semaines et avoir représenté un changement par rapport au fonctionnement antérieur; au moins un des symptômes est soit une humeur dépressive, soit une perte d’intérêt ou de plaisir.
    • Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, presque tous les jours.
    • Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités pratiquement toute la journée, presque tous les jours.
    • Perte ou gain de poids significatif en l’absence de régime, ou diminution ou augmentation de l’appétit tous les jours.
    • Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours.
    • Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours.
    • Fatigue ou perte d’énergie tous les jours.
    • Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée presque tous les jours.
    • Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision presque tous les jours.
    • Pensées de mort récurrentes, idées suicidaires récurrentes sans plan précis ou tentative de suicide ou plan précis pour se suicider.
    • Les symptômes induisent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
    • Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques directs d’une substance ou d’une affection médicale générale.

2- Définitions et généralités

  • Les antidépresseurs sont des médicaments capables de corriger les dérèglements dépressifs de l’humeur.
  • Ce sont des stimulants psychiques (psychoanaleptiques) mais leur action sélective sur la régulation de l’humeur les distingue des autres stimulants de la vigilance (ex : amphétamines).
  • Schématiquement les antidépresseurs agissent :
    • sur l’humeur triste : action thymoanaleptique.
    • sur l’anxiété : action sédative et/ou anxiolytique.
    • sur l’inhibition : action psychotonique ou désinhibitrice, diminution de l’inhibition et de l’asthénie pouvant alors favoriser un passage à l’acte autoagressif en début de traitement (levée d’inhibition : c’est le risque de passage à l’acte suicidaire après environ une semaine de traitement, entre le 6ème et le 12ème jour, suite à une brusque inversion de l’humeur. Les symptômes dépressifs sont toujours là mais le patient a retrouvé une force physique suffisante pour passer à l’acte. Les antidépresseurs agissent en premier sur la fatigue et le ralentissement psychomoteur avant d’agir d’un point de vue thymique).

3- Physiopathologie

  • L’état de stress favorise la production d’hormones surrénaliennes qui vont entraîner une hausse du taux de glucocorticoïdes. Normalement, il existe un rétrocontrôle qui bloque cette production excessive. Chez les personnes déprimées, il ne fonctionne pas. La production se réalise alors en excès ce qui entraîne une altération des différents systèmes de neurotransmission.
  • La sérotonine, la noradrénaline, la dopamine sont des neurotransmetteurs impliqués dans les processus de la dépression, de l’humeur, de l’éveil ou encore de l’activité motrice.
  • Lors d’un épisode dépressif, ces neurotransmetteurs sont en quantité insuffisante.
  • Les antidépresseurs permettent une augmentation du taux de neurotransmetteurs dans les synapses. Cette augmentation résulte soit d’une inhibition de la recapture des neurotransmetteurs soit d’une augmentation de leur libération ou encore d’une diminution de la dégradation des neurotransmetteurs.

  • On distingue donc les antidépresseurs selon la sélectivité de leur action au niveau des neurotransmetteurs :
    • Les antidépresseurs imipraminiques ou tricycliques.
    • Les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO).
    • Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS).
    • les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSNA).
    • Les antidépresseurs noradrénergiques et sérotoninergiques spécifiques (NASSA).

4- Indications

  • Épisode dépressif majeur caractérisé, d’intensité modérée et sévère.
  • Prévention des attaques de panique, troubles phobiques.
  • Troubles obsessionnels compulsifs.
  • Psychoses chroniques, évolution des formes déficitaires de la schizophrénie en association avec un neuroleptique incisif par exemple.
  • Akinésies dans la maladie de Parkinson.
  • Énurésies, dysthymies et troubles du comportement chez l’enfant.
  • Algies rebelles neuropathiques ou cancéreuses.

5- Utilisation

  • L’administration est réalisée à des doses progressives,  jusqu’à l’obtention d’une posologie efficace sur une période suffisante afin d’éviter une rechute (4 à 6 mois au minimum).
  • La posologie peut être modifiée en fonction d’une efficacité jugée insuffisante après 15 jours de traitement, de l’apparition d’effets indésirables trop handicapants, de la tolérance par le patient, de son état clinique…
  • L’arrêt du traitement est progressif afin de prévenir et d’éviter un effet rebond ou une rechute, il n’existe pas de dépendance physique.

  • Le choix de l’antidépresseur se fait en fonction des habitudes du prescripteur, du respect des indications et des contre-indications, des effets indésirables possibles, de l’état clinique et somatique du patient, de l’instauration en ambulatoire ou en milieu hospitalier, de la sévérité de l’épisode dépressif…
  • L’administration se fait le plus souvent per os mais peut aussi se réaliser en intraveineuse avec certaines thérapeutiques et si le besoin d’une efficacité très rapide est nécessaire. Les comprimés sont administrés en 1 à 3 prises quotidiennes en privilégiant les antidépresseurs sédatifs le soir et les psychotoniques le matin.

  • Si le traitement est initié en milieu hospitalier :
    • Les IRSNA sont utilisés en 1ère intention?
    • Si après 4 à 8 semaines le traitement est jugé efficace et la réponse complète , il est alors poursuivi entre 6 mois et 1 an à dose efficace puis arrêter progressivement en ambulatoire.
    • Si la réponse est insuffisante, alors il y a recours aux tricycliques.
    • Si la réponse est toujours insuffisante il pourra alors y avoir recours à l’électroconvulsivothérapie (ou sismothérapie) dans les formes mélancoliques ou si le risque suicidaire est trop élevé.

  • Si le traitement est initié en ambulatoire :
    • Les ISRS ou IRSNA seront utilisés en 1ère intention.
    • Si la réponse est insuffisante, essai d’une 2nde molécule similaire puis tricycliques.

6- Éducation patient

  • L’éducation thérapeutique peut permettre une amélioration de l’observance chez le patient, elle fait partie intégrante du rôle propre de l’infirmier.
  • Elle peut prendre la forme d’un rappel concernant les processus ayant amené à l’épisode dépressif majeur, les effets attendus des traitements mis en place, le délai d’action non immédiat, le risque d’apparition d’effets indésirables et la conduite à tenir s’ils apparaissent, les règles hygiéno-diététiques à respecter, l’importance de l’observance du traitement même au-delà de la rémission des symptômes, l’importance d’un suivi régulier avec un professionnel de santé. Le but étant de favoriser le meilleur confort de vie pour le patient prenant un traitement antidépresseur.

7- Les différentes classes d’antidépresseurs



SOURCES

  • Psychiatrie infirmière, Dr Olive Louis, éditions Frison – Roche
  • 11ème guide pharmaco, collectif Talbert, Willoquet, Gervais, éditions Lamarre
  • http://www.gemmlearning.com/wp-content/uploads/2013/06/synaptic-pruning-header.jpg
  • Psychiatrie, mémo stage infirmier, Lim – Sabbah, éditions Elsevier Masson
  • Cours IFSI du Rouvray
  • Cours IFSI Montluçon